je me suis interessée à la façon dont les usagers (eres) sont perçus dans le cinema américain, et plus particulierement dans les series policieres qui inondent les soirées francaises à travers la TV.
l usager est pratiquement toujours présenté de façon négative, voir même méprisante . Le personnage de la fiction est présenté comme debraillé, d une propreté douteuse, qu il soit dans la rue ou chez lui. Il n inspire pas confiance, sa demarche est chaloupée, le regard fuyant ou effronté, selon qu il est presenté seul ou en groupe. Actuellement il est plutot introduit à travers la vision du gang, où il est dans une voiture et armé jusqu au dent. Il est donc dangereux, sans foi ni loi, hors celle de son bout de trottoir où il fait regner la terreur et tue sans aucune pitié, voir avec sadisme. bien sûr , face à de tels individus , la police se doit d etre armée comme des militaires et ne pas plus respecter les lois que ceux qu ils arrêtent, s ils ne sont pas tués avant...
Il y a aussi l usager balance; soit qu il agisse ainsi pour rester libre lui même, soit par esprit de lacheté. A ce sujet, il est frequent d entendre les acteurs policiers parler des drogues comme de personnes lâches, fourbes, capables de tout pour obtenir leur dose.
quand ils font une
descente chez lui , les flics decouvrent toujours une piece sans ordre, sale, où la drogue s etale sur une table encombrée de verres et bouteilles d
alcool forts . Les personnes presentes sont toujours avachies , comprenant à peine ce qu on leur demande, et se depêchant de deballer tout ce qu ils savent de celui qui est recherché; son seul souci etant qu on ne lui prenne pas sa dope . souvent le policier jure qu il va la lui laisser, le fait parler, et au moment de partir souffle sadiquement sur la poudre étalée en gros tas...;comme si tous les usagers avaient des kilos chez eux..;il est dit qu il est inutile de tenir sa parole avec ces gens là , qu ils n ont aucune importance et que cela leur fera du bien d arrêter de consommer..juste le temps de se refournir...si la dope n est pas à l usager mais à un dealer pour qui il vend , la mort qu il risque vu la perte du produit est presentée comme un juste chatiment . la justice expeditive est souvent prônée de cette façon.
En garde à vue, on lui promet une possibilité de consommer s il parle , ce qu il fait d ailleurs assez vite. le manque est exploité afin d obtenir des aveux, des noms etc...une fois obtenus, la plupart du temps le detenu est alors envoyé en prison sans que la promesse initiale soit tenue...donc soit les usagers sont de sombres imbeciles que la police peut berner, soit que leur lâcheté légendaire guide leurs aveux.
les centres de soin ,quand ils sont présent dans la serie, sont un simple vivier à balances, un lieu où les policiers viennent interroger leur "client" en dehors de toute procédure légale.
pour les femmes le tableau est quelque peu different . soit elles sont présentées comme des victimes de leurs hommes, de leurs macs (car bien sûr une droguée est aussi une prostituée ) soit elles sont avant tout des mères indignes.
souvent, les enfants sont retirés à la mere, soit on les menaçe de ce retrait afin d obtenir d elles des renseignements . De toute façon elles sont présentées comme totalement inaptes à être de bonnes mères .
Les seules fois où les policiers agissent correctement avec les meres c'est quand ils connaissent la personne depuis leur enfance; ou bien que l'usagere soit une soeur ou membre de la famille d un policier; dans ce cas, la femme est aidée , en lui proposant une cure par ex.
le cinema americain à travers les series policieres, montrent bien à quel point la guerre à la drogue es td abord et avant tout , une guerre aux usagers, certainement plus facile à mener que celle qui releverait de la mafia....