Bonjours,
Après avoir praticité à plusieurs postes je me lance enfin pour demander de l'aide au lieux d'en donner !
Je m'excuse d'avance, ce poste vas être un peu long, mais j'ai besoin de parler et d'être écoutée. Pour ceux qui n'aiment pas lire vous pouvez allé directement au paragraphe ''LE
BAD TRIP'' où j'en arrive à ma vrais question
Je me pose en ce moment beaucoup de questions par rapport à ma consommation et à mon rapport à toutes ces substances ! Je ressens le besoin de parler depuis un petit moment et d’avoir des avis pour me … guider !?
SITUATION : Pour vous situer la chose j’ai 20ans, je suis quelqu’un de nature joyeuse, hyperactive et ultra motivée par la vie. Les gens ont toujours eu de moi l’image de la petite fille modèle, les bonnes notes, le talent artistique, bien qu’un peu barrées et garçon manqué sur les bords. Derrière ça c’est étrange, mais j’ai toujours été passionnées par les drogues, ça m’intriguait, je voulais comprendre, savoir ce que ça faisait et puis ça donnait une image un peu de gros dur rebelle (je parle quand j’étais petite genre primaire, collège) !
Et puis à partir du lycée j’ai commencé à m’y intéresser de plus près. Je me suis beaucoup informée, je faisais plain de recherches etc, on avait même été voir un centre de désintox avec le lycée, j’avais trouvé ça hyper intéressant de discuter avec les patients. Du coup je savais pertinemment que je testerais forcément un jours ces toxiques, mais j’étais intéressée seulement pour ‘’expérimenter’’ et comprendre, et non pas pour en faire une habitude, d’autant plus que j’étais devenue un peu spécialiste en la matière et je connaissais toutes les règles de
bases pour que ça se passe bien selon les produits.
Bref tout mon lycée se passe sans la moindre conso (j’étais dans un lycée catho un peu coincé haha) ni même la
cigarette parce que je n’en voyais absolument pas l’intérêt (se pourrir les poumons pour n’avoir aucun effets … pourquoi ?) ! Après le Bac on trouve pendant une soirée un pochon de
weed et je propose à mes potes de faire des
space cake (bien réussits btw) alors que je n’avais jamais fumé. J’aime bien, sans plus.
LES DEBUTS :
Et puis l’entrée aux études supérieures (18ans) … je suis dans une école de cinéma donc autant vous dire que la drogue c’est limite une institution ! Du coup là j’entends en parler autour et puis j’ai des plans faciles. Du coup sans trop en parler autour de moi (juste avec 1 pote de confiance) je teste la
MD.
Bonne expérience en soirée et j’en prendrais une 2eme fois à une autre occasion. Tout se passe bien, je suis contente d’avoir expérimenté la chose mais sans avoir trop envie de réitérer l’expérience.
Et puis cette même pote commence à fumer de la
beuh, du coup je teste, je trouve ça cool… et puis je sais pas pourquoi un soir je décide d’aller en acheter seul à un pote qui dealait ! Et puis du coup au début je ne fumais vraiment pas beaucoup, principalement seule, et à par cette pote personne autour de moi étais au courant ! Et puis je me disait que j’arrêtais quand je voulais. Je n’en ressentais pas trop un besoin mais j’appréciait les effets et le fait d’être dans un « état modifié » pas trop extrême.
Cette période dure environ 4 mois et puis à un moment j’ai un stage de 2 mois (à 19ans). Du coup je vois moins de monde (plus d’école), mon stage ne me plait pas de ouf et j’ai un peu l’impression de ne rien faire pendant deux mois.
Et à cette période ça dérive un peu, je me mets à augmenter les doses des pets en soirée pour finir par faire 2 grosses crises blanches en 2 semaines (j’ai failli m’étouffer en vomissant etc… pas ouf)
. Bref en 6 mois je suis passé de 0 conso à 2 pets pur par jours. J’ai commencé à me dire que ce n’était pas normal et que j’étais vraiment en train d’en faire une habitude. Du coup j’ai une volonté assez forte de contrôler la chose, j’espace les consos et j’arrive assez rapidement à 2 par semaines. Cependant je ressens souvent de l’angoisse, une mauvaise humeur avec une énorme envie de fumer. Ça m’est arrivé de faire 30min de bagnole sur un coup de tête pour aller chercher un pochon qui me restais planqué chez mes parents etc…
LES OPI MES AMIS :
Arrive la suite … je me mets en couple, ça me fait beaucoup de bien mais je découvre aussi par l’occasion la
codéine, mon copain en ayant consommé quotidiennement pendant 3ans jusqu’à l’interdiction de la vente libre ! J’en avais un peu entendu parler mais jamais pris et ça m’intrigue.
Et bingo je découvre que mes parents en ont dans leur pharmacie ! Du coup je le dit à mon copain, je lui ramène, il en prend mais il me dit qu’il veut pas trop que je teste parce que il voudrait pas se sentir responsable d’une quelconque addiction. Je le comprend sauf que moi je suis frustrée, je veux savoir ce que ça fait. Du coup je fouille un peu mieux dans la pharmacie de mes parents et je découvre un trésor : 2 boites de doliprane effervescents, une boite de Klipal (en 50mg), une boite de
tramadol, une de dextropropoxyphène, une de tétrazépam ! Bref j’ai testé le Klipal sans que mon copain (sans que personne d’ailleur) le sache et j’apprécie.
J’en profite pour arrêter la
beuh parce que j’ai trouvé un autre moyen beaucoup plus agréable et pratique pour avoir mon petit moment de bien être douillet.
Au début j’espace de 2 semaines les prises puis je me mets à en prendre 1 fois tous les 2 jours, le soir principalement. Puis je finis bien sûr assez rapidement les boites de
codéine, donc je teste le
tramadol et là … trop bien. Je me mets même à en prendre en soirée, dans les chiottes de l’école, en tournage, j’ai même conduit après en avoir pris… bref je fais de la merde et absolument personne n’est au courant, mais ça m’aide aussi à me détendre dans une période où j’ai 15milles projets en même temps, du stresse et peut être aussi (avec un peu de recul) une recherche identitaire !
Et puis je n’ose pas en parler à mon copain par peur qu’il se sente responsable.
Bref on finit enfin par en prendre ensemble (je lui fais croire que c’est la première fois pour moi) et s’est encore mieux à deux, on est en symbiose haha. Puis pendant les grandes vacances 2018 on se fait 2 semaines où on enchaine benzo,
tramadol etc… en plus on en trouve chez mes grands-parents, chez les siens etc… Puis après plus de stock à la rentrée.
ARRET DE FORCE :
Je me mets à me sentir assez mal, à pleurer très régulièrement, à avoir des sensations de mal être régulières et même à en vouloir parfois à mon copain en me disant qu’il n’est pas bon pour moi (à alors que je sais très bien que j’aurais finit par tester même si je ne l’avais pas rencontré). Je fais d’ailleurs beaucoup moins de danse (après 15ans de pratique intense) et ça me rend triste.
Bref je me remets à fumer, de manière moins frénétique qu’avant mais régulier (1
joint tous les 2 soirs) mais surtout l’idée de trouver des
opiacés est toujours dans ma tête constamment. J’en retrouve encore quelques boites en volant des potes/gens chez qui je suis invitée (ça fait bizarre de le dire j’en ai vraiment honte). Je me même à prévoir d’accompagner mes parents chez une de leurs amies qui sort d’un cancer, pour essayer de choper des produits à
base de
morphine… un plan bien pourrit quoi !
Bref je finis par demander à mon dealer s’il n’a pas un plan pour de l’héro par ce que ça fait un moment que l’envie de tester me trotte dans la tête… Heureusement la réponse est négative, mais quand je me rends compte d’où je suis en train d’aller je me mets à pleurer et je me dis que y’a vraiment un problème. J’ai l’impression de plus trop être qui j’étais avant, je tombe souvent malade, je suis très fatiguée, très émotive pour les trucs nuls, je suis moins motivée et énergique qu’avant et ça me fait chier d’être comme ça !
JE PARLE ENFIN :
Je finis par parler de tout ça à ma meilleur amis (on se connait depuis 16ans) et ça me permet de « lâcher » un peu tout, ça me fait du bien. D’ailleurs quelques semaines après elle a de la
codéine et du
tramadol (ligaments croisés) et je lui dis directe de les cacher sinon je vais lui chourer. Bref la vie continue un peu mieux.
Je fume moins, je prends des
opiacés très rarement car je trouve juste une boite trama et une d’Izalgi (pas ouf l’Izalgi Btw) en 4mois. Je refais un peu plus de danse (je prépare un concours), je me lance à fond dans un projet artistique qui m’occupe l’esprit le plus possible. Cependant je suis toujours impatiente de ‘’la prochaine fois’’, et puis quand je vais chez les gens j’ai pris l’habitude, dès que je vois un médoc, de tchèquer ce que c’est, je vais toujours aux toilettes (où dans la salle de bain si je peux) pour voir si ils ont pas de produits intéressants etc … j’en ai un peu honte et je me sent nul en faisant ça mais l’envie est plus forte.
LE
BAD TRIP :
Et puis il y a 4 semaines maintenant j’ai pris des
champis (3ème fois de ma vie) et j’ai fait un énorme
bad trip, qui était d’ailleurs prévisible vue mon état psychologique et ma fatigue. Bref 4H de
dépersonnalisation,
déréalisation et désire de me suicider … heureusement que y’avais mon copain et ma pote !
L’expérience m’a beaucoup traumatisée, j’ai encore des sortes de séquelle (angoisses, pelures nocturnes, hyper vigilance du moindre truc étrange etc…) mais ça m’a aussi beaucoup servit psychologiquement je pense.
J’ai totalement arrêté de fumé, je ne pense pas reprendre quoi que ce soit comme toxiques sauf… les
opiacés. Je n’arrive pas à me dire « plus jamais » alors que ça s’est fait assez simplement pour tous les autres toxiques. Bref même si je ne ressens aucun manque physique ça m’obsède toujours autant. D’autant plus que j’ai un pote qui s’est pété la clavicule récemment, je lui ai demandé s’il pouvait me filer son trama quand il en aurait plus besoin (je me suis promis de plus voler) et il m’a dit oui, mais je me suis sentie hyper jugée dans son regard. Comme s’il venait de me changer de la case petite « fille modèle » à « grosse toxico » !
Voila un peu où j’en suit ! En ce moment je me sens plus ou moins « moi » de nouveau, mais en même temps je suis encore plus hypersensible qu’avant et j’ai des gros changement d’humer.
CONSEIL
CSAPA :
Un soir où je n’étais vraiment pas bien psychologiquement j’ai failli craquer et racheter un 20 de
weed. Du coup j’ai trouvé le tchat sur drogueinfoservice et j’ai discuté avec un spécialiste qui m’a dit que j’avais surement une sorte de stresse post traumatique du au
bad trip, que ça allait passer avec le temps et que concernant mes autres consommation il faudrait peut être que j’aille voir en
CSAPA pour consulter vue que selon lui je suis arrivée « à un point de blocage » … !
Seulement voilà, moi j'ai peur de passer la porte et me retrouver dans un univers qui n’est pas du tout le mien. Je ne me considère pas toxicomane, je ne sais pas vraiment si je suis addicte où si c’est juste psychologique … et puis je n’ai pas trop envie d’être seule là-dedans. Je n’ai pas non plus envie d’arrêter totalement les
opiacés, juste de trouver un équilibre dans lequel je me sente bien … et puis surtout envie d’être écoutée pour sortir toute cette merde de ma tête. Bref J’ai un peu peur d’y aller, de me retrouver je sais pas où, de dramatiser aussi ma situation en y allant et de du coups concrétiser tout ça en « problème » …
Est-ce que vous semblez ça nécessaire dans ma situation où juste parler avec des gens de confiance (ou avec vous ?) pourrait me permettre de me sentir mieux !?