Salut Nardinol,
C'est une question très délicate que tu te poses ici. Chaque expérience que tu fais modifie ton cerveau de manière singulière, que ce soit une expérience provoquée par la drogue ou non. En gros, le souvenir de l'expérience est déja une modification cérébrale en quelque sorte...
Le QI est un indice inventé par l'homme à une période donnée, lui-même basé sur ce qu'on savait de l'intelligence et du cerveau humain au moment de son invention. En ce sens, il reste un indice imparfait, il n'a rien d'absolu et omet certainement un grand ombre de facteurs qui entre en compte pour mesurer "l'intelligence"...
A priori, le mois que tu as passé a laissé un souvenir fort dans ta mémoire. Il a donc affecté de manière puissante l'individu que tu es et influencera certainement (plus ou moins directement) ta vie à venir. Mais ce n'est pas pour ça que tes trip laisseront une marque ou un vide dans tes capacités cognitives. En fait, c'est beaucoup plus complexe que ça. Par exemple, telle personne qui verra telle oeuvre d'art ou fera telle rencontre dans sa vie n'en sera pas du tout affecté, tandis qu'une autre pourra s'en voir bouleversée, en fonction des émotions perçues sur le moment, de la manière dont elles ont été analysées et de la réponse (le choix) qui a été effectué par la personne suite à cette analyse, et de plein d'autres facteurs. Tout ça est une question de chimie cérébrale, et la drogue joue justement sur cette chimie.
Là ou est le véritable risque, c'est dans les cas d'une prise ponctuelle (subjectivement) conséquente qui se déroule mal, ou de prises régulières (comparables à des traitements médicamenteux). Un énorme
bad trip peut déclencher un stress post-traumatique, au même titre qu'un évènement "réel" vécu comme grave par la personne(perte d'un être cher, guerre, etc), dans ce cas l'expérience peut ressembler à un coup de marteau sur le corps et l'encéphale (au sens figuré ^^). Les prises régulières, elles, vont plutôt te modifier sur la longueur, devenir des habitudes, une manière de vivre le réel au quotidien, dont il devient difficile de se défaire, ou alors elles vont affecter ton cerveau de manière durable. L'addiction à la
cigarette est un excellent exemple, et dans un autre genre les gens qui développent des troubles physiques chroniques avec l'usage d'amphéts ou de
MD en sont un aussi.
Dans le cas de la drogue, tout dépend aussi du produit qui a été utilisé et de la personne. Certains vont gober du
LSD à la pelle, tandis que d'autres vont rester traumatisés à vie sur un trip. Certains vont prendre de la
coke une fois ou de temps en temps, d'autres vont entrer dans une consommation quotidienne.
Enfin voila, une réponse vague et plutôt ambivalente pour une question encore plus complexe! Mais pour ce que tu as pris et vécu, je pense sincèrement qu'il n'y a aucun risque de dommages "hardware", sous réserve que tu n'en fasses pas une habitude bien sur (même 1 ou 2 fois par moi, c'est une régularité), ou que tu ne fasses pas le déglingo sur les dosages. Attention aussi au décalage qui peut se faire entre ce que tu penses consommer et ce que tu consommes effectivement (l'auto-excuse pour pouvoir mieux consommer si tu préfères: tu penses gérer puis un jour tu réalises que pas du tout, cf la clope).
PS: Il parait que la seule drogue directement neurotoxique (qui tue les neurones au contact, là ou d'autres prod les débranchent/rebranchent) c'est l'
alcool... qu'on trouve à tous les coins de rue.
A+