Salut à tous,
@Mazeltof : le débat
Subu/Métha est encore une grande affaire qui ne met pas les gens d'accord. je te parlerai donc de mon vécu avec ces deux molécules... On entend souvent dire que la métha accroche plus que le sub.... va savoir, j'ai fait les deux et la métha a été vraiment beaucoup plus facile. Il est vrai que le
subu est certainement bien plus simple à descendre sur les dosages moyen que la métha. J'ai vu des potes descendre de 8 mg à 2 mg en quelques semaines à peine sans une sueur alors que pour revenir de 60-80 mg de
méthadone, il faut des mois et des mois... donc de ce point de vue, le sub est plus facile à diminuer...
mais en arrivant au bas de la course, ca s'inverse - il est plus facile d'aller vers 0 avec de la metha qu'avec le bubu... je le crie haut et fort
l'arrêt de la métha m'a paru nettement (et de très loin) plus facile que celui du sub et bien plus confortable- et pour plusieurs raisons.
La plus importante (et non des moindres) est l'inconfort du sub à bas dosage, de manière générale. Sous 1 mg, la dose ne tient jamais vraiment 24H - rien de méchant - à part que ça rappelle des vieux démons à te jeter sur le bubu au lever avant le café!! Perso, j'ai expérimenté des mois à attendre de m'habituer à une petite dose, ce n'est jamais venu, chaque matin je me levais mal et je devais attendre 20 minutes que le
subu monte pour redevenir normal.
Avec la métha, en diminuant de 1 mg depuis 10 mg, je n'ai tout simplement... rien senti à part sur la toute fin entre 2 et 3 mg, je l'ai senti dans les jambes, ca a duré une grosse semaine et ensuite le 2 mg tournait niquel... Pour le sub rien à faire, meme deux mois apres avoir diminué , le matin est mauvais... ce n'est pas une question de palier mais bien une des caractéristiques de la
buprénorphine qui, à bas dosage, ne tient pas le cadran...
la conséquence est que toute la
descente finale vers l'homoépatique se passe relativement sereinement avec la metha (je ne compte pas le nombre de fois ou j'ai oublié de prendre ma metha le matin ou de ne pas etre sur de l'avoir prise) ceci ne m'est strictement jamais arrivé avec le bubu puisque chaque jour on se lève déjà malade : premiere pensée de la journée : MA DOSE ce qui réveille vivement l'obsession vis à vis du produit, du manque, de la prise, des symptômes...... bref les appréhensions sont stimulés, on se prend la tête, on galère physiquement et on se focalise : il est relativement ardu de diminuer le
subu jusqu'à 0.0 mg. Bien des gens n'arrivent pas à franchir ces palliers. J'en ai conclu qu'avec le bubu, il n'est pas possible de faire la diminution progressive - autant se sevrer vers 2 mg - plutôt que d'etre mal pendant 1 an pour finalement se taper un
sevrage quasi similaire à la fin...
Autre différence importante entre le sub et la métha à bas dosage, c'est le rapport dosage/Effet différent - c'est à dire que 0.4 mg
subu reste une dose relativement active: - par exemple pour compenser un manque de 0.4 (genre 72H après) - je me souviens qu'une dizaine de
néocodions faisaient à peine l'affaire soit un petit score de 250 mg de
codéine alors que clairement 1 mg de métha se compense tranquille avec 2 ou 3 cachets soit 60 mg de
codéine.... Bref la
méthadone, avec désormais les gellules de 1 mg ou avec du sirop dilué permet de descendre beaucoup plus bas que la
bupré et la durée d'action de la métha preserve le confort jusqu'à la fin...
Si on prends un TSO pendant des années voir 20 ou 30 ans ,notre cerveau et nos endorphines ne sont ils pas "détraqués" définitivement ? je connais plusieurs personnes à 0.00 mg d'
opiacés alors qu'ils ont consommé des décennies... donc clairement, meme apres des runs très long, on peut se remettre d'aplomb... cependant, ces personnes que j'ai rencontré à mon csst avaient encore un suivi psy au centre et ils avaient tous fait la cure
méthadone jusqu'à sa toute fin ... tout doucettement donc ...
Merci pour ton témoignage ziggy,effectivement tu as raison quand tu dis que cet état est lié a un arret trop brutal,lors de ma cure je suis arrivé avec 40 de meta le lendemain regime sec,zero,bon ok avec les medocs qu'ils te donnent physiquement c'est l'affaire de quelques jours,mais psychologiquement c'est une autre paire de manche.
Pouvez vous me dire si dans tous les centres de cures cest le même principe,décrochage immédiat??
Juste pour éviter cet état dépressif j'aurais souhaitais la lobotomie demon1
Le cerveau et ses secrets......@Lovestreet : il y a parfois des raisons spécifiques de mettre à fin à
TSO brutalement (déménagement dans un autre pays...) mais quasiment plus aucun médecin n'est favorable à cette option. Des patients insistent parfois pour mettre un terme à leur
tso mais Il faut se rendre à l'évidence : il n'existe certainement pas un patient au monde qui n'ait pas rechuté après un tel break de la metha.... les raisons, d'ailleurs, ne sont pas forcement psy mais bien métaboliques...
Connaissez vous la métaphore de la batterie et la voiture sur la dépression ? Après avoir trop roulé, sans entretien du véhicule, la rouille empêche la charge de la batterie - qui un jour - ne redémarre plus
(la dépression). Pour sortir de cet état, il faut recharger la batterie et on peut bidouiller un câble
(antidp IRS) qui assurera un temps la charge : il faut profiter de ce câble pour aller au garage pour entretenir et faire réviser la voiture (psychothérapie, reconstruire sa vie...). Mais une fois la révision faite au moment de quitter le garage , ne serait il pas idiot en retirant mal le câble de vider complètement la batterie ?
(le sevrage brutal).On peut tout à fait adopter cette métaphore sur
méthadone et addiction...
Dernière modification par ziggy (26 mai 2012 à 00:37)