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Première cigarette, première ivresse, premier amour, première relation sexuelle : l'adolescence est le temps des expériences. Ces essais passent par des excès. Qu'ils soient "bruyants" (attitudes provocatrices) ou "silencieux" (repli sur soi), ces manifestations ne signifient pas a priori que l'adolescent est en difficulté. Cette période de recherche et d'hésitation, quête d'autonomie ou maintien du lien de dépendance vis-à -vis des parents, est souvent compliquée à vivre pour l'adolescent et son entourage. Il s'agit pour les adultes, les parents en particulier, de maintenir et d'affirmer les valeurs qui leur semblent importantes pour l'éducation de leurs enfants. Tout en dosant leurs interventions et l'affirmation de leur autorité, il est indispensable pour les adultes de marquer les limites et de mettre en garde un adolescent contre les dangers qu'il peut encourir. Il est par ailleurs tout aussi nécessaire de le valoriser, de l'encourager, et de favoriser ses contacts avec l'extérieur. Aider un adolescent à trouver ses forces personnelles est aussi essentiel pour lui que de connaître les limites posées, particulièrement s'il manifeste une attitude de repli, s'il éprouve un besoin important de confiance et manque d'estime de lui-même. [...] Chaque personne instaure une relation unique à l'autre et au monde, développe des stratégies personnelles pour éprouver du plaisir ou pour ne pas souffrir. La consommation des substances psychoactives occupe une place importante dans ces stratégies. Aucune recette n'existe donc pour éviter qu'un individu, et en particulier une personne jeune, ne fasse usage de substances psychoactives. L'adolescence est l'age de tous les possibles, des expériences et des rencontres. Ce qui peut être vécu dans un moment particulier peut ne pas prendre un caractère définitif, et rien ne sert de dramatiser un essai ou une erreur. Dans une période de crise, il s'agira pour l'adulte de trouver le bon moment pour se faire entendre, et adopter une attitude appropriée. S'il n'y parvient pas, il peut rechercher l'appui de personnes compétentes.
C'est un peu théorique, mais tellement instructif. Ce qui est le plus difficile c'est de trouver le "bon moment" et de "doser" les interventions. Faire la morale peut être aussi efficace qu'inefficace.
Tout est dans l'évaluation des situations (danger de dépendance ou non, etc) et l'emploi des mots justes lorsqu'il en est encore temps.
Surtout ne pas dramatiser, dans tous les cas, car il peut s'agir justement d'un "appel" d'un adolescent qui est plus "fragile" que désobéissant ou délinquant.
Quant au rôle du professeur, dans l'information et la prévention de la consommation des drogues, il me semble limité. De par la réalité de la formation des professeurs et de par la réalité sociétale.
En effet, ce sont les parents plus que quiconque qui sont aujourd'hui presque les uniques responsables quant à la question du comportement des jeunes.
Ce sont leurs valeurs et non celles de l'EN qui sont prioritaires. L'école a perdu son rôle d'éducation pour avoir seulement un rôle d'information. Il me semble donc qu'aux professeurs ne reste que peu de choix.
Ce sont aux parents, seuls, d'éduquer.
Les parents ne veulent pas aujourd'hui entendre un professeur faire la morale à leurs enfants. Ils ne leur reste qu'à donner des cours et se taire.
Je ne sais pas si c'est positif ou non, mais la réalité est telle.
Amicalement
Dernière modification par TomA (01 août 2013 à 16:25)
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Ce sont aux parents, seuls, d'éduquer.
Je préfèrerai, ce sont les adultes qui éduquent, dans une éducation partagée.
Mais, d'accord, c'est de l'utopie pour l'instant.
A noter le système Anglais, ou le professeur intervient jusque dans son quartier. Et c'est une obligation pour lui. Il se doit d'intervenir quand la situation l'impose.
Et France, passé la porte du Collège, ce n'est plus du ressort de l'EN. Donc, les gosses trainent devant le collège et personne n'est responsable.
Dernière modification par Ricoson (01 août 2013 à 17:45)
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mariemeuh a écrit
Que devient une société si chacun se désintéresse de son voisin ?
Notre société est aujourd'hui largement égoïsme et capitalisme, pour moi. Malheureusement
mariemeuh a écrit
Merci de ta contribution TomA
C'est avec plaisir Mariemeuh
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Ricoson a écrit
Je préfèrerai, ce sont les adultes qui éduquent, dans une éducation partagée. Mais, d'accord, c'est de l'utopie pour l'instant.
Ce n'est pas d'actualité effectivement et c'est pas demain la veille lol
Par contre quand les parents ne parviennent pas à éduquer correctement leurs enfants (qui sont alors en dangers) il y a quand meme l'ASE puis la PJJ.
Ricoson a écrit
En France, passé la porte du Collège, ce n'est plus du ressort de l'EN. Donc, les gosses trainent devant le collège et personne n'est responsable.
Non. Selon la loi, au contraire (et beaucoup l'ignorent !), le chef d'établissement est responsable de ce qui se passe non seulement dans l'enceinte de l'établissement, mais aussi aux abords de l'établissement.
Sur un plan moral, un chef d'établissement ne peut se désintéresser de ses élèves sitôt la grille franchie. Par ailleurs, certains agissement, même distants dans l'espace et le temps, relèvent parfois d'une sanction disciplinaire. En effet, la jurisprudence considère depuis longtemps comme tels les faits qui ne sont pas dépourvus de tout lien d'appartenance de l'élève à l'établissement.
Donc, c'est le proviseur qui est notamment responsable des "gosses qui trainent devant le collège".
Après, ce n'est que du droit, mais pour préciser quand même qu'il y a toujours des "responsables".
Amicalement
Dernière modification par TomA (01 août 2013 à 18:23)
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mariemeuh a écrit
A nouveau je suis d'accord avec toi, je ne peux que faire le même constat. Mais je n'ai jamais pu fermer les yeux sur la souffrance des autres et espère que je ne le ferai jamais, quitte à paraître comme une huluberlue. Je sais que je ne changerai pas les choses, mais j'essaie de vivre en accord avec ma conscience ( si si en ai une), et puis penser aux autres c'est aussi penser à soi... Une forme d'altruisme. D'ailleurs ce n'est pas parce qu'on ferme ses yeux et sa bouche que les malheurs n'existent pas, cette forme de pensée magique n'agit hélas pas!
Tout a fait. Même si la compassion n'a jamais sauvé personne il ne faut pas y voir une raison à son inutilité. Puis l'empathie est quand même une caractéristique indispensable à la construction des rapports humains !
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Ricoson a écrit
Effectivement pour le conseil de discipline, mais ils ne peuvent plus intervenir sitôt la porte franchie a l’extérieur comme ils le font a l’intérieur.
Quand il y a agression (par exemple) les responsable sont : l'agresseur. Mais le chef d'établissement n'est pas exempt de toute responsabilité !
Un éducateur de la PJJ vient de me le confirmer lol il est habitué aux jugements des agressions
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Dernière modification par Ricoson (01 août 2013 à 19:30)
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Dernière modification par twiiix (01 août 2013 à 21:44)
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infuzer a écrit
J'aimerais savoir s'il était possible d'éviter d'utiliser moins d'abréviation dans vos textes.
Merci d'avance :)
C'est vrai que beaucoup d'abréviations sont absconses; Ex PJJ = Protection de la jeunesse juvénile?
Mais quand on baigne dans un sujet, c'est instinctif.
Celà dit, je hais le langage SMS qui pourrit tout!
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PtiDav a écrit
Protection de la jeunesse juvénile? Joli pléonasme, dis!
Vous êtes pas les seuls, peu de gens connaissent et heureusement lol
Je vais préciser alors :
- ASE = AIDE SOCIALE A L'ENFANCE
- PJJ = PROTECTION JUDICIAIRE DE LA JEUNESSE
Après pour les définitions, Google est votre ami (parce que c'est un peu HS).
Amicalement
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Dernière modification par Ricoson (03 août 2013 à 10:04)
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Ricoson a écrit
Moi, je dis au fiston, la clope, je regrette. J'ai commencé pour faire le "grand" et ca a continué toute ma vie. Fiston, je ne peut plus m'en passer. Ca ne m'apporte rien, et ca me coute une fortune (Ton argent de poche du mois tous les deux jours.), mais je suis dépendant, dépassé. Si j'en ai pas, je deviens nerveux et ne pense plus qu'a cela, j'ai du mal a travailler. [...] Est ce une bonne idée ?
Oui ! La communication entre parent et enfant doit se baser sur la confiance et elle est indispensable !
Si l'on explique correctement comme tu semble le faire, en précisant que "ça ne t'apporte rien" etc c'est bénéfique car met en garde l'enfant sur la dangerosité de la drogue et surtout au fait qu'on fini par s'y soumettre.
Faut pas lui en parler trop tôt c'est sur, mais ne pas le faire c'est "risquer" qu'il la découvre de par lui même parfois en prenant des risques inconsidérés.
Alors que si on lui parle des risques, ça veut pas dire qu'il n'essaiera pas mais au moins il est prévenu, et c'est la moindre des choses, pour moi, de prévenir les enfants des risques qu'ils peuvent encourir.
D'ailleurs ce n'est pas seulement valable pour les drogues.
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Dernière modification par twiiix (03 août 2013 à 13:04)
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Dernière modification par Ricoson (03 août 2013 à 20:13)
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Dernière modification par Ricoson (05 août 2013 à 16:37)
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Dernière modification par Ricoson (05 août 2013 à 18:43)
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Dernière modification par J0k3r (05 août 2013 à 18:57)
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