salles de shoot

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prescripteur homme
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Le President de notre association (gestionnaire du CSST) me demande un avis sur les salles de shoot. Il est senateur et sans etre membre de la commission ad hoc du senat aimerait avoir un avis.
Je vous propose donc d'ouvrir un débat sur ce sujet qui puisse constituer une base de travail , notamment pour les politiques.

Personnellement, je vous propose les questions suivantes, en me faisant pour certaines l'avocat du diable. Je pense en effet que sans reponse fiable aux critiques "raisonnables"  le projet risque de s'enliser

1) Est ce que des salles de shoot sont envisageables sans prescription et/ou  dispensiation de produits de qualité pharmaceutique (heroine, voire cocaine) ?? Personnellement je pense qu'ouvrir des salles de shoot mais en obligeant les usagers  à  acheter illegallement des produits non contrôlés est s'arreter en chemin.


2)Si non (à  la question 1),  Est ce que la dispensiation supplementaire de produits de qualité pharmaceutique en dehors des salles de shoot (en pharmacie de ville ou en CSST) est souhaitable (nb= experience notamment de Liverpool dans les années 90).

3) Quelle proportion d'usagers "pourront, devront, devraient, pourraient", bénéficier des salles de shoot et/ou d'une distribution medicalisée d'heroine ??. Quelle proportion vous semble raisonnable (ou deraisonnable)??. Comment empecher qu'une majorité d'usagers opte pour une distribution controlée d'heroine (si cela vous semble nefaste ?).
Que penseriez vous d'une distribution controlée d'heroine le WE par exemple, même  chez les usagers sous Methadone ?? etc...

4) Comment empecher que les salles de shoot et/ou la prescription medicalisée d'heroine ne recrute de nouveaux utilisateurs ou en general augmente la consommation ??

4) Quels benefices des salles de shoot verriez vous ??

5) Quels benefices de la distribution controlee d'heroine verriez vous ??

6) De façon pragmatique (c'est à  dire en oubliant les projets utopiques, du moins pour le moment) comment verriez vous un agenda "raisonnable" ??

7) Tout autre question ou idée ??

Amicalement
Bien entendu des references à  des articles, experiences etrangeres (je pense à  nos amis suisses) etc.. seraient tres utiles pour "muscler" le debat.

Dernière modification par prescripteur (25 octobre 2010 à  13:43)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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bighorsse femme
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Inscrit le 19 Mar 2007
8506 messages
le concept de salle de conso est déjà  assez difficile à  expliquer aux gens lambda sans ajouter le débat plus qu'épineux de celui de l'heroine médicalisée; pour ma part ce débat là  pourrait venir dans un second temps, une fois ouvertes et expérimentées les quelques salles où certaines municipalités désirent faire l'espérience
une fois les salles de conso admises dans la pensée publique, alors la necessité de l'hero médicalisée viendrait se poser
tu penses que les salles de conso sans hero médicalisé est s'arrêter en chemin; non; c'est faire un grand pas sur le chemin de la reduction des risques sans entrer dans un débat "idéologique"
je trouve difficile ton questionnaire car il lie les deux problemes ;...or je préférerais justement les traiter séparément
ceci n'est que mon point de vue

l angoisse est le vertige de la liberté

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prescripteur homme
Modérateur
Inscrit le 22 Feb 2008
12147 messages
Mea culpa. J'ai quand meme essayé de séparer les deux avis à  la fin.
Toutefois ce n'est pas un questionnaire mais de simples suggestions. Il est donc tout à  fait possible de repondre tres librement.
Personnellement, en tant que professionnel de santé je me verrais plus à  l'aise avec une reduction des risques globale qu'avec une avancée floue, même si elle peut annoncer une evolution. Mais ce n'est qu'une opinion de professionnel de santé .. et de provincial. Je doute en effet que malgré la taille de notre agglomeration (plus de 300 000 habitants) nous soyons parmi les experimentateurs des premieres années (si jamais.....). Le bénéfice pour nos patients serait donc tres ulterieur.
Amicalement

PS Si les moderateurs sont d'accord je serais preneur in fine d'une synthese officielle d'ASUD , car je n'ai evidemment pas mission de donner l'avis d'ASUD. Je prends simplement cette initiative parce que c'est une demande d'un politique que je connais et qui peut influer sur le cours des evnements. Mais je me rends compte de l'ambiguité de la démarche.

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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bighorsse femme
Banni
Inscrit le 19 Mar 2007
8506 messages
je ne suis pas certaine qu'on puisse qualifier de "floue" l'avançée que serait l'ouverture de salle de conso; la question de l'heroine médicalisée me semble assez dangereuse à  mêler à  celle des salles de conso, ceci parce que les esprits ne sont préparés à  comprendre le sens ni de l'une ni de l'autre; l'heroine médicalisée viendrait confortée les critiques des gens tels Apeire qui avancent l'argument de "la drogue c'est mauvais; on doit lutter contre" ; si on vient à  demander en plus cette héro ils diront non aux deux concepts, au nom justement de cette lutte
les salles de conso se défendent mieux avec les arguments de RDR, de meilleurs voisinages (car elles doivent être ouverte sur les "scenes ouvertes de drogues" ; de salubrité publique (plus de seringues sales par terre; de gens qui shootent devant tous les passants etc...) alors que l'hero médicalisée serait plutot pensée comme donner la came aux camés....

l angoisse est le vertige de la liberté

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Alain Will homme
ancien Vice-Président
Inscrit le 14 Oct 2008
9618 messages
Merci prescripteur de ta démarche. L'avis des usagers n'est pas négligeable.

Je vais répondre et ces propos n'engagent que moi. Ils ne sont en rien ceux d'ASUD ni ceux du Collectif du 19 mai.

Je suis d'accord avec Bighorse quant au distinguo à  faire entre les Structures d'accueil pour une Consommation à  Moindres Risques (va pour les salles de conso...) et la distribution d'héroïne médicalisée.

=> J'espère que tu lis ce qui est publié dans la rubrique "Actualités" du forum ; il y a de nombreux vers les media, le contenu des lettres d'information d'ASUD et du Collectif du 19 mai (ou Collectif des Salles de Consommation).

prescripteur a écrit

1) Est ce que des salles de shoot sont envisageables sans prescription et/ou  dispensiation de produits de qualité pharmaceutique (heroine, voire cocaine) ?? Personnellement je pense qu'ouvrir des salles de shoot mais en obligeant les usagers  à  acheter illegallement des produits non contrôlés est s'arreter en chemin.

Le terme "salle de shoot" est une dérive médiatique. Il ne reflète en rien la réalité des modes de consommation à  l'intérieur de ces salles. Je trouve que c'est stigmatiser et que cela peut être néfaste à  cet outil de la réduction des risques.

Sinon, ma réponse est oui. Ca ne doit surtout pas être un impératif. J'ajouterais que je ne vois pas en quoi cela oblige les usagers à  acheter ; pour beaucoup, dans un premier temps, ils continueront d'acheter de toute manière (avec ou sans TSO)... Ces salles sont conçues pour créer ou recréer un lien avec la société et le personnel médico-social. Elles offrent la possibilité aux usagers qui le souhaitent de s'orienter vers un traitement de substitution. Et à  partir du moment où on obtient une stabilité avec un traitement de substitution, il y a une diminution de la consommation des produits de rue, il me semble...

C'est justement avec cette possibilité qui est offerte (pour ne pas dire suggérée) qu'on ne s'arrête pas sur le bord du chemin. De plus il y a dans les salles existantes de la demande de la part des usagers pour une orientation vers un TSO ; démarche qu'ils n'auraient (qu'ils n'ont) pas faite dans un centre habituel.

2)Si non (à  la question 1), Est ce que la dispensiation supplementaire de produits de qualité pharmaceutique en dehors des salles de shoot (en pharmacie de ville ou en CSST) est souhaitable (nb= experience notamment de Liverpool dans les années 90).

Il faudrait que tu puisses expliciter ta question. Je veux bien ressortir un topo sur Liverpool (il s'agissait d'héroïne médicalisée si je ne me trompe pas) mais je ne comprends pas très bien ta question. En dehors des salles de conso, outre le fait qu'elles sont le premier pas pour certains vers un TSO, les usagers qui la fréquentent devraient avoir le droit de bénéficier d'un suivi dans un centre ; si telle est ta question. Je ne vois pas en quoi les deux seraient antinomiques.

En ce qui concerne la dispensation, les usagers ne vont pas l'avoir partout. Ceux qui sont suivis en centre viendront consommer les produits de rue auxquels ils restent dépendants, ceux bénéficiant d'une induction vers un TSO seront sans doute (?) dirigés vers un centre.

Quant au problème des overdoses (pour une sur-consommation potentielle), il a été vu et revu. D'une part celui qui est à  bloc de métha ne va pas s'envoyer 3g d'héro dans la journée et les salles n'accordent qu'un certain taux de fréquentation (du moins au niveau de la consommation) par personne et par jour,  et il y a du personnel pour parer aux pépins qui pourraient se produire.

Je pense que le risque des OD en extérieur est le même que pour celui du Bus Méthadone à  Paris par exemple (dans un autre registre)...

Quelle proportion d'usagers "pourront, devront, devraient, pourraient", bénéficier des salles de shoot et/ou d'une distribution medicalisée d'heroine ??. Quelle proportion vous semble raisonnable (ou deraisonnable)??. Comment empecher qu'une majorité d'usagers opte pour une distribution controlée d'heroine (si cela vous semble nefaste ?).
Que penseriez vous d'une distribution controlée d'heroine le WE par exemple, même  chez les usagers sous Methadone ?? etc...

Même en retirant tout ce qui à  trait à  l'héroïne, je ne vois pas comment répondre... D'après plusieurs rapports ou articles publiés, ces salles ne concerneraient qu'une minorité d'usagers en France. Mais... Ces usagers en situation de précarité ne sont pas forcément recensés ou comptabilisés par ces études. Donc pour connaître la proportion, il faudrait qu'une salle soit ouverte et qu'une étude soit faite (s'il y a de l'argent à  dépenser). Ce qui concerne une ville ne sera pas valable forcément pour une autre ville. C'est même valable d'un quartier à  un autre à  l'échelle d'une ville comme Paris me semble t-il.

Tous les usagers devraient pouvoir bénéficier de l'accès à  ces salles de consommation, hormis ceux n'ayant jamais consommé. Je reconnais que c'est une grosse discussion : c'est souvent le premier geste qui compte (les bonnes manières de faire la première fois). Mais comme il n'y a pas d'accompagnement prévu me semble t-il (voir les autres programmes existants), je pense qu'il faudrait s'en tenir là , au moins en terme d'expérimentation (puisqu'il faut passer par une expérimentation validée par des résultats scientifiques roll ; une salle a déjà  existé à  Montpellier en 94, sans "expérimentation" justement).

Comment empecher que les salles de shoot et/ou la prescription medicalisée d'heroine ne recrute de nouveaux utilisateurs ou en general augmente la consommation ??

Cela fait partie du dossier du Collectif et de la conception : ces salles ne seront pas ouvertes pour de nouveaux usagers. Cf. Briefing avant l'acte. (Pas de débriefing après, contrairement aux autres programmes existants, AAI, ERLI).

Quant à  l'augmentation de la consommation de produit, si je prends l'exemple du Quai 9 à  Genève en Suisse, certains ont fait dire n'importe quoi aux chiffres. Il n'y a pas eu d'augmentation de la consommation mais une augmentation des usagers déjà  consommateurs et venant d'un peu partout et de France en particulier.

4) Quels benefices des salles de shoot verriez vous ??

5) Quels benefices de la distribution controlee d'heroine verriez vous ??

Il faut vraiment tout recommencer à  expliquer ? :- )  Voir tout ce qui a été publié... mais je posterai une autre fois sur ces questions ;- )

Entre l'eau du caniveau ou des toilettes et celle fournie & l'alcool qui va bien avec, entre une pompe usée jusqu'au biseau et une insuline neuve à  chaque usage, entre l'hépatite C, le VIH et rester séronégatif, entre pouvoir s'orienter vers un chirurgien dentiste et avaler de la bouillie, entre un café chaud et la neige, entre le silence et un dialogue compréhensif, entre... Je continue ?

De façon pragmatique (c'est à  dire en oubliant les projets utopiques, du moins pour le moment) comment verriez vous un agenda "raisonnable"

Quant à  l'expérimentation d'une salle ? Le plus tôt sera le mieux. Evidemment. Le projet a été voté à  Paris. Donc 2011. http://www.psychoactif.org/forum/viewto … 134#p69134

Bien entendu des references à  des articles, experiences etrangeres (je pense à  nos amis suisses) etc.. seraient tres utiles pour "muscler" le debat.

Voir la rubrique "Actualités", y'en a des "tonnes"... Nan, désolé, mais là  je suis à  bout de souffle pour tout remettre ici. Depuis janvier, je publie en majeure partie ce qui sort en ligne dans les  "Actus"... Il y a aussi les comptes Facebook (celui du Collectif, le mien,...) ; le site salledeconsommation.fr , etc. Des dizaines et des dizaines d'articles, de reportages, d'exposés, des bouquins, etc... Y'a de quoi faire...

prescripteur a écrit

...PS Si les moderateurs sont d'accord je serais preneur in fine d'une synthese officielle d'ASUD , car je n'ai evidemment pas mission de donner l'avis d'ASUD. Je prends simplement cette initiative parce que c'est une demande d'un politique que je connais et qui peut influer sur le cours des evnements. Mais je me rends compte de l'ambiguité de la démarche.

Et c'est bien courageux et velléitaire d'entreprendre cette démarche qui ne mérite que des remerciements et d'humbles compliments ! wink Aucun souci pou avoir une synthèse officielle. Pour cela je te suggère de prendre contact avec l'association ; je fais remonter l'ouverture de ton sujet pour que ton interlocuteur principal soit au courant.

ps : d'autres questions, idées ou suggestions, j'en aurai d'autres ; mais j'y reviendrai au fur à  mesure, le temps aussi que chacun s'exprime =>  Désolé pour le pavé...


Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade (Le marquis de)

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prescripteur homme
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A Alain Will,
Merci de ta reponse tres documentée.
Je me suis mal exprimé dans mon premier message, il n'est pas question de laisser faire le travail par les forumers. Il est evident que je prends en compte la litterature de tous bords, y compris les positions publi&ées d'ASUD.
Le but de ma demande etait de faire un point sur les opinions actuelles des usagers. Ce qui est deja en bonne voie.

A l'appui du debat je peux donner deux adresses

la premiere sur le reglement interieur de la distribution d'heroine en suisse (le plus souvent mais pas exclusivement dans des salles d'injection) qui donne une presentation tres serieuse du projet sur le plan theorique et pratique . (Mais malheureusement c'est de la prescription d'heroine, qui parait à  beaucoup comme trop "hardie". Remarquons tout de meme que cela marche en Suisse qui n'est quand meme pas un modele de pays de laisser faire.)

Le deuxieme qui n'est pas nouveau (2005) sur la politique de la drogue aux USA qui montre l'echec de la repression et qui montre que pour la plupart des drogues le traitement est la meilleure solution pour les usagers comme pour la société. Le rapport indique aussi que rechercher de nouvelles solutions ne coute pas cher t peut etre tres rentable.
Amicalement

Le reglement de la prescription medicalisée d'heroine en Suisse.


Un document de la RAND corporation sur la guerre contre la drogue, qui prouve qu'aux Etats Unis il y a des gens qui reflechissent vraiment sur le probleme de la drogue.



http://www.google.fr/url?sa=t&sourc … mp;cad=rja

http://www.google.fr/url?sa=t&sourc … mp;cad=rja

Dernière modification par prescripteur (26 octobre 2010 à  19:14)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Alain Will homme
ancien Vice-Président
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Merci prescripteur pour ce précieux complément. Le bouquin-rapport de la RAND Corp. ne me semble pas accessible directement. Est-ce qu'il s'agit des 51 pages de "How Goes the “War on Drugs ?" ?

Je pense en avoir trouvé les miettes d'un extrait sur Google : http://books.google.com/books?id=LktFaR … mp;f=false

Si quelqu'un a une version numérisée, merci de me contacter par mail.

Quant au document sur l'héroïne médicalisée en Suisse, je vais lire avec attention et je poursuivrai la discussion (bien sûr que ça marche en Suisse...)

ps : Pierre d'Asud te contactera par mail pour une synthèse officielle et il interviendra peut-être ici aussi.

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pierre
Web-Administrateur
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Bonjour,

il y a deux documents fondatdeurs ecrit par le collectif du 19 mai qui peuvent donner une idée des revendications:
-"il est urgent d'ouvrir des centres d'injection supervisé" dans LeMonde du 29 octobre, signée par Jean-Pierre Couteron, Françoise BarréèSinoussi (prix Noble de Médecine) et moi.
- "Pour une ethique de l'accompagnement", pour le magazine Reforme, ecrit par jean-Pierre Couteron et moi.
J'envois ces textes sur le mail de prescripteur.

Pour répondre à  prescripteur, il ne faut surtout pas confondre et opposer les salle de consommation et les programme d'héroïne médicalisé. Les deux dispositifs sont complémentaires. Les programmes d'héroïne sont tres haut seuil (venir trois fois par jour souvent meme le we, abandonner son permis.....) alors que les centres d'injection sont bas seuil. De plus dans les centres d'injection, on peut injecter de tout : heroine, cocaine, amphetamine, medicament detournés de son usage. Il faut voir les centres d'injection comme une porte d'accès au soin. Injecter ses propres drogues dans un lieu va permettre la rencontre avec le dispositif socio-sanitaire, et permettre pour certain de casser l'enferement dans le produits et dans la rue.

C'est vrai qu'il reste des risques du au manque de qualité des produits, mais par exemple, personne n'a fait une overdose mortelle dans un centre d'injection ces 20 dernières années. C'est de la réduction des risques, on élimenera de toute façon jamais complétement les risques, meme si on a des produits purs.

De plus, en suisse ou au pays-bas, il y a les deux types de dispositifs qui se compléte. Il ne faut surtout pas opposer ces dispositifs, mais demander les deux.

Enfin, le collectif du 19 mai est disposnible pour rencontrer le sénateur si il le souhaite ! C'est très important pour nous de rencontrer les hommes politiques. Il n'y a que comme cela que nous deront avancer la réduction des risques.

Pierre

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pierre
Web-Administrateur
Inscrit le 15 Sep 2006
17505 messages
Pour continuer de répondre à  prescripteur :
- il est prouvé que les centres d'injection ne créé par de nouveau consommateurs, et n'augmente pas la consommation (rapport Inserm).
- Les centres d'injection ne sont pas pour tout le monde. Elle viennent répondre à  un problème local, de consommation de masse dans la rue, comme il y en a dans les grandes villes françaises. Les personnes qui bénéficient des centres d'injection sont en majorité en grande précarité, et donc consomment dans la rue.

L'agenda est : soit nous avons un ou une ministre de la santé et un ou une premier ministre courageuse avec le remaniement, et la premiere salle pourrait ouvrir fin 2011, soit il faut attendre que la gauche retourne au pouvoir, et ca sera plutot debut 2013.
Mais nous sommes très confiant, après le debat national qu'il y a eu, qu'il y aura des salle d'injection à  moyen terme...

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prescripteur homme
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A Pierre,
OK je transmets tout cela
Amicalement

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Alain Will homme
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9618 messages
Je sais que l'article est déjà  passé dans la revue de presse de Pierre postée par Filousky dans les "Actus" : http://www.psychoactif.org/forum/t3775- … visee.html

Mais je le trouve intéressant (comme tous d'ailleurs) et je le soumets à  votre attention pour alimenter la discussion :

http://www.slate.fr/story/28657/heroine … -bar-tabac

Il s'intitule "Un dernier shoot pour la route?" et a été rédigé par le Dr et journaliste Jean-Yves Nau.

Vous pouvez également consulter le document de la RAND Corp. de 2005, évoqué par prescripteur précédemment, sur la politique de la drogue aux USA. Fichier PDF, US :

http://www.psychoactif.org/documents/fo … _OP121.pdf

Promis, si j'ai le temps, je ferai la traduction des points les plus importants. Si quelqu'un veut s'y coller, pas de souci !..

Perso, j'en suis à  la lecture du Manuel du Traitement avec prescription d'héroïne et il y a tellement de choses qu'à  mon avis, nous n'avons pas fini d'en discuter... Plus ça va, plus je me demande pourquoi la France a un tel retard sur le sujet. Et je comprends mieux maintenant pourquoi prescripteur tu as intégré les deux thèmes (Salles de consommation et Héroïne médicalisée) dans la même discussion.

Je partage l'avis de Pierre comme quoi les deux programmes sont complémentaires. Je poursuivrai mais pour l'instant, il me faut lire...

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prescripteur homme
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12147 messages
Amicalement Presripteur

Voici un document federal suisse sur l´etat actuel des programmes de prescription d´heroine
http://www.bag.admin.ch/themen/drogen/0 … ml?lang=fr
J´ai contacté le quai 9 à  Genève qui me dit qu´il n´y a pas eu de modification des programmes ces derniers temps. Ils sont satisfaits des programmes et me renvoient au site dont je copie l´article sur Tt de substitution à  l´heroine.

Copie de leur reponse. Je n´ai pas mis l´identité du répondant n´ayant pas son autorisation.
*********************************************************
Cher collègue,
la directrice de première ligne m'a transféré votre message.
Les programmes de prescription d'héroïne n'ont pas fondamentalement changé dernièrement. Ils continuent à  être des programmes qui permettent l'amélioration de la santé bio-psycho-sociale importante chez des personnes dépendantes pour la plupart de longue date et ayant des conséquences importante de leur consommation sur leur santé.
C'est un programme fédéral, vous trouverez tous les rapports sur le site de l'office fédérale de la santé publique
http://www.bag.admin.ch/themen/drogen/0 … ml?lang=fr
A Genève, le programme fait partie du département de psychiatrie, vous pouvez les atteindre au 0041 22 305 55 11.
Il est clair que les deux programmes, ayant des objectifs différents, sont des maillons complémentaires d'un réseau intégré d'offre thérapeutiques ou de réduction des risques destinés aux usagers de drogues.
Je suis à  votre disposition pour tout renseignement supplémentaire.
Meilleures salutations
*********************************************************
Traitement de substitution en cas d´héroïnomanie
Le traitement avec prescription d'héroïne aide les personnes fortement dépendantes pour lesquelles les autres offres thérapeutiques n'apportent pas de solution appropriée. Il prévoit la prescription d'héroïne pharmaceutique de manière strictement réglementée et contrôlée, complété par une prise en charge psychosociale et un traitement médical.


Il a été mis à  l'essai de 1994 à  1996 dans le cadre d'une étude nationale de cohorte. Les résultats ont démontré une nette amélioration de la santé psychique et physique ainsi que de la situation sociale des personnes dépendantes. On a également pu observer une diminution significative de la délinquance.
À la fin de l'année 2009, 1356 patients étaient en traitement dans 21 centres ambulatoires et dans deux prisons.
Aujourd'hui, des traitements avec prescription d'héroïne sont dispensés aux endroits suivants : Bâle, Berne, Bienne, Brugg, Berthoud, Coire, Genève, Horgen, Lucerne, Olten, Reinach, Schaffhouse, Soleure, St-Gall, Thoune, Winterthur, Wetzikon, Zoug, Ville de Zurich - ARUD Zurich , Strafanstalt Oberschöngrün, Strafanstalt Realtà .
Bases légales
Les résultats positifs enregistrés lors de l'étude de cohorte ont mené à  l'adoption de  l'arrêté fédéral urgent  du 9 octobre 1998 et de  l'ordonnance du 8 mars 1999 sur la prescription médicale d'héroïne. Ainsi, le traitement avec prescription d'héroïne s'est intégré au volet « thérapie » de la politique fédérale des quatre piliers. L'arrêté fédéral, qui fait partie de la loi sur les stupéfiants (art. 8, al. 6 à  8), a été prolongé par les Chambres jusqu'à  fin 2009. Le traitement avec prescription d'héroïne ne remplace en aucun cas d'autres formes de thérapie qui visent l'abstinence ou qui font usage d'autres substances (p. ex. la méthadone).
Depuis le 1.1.2010 HeGeBe est définitivement ancrée dans la loi sur les stupéfiants en tant que thérapie.

RS 812.121 Loi fédérale sur les stupéfiants et les substances psychotropes (Loi sur les stupéfiants, LStup) (externer Link, neues Fenster)


Article 3e, alinéa 3
Objectifs thérapeutiques et résultats
Les objectifs suivants ont été fixé par le conseil fédéral dans l'ordonnance sur la prescription d'héroïne du 8. mars 1999 :
•    Etablissement d'un lien thérapeutique stable
•    L'amélioration de l'état de santé psychique et physique 
•    L'amélioration de l'intégration sociale (capacité de travailler, distanciation du milieu de la drogue, réduction des actes délictueux)
•    Abandon durable de la consommation d'opiacées comme objectif à  long terme
Résultats
Grâce à  la thérapie, beaucoup de patients ont réussi à  améliorer leur état de santé psychique et physique, à  stabiliser leur situation de logement, à  reprendre progressivement une occupation professionnelle et à  rembourser une partie de leurs dettes. La plupart se sont distanciés du milieu de la drogue et ont notablement réduit leur consommation de substances non prescrites au cours de la thérapie.
En matière de délinquance, la situation a également évolué favorablement. Tandis qu'à  leur entrée en thérapie avec prescription d'héroïne, 70% des patients tiraient leur revenu d'activités illégales ou semi-illégales, après 18 mois de thérapie, ils ne représentaient plus que 10%.
Chaque année, entre 180 et 200 patients terminent leur thérapie avec prescription d'héroïne, parmi eux 35 à  45% se dirigent vers un traitement à  base de méthadone et 23 à  27% commencent une thérapie visant l'abstinence.
En 1998, le coût moyen dans les centres de traitement ambulatoires était estimé à  51 francs par patient et par jour. On estime à  96 francs le bénéfice économique global dû aux économies réalisées sur les poursuites pénales, les séjours en prison et l'amélioration de l'état de santé. Après déduction des coûts, on obtient un bénéfice moyen de 45 francs par patient et par jour.
Traitement avec prescription d'héroïne à  l'étranger
Les Pays-Bas et l'Allemagne ont mis en route des projets de recherche sur le traitement avec prescription d'héroïne. Dans d'autres pays, des projets de recherche analogues sont en préparation.

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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