décro de la métha en repassant par l'héro

caméléa, tas vu le grand blanc suite à  ta demande ................................

J'espère que la réponse donnée et le dialogue que tu as eu avec Prescripteur sur l'autre sujet vont te donner quelques indications.

Je ne suis ni pour, ni contre, j'attend juste un témoignage de ce cheminement à  l'envers ayant fonctionné. A 10 mg de méthadone, qu'est-ce qui t'empêche d'essayer la méthode chinoise, décrite comme étant la plus douce ou de continuer ta descente par les gélules de 1 mg et de terminer par la méthode chinoise pour le dernier dosage ?


Bien à  toi

Fil

Bon, au sujet de la "chinoise", voyez ma réponse dans mon autre post, in "les opiacés dont on se sèvre le plus rapidement";
en fait ça marche bien, mais dans mon cas je dois juste tenir encore une dizaine de jours sans métha, avec un prod qui n'accroche pas plus que la came elle-même...

Dernière modification par caméléa (04 février 2013 à  23:56)

Comment ca se passe Lea ? Tu dois bientot etre au bout du tunnel ?

:) Bingo ! Ca fait très plaisir de lire ça !!! et ouais c'est possible, c'est faisable. Et avec les traitements et les diminutions sans fin, on finit par ne plus se rappeler qu'une decro c'est pas pire qu'une sale virus et que quelques jours malade au lit, c'est pas le bout du monde, juste un mauvais moment à  passer derrière lequel on se sent tellement plus frais... que ça vaut le coup !

bravo oui :

Ca me rappelle un mauvais-bonsouvenir de sevrage victorieux où j'avais réussi à  me guérir avec le même genre de démarche bidouillée que toi et ça avait plutôt bien fonctionné aussi...

à  ce moment là , je ne touchais plus à  rien depuis des lustres et je me trainais grosso merdo 10 mg de metha et grosse envie de tourner la page... je me sentais prêt à  lâcher les opiacés, un gros besoin et un fort désir de ne plus avoir cette chimie dans les nerfs, j'avais envie que ça bouge, envie d'accélérer tout ça et je me voyais pas devoir passer 6 mois encore à  diminuer la metha... surtout qu'au bout, meme après grosse diminution - il y a quand meme un sevrage à  se taper !!! j'en avais tellement chié avec les decros de subu que pas moyen de repasser par un décro de substitut qui n'en finis plus (genre mal aux jambes pendant 2 mois!) donc j'étais motivé pour un sevrage plus intense mais surtout plus court.

J'ai pris du skenan pendant 3 semaines environ, le temps de me vider, entre 1 et 2 gell de 100 par jour (oral ou snif) puis je me suis lancé.... et voila, j'étais malade mais j'avais suffisamment de recul pour me dire "ça va passer", bon c'était bien désagreable, bien reulou mais ça s'est passé vite et après 5 ou 6 jours, je sentais bien que j'avais pris le dessus.... et  j'en suis venu à  bout sans que cela me semble insurmontable...  et le dixième jour, j'étais frais et c'était hallucinant et super soulagé d'avoir pu et réussir à  me sortir de ma dépendance.... il y a eu tout une phase d'euphorie (que je connais bien maintenant) qui cache le plus dur qui est arrivé après.

Une fois le monstre vaincu, la vie a repris son cours et c'est là  que j'ai vraiment senti le vide laissé par le produit.... les premiers temps, j'ai continué à  lutter... puis un soir, comme ça, je me suis offert un ptit truc.. quelques jours après, j'étais à  la case départ.

Alors courage pour l'étape number two - rester cleanos

:)

salut patdepai,

je crois que tout dépend du dosage de metha qu'on essaie de lâcher et aussi d'où on en est avec tout ça.

Lea a bien expliqué sur l'autre fil , si je me trompe pas, qu'elle a passé ces trois dernières années à  des doses faibles (moins de 20 mg) et la dernière année à  10 mg. 

Et puis pour réussir ce genre d'expérience, il me semble important de savoir ce que l'on ne veux pas. Quand on a déjà  fait un sevrage de substitut et qu'on sait comment cela peut etre très pénible sur la longueur, cela aide à  se motiver dans ce type de projet. On sait pourquoi on le fait et ce qu'on a à  y gagner. C'est l'impression que j'ai eu en lisant les posts de Lea.

Dans mon cas à  l'époque c'était très similaire, cela faisait longtemps que je tournais à  une petite dose de bubu (2 mg) et j'en avais marre puis je m'étais tourné vers la metha quelques semaines seulement (10 mg) et ça m'avait saoulé rapidement.

J'avais exploré les options pour arrêter. D'un côté, j'avais réussi un paquet de sevrage d'hero les doigts dans le zen (4 jours très mal et puis de mieux en mieux) et de l'autre j'avais une hantise particulière des sevrages de substitut (en manque continue pendant 25 jours à  l’arrêt de 0.4 mg de sub). J'ai donc essayé de mettre les chances de mon côté en trouvant une technique pour réduire la durée du sevrage, j'avais décidé d'utiliser la morphine oralement pour me passer de la metha avec comme projet de réduire ensuite les doses de morphine puis finalement après 3 semaines de skenan, j'ai décidé d'essayer arrêter 24h, juste pour voir. J'étais en manque mais ça allait et juste pour voir, j'ai essayé encore un peu... je tenais le coup. Une fois arrivé à  48h, ça devenait chaud mais je me suis dit "tiens bon dans 2 jours, tu pourrais etre clean". L'idée m'a séduit alors j'ai attendu encore un peu... je suis arrivé à  72H en carafe total mais là  encore, une petite voix qui me disait : "fais un effort et attend jusqu’à  demain". Et bing, comme ça juste pour voir, je me suis retrouvé à  4 jours sans rien. Le 5eme jour, j'étais au plus mal, j'en pouvais plus et je commençai à  regretter ce projet, j'avais l'impression de perdre pied et à  deux doigts de tout foutre en l'air. Mais dans les heures qui ont suivi, je commençai à  sentir du changement. Par miracle, le lendemain j'étais mieux et à  partir de là , tout est devenu plus facile. Le lendemain j'étais moyen mais déjà  mieux. Le temps passait plus vite. Et le dixième jour, c'était dans la poche.

Cela faisait plusieurs années que j'étais abreuvé d'opiacés en permanence et c'était la première fois depuis des années que je vivais sans soutien opiacés. J'ai tenu quelques temps dans un état psychologique bizarre et tout s'est effondré quelques jours après à  cause d'un extra. J'étais trop fragile et trop fraichement sevré pour pouvoir reconsommer, si bien que j'ai rechuté quasi immédiatement.

alors au bilan je ne sais pas trop quoi penser de cette expérience et de la technique associée.

Quelques mois après, j'ai retenté le coup en y allant bien plus mollo en diminuant la metha. J'ai descendu rapidement les doses et je suis resté 15 jours à  2 mg et ensuite 15 jours à  1 mg. Je n'ai pas le souvenir d'avoir traverser un sevrage physique à  l’arrêt et suite à  cela, je suis resté abstinent pendant une période vraiment longue, un an et demi...

aujourd’hui, toujours dépendant, je me tournerai plutôt vers la chinese method quand je me sentirai pret pour un nouvel arrêt...

Dernière modification par ziggy (04 mars 2013 à  00:04)

Je vois bien comment t'as du en chier... je le connais bien ce sevrage de morphine - qui commence tenable - mais ca te lâche pas et à  un moment c'est rude, tas l'impression que ca cherche à  te détruire cette sensation qui tournoie dans le corps c'est quand meme un peu intense comme procédé... à  mon avis, le clean physique t'es à  quelques centimetres de l'avoir en poche... mais ensuite, je te le souhaite pas, mais quand ca gratte dans le crane, c'est une autre histoire. et plus on est clean plus on sait que la came "pourrait" ultra bien marcher donc forcément etre clean c'est aussi une nouvelle opportunité de ressentir un peu cette fameuse lune de miel... bref... tu m'auras capté, le plus dur commence.
hesite à  pas en mp si tu veux a+

ah ok je savais pas que le sevrage de morphine était plus long que celui de la came. Dans mes souvenirs, mes prmeirs sevrages ne duraient pas tres longtemps je comptais 96H et je prenais le dessus facile. Pas mal de fois, j'ai eu l'impression d'etre tout à  fait guéri en 5 jours mais c'était le début et pas encore des années de bubu, rechute, sken, came pendant des mois et des mois et des mois sans une journée d'arret sur des périodes de plusieurs semestres... quand j'ai entamé mon sevrage avec la morphine j'avais comme idée que ce serait grosso merdo comme à  l'époque. Et oui, en vérité c'était plus long, et le pire du manque c'était le 5-6eme jour et pour commencer à  etre un peu en forme, c'était 10 jours et encore, j'avais pas mal de petits symptomes encore présents qui ont mis un bout de temps à  partir, d'ailleurs je suis meme pas certain d'avoir tenu jusqu'a leur disparition complète pour avoir rechuter pas loin derriere.

pas grave on s'en branle de mes conneries de sénile, l'important c'est toi Léa.

Si j'ai bien compris t'as commencé ton sevrage le 25 Fevrier et donc maintenant au 05 Mars, si le sevrage hero est plus court que le morphine, tu dois etre clean ?

comment te sens tu ? sommeil ca va ? les intestins ? les jambes ? pas trop de chaud / froid ? les muscles ? fatigue et impression d'avoir de l'energie ?

raconte nous ou tu en es avec ton sevrage ...

depuis combien de temps n'avais tu pas vécu une période de temps sans apport opiacé ? ^plusieurs années?

Ca raconte quoi ici ?

oué c les vacances les gars, j'me re-tape ma ptite décro, depuis hier, ça va, pas pire, enfin j'attends demain pour savoir si j'peux en rire!

   Pour l'instant m'en veuillez pas, j'reste plus souvent sous la couette que sur le net, m'enfin, j'débrieferai tout ça quand ça sera passé...

   En attendant biz à  tout le monde, et merci pour vos messages! J'retourne au lit...