Salut,
J'ai tout de suite fais un rapprochement avec mon cas. Je suis ton amie.
En décembre 2020, j'apprends à m'auto injecter en intraveineuse des
cathinones, stimulants.
Ce que je ne sais pas, c'est que ce passage à l'injection marquera une page sombre de ma vie, jusqu'à présent.
Je te parle de mon dossier :
Il y a l'injection et le produit à régler. Le rituel intime de l'
IV, le matériel
RDR, trouver une veine, avoir le retour, réussir du 1er coup, ect..
C'est très programmé, chaque chose à son importance dans l'injection.
Il y a donc un gros travail à faire avec cette pratique. On m'a proposé, en
CSAPA, de faire des
IV sérum physiologique, régulièrement puis occasionnellement puis se détacher de l'aiguille. J'ai fais la démarche (en cure, donc plus de produits à côté), ça m'a fait du bien.
J'ai rechuté à la sortie. Pourquoi ? Je n'étais pas au clair avec ce que je veux. Je n'avais pas envie d'être abstinent. Ton amie veut maîtriser sa consommation, être abstinent, continuer ainsi ?
Montre toi compréhensif, ne laisse pas ton amie dans le déni, la solitude. J'ai de la chance d'avoir un groupe d'amis qui ne connaissent pas l'univers drogues et qui ce sont montrés empathique et bienveillant envers mes soucis.
Surtout que, perso, je me suis renfermé dans ma bulle toxique de conso
IV, je ne pense qu'à sa.
L'injection est devenu normal chez moi, je consomme pas autrement car je ne retrouverais pas la puissance, le flash/rush qui rend l'
IV vite accrocheuse.
Les effets secondaires sont plus rapidement perceptibles, surtout avec les stimulants. J'utilise systématiquement des benzos lors des fins de session. C'est pas bon car oui, ça devient un cercle vicieux.
Mais pour finir, si elle-même ne veut pas changer, tu le feras pas pour elle. Pour le moment,
RDR maximum et discuter tranquillement de tes inquiétudes quant aux injections très fréquentes.