Bonjour à toustes,
Il y a quelques semaines, je regardais la mini série documentaire « en bref » sur le cerveau. Passant par des sujets aussi intéressants que variés, le dernier épisode traitait de psychédéliques :
LSD, psilo,
ayahuasca et
mescaline.
L’épisode commence par le témoignage d’un étudiant ayant été atteint d’un lymphome. Malgré sa rémission, il raconte ses angoisses à l’idée que le cancer revienne et à la mort qui pourrait s’en suivre. Pour pallier à cette peur écrasante de la mort, il a bénéficié d’un essai expérimental thérapeutique à l’aide de drogues psychédéliques ; accompagné d’autres personnes dans la même situation, ressentant les mêmes émotions et angoisses à l’idée du retour du cancer. Après une ingestion unique de
psilocybine en capsule, il relate que son anxiété a disparu. D’autres études constatent qu’une prise unique de
psychotropes a pu aider certaines personnes à arrêter de fumer ou bien à sortir de dépressions chroniques.
Je ne vais pas refaire par écrit tout le reportage ici (même si je vous invite à le regarder car très intéressant), cependant il y a un point dans celui-ci qui m’a beaucoup intriguée.
Je précise tout d’abord que c’est une théorie profondément spéculative qui n’est pas prouvée par des recherches scientifiques suffisamment poussées.
On peut considérer aujourd’hui que lors d’un trip, des régions du cerveau qui ne communiquent pas entre elles normalement se mettent tout à coup à faire des connexions. Je cite alors une phrase d’un chercheur du reportage : « On peut alors se demander si pendant cette période d’extrême interconnexion, il n’y a pas un potentiel de recâblage ou de nouvelles connexions. »
Ainsi vient cette métaphore : considérez votre esprit comme une colline enneigée où vos pensées sont comme des traîneaux venant créer des chemins dans la neige. A force de faire passer les traîneaux par les mêmes chemins, celui-ci se creuse et il est de plus en plus difficile de faire sortir un traîneau du chemin. On pourrait considérer alors que le trip psychédélique serait de la neige fraîche, invitant les traîneaux à prendre de nouveaux chemins, explorer d’autres passages.
Il est vrai que cette métaphore me parle d’autant plus que mon premier (et unique) trip aux psychédéliques s’est fait dans une montagne enneigée. Pour autant, elle résonne en moi comme le sentiment que j’ai eu en émergeant de cette étrange soirée. Comme un apaisement général, l’impression que quelque chose avait changé dans ma perception du monde. Il faut aussi préciser que je suis atteinte de troubles psy assez invasifs. Pourtant, je n’avais mis aucune intention particulière de changement de psyché dans cette expérience psilocybesque qui était somme toute plus festive qu’autre chose. En effet, ainsi précisé dans le reportage, l’intention mise dans l’expérience est une grande part de sa réussite thérapeutique.
Ainsi s’impose à moi l’idée de réitérer l’expérience psychédélique par le biais de champignons (ou
truffes ? Je ne connais pas la différence), avec cette fois-ci une intention bien plus conscientisée de « guérison », de changement de mes schémas synaptiques.
N’ayant que peu de personnes dans mon entourage intéressées par ces sujets, je me tourne vers la communauté PsychoActif dans le but d’avoir plus d’informations, éventuellement des témoignages, ce que vous voulez, des réflexions plus poussées autour de ce sujet ? Ou si ces théories scientifiques peuvent faire écho avec des expériences passées.
Bien à vous,
M