Quel délai attendre pour prendre des truffes après lexomil ?

Subohm a écrit

Attention à toi quand même (même si je crois que t'es assez expérimenté), je sais pas si l'effet dit "rebond" attend les effets du sevrage pour se manifester. Et j'imagine qu'avec un rebond d'anxiété, l'effet des truffes et un éventuel facteur extérieur, ça peut vite partir en cacahuètes.


Autrement... Petit retour sur hier. Bhaaa... Finalement c'est bien monté aha !

Y a déjà plein de TR sur les truffes, pas la peine que je recrée un thread pour ça, donc je vais profiter de celui-ci pour partager un peu mon expérience, ce sera l'occasion d'insister sur des conseils RDR que je n'ai pas appliqués ahaha...

Nous sommes donc à mon dernier message posté hier ici même. Je me sens vachement sobre, pourtant j'étais à jeun et ça faisait un moment que j'avais mangé les truffes. Je décide de reprendre 3g ( 6g T0, 3g T1H~1H15 ).
J'attends un peu, toujours rien. Je vais donc me préparer un petit vapo de beuh. Je tire un tout petit peu, j'attends : toujours rien. Bon, j'ai été tout doucement, mais pour ceux qui ne connaissent pas les vapos, c'est pas comme un joint qu'on peut arrêter et reprendre facilement. Je finis donc ma session tout doucement pour ne pas gâcher.

Et là... Le drame (bon quand même pas aha)! Je commence à sentir les effets typiques d'une crise d'angoisse cannabique ( palpitations, parano, sensation de danger ), malgré le fait que c'était une quantité de beuh tout à fait gérable pour moi normalement. Je ne sais pas si c'est le fait de me sentir un peu trop def ( je m'étais abstenu de weed la journée et j'étais fatigué ) en sachant que j'avais ingéré un psyché qui m'a fait partir en "bad", ou si c'est déjà les effets des truffes qui arrivaient. Toujours est-il que je me suis senti comme après un joint trop dosé fumé au mauvais moment après une période d'abstinence.

Etant donné que je connais cette sensation, j'arrive à gérer mais je ne suis pas bien. Là je commence à ressentir des émotions très intenses. C'est inconfortable et j'ai peur, peur de jusqu'où je vais monter. J'ai du lexomil à portée de main, donc je tiens bon. Là ( je ne sais plus trop l'ordre des trucs qui suivent pas contre), des images me viennent un tête et je décide de les écrire pour essayer de me calmer : je parle d'un homme élégant, assis sur son fauteuil, une coupe de vin à la main, qui observe une colline depuis sa fenêtre. J'ai dans les oreilles à ce moment la playlist John Hopkins que j'ai remise car je la trouvais apaisante la première fois ( pas trop cette fois), mais c'est l'homme sur son fauteuil qui écoute cette musique, pas moi ( ça n'a rien de concret et je sais très bien que je m'invente une histoire, c'est très étrange).

J'essaie de m'allonger et de me concentrer sur la musique, j'y arrive pô. Je ressens des émotions contradictoires : j'ai bien peur mais je me sens calme et distant, ce qui semble pourtant impossible. J'écris ( je suis d'ailleurs en ce moment même surpris de la cohérence de mes propos, de l'absence de fautes d'orthographe et des tournures que j'ai choisies) : "La sensation que je ressens est très difficile à décrire, la phrase qui m'est venue à l'esprit est : je me sens très lucide à propos de mes propres faiblesses". Je pense à ce moment que ma ( notre?) psyché est fragile, que les choses que je pense solides, constitutives de ce que je suis, ne le sont peut-être pas tant que ça, vu comme tout est perturbé avec quelques champignons.

Je flippe moins mais c'est toujours assez inconfortable. Je suis assis et ça commence en partir en mindfuck dans mon champ de vision. Le sol de mon appartement est en carrelage moucheté ( particulièrement moche ahaha!), et ses mouchetures se mettent à se déplacer, le sol parait malléable, et je le vois se déformer. J 'ai d'abord l'impression de voir comme des serpents qui ramperaient en ondulant sous un tapis, ensuite, j'écris " Le carrelage prend l'aspect du sol sous lequel poussent les racines des arbres".
Je suis en mode "Ah ouai ". Bizarrement, c'est bien moins flippant que la sensation plus cannabique du début. Je me lève et pars m'asseoir sur le carrelage, voir si les effets visuels persistent de ce point de vue (non, mais quand je retourne sur mon canap, ça revient). Je suis étonné de l'aisance avec laquelle je me déplace et fais des choses "habituelles", je m'attendais à être bloqué sur le canapé et j'avais préparé en conséquence!

Je me sens quand même bien mieux mais il y a toujours un certain inconfort. Je décide de changer du musique ( ou j'avais déjà coupé l'autre? je ne sais plus). Bye bye John Hopkins et bonjour à un groupe de metal~dsbm orienté spiritualité / mystique / délire en rapport avec la forêt que j'adore. Le meneur du projet travaille d'ailleurs avec les champignons et l'évoque dans des vidéos à destination des fans. Il a certainement été une influence quant à moi envisageant de prendre des champis.

Et là... LE PUR KIFF!!!!! Mon angoisse se dissipe et je me sens envahi par une sensation de plaisir et de confort mental. J'ai le sourire jusqu'aux oreilles et je m'éclate en bougeant dans tous les sens en suivant le flux de mes sensations. Je fais des mouvements qui me font penser à ceux d'un chef d'orchestre avec mes mains, j'observe ces dernières et celles-ci laissent des images rémanentes. J'ai l'impression de dessiner dans l'air, c'est le pied.
La musique est intense, je fais comme je fais parfois quand je m'éclate avec ce style de musique et je crie ( à moins que ce soit dans ma tête, impossible à dire ) sauf qu'on est en pleine nuit ahaha!

De là, le reste du voyage a été très agréable. Je chill avec de la musique, je pense, je me tape des barres. Je m'allonge un moment et mon chat vient s'installer sur moi ( et m'étouffer un peu au passage aha! Ce qui me fait bien rire : c'est tout lui!). Je le trouve hilarant. Je vois tous ses poils en détail comme si mon acuité visuelle était augmentée et son regard est très expressif.

Dans le miroir, ma tête n'est pas laide ou flippante. Au contraire, je me trouve franchement beau au départ, alors que j'ai plutôt du mal à composer avec mon image. C'est comme si l'emphase était sur mes qualités plutôt que mes défauts, je me plais, ça fait du bien! Ensuite, ma tête devient de plus en plus burlesque, ou "cartoon". Il y a un côté caricature : mes traits distinctifs sont accentués. J'ai la mâchoire plutôt carrée, et là, c'est CARREMENT CARRE! Je suis à mi-chemin entre charmant de shrek et le gars d'american dad!

Voilà, j'ai bien profité, j'ai positivé, bien vaporisé une fois que je me sentais à l'aise et euphorique. J'ai regretté de ne pas avoir de jeu vidéo prêt sous la main. Je me suis aussi... bref voilà vous avez compris aha, et c'était TRES intense.

Voilà, malgré des débuts difficiles, c'était une très bonne expérience. C'est peut-être passé pas loin du gros bad, j'aurais pu aussi céder et prendre un benzo, ce qui aurait bien gâché le plaisir je pense.
Je retiens la leçon pour la prochaine fois, et je pense que ce qui est RDR c'est d'ATTENDRE un long moment avant de fumer, même si ça monte pas, et être PATIENT.

C'est tout pour mon pavé ahaha!!

PS : je partage la musique qui m'a lancé dans une expérience agréable sur le thread "musique pour tripper ou chiller".

Dernière modification par Sargonte (02 octobre 2021 à  10:20)