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Dernière modification par Mister No (30 juin 2015 à 11:37)
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Mister No a écrit
Les soins contraints... Le postulat ne repose pas sur une base saine mais il s'agit certainement d'éviter la prison, ce qui est pire... et pas seulement en termes de coûts.
Il faudrait arrêter d'envoyer en prison ou de condamner les personnes en situation d'addiction avec des stupéfiants.
Je suis d'accord avec ça, c'est pas sain et si c'est juste pour éviter la prison ça ne servira à rien ...
Par contre je ne suis pas d'accord avec ta dernière phrase: quelqu'un qui commet un cambriolage par exemple, qu'il soit UD ou pas, j'estime que ça change rien, il mérite d'aller en prison (car si j'ai bien compris on parle pas seulement du simple usage de stup dans ce cas ?).
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Dans le code pénal Suisse, il y a un article spécifique aux toxi, art.60 "Traitement des addictions".
Un séjour en institution, de 18 mois ou plus, est l'alternative proposée au toxico souvent déjà incarcéré. En cas de succès, l'Etat fait d'une pierre deux coups : un ex-tox qui reprend une vie normale et un peu de chances de récidive.
L'instruction pénale doit être terminée pour entreprendre les démarches nécessaires à une telle mesure. 17 mois dans mon cas. La thérapie dure 18 mois. Après c'est la liberté, conditionnelle. Le Service de Probation ( JAP ) évalue durant 2 ans du succès, ou pas, de la mesure. Si on merde grave durant cette période, on retourne à la case prison pour purger le reste de sa peine ( les 18 mois en centre ne sont pas pris en compte ). Dans la majorité des cas, le succès est au rendez-vous ( on fait en sorte de correspondre aux critères, hein ). Tout est bien qui finit bien. Pour que ça soit vraiment finit, il faut compter 5-7 ans, le temps de rembourser les frais de justice, la thérapie étant gratuite.
Je serais sorti plus rapidement en purgant ma peine en prison, mais le statut d'ex-taulard toxico n'est pas une promesse d'avenir radieux. Au total ça a duré 36 mois, et je suis sorti avec un job et un avenir, en précisant que mon séjour en institution a été bien cool.
Le bémol est qu'en 1994, la prise en charge des tox manquait d'efficacité, pour exemple on avait un rdv mensuel facultatif avec un psychologue en guise de thérapie Et même si j'étais tombé sur le meilleur centre au monde, la seule chose qui m'importait c'était le jour où je serai libéré ; en rentrant dans cette baraque je me suis promis de me faire un shoot le jour où j'en sortirai. Je me suis donc shooté, puis ai décidé de ne pas merder plus pour rester libre.
J'ai été condamné à 36 mois de réclusion, j'aurais bénéficié de la conditonnelle après 24 mois. J'aurais purgé ma peine, mais rien n'aurait changé. Remplacer la prison par une thérapie est une opportunité pour l'Etat, mais également pour le tox. J'ai saisi cette chance et m'en suis bien sorti. J'ai testé l'abstinence totale et en ai conclu que ça ne résolvait rien, alors j'ai arrêté. Ca a bien été pour moi, malgré récemment trois années merdiques because accident et morphine.
Certains pensent qu'il faut purger sa peine, parce que c'est la loi, parce que c'est moral. La majorité de mes délits étaient liés à ma vie de tox, mais ça n'aurait été que justice. A terme, tout recommencerait.
Certains pensent qu'il faut soigner les toxicodépendants, pour leur bien et pour le bien de tous les autres. Je n'ai plus commis de délits, mon métier m'a fait vivre et j'ai rembourser mes dettes et paie mes impôts. C'est du win-win!
C'est une excellente initiave.
La France c'est pas loin de chez moi, mais en politique des stup, j'ai l'impression de vivre sur un autre continent.
article 60
https://www.admin.ch/opc/fr/classified- … /311.0.pdf
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A partir du moment ou la légalisation de la possession de stupéfiant, sa détention et sa consommation ne sont pas dépénalisés y a t-il un autre moyen de préserver ces personnes de l'incarcération ?
Tu as raison, je vois toujours le verre à moitié vide.
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