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J0k3r a écrit
Est ce qu'il m'est vraiment utile de prendre des Benzo ? Elle m'en a préscrit sur 1 mois et demi quand même, je trouve ça énorme, et démesuré.
Cela dépend de ton "anxiété", après si tu n'arrive pas à dormir, le Xanax (Alprazolam) n'est pas forcément indiqué, puisque c'est sa propriété anxiolytique qui est la plus utilisée et non pas sa propriété hypnotique qui est inférieur à certains autres BZD ou assimilés (comme le Stilnox, Imovane, Noctamide, Nuctalon, etc).
Sinon, 1 mois 1/2 c'est pas "démesuré", c'est une durée raisonnable qui ne devrait pas poser de problèmes, sauf si tu commence à t'amuser, à augmenter les doses sans demander rien à personne ! Il faut, en général, plusieurs mois quand même d'usage régulier pour atteindre une dépendance problématique.
Donc cela peut être grandement utile de prendre des BZD (si l'on ressent une anxiété assez faible et de courte durée car dû à un événement ponctuel par exemple) et principalement ceux avec une longue demi-vie comme le Lysanxia (Prazépam) ou le Tranxène (Clorazépate) voire le Valium (Diazépam).
Mais cela n'est pas indiqué pour une forte anxiété, de fond, car dans ce cas il y a grand risque de mésusage de la part du consommateur !
Dans le cas d'une forte anxiété, on préfère les antipsychotiques à faible dose (comme le Xeroquel LP 50 mg ou le Tercian 40 mg/ml par exemple) qui n'engendrent ni dépendance, ni accoutumance.
Après, en ce qui concerne le Cannabis, les BZD sont parfois indiqués pour calmer un bad par exemple..
J0k3r a écrit
Et surtout, on tombe facilement accro a cette merde d'après ce que j'ai lu !
On tombe facilement accroc dès qu'on commence à augmenter les doses seuls, qui sortent alors des doses thérapeutiques standards. Si tu écoute ton médecin devrait pas y avoir de problèmes.
Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas rester critique vis à vis de tes prescriptions.
Si tu n'a pas confiance en ton généraliste quant à la prescription de psychotropes, tu peux demander à être orienté vers un psychiatre.
Amicalement
Dernière modification par TomA (06 août 2013 à 14:17)
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Dernière modification par Alain Will (06 août 2013 à 19:51)
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psychodi a écrit
Bonjour
l'insomnie est LE symptôme classique à l'arrêt du canna, puisque notre petit corps secrète des substances proches du THC pour nous emmener dans les bras de Morphée (donc si tu prends du canna, le système corporel arrête cette production...et il y a déséquilibre le temps que ça se remette en route...)
C'est une hypothèse ou cela a-til été mesuré ? Si oui, j'aimerai bien lire l'article. L'état de mes connaissances n'est certainement pas à jour concernant la pharmacodynamique du THC mais il y a encore peu il n'y avait aucune preuve que la consommation de THC engendrait des désordes neurohormonaux...
Si quelqu'un peut éclairer ma lanterne ... :
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Tout a fait. D'ailleurs quand j'ai parlé des traitements antipsychotiques, j'ai parlé d'une anxiété de "fond". Il paraît évident qu'en première intention on ne prescrive pas de NLP, car le médecin n'est pas en mesure d'évaluer en une visite s'il s'agit d'une anxiété légère ponctuelle ou d'une anxiété profonde, liée à un traumatisme par exemple.
On ne juge pas qu'une anxiété est "forte" (= rebelle = profonde) en 5min.
Phoenix a écrit
Et n'allez pas croire qu'une consommation quotidienne de neuroleptiques est sans conséquences...
Personnellement, seuls mes 300 mg de Xeroquel, me permettent de vivre sans que l'anxiété ne me ronge. Pour préciser que certaines personnes n'ont pas le choix et ne se posent donc pas la question de savoir s'il existe des risques ou non. Elles consomment des NLP pour survivre, faut pas l'oublier.
Phoenix a écrit
Je ne veux pas diaboliser les neuroleptiques, loin de là , je suis le premier à reconnaître leur efficacité. Mais on ne PEUT PAS dire que ce sont des alternatives fiables aux benzodiazépines, surtout en 1ere intention, sous prétexte qu'il n'y a pas de dépendance.
Effectivement. Ce ne sont pas des alternatives puisqu'ils sont indiqués pour des intensités différentes de l'anxiété. En ce qui concerne l'anxiété de fond, les BZD ne sont pas indiqués, mais les NLP le sont.
Phoenix a écrit
Mais je le répète, dire que les neuroleptiques n'entraînent ni dépendance, ni accoutumance laisse penser que leur consommation au long terme est dénuée de conséquences néfastes, ce qui est tout à fait faux.
Cela me semble sans grande importance car la plupart des consommateur de NLP n'ont pas vraiment le choix. Quand on peut parler de long terme, dans certains cas, c'est que le traitement est efficace. Parler de conséquences néfastes est un peu déplacé quand sa première conséquence est d'arriver à garder le patient en vie.
Phoenix a écrit
Et comme c'est tout sauf des traitements agréables, on peut être tenté du jour au lendemain de tout balancer à la poubelle.
Je ne crois pas. Personnellement, consommateur de NLP, je ne peux pas m'en passer, comme je viens de le dire, plus haut, et les personnes atteintes de pathologies mentales telles le trouble bipolaire ou la schizophrénie n'ont a priori pas d'autres possibilités, soit ils se soignent, soit ils délirent.
Phoenix a écrit
Il a été dit que c'était un anxiolytique et pas un hypnotique, et donc que ce n'était pas adapté pour le sommeil. Je ne suis pas tout à fait d'accord... En fait, au-delà des AMM, il faut garder à l'esprit que les BZD ont quatre propriétés qu'elles partagent TOUTES mais dans des proportions différentes: anxiolytique (réduit l'angoisse), sédative (qui "calme" physiquement), myorelaxante (qui détend les muscles) et anticonvulsivante (qui empêche/traite les convulsions)
Je connais cela lol (et d'ailleurs tu as oublié amnésiante!), c'est pour ça que j'ai précisé que c'était la propriété anxiolytique qui était "la plus utilisé" en ce qui concerne le Xanax, contrairement à d'autres BZD.
Tu as lu un peu vite d'après tes remarques
Amicalement
Dernière modification par TomA (07 août 2013 à 00:51)
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Dernière modification par Phoenix (07 août 2013 à 19:05)
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ziggy a écrit
Les BZD ont soulagé, soulagent et soulageront chaque jour des millions d'individus. J'ai reçu mon premier traitement BZD en 1993, temesta si j'ai bonne mémoire - j'avais 15 ans. Depuis j'ai consommé en pointillé des benzos chaque année de toutes sortes avec une nette préférence pour le xanax (le soir) et le lexo (en cas de gestion du stress dans la journée) et pour la nuit je ne rechigne pas mon ptit Zopiclone, il m'arrive encore souvent de faire des petites sessions de 15 jours continu notamment quand j'essaie d'arrêter de me shooter... valium, seresta, rivo, lexo, tranxene, rohypnol etc... En 20 ans, je n'ai toujours pas encore ressenti le moindre effet de dépendance. Bien évidemment, c'est parce que j'essaie de ne jamais trop faire durer les épisodes. Mon expérience avec les benzos est 100% bénéfique.
C'est pareil pour moi (même si je pense en consommer moins que toi), je touche du bois, je n'ai jamais eu de problèmes avec les benzos et à contrario ça m'a déjà donné de sacrés coup de main!
Je pense qu'il est important d'avoir ce genre de témoignages, car pour les produits psychoactifs médicaux (je veux dire "prescriptibles légalement", je pense aux BZD et aux opiacés notamment), c'est un peu à double tranchant; c'est pas très clair, je m'explique:
Si on prend le cas des benzos, il y a globalement deux types de personnes qui en prennent ou en ont pris: ceux dont la consommation leur est problématique (dépendance, dosages très élevés, consommation non maîtrisée,...) et ceux ont une consommation plus stable, comme ça peut être le cas de Jok3r ou de moi-même: une ordonnance de temps en temps à des doses usuelles, ou plus régulièrement, mais sans que cela ne soit gênant pour la personne et pour son cadre de vie.
Autant les seconds ont une bonne image des benzos car c'est une béquille et rien d'autre, autant les premiers, de par leur expérience désagréable, ont tendance à "diaboliser" un peu les produits, car ils en connaissent une facette pas très reluisante MAIS qui ne sont heureusement pas la majorité des consommateurs de benzos...
Alors quand quelqu'un -je reprends l'exemple de Jok3r- n'est pas venu sur le forum pour ça, mais se retrouve avec une ordonnance de benzos un jour, ce qu'il peut lire sur le forum peut l'effrayer et il y a de quoi: j'ai déjà un souci d’addiction, la dépendance aux BZD a l'air très éprouvante, est-ce que ce n'est pas un peu risqué? Et ça risque de créer des réticences là où il n'y a pas lieu d'en avoir...
Même souci pour les opiacés, mais je serai plus succinct: les préjugés envers la morphine amènent des gens qui souffrent beaucoup (cancers par exemple) à craindre leur traitement, et ils n'osent pas se soigner de peur de sombrer dans une terrible dépendance relatée par la population générale, mais aussi par les... médecins. Mais les modalités de prescription de la morphine en France sont telles (je les trouve très bien faites) que la dépendance psychologique est très rare et ne touche que très peu de patients. La dépendance physique est (contrairement aux BZD dans la plupart des cas) souvent une fatalité, mais une diminution progressive suffit: comme il n'existe pas de dépendance psychique, les gens ne rechutent pas.
Ceci étant, j'aurais tendance à dire de par mon expérience, mais ça n'a aucune valeur statistique, que les cas "d'abus" sont plus fréquents avec les traitements opiacés qu'avec les benzos, et surtout pour les "petits" traitements style codéine ou tramadol, dont il est facile de faire renouveler l'ordonnance sans susciter d'interrogations particulières... Mais encore une fois je n'en suis pas certain! Bon, attention, je ne dis pas que dès qu'on prend du tramadol on finit à la méthadone, parfois c'est une ordonnance renouvelée une ou deux fois et puis plus rien... Mais quand même!
Amicalement :)
Phoenix
Dernière modification par Phoenix (07 août 2013 à 01:55)
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