Bonsoir Kilou,
J'ai fouillé un peu et j'ai trouvé tes autres posts, de fin janvier.
Je vais me permettre un petit bilan, sur ce que je perçois, la synthèse que je peux faire de toutes ces lectures.
Je me pose la question suivante : cherches tu une situation dans ta vie et dans laquelle, tu pourrais justifier que les autres ne tiennent pas leur parole ?
Fumer du
cannabis, nuit certainement à la santé, mais n'empêche nullement la plupart des consommateurs, de s'affranchirent des responsabilités de société.
Je pense que vous êtes deux à faire une forme de depression post natale. Tu dois être très fatigué, tu pleures parfois seule, tu n'a envie de rien de précis.... Je chauffe ???
Avoir un enfant, pour une femme, je ne sais pas ce que c'est, je ne peux qu'écouter les divers témoignages, pour me faire une idée. En même temps, une femme non plus ne peux pas connaitre, autre chose que sa propre expérience.
Avoir un enfant, c'est un chamboulement intérieur qui j'oserai dire, commence quelques temps, avant même que la femme ne soit enceinte. Ma compagne, a arrêtée de fumer un mois avant de tomber enceinte, alors que nous ne pouvions et ne voulions pas avoir d' enfant.
Emotionnellement j'ai noté, au fil du temps, de nombreux changement chez elle et chez moi. Et puis elle fut positive au test de grossesse, et là , là ce fut le début de l'enfer. Devoir accepter un enfant qu'une partie pouvait désirer, mais qu'une autre ne pouvais supporter même, l'idée d'être parents. Nous nous sommes battus avec la vie. Nous avons voulu avorter l'enfant, et avons reculé au dernier moment, conscient de la gravité de l'acte. Mais ce fut une lourdeur de se sentir obligé.
Nous avons essayé de faire un travail psychologique, pour comprendre et ne pas faire trop souffrir l'enfant, qui se nourrit de l'amour et non du rejet.
Nous y avons laissé des plumes, nous étions en pleine réalisation des passions, de la profession, des relations sociales, et là , un boulet au pieds qui va arriver.
Ne pas pouvoir le tuer, être obliger de l'accepter.
Je sais bien que mes mots sont durs, mais le mental ne fait jamais de sentiment.
12 ans plus tard, je continue encore, malgré un amour sans borne, à me comporter parfois, dans une sorte d'attitude de rejet, vis à vis d'elle. C'est subtil, mais présent.
Mais je fais très attention et lui communique souvent mon amour rassurant.
J'ai déprimé pendant très longtemps, et sa mère aussi..........
A la naissance de ma fille, qui en plus est arrivée avec presque deux mois d'avance, j'ai arrêté de fumer, après 18 ans, à l'époque, de consommation tabagique. C'était vraiment pas le moment !!! Mais j'ai continué l'herbe pure. Mais pas très longtemps, car ça me collait des angoisses profondes.
Je connais bon nombre de couple, qui se sont fait de grosses déprimes post natale. C'est tellement courant en fait. Si les couples ne font pas attention durant cette période, ils risquent le clash.
La vie est parfois très dur, et si un paraplégique pouvait trouver de quoi lui permettre de marcher, mais que ce produit était une drogue diabolisée à tord, comme le
cannabis, faudrait-il l'empêcher de fumer ?
Nous sommes d'accord que non.
Tu veux retirer à ton mari, ce qui lui permet de fonctionner, de marcher. Le
cannabis ne fait pas dormir telle une loque, c'est le refus du monde et de sa souffrance qui fait dormir. Le sommeil est la meilleure façon, de se retirer des affaires du monde.
Quand je fume et que je suis d'humeur energique (sauf accident de parcours et que je prend une claque et pars m'allonger), un
joint va me faire continuer dans ce sens. Ce n'est pas un frein, au mieux un stimulateur, mais pas un frein.
Si tu laisses ton mari trouver sa posologie de bien-être, avec le
cannabis, sa consommation va baisser, car la culpabilisation accentue les névroses et l'angoisse, et donc la consommation.
Le
cannabis coûte cher, mais à raison même de deux grammes par jour (c'est déjà pas mal) ce qui je pense est plus que ce qu'il consomme. On va dire que ça fait 1O euros environ par jour, ça ferait entre 300 et 400 euros par mois. C'est un budget, c'est sur, mais déjà même un gramme par jour peut suffir, pour trouver un équilibre émotionnel.
Avoir un enfant c'est l'inconnu, le mystère entier qui se rappel à nous. Face à la fragilité de la vie, nous sommes démunis, la peur de mal faire les choses, de provoquer un acte irrémédiable. Devenir parent est aussi, très impressionnant.
Nous ne sommes que des enfants, embarqué dans des jeux d'adultes. Le jeu le plus difficile, c'est celui de parent. La pression en terme de réussite, est énorme.
Durant cette épreuve merveilleuse, il vous faut être unis, pouvoir parler ensemble, se soutenir.
Si ton homme pouvait te donner, confiance en toi dans ton rôle de mère et toi, lui donner l'amour nécessaire pour soutenir la famille. Le pillier ! Vous seriez heureux de voir l'harmonie, dans votre vie.
Lorsque l'on veut faire de la pâte à crêpes, on ne va pas accuser la farine ou les oeufs, de faire des grumeaux !!!
Il est temps de manifester à ton mari de l'amour et du soutien, pour qu'il puisse avoir une raison de sortir le nez dehors et d'accepter l'énorme challenge d'être père.
Ton fonctionnement jusqu'à lors, ne porte pas ses fruits, change !
La prohibition des drogues dans le monde, en quarante ans, c'est le plus grand fiasco, cette guerre nous à coûté des millions de morts, des millions de prisonniers, et 20 mille milliards de dollars, qui sont partie en fumée ! (enfin, pas pour tout le monde)
Nous savons aujourd'hui que la répression augment le trafic, et accélère les problématiques de santé publique et éloigne des solutions.
Tu dis te sentir trahi, qu'il ne tiens jamais sa parole. Mais essaye de vérifier son engagement, sur autre chose que ce qui lui permet de vivre en ce moment.
Demande à un chien d'arrêter de courir après les chats, parce que tu trouves ça dangereux, que tu as peur pour le bébé, quant il y a des mouvements brusques d'animaux. Ça ne fonctionnera pas.
Il y a de la dépression, ce qui nécessite une acceptation, une remise en question et un murissement. Devenir parents ne commence pas du jour au lendemain, non c'est comme tout les métiers du monde, cela demande une sérieuse formation.
Alors, plutôt que de vous mettre tout les deux des bâtons dans les roues, et si vous rouliez ensemble. (pas des
joints !!!)
Je te réécris la même chose que dans mon premier message, change de méthode, essaye l'amour qui porte en elle la qualité du pardon et de l'acceptation.
Ma compagne sur un autre terrain que le votre, m'a souvent empêché de m'occuper de ma fille, elle me rabaisser devant elle.... C'était un schéma d'enfance, avec de la souffrance en relation au père. Sa mère comme sa grand-mère ont toujours étaient, de mère en fille, castratrice de l'homme de la famille. Ma femme a finie par guérir et casser ce cycle infernal, ce qui évitera à notre fille, de reproduire encore ce même schéma.
En fait, nous devrions devenir parents, à l'issue d'une psychanalyse poussée et aboutie.
Cela me fait penser au texte de Kalil Gibran, texte poétique et spirituel, sur les enfants qui ne sont pas nos enfants...
Car ils n'appartiennent pas à notre monde, ils sont du futur alors que nous sommes du passé....
Voilà , j'ai fini d'être dur avec toi.
Sache que pour beaucoup d'homme, les premiers mois sont souvent difficiles, et avec l'éveil de l'enfant, le papa s'éveil aussi.
Pardonne moi de rediriger toute l'histoire vers toi, mais si c'était ton mari qui avait écrit, j'aurai fais la même chose dans l'autre sens.
En Inde on dit que pour les enfants, c'est l'amour à tout va jusque cinq ans, mais tout en distillant les principes de
bases, du respect, de la tolérance... ce qui nous sembles important. De six à douze ans c'est la discipline avec de l'amour et de la bienveillance et à l'adolescence c'est la relâche, pour ne pas entrer en conflit. Ce qui est répétitif chez les ados.
Ce fonctionnement est contraire, à celui que préconise notre société. Normalement, on nous dis de serrer la bride à l'adolescence. Mais on connait le résultat !!!
Bon allez, bonne soirée à vous trois, je reste confiant quant au fait, que les choses s'arrangeront.
P.S : Petite technique pour aimer et se détacher des détails. Des fois, quand je suis seul à la maison, je m'imagine que ma fille et ma femme sont mortes. (non non je ne suis pas cinglé) ce qui fait que lorsqu'elles rentrent à la maison, je les inondes d'amour, car je sors d'un deuil imaginaire qui m'a fais tellement souffrir. Cela peu paraître bizarre, mais cette technique fonctionne très bien pour aviver la flamme, et pour faire la part des choses.
Amarnath