Pavots,
Opium et autres recettes
PAVOTS /
OPIUM ET AUTRES RECETTES
L’opium est une substance
psychotrope tirée du
pavot qui est utilisé à des fins récréatives et pharmaceutiques depuis plus de 3000 ans. L’opium est par définition le suc, le latex de la plante
papaver somniferum. Il contient différents alcaloïdes utilisés à des fins diverses, voici les principaux :
-Morphine :Alcaloïde représentant 5 à 16 % de la masse de l’opium. C’est le produit de
base utilisé pour la fabrication de l’héroïne. La
morphine est aussi très utilisé dans la pharmacopée pour ses vertus antalgiques. Cette substance est la plus intéressante au point de vue récréatif, notamment pour ces effets euphorisants.
-Codéine : Alcaloïde essentiellement antalgique et antitussif, il procure tout de même quelques effets
psychotropes. Ce ne sera pas une substance a considéré comme très importante.
-Noscapine : Alcaloïde apparenté a la
codéine provoquant aussi quelques effets
psychotropes.
-Thébaine : Alcaloïde servant de précurseur à la fabrication de
morphine et de
codéine grâce à un procédé chimique complexe, la thébaine est surtout utilisée dans l’industrie pharmaceutique (ex : Vicodin ; Dilaudid ;
Oxycodone etc…). Il n’aura pour vous que peu d’intérêt.
-Papavérine : Alcaloïde utilisé dans le monde pharmaceutique comme musculotrope, il n’aura pour vous aucun intérêt.
L’opium est de nos jours produit clandestinement et essentiellement pour fabriquer de l’héroïne. Les cultivateurs cherchent donc à cultiver des plantes contenant un maximum de
morphine (précurseur de l’héroïne). L’industrie pharmaceutique quant à elle cultive des plantes riches en thébaine, évitant ainsi un détournement clandestin potentiel de leur production.
L’opium est quasi-exclusivement produit pour l’industrie de la drogue, le plus souvent dans des zones de non droit au climat et terrain adaptés. Voici les principales zones de productions :
-Croissant d’or : Comprend l’Afghanistan, l’Iran et le Pakistan. Cette zone est réputée pour sa production de très grande qualité. Le croissant d’or est aujourd’hui la référence dans la production d’opium, il est à l’origine de la quasi-totalité de l’héroïne européenne (héroïne brune).
-Triangle d’or :Comprend la Birmanie, la Thaïlande et le Laos. Cette zone est aussi réputée pour sa production de qualité. On considère pourtant que la race des plantes utilisées par les cultivateurs locaux est de moindre qualité que celle du croissant d’or. L’opium du triangle d’or est de nos jours à l’origine de l’héroïne consommée essentiellement en Amérique du Nord (héroïne blanche).
-Inde : Pays qui produit le seul
opium encore légalisé par l’état pour l’industrie pharmaceutique. D’une qualité excellente, il est produit en petite quantité et reste très rare sur le marché de la drogue.
-Mexique et Colombie : Zone de production d‘opium récente, elle est considérée comme assez médiocre au vue du manque d’expérience des trafiquants et des races des plantes cultivées. Cette dernière critique est à tempérer au vue des progrès récents des producteurs.
2.Éléments de botanique du
papaver somniferum :
Les plantes utilisées pour la production d’opium sont les
pavots et plus précisément les
papaver somniferum. Il existe une quarantaine de variétés de
papaver somniferum. Traditionnellement les plus utilisées pour la fabrication de drogue sont de variétés album et nigrum. Les plantes qui sont mentionnées plus bas sont celles ayant les taux de
morphine les plus élevés.
Il ne vous sera donc pas fait mention d’une variété très réputé sur le Web : le tasmanian, une plante génétiquement modifiée pour l’industrie pharmaceutique et qui contient essentiellement de la
codéine et de la thébaine. En vérité, les tasmanians sont divisés en deux souches : L’une, appelé « Norman » contiendrait essentiellement de la thébaine, l’autre souche, contiendrait essentiellement de la
morphine. Le problème avec cette souche c’est que vous ne pouvez pas savoir en achetant des graines, laquelle des deux souches vous vous procurez. Une rumeur non vérifiée sur Internet émet l’hypothèse que les graines de tasmanians vendue pour leur vertu culinaire sont originaires de la souche riche en
morphine. Il ne tient qu’à vous de faire l’expérience ou non.
Les différentes variétés mentionnées ici sont divisées en plusieurs souches (souche : plante appartenant à une même variété, mais qui possède des caractéristiques qui lui sont propres). Une souche considérée de qualité pour la production de
morphine a souvent comme origine un lieu de production réputé pour la qualité de son
opium. Ces différences viennent du fait que ces souches ont poussé dans un climat favorable et que les producteurs locaux ont sélectionné naturellement aux fils des ans les plantes les plus productives et contenants de fort taux d’alcaloïdes. On peut donc dire qu’une souche venant du croissant d’or est de meilleure qualité qu’une venant d’inde, elle-même meilleure qu’une autre venant du triangle d’or etc.…
Voici les différentes variétés qui sont les plus employées dans la production d’opium et leurs différentes souches associées. Cette liste n’est pas complète et elle est classée des variétés les plus fortes au moins fortes :
Papaver somniferum variétés :
Album : Variété la plus utilisée pour la fabrication de drogue, elle se caractérise par des fleurs et des graines blanches. Elle est communément appelée
pavot à
opium blanc d’orient. Cette variété est divisée en de nombreuses souches qui portent généralement le nom de leur lieu de provenance. Voici une liste non exhaustive des meilleures :
Souches :
-White persian (persan blanc)
-Afghan blanc (afghani)
-Blanc du Pakistan
-Blanc d’inde
-Telia
-Galenia
-China White (blanc de chine)
-Burma golden triangle(triangle d’or de Birmanie)
-Thaï White (thaï blanc)
Nigrum :Variétéun peu moins utilisée dans la production de drogue car elle est moins riche en
morphine, elle est tout de même très prisée dans certaine région du monde (Turquie, inde etc.…). Elle est communément appelée
pavot à
opium noir,
pavot à oeillette et
pavot bleu. Cette variété est aussi utilisée pour ses graines qui servent d’épices dans les pâtisseries et dans la fabrication d’huile de cuisine. Elle se caractérise par des fleurs plus ou moins violettes selon les souches et des graines bleu noir. Cette variété est divisée en de nombreuses souches qui portent généralement le nom de leur lieu de provenance. Voici une liste non exhaustive des meilleures :
Souches :
-Blue persian (persan bleu)
-Noir d’inde
Glabrum : Variété très utilisée dans la production culinaire (ses graines sont utilisées comme épices), elle est aussi cultivée pour ses propriétés
psychotropes. Elle se caractérise par des fleurs et des graines blanches. Cette variété pousse très vite, elle est donc idéale pour une eventuelle culture en pot.
Giganteum :Variété qui se caractérise par la taille de ses gousses démesurées (environ grosse comme des balles de tennis) et par un haut rendement d’opium. La fleur est de couleur violette et la plante très haute.
Hen and chicken :Très riche en
morphine, elle se caractérise par une gousse entourée par des gousses plus petites de même forme. Ceci explique l’appellation « poule et poussins »
Où trouver les graines ?
Ils existent plusieurs façons de trouver de bonnes graines. La meilleure façon est bien sûr de connaître un cultivateur clandestin qui vous procure des graines et qui peut attester de leurs qualités, mais c’est plutôt rare. Voici les méthodes les plus simples et les plus sures pour se procurer des graines de qualités :
Graines sur Internet :
-Les régles du forum m'interdise de vous lister les différents sites pouvant vous procurez des graines mais vous n'aurez aucun mal à en trouver en vous servant du merveilleux google.
Autres méthodes :
Il vous a été fait mention plus haut que les graines de
pavots de variété glabrum et nigrum sont très utilisées comme épice dans la tradition culinaire de certains pays. Vous avez aussi pu comprendre que la qualité d’une souche d’un
pavot est étroitement liée à son lieu d’origine. Il vous suffit donc de vous rendre dans de petites épiceries d’origine Iranienne, Afghane, Pakistanaise ou indienne et d’acheter des graines prévues initialement à la cuisine. Ces différents pays utilisent les graines comme aliment dans leur plat traditionnel et leurs graines viennent pour la plupart de champs de
pavot prévus à la culture d’opium.
Les pays de l’Est comme l’Ex-Yougoslavie et la Russie ont aussi une tradition culinaire utilisant le
pavot comme épice. De plus, ces pays sont réputés pour leur qualité de souche de
pavot à
opium. C’est à essayer (ex : le
pavot de souche serbe a une excellente réputation).
Les graines de
pavot peuvent se conserver facilement entre 2 et 4 ans dans un endroit frais, sec, et sombre (ex : bac à légume du réfrigérateur).
3.Instructions pour la culture de vos plantes :
Voici la partie la plus importante. En effet, plus une plante est cultivée dans de bonnes conditions, et plus elle produit un
opium de qualité, riche en alcaloïdes.
Mon conseil est de faire pousser différentes souches la première année. Vous testerez ensuite séparément chacune d’entre elles. Une des différentes souches cultivée, qui aura les meilleurs effets, les meilleurs rendements, un mode de culture facile et efficace sera sélectionnée. Au cours des prochaines années de culture, vous ne produirez de l’opium qu’à partir de cette souche. Ensuite, vous procéderez à une sélection des meilleurs pieds parmi cette souche pour la culture des années à venir (cf : paragraphe sélection).
Développement général de la plante :
De la germination à la phase finale il se déroule environ 120 jours. Les fleurs éclosent au bout de 90 jours (entre le mois de mai et juin), les pétales restent fixés environ 2 à 4 jours avant de tomber pour laisser mûrir les gousses ou têtes de
pavot. Chaque pied possède entre 3 et 7 capsules. Les
pavots aiment le soleil, des températures peu élevées et une pluviométrie pas trop abondante.
Sol et exposition :
L’exposition du terrain doit être au maximum orienté plein soleil, à l’abri des vents, préférablement dans un endroit situé en altitude (environ 800 m) pour éviter les trop grosses chaleurs. Le sol est préférablement choisi avec une légère pente pour faciliter le drainage de l’eau.
Le sol doit être limoneux sableux, toujours travaillé en profondeur sur environ 30 cm afin qu’il soit bien meuble et bien aéré. En effet, les
pavots aiment les sols qui ne retiennent pas trop l’eau, et ils possèdent une racine principale comme les carottes qui ont besoin d’un sol meuble pour se développer en profondeur.
Enfin, l’acidité du sol idéal a un PH de 6 pour améliorer le rendement de la plante en
morphine, mais jamais plus acide (PH 7 par défaut).
Période des semis :
-Automne : C’est la période la plus conseillée pour un meilleur développement de vos plantes et donc un meilleur rendement de votre récolte. Semis en pleine terre aux alentours de mi-septembre.
-Printemps : Le plus tôt possible dans l’année après la disparition des dernières gelées. Semis en pleine terre de fin février à début mars.
Les graines commencent à germer des 15°C.
Germination et développement :
Pour semer les graines, vous devez les parsemer directement sur la surface de la terre préalablement préparée, puis, les recouvrir avec une fine couche de terreau à semis ou terreau à cactus (2 à 5 millimètres maximums).”¨
Pendant la germination, il faut garder la terre très humide. La germination est rapide et les jeunes pousses apparaissent en l'espace d'une à deux semaines.”¨ Pendant la première semaine, vous devez effectuer un arrosage une fois par jour à l’aide d’un pulvérisateur pour ne pas détremper le sol et endommager les jeunes racines : attention aux moisissures.
Après la première semaine, vous devez laisser la surface de la terre se dessécher car les jeunes pousses risquent de pourrir s’il y a trop d’humidité. Il faut donc garder la surface de la terre sèche mais arroser tout de même assez pour que les jeunes plants ne meurent pas de soif jusqu’à ce que les feuilles secondaires (2éme paires de feuilles) apparaissent.
Après un mois, les plants ayant atteint 7-10 cm de hauteur sont considérés comme en place et doivent être éclairci : un espace de 30 cm est laissé entre chaque pied. Sélectionnez les plants les plus beaux et robustes en apparence. Faites attention pendant cette période à l’excès d’humidité et aux éventuels nuisibles (limaces ; escargots).
Le deuxième et le troisième mois après la germination sont bien moins gourmands en arrosage et en soins. Arrosage environ une fois par semaine, mais vous devez parfois laisser le sol se dessécher pour stimuler le développement des racines.
Assurez un désherbage régulier et un binage de vos plants quant ils semblent bien en place.
Au moment de la floraison, il ne faut arroser que si la plante présente des signes de déshydratation. À la tombée des pétales, il est absolument impératif d’arrêter tout apport en eau pour laisser les alcaloïdes se concentrer.
(Le
pavot peut-être cultivé en utilisant les différentes phases du calendrier lunaire pour améliorer son développement et son rendement).
Engraissage :
Les
pavots sont des plantes gourmandes en nutriments. Il est conseillé si vous cultivez des
pavots pendant plusieurs années d’opérer une rotation des cultures pour laisser régulièrement les sols se reposer. Les
pavots ont besoin de tous les nutriments représenté normalement dans le sol (N ; P ; K) mais les concentrations en alcaloïdes, notamment la
morphine augmente avec des sols riches en Azote et en Phosphate. Avant les semis, le sol doit donc être enrichis avec des engrais naturel fortement azotés et phosphatés. Pour cela, il vous est préconisé une fumure au choix de fumiers de vache, mouton, cheval, poule ou guano (couvre les besoins en azote), additionné de phosphate naturel tel que poudre d’os, phosphate minéral naturel, farine d’arête de poisson (couvre les besoins en phosphore) et également d’un amendement légé au compost et algue marine (couvre les faibles besoins en potassium).
Après environ un mois de croissance, vous pouvez commencer à fertiliser vos pieds. Des engrais naturels sous formes liquides, riches en azote (stimule la fabrication de
morphine) comme : sang séché, corne broyé et purin d’orties sont appliquées une fois toutes les deux à trois semaines jusqu'à la floraison. Évitez tous les engrais riches en potassium pendant la période de floraison qui sont néfastes pour le rendement en
morphine des
pavots.
La récolte :
Le moment de la récolte se situe entre 7 à 15 jours après la tombée des pétales.
Voici les signes de maturité que l’on doit observer avant de récolter :
-Couleur de la gousse d’un vert foncé aux reflets bleutés.
-Un grossissement rapide et récent de la gousse.
.L’apparition d’une cire blanche sur la gousse pouvant être retiré avec les doigts
-L’endroit ou les pétales sont fixés avant qu’ils ne tombent forme une petite couronne. Cette couronne au moment de la récolte doit être de couleur grise ou noire.
-Enfin, le plus important : Les pointes de l’opercule de la capsule doivent être dirigé vers le ciel.
La sélection :
Une sélection des graines de votre souche est préconisée pour améliorer aux fils des ans la qualité de cette dernière. Vous observerez tout au long de la culture : les pieds les plus beaux, aux capsules les plus grosses et aux meilleurs rendements. Ces pieds seront marqués et une des capsules de ce pied sera amenée à maturité sans la récolter. Les graines provenant de cette capsule seront utilisées comme semence pour les prochaines années.
4.Recettes
Opium brut :
-La fabrication d’opium brut nécessite un nombre important de
pavots : au moins une cinquantaine.
-La récolte débute quand les gousses ont atteint leurs maturités (cf : les signes de maturité).
-La récolte de l’opium consiste à extraire le latex de la plante par l’incision de la capsule mûre.
-Pour pratiquer ces incisions il faut avant tout vous fabriquer un outil spécifique : cet outil proprement dit consiste à accrocher 3 ; 4 lames de cutters ou de rasoirs parallèles entre elles sur un manche en bois. Chaque lame est espacée l’une de l’autre d’un espace d’environ 1mm. Les lames une fois fixées ensemble doivent dépasser de 1mm afin que l’incision de la capsule corresponde environ à cette profondeur. La profondeur des incisions peut varier en fonction des différentes souches cultivées, c’est à vous d’expérimenter les différentes profondeurs d’incision en fonction de vos pieds.
-Il existe deux techniques d’incision :
-Verticalement : Chaque capsule est incisée de bas en haut à l’aide de votre outil, verticalement ou parfois légèrement en diagonale. Les incisions suivantes doivent se faire sur une face de votre capsule non incisée au préalable Cette technique est moins productive que la prochaine mais elle à l’avantage d’être très pratique, notamment lors du raclage du latex sur la capsule.
-Horizontalement : Chaque capsule est scarifiée horizontalement toujours en commencent par le sommet de la capsule. Un cercle est formé autour de la gousse, mais ne doit en aucun cas être complètement fermé pour permettre au latex de s‘écouler correctement. Les incisions suivantes sont pratiquées en descendant progressivement vers le bas de la capsule et doivent se faire sur une face de votre capsule non incisée au préalable.
-Les incisions doivent se faire en fin d’après-midi afin d’éviter que les températures trop chaudes empêchent un écoulement adéquat du latex à cause d’une coagulation de ce dernier trop rapide.
-Assurez vous de l’absence d’intempéries, de rosée du soir et du matin les jours de récolte pour ne pas endommager votre produit.
-Vous devez laisser couler le latex environ 10 à 12 heures avant de le récolter. Une fois le latex écoulé il s’oxydera au contact de l’air et prendra une teinte de marron à noir.
-Le latex durcit est alors raclé à l’aide d’une spatule métallique (ex : outillage spatule Stanley), lame de couteau, petite cuillère, puis, est mis dans un récipient ouvert à l’air libre.
-Toutes ces opérations peuvent êtres renouvelés les jours suivants autant de fois que la capsule produit du latex. Néanmoins la teneur en alcaloïdes va diminuer alors que les opérations de récolte vont se multiplier. Une série de 3 à 6 scarifications + écoulement du latex par capsules est préconisé avant de considérer que la récolte n’est plus rentable. Après trois scarifications, la plante continue à fournir un latex qui est quasiment dépourvu de
morphine mais contenant toujours de la
codéine.
-Une fois l’opium récolté, il est laissé à l’air libre au soleil jusqu’à
séchage complet, le latex aura alors la couleur et la texture du hachisch. Cet
opium pourra être conservé plusieurs années dans une boîte hermétique, à l’abri de la lumière, de l’humidité et des changements brutaux de température.
-Vous récolterez environ 100mg d’opium brut pour chaque capsule.
-Cet
opium est principalement ingéré oralement, et rarement fumé
Opium raffiné ou
opium cuit (opium fumable) :
-Pour toutes les recettes qui suivent utilisant la chaleur, il est très important que l’opium ne soit pas chauffé à plus de 85°C. Au-dessus de cette température, il y a destruction des alcaloïdes par la chaleur. Utilisez donc un thermomètre de cuisson afin de rester toujours en dessous des 85°C ; 80° C est une température idéale pour être plus sur.
-L’opium brut est coupé en petit morceau puis mis dans une casserole avec de l’eau, de préférence préalablement filtrée pour enlever toutes traces de chlore. L’eau et l’opium ont comme ratio : 1 volume d’opium pour 10 volumes d’eau.
-Cette eau est amenée à un PH de 6 à 6,5 à l’aide soit :
-Acide citrique
-Acide chlorhydrique (permet la transformation des alcaloïdes en chlorhydrates)
-Vinaigre blanc (l’acide acétique du vinaigre transforme la
morphine en 6acétylmorphines qui est un produit plus fort).
-L’eau acidifiée permet aussi une meilleure dilution des alcaloïdes dans l’eau.
-Le mélange eau acidifié +
opium est mis à chauffer à feu doux pendant 1 à 2 heures. La
morphine se dilue parfaitement dans l’eau chaude.
-Pendant toute la cuisson, de l’eau est rajoutée pour pallier son évaporation et pour garder le même volume de départ. Attention au changement de PH qui doit tout au long de la cuisson être rectifié.
-Remuez régulièrement le liquide tout au long de la cuisson pour une homogénéisation parfaite entre l’eau et l’opium.
-Après 1 à 2 heures de cuisson, le liquide encore chaud est filtré dans un filtre à café ou un linge aux mailles fines (ex : filtre à fromage). Avant la filtration, les filtres doivent être préalablement mouillé avec de l’eau chaude pour éviter toutes précipitations éventuelles des alcaloïdes dans ces derniers.
-Le liquide récupéré peut-être filtré plusieurs fois selon la pureté du produit attendu. Attention, la filtration enlève les cires et matières végétales de l’opium (c’est le processus recherché), mais capte un certain nombre d’alcaloïdes. Une éventuelle solution consiste à garder les cires filtrées pour ultérieurement recommencer le processus décrit ici, avec moitié moins d’eau, afin d’en extraire les alcaloïdes conservés par les résidus de filtration.
-Une fois filtré le liquide est mis dans un plat, et l’eau en surplus est évaporée au four à une température de 70°C. Vous pouvez aussi mettre le liquide filtré dans une casserole et doucement faire évaporer l’excès d’eau à feu doux (température : 80°C).
-Lorsqu’une pâte ressemblant à du miel liquide commence à se former dans votre plat où votre casserole cette dernière est retirée de la source de chaleur puis étalée sur une plaque de four, et enfin, mise à sécher au soleil.
-Après
séchage, la texture de votre produit final doit ressembler à une pâte à tartiner très épaisse.Cet
opium pourra être conservé plusieurs années dans une boîte hermétique, à l’abri de la lumière, de l’humidité et des changements brutaux de température.
-L’opium ainsi obtenu, contient autant d’alcaloïdes que l’opium brut mais moins de matières végétales irritantes pour les voies respiratoires.
Techniques permettant de fumer l’opium :
Il existe différentes manières de fumer l’opium, mais la règle principale est de faire vaporiser l’opium à de faibles températures plutôt que de véritablement le brûler comme on peut le faire avec du
tabac ou de la marianiste (l’intérêt étant toujours de protéger les alcaloïdes à de fortes températures).
-Votre
opium cuit devra être séché au four ou au soleil jusqu’à obtenir une pâte la plus dure possible. Cette pâte sera réduite en poudre très fine grâce à un pilon, et sera fumée sur une feuille d’aluminium avec une paille, comme pourrait l’être de l’héroïne (technique :
chasser le dragon).
-De l’opium cuit ayant pour consistance de la pâte à tartiner sera façonné sur une aiguille d’une quinzaine de cm à l’aide de la chaleur d’une petite lampe à pétrole ou à huile. Pour être façonné, la boulette sera approchée très prudemment de la lampe afin de ne pas brûler votre produit. Une fois façonné, cet
opium devra ressembler à un petit pois. Cette préparation de l’opium à pour intérêt, outre l’effet de le modeler, de déshydrater l’opium.
-La boulette que vous aurez obtenue par l’opération précédente sera fumée directement sur l’aiguille, en étant chauffée par l’application d’une autre aiguille (préalablement chauffé a blanc) sur votre boulette. Une vapeur se dégagera de votre
opium et sera aspirée à l’aide d’un large paille en papier, tenue dans votre bouche.
-Une même boulette, préparée comme il vous a été appris précédemment, sera mis dans le foyer d’une pipe à
opium. La boulette déposée dans le foyer de votre pipe par l’intermédiaire de votre aiguille conservera un petit trou en son milieu. Ce sera par ce trou que la vapeur de votre boulette sera aspirée. La boulette dans votre pipe sera approchée délicatement sur une source de chaleur (lampe à pétrole ou à huile, aiguille chauffer à blanc) afin de vaporiser et fumer votre produit.
-La source de chaleur permettant de vaporiser votre
opium pourra aussi être la pointe d’un fer à souder électrique.
RACHACHA :
-La
rachacha est par définition une décoction de têtes de
pavots. L’opération consiste à isoler les alcaloïdes des matières végétales par le même processus utilisé dans la recette de l’opium cuit.
-Les capsules arrivées à maturité sont coupées avec 2 à 3 cm de leur tige. Ces tiges sont juste après la
coupe plongées dans de l’eau bouillante ou brûlées, afin de provoquer la coagulation du latex et éviter toutes pertes.
-Ces têtes sont mises à sécher plusieurs jours au soleil.
-Le
séchage finit, les capsules sont débarrassées de leurs graines et de leur opercule, puis, elles sont lavées à l’eau clair (ces opérations permettent d’éliminer des histamines contenues dans la plante et qui provoquent des effets secondaires désagréables).
-Ces capsules lavées sont broyées à l’aide d’un moulin à café afin d’obtenir une mouture des plus fines possibles.
-Arrivé à ce stade, vous vous retrouvez avec de la poudre de tête de
pavots qui peut être considéré comme de l’opium brut. Le ratio eau acidifiée + poudre de tête de
pavot est toujours de 1 pour 10 ; La filtration ; Les températures à respecter pendant la cuisson et les techniques de réduction du produit final reste les mêmes que dans la recette de l’opium cuit.
-Le temps de cuisson de votre poudre de
pavots dans l’eau avant filtration est de 6 à 8 heures.
-La poudre récupérée lors de la filtration est parfois recuite avec moitié moins d’eau que la première fois pour en extraire les éventuels alcaloïdes oubliés, mais le produit obtenu est de moindre qualité.
-Les techniques de
séchages et de conservations du produit sont les mêmes que pour l’opium cuit. La
rachacha doit ressembler à la fin de ce processus à un miel épais presque noir au goût très amer.
-La
rachacha est ingérée oralement sous forme de boulette de la taille d’un petit pois dans une feuille de papier à rouler.
- En tout, le processus prend une quinzaine d’heures
Thé de
pavots :
-Le produit de
base pour faire du thé de
pavots est de la poudre de tête de
pavots, récolté, et préparée comme indiqué dans la recette précédente.
-Le dosage pour une personne se situe entre 3 et 7 capsules. Le dosage varie en fonction de la variété de vos plantes et de la façon dont vous les avez cultivées.
-L’utilisation d’une cafetière à piston est recommandée pour cette recette, mais vous pouvez très bien utiliser une casserole ; un treillis métallique très fin ou un linge quelconque en guise de filtre.
-Deux tasses d’eau préalablement filtrées sont mises à bouillir. Quand l’eau bout, vous devez sortir la casserole du feu, et attendre 1 à 2 minutes que l’eau commence à refroidir. Ensuite, vous devez faire macérer la poudre de
pavots avec l’eau et un jus de citron, pendant 15 à 20 minutes.
-Le liquide est régulièrement remué pour une homogénéisation parfaite entre l’eau et la poudre.
-Ce liquide est ensuite filtré.
-La poudre récupérée dans les filtres peut servir pour un nouveau thé avec moitié moins d’eau, mais il sera beaucoup moins fort que le précédent.
-Ce thé peut être bu assaisonné de miel et de différentes épices pour masquer le goût très amer des
pavots.
5.Trucs et astuces :
-Le jus de
pamplemousse blanc et uniquement le blanc est un potentialisateur des effets des
opiacés. En effet, le
pamplemousse agit sur une enzyme du foie responsable de la dégradation des
opiacés. Buvez un grand verre de 33cl de jus de
pamplemousse 30 minutes avant une prise d’opiacés.
-Un thé bien chaud pris juste après l’ingestion orale d’opiacés accélère le début des effets.
-En ce qui concerne toutes les préparations à
base de cuisson (opium cuit ;
rachacha ; thé de
pavots), il vous sera conseillé de conserver les liquides issus de votre première filtration et de les stocker dans un coin. Les résidus récupérés dans les filtres feront l’objet d’une seconde extraction effectuée avec moitié moins d’eau. L’extraction finit, le résultat de la procédure sera rajouté à la première extraction et tous les différents liquides seront réduits dans une même casserole. Cette procédure permet de fabriquer plus de produit, mais prend beaucoup plus de temps.
-Espacez chaque prise d’au moins une semaine afin d’éviter tous problèmes éventuels d’addiction. Les prises qui sont espacées dans le temps vous évitent aussi une accommodation aux produits.
-Pour pallier les démangeaisons provoquées par les
opiacés (principalement due à la
codéine) vous pouvez prendre un anti-histaminique non-sédatif (Cetrizine ; Aerius ;
phenergan) une demi-heure avant toutes prises d’opiacés.