Par Anne-Sophie Hojlo
Journaliste société
Publié le 06-02-2014 à 06h41
Ce que le texte,présenté par la sénatrice EELV Esther Benbassa, autorise, ce qu'il interdit. Revue de détail.
C'est le ministre de la Santé qui devra déterminer la teneur maximale en
THC des produits vendus (SIPA) C'est le ministre de la Santé qui devra déterminer la teneur maximale en
THC des produits vendus (SIPA)
La sénatrice écologiste du Val-de-Marne Esther Benbassa présente ce jeudi 6 février une proposition de loi pour autoriser l'usage et la vente du
cannabis, que le groupe Europe Écologie Les Verts (EELV) a déposé la semaine dernière. Le texte propose d'"autoriser l'usage contrôlé du
cannabis". Que prévoit-il vraiment ?
Ce que le texte autoriseLa vente au détail et l’usage, à des fins non thérapeutiques, du
cannabis ou de ses produits sont autorisés.
La vente au détail est confiée à l’administration, qui l’exerce par l’intermédiaire de débitants.
Le
cannabis est vendu dans des emballages mentionnant sa composition intégrale et sa teneur en tétrahydrocannabinol (THC). Ces emballages portent également un message à caractère sanitaire inspiré de ceux figurant sur les paquets de
cigarettes.
Le Conseil d’Etat fixe par décret :
les caractéristiques des produits autorisés
les conditions d’autorisation et de contrôle de la production, de la fabrication, de la détention et de la circulation des produits
la quantité autorisée pour la détention et la vente au détail
C'est au ministre chargé de la Santé que revient de déterminer la teneur maximale en
THC des produits.
L’État organise des campagnes d’information et de prévention des risques inhérents à l’usage de produits stupéfiants, notamment dans les collèges et lycées.
Ce que le texte interdit- La vente sans avoir la qualité de débitant (passible de cinq ans d'emprisonnement et de 75.000 euros d'amende, selon la proposition de loi).
- La vente de quantités supérieures à celles fixées par décret (même peine encourue).
- La vente aux mineurs (même peine encourue). La personne qui délivre le
cannabis peut exiger de tout client qu’il établisse la preuve de sa majorité.
- La détention de quantités supérieures à celles fixées par décret (passible d’un an d'emprisonnement et de 3.750 euros d'amende).
- L’usage de
cannabis dans les lieux publics, dans les lieux affectés à un usage collectif et dans les moyens de transport collectifs (même peine).
- La distribution gratuite de
cannabis.
- La vente en distributeurs automatiques.
- La propagande ou la publicité, directe ou indirecte, en faveur du
cannabis.
- La proposition de loi prévoit la possibilité de prendre des arrêtés pour interdire l’installation de débits de
cannabis autour des établissements scolaires ou accueillant des mineurs.
Source :
Le Nouvel ObservateurAllez-y ! C'est fait pour discuter, critiquer, apporter ses idées, etc................. N'empêche que le sujet monte sur la table
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