Bonjour à tous et à toutes
D'abord merci pour l'initiative de ce site.
Je vais pondre un sacré pavé, cela intéressera plutôt les gens atteint d'AVF et ceux qui ont "du mal"
avec la prise de certaine drogues forte.
Je me suis tourné sur ce site pour en savoir plus sur l'utilisation de la
psilocybine pour contrer les crises d'Algie Vasculaire de la Face ( AVF ) qui me pourrissent la vie depuis plus de 10 ans.
J'ai passé 6 à 7 ans avant de me faire diagnostiqué AVF. Je calmais la douleur grâce à un ballon d'eau brûlante placé sur le haut de la nuque, baume du tigre sur les zone douloureuse, huile de menthe poivré sur un mouchoir en respirant très fort par le nez pour brûler les sinus jusqu'à atteindre les zones douloureuse plus profonde. Ma pire crise à durer 7 heures, de 2h du matin jusqu'à 9h du matin, malgré l'usage d'oxygène pure et de sumatriptan en injection sous cutané, la douleur persistait. La seule chose qui m'a permit de la supprimer à ce moment là a été de basculer ma tête doucement d'avant en arrière en sifflant un air en boucle tout en me concentrant sur ma respiration et en imaginant un circuit dans mon corps sauf la tête... en gros de l’hypnose ( à savoir qu’après 7h de crise je n'étais plus dans un état de conscience normal ). J'avais déjà réussi ce genre d'exercice afin de calmer un départ de crise, mais jamais de calmer une crise, c'était plus en imaginant ma douleur comme un voile dans ma tête que je pouvait extraire par le souffle.
J'ai aussi fait une "tentative de suicide", à cette époque j'étais militaire chez les cocoyes en nouvelle calédonie, c'est là bas que les crises ont été les plus répétitive, elles duraient à chaque fois 1 heure, souvent à la même heure, ou après une douche, le sport, ou le sommeil. Lors d'une patrouille, armé d'un fusil à pompe de la marine, en chevrotine ( qu'il suffisait le laissé tombé au sol pour que le coup de feu part tout seul ) je désespère, ras le cul de cette merde. Je m'isole à l'abris des regards, j'engage les cartouches, j'arme le fusil (pas de plombage, pas de compte rendus à faire, ni vu ni connus ) colle le canon sur ma tempe, et tape le sol avec la crosse, après quelques tentatives, aucun départ de coup. Je finis le taf et reprends la coutume du sac brûlant, baume du tigre, huile de menthe poivré et tatane dans la gueule.
Voilà à peu près 4 ans que je suis diagnostiqué AVF, mon traitement de fond est le Vérapamil, j'ai commencé par 40mg, ça marchait bien, mais au fil des années il a fallut augmenter la dose. Me voilà à 2x120gr par jour. Le fait de prendre une dose en 2 fois est bien plus efficace que de prendre 1 grosse dose par jour. J'ai aussi du sumatriptan en injection sous cutané, et de l’oxygéne pure à volonté. Ça commence à aller mieux.
Mon état de santé général est bon, ce qui ne m'a pas empêché de faire un malaise cardiaque. Je me trouvais dans mon lit quand un pincement ce fait sentir profondément dans le dos, puis une pression commence doucement à se faire sentir en plein milieu de la cage thoracique, puis grandit et grandit encore et encore, jusqu'à être insoutenable. J'ai même cru que j'allais explosé tellement c’était fort, et puis je perds connaissance. Lors de cette phase je me retrouve nez à nez avec moi même, je me vois littéralement, mais juste le visage, et ce jumeau se met à m’engueuler, me fait la morale et ça dure un bon moment, les phrases se suivent à un rythme soutenu.
A mon réveil, j'ai les mains crispé sous le menton, la mâchoire complètement fermé et bloqué. Je commence à comprendre ce qui se passe, je force pour reprendre le contrôle, je lutte pour pouvoir ouvrir mes mains, puis la mâchoire, les bras, et pour finir les jambes qui était carrément suspendue dans le vide, toute droite. Je suis en sueur, je flippe, me calme, puis me souviens de ce jumeau mais impossible de me souvenir d'une seule phrase qui a été prononcer. Je me recouche en tentant de me rassurer, et le lendemain examen complet à l'hosto, résultat RAS, un cœur en béton. Je sais que le traitement des AVF peuvent déclencher des problèmes cardiaque. Du coup je commence à me renseigner sur une alternative.
Mon expérience de la drogue.
J'ai pas mal utilisé le
cannabis, parce que d'une on y prends vite
gout, et de 2 mine de rien ça aide!
Lorsqu'une crise survient alors qu'on est sous
THC, ça se passe mieux. La bête est moins violente, met beaucoup plus de temps à se propager et s'installer, elle est beaucoup plus facile à combattre.
Mais surtout ça permet de relativiser, et ça ! ça fait du bien putain. J'ai arrêter d'en prendre parce que les effets sont devenus plus toxique au fur et à mesure des prises. Sensations de légère parano, fatigue, stress, peur inexpliqué, zombification, isolement ...etc. Et puis j'ai fini par me faire pincer à l'armée. Hop au trou ! La dépendance était très psychologique. Quand j'en voulait il m'en fallait à tout prix. Mais à force de m'en dégoutter, j'ai fini par ne plus en vouloir, et à partir de là seul les 2 premiers jours ont été "difficile" avec des excès d'humeur et des idées noires.
J'ai déjà testé les
champis quand j'étais étudiant. J'ai commencer par acheter des
truffes Philosophus Stone pour les copains, et pour moi des
champis mexicains.
Car ce que je recherchais avant tout c’était des hallucinations, je voulais absolument découvrir ce que c’était car j'avais un peu de mal à y croire/comprendre.
A la réception du colis, avec mon frère on décide de goûter tout de suite. On prends une dose minuscule, genre 2 3 petites boules de
truffes. Après une bonne demi heure, rien de spécial à part une légère sensation de bien être, de joie. Bref on se sent bien.
Quelques jours plus tard, on prends chacun notre petit lot dans la soirée, je prends 2 grammes à moitié sec de mexicains ( avec des gens expérimenté, tous des amis ) le temps passe, j'ai chaud et envie de sortir. Seulement personne ne veut me suivre... Pfff va falloir attendre, je croise les bras et me laisse tomber sur le pilier du salon pour m'y adosser, et là à l'impact je vois tout les objets et les personnes de mon environnement qui se mettent a vibrer brièvement... Houlaaaa ça doit commencer.
Je flippe légèrement, on me dit de me calmer, ce que je fais plutôt facilement. Puis je ventile, j'ai chaud, j'ai mal au ventre ..hmmm j'aime pas ça !! Je commence a hyper ventilé, je ressens en moi, à l’intérieur, comme une petite bulle qui libère une tonne d'énergie, qui se propage dans mon corps et le traverse. Je décide de bouger dehors, les autres me suivent. Eux trip, moi pas du tout, je ne peux pas m’empêcher de vouloir résister. La perspective à changé, je vois les rues autrement, un peu comme dans star wars lors du passage à la vitesse de la lumière, on fini dans un supermarché pour acheté à mangé. Je me balade dans les rayons, la lumière est vive et froide, impossible de me concentré sur mes achats, je fuis. Je bifurque par un parc, m'allonge sur un banc, et là tout va beaucoup mieux. Néanmoins mes amis ne me laisse pas là, on m’entraîne dans l'appart et hop au lit. Lors de cette phase je ne pouvais pas ouvrir les yeux sans avoir des vertiges. Les yeux fermé je vois des caricatures de femmes africaines, courbés,toutes identique et immobile, qui glissent autour de mon champs de vision qui est carré. Je finis par m'endormir et au réveil ça va mieux, je fini la soirée, et jure de ne plus jamais retouché à ça.
Le
LSD, lors d'un festoch' on me propose du
LSD, je connais pas, mais mes pots oui, je décide de tenter le pas. A ce jour, j'avais déjà des crises d'AVF, au final le trip ne s'est pas fait sentir. Je ressent quelque chose, mais rien de bien fort. Juste impossible de dormir, et les pétards n'ont plus aucun effets. J'ai d'ailleurs revendus ce que j'avais croyant que c'était de la merde, alors que savait pertinemment que c'était du très bon. Après ça je n'ai plus eu une seule crise d'AVF pendant au moins 1 an. Je croyais même que cela était fini pour de bon.
Le DOT, un autre festoch', quelques années plus tard. On me propose un mélange de
LSD et d'
amphétamine si je me souvient bien, sous forme de
buvard. Mon frêre connait, me dit que c'est pas trop mal, à essayer puisque je ne suis pas fan de
lsd et des autres trucs. J'en achete un et le garde pour un autre jour.
Ce jour là , à jeun. Je l'avale et part à la plage. J'ai jamais connu un trip comme ça ( de trip tout court). Je me sens bien, effet hilarant à outrance, bref je m’éclate c'est la première fois que je ressent ça. Arrivé au soir, tard. Je rentre dans mon lit et va pour me coucher tranquillement.
Quand soudain, un choc électrique me traverse littéralement le crâne avec un bruit similaire à quand on retire une prise jack d'un ampli en utilisation. -"WHaoo c'est quoi cette merde ?!" je me calme, tente de dormir, et BIM rebelotte. Ça me la fait 4 ou 5 fois, je sort de mon lit, paniqué, il faut que je me calme, si ca dure plus qu'une fraction de seconde, je vais finir taré c'est certain. Je lance une musique, fume une clope par la fenêtre. J'attends 1 bonne grosse heure... rien en vue, je me recouche, RAS. Après ça, les drogues c'est FINI que je me suis dit. C'était incroyable comme sensation, j'avais vraiment l’impression qu'un éclair me traversait le crane, c'était très douloureux, mais ne durait qu'une fraction de seconde. Et ce bruit, intensément fort qui te pète à la gueule. J'ai vraiment eu très peur. Si cela est déjà arriver à certain d'entre vous ou qui connait ce phénomène j'aimerais en savoir plus.
Aujourd'hui, ca fait un peu moins d'un mois que je ne prends plus de traitement. Je fais entre 4 et 5 crises par jours, et autant la nuit.
La bête est coriace, et se venge de toute ces années ou je m'en suis sorti victorieux.
Et elle devenue très agressive, en moins de 30 secondes j'atteins directement le seuil max, là ou elle reste bien installé. Ce moment où l'on sent bien ce pique qui rentre et sort à travers l'oeil et qui tape dans le fond du crâne, avec ce sinus complètement bouché comme si les parois étaient totalement collé et l'oeil qui n'en finit plus de coulé. L'oxygène continue de bien marcher, mais cela met nettement plus de temps. Et il me faut un bon 20mn d'
oxy pour éviter les rebonds, là ou avant il m'en fallait à peine 10. L'imiject j'ai fait une croix dessus, pour les
champis et pour mon coeur surtout.
J'attends toujours mes
growkits, j'ai tellement hâte de pouvoir les récolter. J'ai beaucoup appris sur comment faire, et ne pas faire grâce à ce site. Je pense être prêt. Il ne me reste plus qu'à choisir un endroit où les placer.
Je vais commencer par tenir un journal de mes crises en parallèle des prises de
champis, en essayant la méthode SPUT ( Small Pieces Under Tongue ) qui consiste à prendre des micro doses en poudre à faire fondre sous la langue, afin d'épargner l'estomac pour éviter les nausées. Il parait que cela donne de bon résultat assez rapidement.
Merci encore pour l'opportunité que vous donnez à des personnes malades de pouvoir trouver des solutions annexes, voir occulté par la médecine traditionnelle, ou encore à des personnes voulant juste découvrir un autre monde en toute conscience de la chose et des risques.
Dernière modification par cocobongo (12 avril 2018 à 08:38)