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autrement a écrit
La question que je pose est simple pourtant. Quelqu'un peut il m'expliquer en quoi la méthadone agit-elle différemment des opiacés non-synthétiques(...de base...Je ne sais comment les nommer) dans la réduction des doses. Si une personne dépendante diminue la quantité d'héro qu'elle consomme, même lentement, elle aura les symptômes physique du sevrage, d'accord ? En quoi la méthadone diffère-t-elle de ces opiacés ?
Cela pourrai en théorie fonctionner pareil.
Mais la méthadone selon moi diffère par son coté anxiogène, que l'ont apprend a apprécier avec le temps.
autrement a écrit
J'ai une compréhension sans doute très basique du processus de l'accoutumance, mais voilà ce que j'en comprends: Les opiacés bloquent la production d'endorphines. C'est ce qui provoque le manque quand on arrête, jusqu'à ce que le cerveau sache en refabriquer. Est-ce différent avec la méthadone ? Il semble que oui, d'après ce qu'on me dit, mais comment ? Comment ça marche.
C'est pareil avec la méthadone, une fois qu'on a diminué progressivement et qu'on arrive a 0mg, on arrive a un stade du sevrage des plus difficile, celui ou le corps doit re-apprendre tout seul a reproduire endorphine etc.
Ce qui plonge les gens dans de légère a grosse déprime (c'est plus ou moins désagréable et long, en fonction des individus).
autrement a écrit
D'où ma déduction, en fait il s'agit d'être "un peu en manque" pendant deux ans. Et si c'est ça, en ce qui me concerne, ça remet en question toute ma vie. Quand je suis "un peu en manque", je ne peux pas travailler, je ne peux pas avoir de relations sociales, etc etc.
Non ! La méthadone ne consiste pas a être en "un peu en manque", si tu es bien dosé, tu ne le ressentira même pas (sauf un peu au début quand il faut trouver la bonne dose de démarrage, et encore ca dépend des centres ou tu va, certain vise haut et pendant des mois tu prend un énorme peinard avec ta méthadone : lune de miel).
Et un peu de manque aussi quand on approche de la fin (0mg), car enlever par exemple 5mg quand on démarre a 50mg, c'est rien c'est 1/10eme : on ne le sent même pas.
En revanche plus tard quand on doit enlever 5mg a 20mg, ca c'est 1/4 de la dose. Mais il existe la gélule en posologie de 1mg.
Donc on arrive doucement jusqu'a 5-10mg, et la en fonction des individus enlever 1mg sera plus ou moins difficile. (mais très loin d'un état de manque).
Bon j'ai synthétisé a mort et fait pleins de racccourci, mais j'espère que c'est plus clair
LLoigor
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autrement a écrit
Si une personne dépendante diminue la quantité d'héro qu'elle consomme, même lentement, elle aura les symptômes physique du sevrage, d'accord ? En quoi la méthadone diffère-t-elle de ces opiacés ? J'ai une compréhension sans doute très basique du processus de l'accoutumance, mais voilà ce que j'en comprends: Les opiacés bloquent la production d'endorphines. C'est ce qui provoque le manque quand on arrête, jusqu'à ce que le cerveau sache en refabriquer. Est-ce différent avec la méthadone ? Il semble que oui, d'après ce qu'on me dit, mais comment ? Comment ça marche.
Je suis désolé mais là tu parles du côté physiologique et non pas du côté psychologique. On essaie de te répondre d'après les questions que tu nous poses et les informations que tu nous donnes...
La méthadone est un opioïde synthétique à longue durée d'action (+/-24h) mais le mécanisme d'action est le même que les opioïdes semi-synthétiques (héroïne, morphine, etc.) sauf qu'elle ne défonce pas (donc pas d'usage récréatif).
Donc effectivement, la méthadone permet au corps de reproduire des endorphines de façon graduelle et presque imperceptible lorsque le dosage est diminué très progressivement. Mais dû au fait que la méthadone a aussi un côté anxiolytique, l'arrêt complet de la méthadone entraine chez certaines personnes une recrudescence des angoisses que la méthadone avait masquées jusque là et une sensation de vie morne sans intérêt (qui aurait été plus forte si tu t'étais sevrée de l'héroïne, par exemple).
Tant que les gens sont sous méthadone, à 50mg par exemple ou à leur dose de confort, ils n'ont plus envie de consommer des opiacés (héroïne, morphine, oxycontin, etc.) et savent que si ils en consomment, l'effet sera quasi nul puisque les récepteurs opiacés sont déjà "bouchés" par la méthadone. Mais dès qu'ils ont réussi à se sevrer de la méthadone, le cerveau se rappelle des moments agréables que le corps a passé pendant la consommation d'opiacés en occultant toutes les galères qui allaient de pair avec cette consommation.
C'est dans ce sens que je parlais d'analyse et compréhension de ton comportement addictif pour éviter cet écueil.
Tu as sur ce forum des personnes qui ont fait de multiples sevrages et qui connaissent les opiacés depuis des décennies. Nous essayons de t'aider de notre mieux, sans te juger et je trouve que tu pourrais manifester un peu de gratitude.
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Donc effectivement, la méthadone permet au corps de reproduire des endorphines de façon graduelle et presque imperceptible lorsque le dosage est diminué très progressivement.
C'est ça, l'info qui me manquait. Donc, j'en déduis la conclusion la plus optimiste qui soit pour moi: j'ai été mal à chaque réduction parce qu'elle était trop rapide, et si je vais plus lentement je ne serai pas dans le même état d'épuisement du au sous dosage. C'est la première bonne nouvelle. La deuxième, c'est qu'il est pertinent alors d'augmenter mon dosage actuel jusqu'au confort, et d'entamer une diminution progressive à partir de ce niveau.
L'aspect remontée de l'anxiété m'inquiète moins. Je ne dis pas "même pas mal", mais j'ai de nombreux outils à ma disposition pour sa prise en charge, pour être aidée. Alors que je n'ai jamais trouvé de solution à zéro énergie, mal partout, peux pas penser, aucun courage. ( j'appelle ça des troubles psys, mais je reconnais que ça prête à confusion, et j'ai embrouillé tout le monde visiblement avec ce descriptif...)
Je serai ravie LLoigor que tu synthétise un peu moins...Si tu veux bien. En particulier sur la reprise de l'activité dans l'usine cérébrale à endorphines....Tu en dirais quoi, toi ?
Merci encore à vous tous. Et pardon encore pour le coup de gueule
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