Salut à tous,
Je vais écrire ici ce que j'aurais aimer lire avant de consommer de l’ectasie pour la première fois.
J'ai 21 ans et je n'aurais jamais penser consommer de drogue de ma vie, j'étais très réfractaire à cette idée . Et puis, mon meilleur ami à commencé à en prendre un peu... puis un peu plus ! Jusqu'à 300mg/semaine. Et puis, un soir, il a insisté pour que j’essaye d'en prendre (80mg) : Finalement je me suis dit d’essayer juste 1 fois dans ma vie, histoire de l'avoir fait. Après 20 mns à hésiter le cachet à la main, j'ai finis par le prendre. Puis pendant 30 minutes, rien, il ne se passe rien du tout.
Et d'un coup au bout de 35mns environs, je ressent les premiers effets de façon ultra rapide. En 10-15 secondes je ressent une sensation complètement nouvelle dans ma vie. Indescriptible, ça n'a rien avoir avec l'
alcool.. Là c'est 1 million de fois plus intense, je ressent une délivrance, un bien être, une acceptation de moi et des autres, un amour fou. Et d'un coup je ressent l’envie de faire un câlin à mon meilleur ami (je suis hyper coincé normalement), je lui dit combien il compte pour moi, à quel point il est important dans ma vie - bref, des choses qu'on devraient parfois dire, mais qu'on ose pas - puis je lui parle BEAUCOUP de moi (je suis très réservé d'habitude). Je lui dit des choses sur moi dont je n'avait même pas conscience, des choses que je me cache, par peur de souffrir en devant m'y confronter. Plus tard dans la soirée, j'ai voulu en reprendre. Au total j'ai pris 240mg espacés de 3 heures entre la première et dernière prise. Cette soirée était vraiment bizard - pas négative du tout - mais bizard ! J'ai parlé comme jamais j'ai parlé, j'ai ressentis une connexion avec "le tout", des sensations uniques, je sentais une fragilité en moi que je ne soupçonnais pas, une sensibilité refoulée sans doutes
Attention je ne parle pas ici de sexe ou d'orientation sexuel, mais juste d'une part de nous-même qu'on refoule par pudeur. La perception du temps était aussi très différente, le temps paraissait s'accélérer, les heures passes quasiment comme des minutes. Et c'est là que je me suis rendu compte que le temps n’existe qu'à travers moi.
Pour les aspects physique de la chose : Oui, j'ai eu les pupilles dilatées, la mâchoire un peu plus serrée (mais ça allait), la langue légèrement engourdie, de très légères pertes de mémoire - par exemple commencer une phrase et la terminée sans se rappeler du début - Le corps est un peu plus tendu aussi, mais ça dépend vraiment de la dose ingérée. Et on a soif, très soif, et pas faim du tout.
La soirée s'est terminée vers 6h30, j'ai dormi 30 minutes car je partait au travail après. Le lendemain j'était toujours sous les effets, les contacts sociaux étaient beaucoup plus facile pour moi. Puis j'ai eu une légère extinction de voix (rien de méchant, en 24h et un peu d'eau c'était réglé).
Revers de la médaille : Le sur-lendemain, j'ai fais une redescende pas agréable du tout (en même temps avec 240mg d’ectasie pour une première fois fallait pas s'étonné
Je me sentais seul socialement, malheureux de ne pas avoir de copine dans ma vie, d'être aussi froid et distant avec les gens en générale, etc... J'ai eu quelques peurs de l'enfance qui sont remontées - la peur du noir notamment - et une peur de la solitude.
Après cette période de creux, j'ai quand même décidé d'en reprendre (toujours avec mon meilleur ami) mais cette fois pour s'éclater en boite et voir si j'arrivais à "ressentir la musique". Nous en avons pris, puis arrivé devant la boite, j'ai commencé à avoir peur des gens, à ressentir une violence qui m'effraie, qui me terrorise. J'ai donc proposé de marcher à la place. On a beaucoup discutés et je me suis fais la réflexion "quand on est sous
taz, on supprime le bureau des censures" en gros on parle sans filtres, on dit quelque chose et une fois l'avoir dit, en se dit "Ouah.. je viens vraiment de dire ça ?!" Par contre, si je voulais éviter un sujet, je l'évitais quand même - il n'y avait plus de filtres mais je restais maître de moi-même et des sujets que je souhaite aborder. Autre chose d'important aussi, je me suis trouvé beaucoup plus empathique vis-a-vis des autres, et pas lourd du tout, au contraire très légers et doux avec les autres.
Finalement, j'en ai repris une troisième fois, en boite de nuit cette fois ! Et ouai, c'est vraiment un truc de grand malade !!! A tel point qu'il faut faire attention à sois et à ses amis - on a tendance à danser de façon beaucoup plus énergique et sans gènes, a tel point qu'on peux se faire remarqué par un videur, ou pire, par un chercheur d'embrouilles. Pour ma part, j'ai calmé le jeu après 10 mns de dance ultra énergique, car la raison à repris le dessus et m'a fait prendre conscience que je n'étais pas totalement en sécurité dans cet état là. Après ça, j'étais un peu plus dans la retenue - tout est relatif, je dansais encore très fort - et je ressentais la musique ! Enfin !
J'ai passé une soirée de dingue et me suis vraiment éclater comme rarement dans ma vie.
Pour résumer, j'ai pas une vie déprimante, loin de là, j'ai des envies.. très vites rattrapées et écrasées par des peurs. J'ai de très bonnes qualités (comme mon amis me l'a sincèrement fait remarquer). Et l'ectasie n'a pas été la solution mais le moyen d'aller chercher des choses au plus profond de moi et des autres, de prendre conscience que la vie est courte et que je n'ai pas le temps de stagner et d'avoir peur. De parler comme jamais j'aurais imaginer pouvoir parler - avec une parfaite scientificité dans mes sentiments et dans mes mots, alors qu'en temps normal je suis quelqu’un de faux - de m'ouvrir aux autres, de prendre conscience du temps qui passe, de notre but sur terre, de notre court passage ici et des émotions qu'on vie tous, l'amitié, l'amour, la peur, la passion, le regret, la jalousie, le mensonge, la beauté en chacun de nous...
Dit comme ça, ça fait un peu "camé" j'en ai conscience, mais ça fais 3 semaines que je n'en prend plus et malgré ça des choses ont changées durablement en moi.
Je ne vous inciterais jamais à en prendre, car à mon avis, la dépendance à cette substance arrive beaucoup plus vite qu'on ne le crois. Je suis vite devenu impatient d'en reprendre pour ressentir l'effet de la montée.. du bien être ressentis, etc...
A mon avis, mais ce n'est QUE MON AVIS, pris avec des personnes de confiances, dans un but précis - ex : faire la fête / discuter / pleurer - cette substance peux faire du bien et apporter réellement quelques chose.
Mais attention à 2 ou 3 choses, les quantités ingérées, le contexte, la/les personne(s) présentent, et l'addiction. J'étais vraiment pas loin de tomber dedans au bout de la 8ème prise à peine - j'ai donc décidé de faire un break d'au moins 1 mois et d'en reprendre à faibles doses, toujours avec des gens de confiances, dans un cadre
safe et très espacés (2 semaines minimum entre chaque prise).
Au finale je n'en tire que du positif, j'ai plus de recule sur moi même, je suis plus vrais avec les gens, j'ai gagné en confiance, et malgré 2
descentes un peu pénibles cela m'a permis de savoir où était la limite à ne pas dépasser, quelle dose max prendre en 1 fois (pour moi c'est 120mg max). Cela m'a aussi permis de m’exprimer librement et putin ce que ça fait du bien !
Voilà je partage ça avec vous en toute sincérité, comme j'aurais aimer que quelqu’un le partage avant d'en prendre pour la première fois. J’espère avoir apporté ma petite contribution à ceux qui se posent des questions sur les retours d’expériences. Et j'ai compris que la drogue n'est pas la solution mais juste un moyen.
Bonne soirée