"Avoir des enfants change le rapport à l'alcool" Slate

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Hilde femme
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Article de Slate, par Thomas Messias, le 20 novembre 2019

Devenir parent, c'est parfois arrêter de boire (ou limiter fortement sa consommation). Sans forcément l'avoir prémédité.


Extraits:

Jadis, Agnès aimait bien finir sa journée avec un verre de Chardonnay ou de Pouilly fumé. «Mais seulement certains soirs, hein, n'appelez pas la DDASS. Avec ou sans mon conjoint, c'était agréable de marquer la fin de certaines journées un peu chargées avec ce moment de calme et de bien-être.» Agnès n'arrive pas vraiment à savoir si c'est arrivé soudainement ou de façon progressive, mais un jour, pourtant, elle a «réalisé que ça faisait des lustres qu'aucune bouteille n'avait été ouverte».

Ce sevrage involontaire, Agnès l'interprète de plusieurs façons: «J'en reviens à cette histoire de charge mentale. Le soir, une fois mes fils bel et bien endormis, il me reste toujours des choses à faire. Préparer le repas du lendemain, plier du linge, remettre la maison en ordre... j'ai toujours mieux à faire que de m'asseoir avec un verre bien frais. De la même manière, moi qui aimais bien prendre de longs bains en soirée, j'ai quasiment arrêté. C'était ça ou laisser ma maison devenir une porcherie.»

Comme Agnès, j'ai fortement ralenti ma consommation d'alcool depuis que je suis devenu père. Non seulement les occasions de sortir sont moins nombreuses, mais j'ai fini par considérer le fameux verre du soir comme une menace. Cela s'est produit lorsque j'ai réalisé que pour arriver au bout de certaines journées compliquées passées avec ma progéniture, je visualisais la bière ou la bouteille de vin qui m'attendait dans la cuisine une fois tout le monde au lit.

Entendons-nous bien: il n'y a rien de mal à boire un verre ou deux, et à y prendre un plaisir proportionnel à la difficulté de la journée qui vient de s'écouler. Ce qui me gênait, c'était de commencer à en avoir envie chaque soir, et de me rendre compte trop tard que l'envie s'était muée en besoin. J'ai alors décidé de réagir avant qu'il soit trop tard. Que l'alcool fasse chaque jour office de lumière au bout du tunnel ne me semblait pas sain.

En janvier dernier, lorsque l'actrice Anne Hathaway a annoncé qu'elle comptait arrêter de boire de l'alcool jusqu'à la majorité de son fils actuellement âgé de 3 ans, les réactions (dont la mienne) furent gentiment moqueuses. Est-ce que ce n'était pas un peu excessif? Ne valait-il pas mieux adopter un comportement modéré, sans pour autant diaboliser l'alcool? N'était-il pas totalement hypocrite de construire autour de cet enfant un monde sans boissons alcoolisées, alors que dès l'adolescence il risque d'avoir envie de découvrir cet univers inconnu?

Pour Stéphanie Ladel, c'est le statut particulier de l'alcool, produit lié au plaisir et à notre patrimoine mais substance potentiellement dangereuse, qui crée autant de circonspection: «Anne Hathaway renonce à quelque chose qu'elle apprécie, au profit de bien plus important à ses yeux. C'est une mise en balance réfléchie qui l'a amenée à cette conclusion. Pourquoi juger le fait qu'elle arrête l'alcool, alors qu'on ne le ferait ni pour les brocolis, ni pour la MDMA


Faut pas chercher midi à quatorze heures -
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prescripteur homme
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Bonjour, on peut l'invoquer pour la pizza mais en effet les brocolis ne sont pas addictogènes.

https://therapeutesmagazine.com/aliment … addictifs/

Pour l'alcool, la plupart des consommateurs savent évaluer correctement le risque d'addiction spécifique qu'ils ont avec lui et si ce risque leur parait  élevé c'est tout à fait logique de supprimer le risque à la base.
Personnellement je ne crains pas trop de déraper mais si j'étais confronté à de grosses difficultés d'existence (deuil par exemple) je devrais certainement etre vigilant.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Ocram homme
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Bonjour,

Avoir des enfants ça change le rapport à... la vie.

C est une telle bombe atomique dans la vie d avoir un môme, c est un tel chamboulement. Et ça pour le meilleur et pour le pire...

Ça remets énormément de chose en question, dans sa vie personnel, mais aussi la vie de couple etc. C est un changement totale de dynamique et personne n y est jamais vraiment prêt...

Y a pas que le verre de pinard fin de journée qui saute...

Bien à vous et salutations à vos enfants salut

Ocram
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Cobe non binaire
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Comme souligné dans l'article tu as aussi beaucoup moins de temps pour glander et donc boire/ te défoncer.

Après c'est pas une raison pour arrêter de vivre. Si certains décident de tout arrêter pendant des années c'est souvent qu'ils savent très bien qu'ils peuvent être fragile et que ça pourrait partir en couille, raison de plus pour ne pas se foutre de leur gueule.

Honnêtement je pense que je pourrais "arrêter les conneries" pour un gosse mais je sais pas si je serais capable d'arrêter mon petit joint du soir par contre, c'est tellement une habitude et j'y vois si peu d’inconvénient que ça risque d'être compliqué big_smile

Prototype personnel de Dieu, mutant à l’énergie dense jamais conçu pour la production en série. Il était le dernier d’une espèce : trop bizarre pour vivre mais trop rare pour mourir.

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psychodi homme
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ça peut aussi "changer" d'une autre manière
je buvais en soirée avant d'avoir des gosses, parfois de façon déraisonnable

mais depuis que j'en ai (des gosses), les apéros après l'école en compagnie d'autres parents (devenus depuis des potes), ça a fait augmenter mes consommations  et parfois dans des proportions importantes...

et ça nous arrive parfois, avec leur mère, de nous enquiller une boutanche de rouge le soir...pour "souffler" un peu d'avoir eu nos mômes sur les bras en + de la journée de taf...bref...

bon, perso, je peux me contenter de vaporiser une bonne weed (ça, ça n'a jamais changé pour moi malgré mes 3 gamins...ha, si : je suis passé de la fumette à la vapo parce qu'à force d'entendre mon fils me tanner sur le tabac, j'ai un peu modifié le truc...)

il y a des jours étranges
il y a des jours, j'm'étrangle
Surtout...ne pas se biler sur la route...
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linec13 femme
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Je crois que le fait de devenir père a fait beaucoup augmenter l'alcoolisme de mon ex, sans doute la pression qu'il s'est mise d'être un bon père.
Résultat il a effectivement perdu sa fille qui a décidé de ne plus le voir, au bout de 13 ans à subir ses frasques liées à l'alcool ( bagarres, comas etc )

A kiss makes my whole day, anal makes my hole weak

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Hilde femme
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prescripteur a écrit

Bonjour, on peut l'invoquer pour la pizza mais en effet les brocolis ne sont pas addictogènes.

Ah ces journalistes flemmards qui ne font pas l'effort de chercher des exemples qui tiennent la route!

prescripteur a écrit

Pour l'alcool, la plupart des consommateurs savent évaluer correctement le risque d'addiction spécifique qu'ils ont avec lui et si ce risque leur parait  élevé c'est tout à fait logique de supprimer le risque à la base.

1) j'aime bien l'expression risque d'addiction spécifique, j'espère qu'on aura l'occasion de la réutiliser.
2)je n'aurais pas imaginé que les consommateurs étaient aussi clairvoyants, mais effectivement s'ils le sont et qu'ils veulent avant tout prévenir ce risque, c'est logique.

Ocram a écrit

Avoir des enfants ça change le rapport à... la vie.

On sent le vécu wink

psychodi a écrit

mais depuis que j'en ai (des gosses), les apéros après l'école en compagnie d'autres parents (devenus depuis des potes), ça a fait augmenter mes consommations  et parfois dans des proportions importantes...

Oh la rationalisation toute pourrie mdr^^. Ne me dis pas que tu y crois toi-même. C'est le psy qui se fout du curé!
drogue-peace

psychodi a écrit

et ça nous arrive parfois, avec leur mère, de nous enquiller une boutanche de rouge le soir...pour "souffler" un peu d'avoir eu nos mômes sur les bras en + de la journée de taf...bref...

C'est ce qui m'était venu tout de suite à l'idée, que si l'on a moins le temps et d'occasion de consommer et de récupérer, on a encore plus de raisons de consommer pour décompresser, et que l'un dans l'autre, ben au final ça dépend de l'individu et des compromis qu'il est prêt à faire. :)

linec13 a écrit

Je crois que le fait de devenir père a fait beaucoup augmenter l'alcoolisme de mon ex, sans doute la pression qu'il s'est mise d'être un bon père.
Résultat il a effectivement perdu sa fille qui a décidé de ne plus le voir, au bout de 13 ans à subir ses frasques liées à l'alcool ( bagarres, comas etc )

Là c'est un exemple tragique effectivement.


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prescripteur a écrit

    Pour l'alcool, la plupart des consommateurs savent évaluer correctement le risque d'addiction spécifique qu'ils ont avec lui et si ce risque leur parait  élevé c'est tout à fait logique de supprimer le risque à la base.

1) j'aime bien l'expression risque d'addiction spécifique, j'espère qu'on aura l'occasion de la réutiliser.
2)je n'aurais pas imaginé que les consommateurs étaient aussi clairvoyants, mais effectivement s'ils le sont et qu'ils veulent avant tout prévenir ce risque, c'est logique.

Je n'ai pas écrit que tous veulent tous prévenir le risque mais que c'était logique de vouloir supprimer le risque à la base. Ce n'est malheureusement qu'une minorité qui emprunte cette voie !

Par contre je pense que la majorité des consommateurs est clairvoyante sur ses risques  mais n'en tient pas compte, pour des raisons diverses (déni, hédonisme etc..).. Comme a dit Oscar Wilde

On commence par se tromper soi-même ; et ensuite on trompe les autres. ”

Amicalement

Dernière modification par prescripteur (20 novembre 2019 à  19:44)


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Hilde femme
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prescripteur a écrit

Par contre je pense que la majorité des consommateurs est clairvoyante sur ses risques  mais n'en tient pas compte, pour des raisons diverses (déni, hédonisme etc..)..

Ah oui, j'avais plutôt compris que tu disais que les consommateurs tenaient compte du risque qu'ils percevaient... wink


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Mister No homme
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Pareil, limite j'allais fêter la nouvelle.

Just say no prohibition !

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Vivel homme
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Perso, la découverte d'un handicap de mon petit frère à ses 3 ans, ont fais sombrer ma mère dans les ad benzos le shit et des fois l'alcool, quant à mon père quand il le pouvait c'était cocaïne, et alcool à très haute dose tous les jours avec tout ce que cela comporte (crises de rages, violences verbales, climat intenable...) mettez ça par dessus le fait que j'ai commencé à fumer qu'en douille vers 15/16 ans sans me cacher puisque mes parents fouillaient ma chambre non pas pour me confisquer, mais pour me prendre mon bedo, alors imaginez le climat à la maison... lol

"maman t'a signé mes papiers pour le lycée ?"
"mais quel papier ?" ah merci lexomil temazepam et Cie pour avoir flingué la mémoire immédiate de ma mère lol

Malgré tout je ne leur en veux pas, je peux comprendre ce bouleversement, même si il y a des paroles qu'ils n'auraient jamais du prononcer...

Dernière modification par Vivel (21 novembre 2019 à  08:29)

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psychodi homme
Pour ma santé :5 weed et j'les fume par jour
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Hilde a écrit

psychodi a écrit

mais depuis que j'en ai (des gosses), les apéros après l'école en compagnie d'autres parents (devenus depuis des potes), ça a fait augmenter mes consommations  et parfois dans des proportions importantes...

Oh la rationalisation toute pourrie mdr^^. Ne me dis pas que tu y crois toi-même. C'est le psy qui se fout du curé!
drogue-peace...

ha bah j'savais pas que t'étais curé... thinking
et t'as raison, j'y crois pas moi-même à la relecture boulet...mais c'est un chouette alibi, en fait nan ?

Hilde a écrit

ben au final ça dépend de l'individu et des compromis qu'il est prêt à faire. :)

...et "compromis", chose bue...due...gne


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Deirdre
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Je me permets d'ajouter un mot.

Perso, je suis mère mais n'ai pas mes enfants souvent. Les rares fois où je les ai, il y a très très souvent des moments où je boirai bien un verre (voire une demi-bouteille)....

Sauf que pour plusieurs raisons, "pour l'instant", j'arrive à me retenir:

-la réaction d'un de mes gosses lorsqu'il me voit boire une bière, il a une peur (limite panique ou phobique) de me voire saoul.
-le fait que j'ai grandit avec un parent accro au cannabis, à la beuh et l'alcool dès que c'était possible. Donc je sais quelle image je renverrai fache-non-non

Perso, je fais en sorte d'avoir aucun alcool quand j'ai mes enfants chez moi, et même lorsque c'est super dur (je hurle, je fais des insomnies ou alors je m'enfuis dans le sommeil, les laissant se gérer seuls sad ), je serre les dents.
Par contre dès qu'ils partent, je suis alcoolisée bien comme il faut en moins d'1h après leur départ...

Alors, ils sont bien gentil sur Slate, mais ce serai un grand pas journalistique si ils arrivaient à ne plus généraliser, quelque soit le sujet évoqué...

Drogues ou alcool, quelle différence ? ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Trouble_d … borderline )

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