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Alain Will a écrit
Je crois qu'il faudrait que tu en parles avec ton toubib et qu'il te fasse une ordo pour des gélules de 5 ; ça te permettrait d'affiner ton dosage plus en douceur...
Il faut encore que le médecin accepte que tu puisse "expérimenter" un minimum les doses de ton traitement. Le mien est assez rigide, au point qu'il me refuse une baisse que je lui demande depuis un certain temps. Il est vrai que j'ai une consommation plus ou moins problématique d'autres substances (non opiacées) à côté, mais je dois batailler ferme pour "avoir le droit" de baisser mon traitement.
Au point qu'en réaction j'ai arrêté de moi-même de prendre mes 10mg de métha pendant plus de 96 heures (4 jours).
A partir de la 100e heure (j'étais dans mon lit la nuit) j'ai commencé à ressentir des impatiences dans les jambes, un peu comme des crampes, très désagréables, et j'ai donc cédé et repris une gélule.
Alain Will a écrit
Ce n'est pas parce que j'apporte mon témoignage de diminution et peut-être de sevrage que je le recommande et incite d'autres personnes à en faire autant. Chacun doit faire comme il le sent. Aujourd'hui la métha ne m'apporte plus rien. Elle est plus contraignante qu'agréable.
La métha ne devrait pas être "agréable", ce n'est pas une gélule qu'on prend pour être bien, c'est un traitement médicamenteux qu'on prend pour ne plus prendre d'opiacés, quels qu'ils soient, à côté. Le fait que ce soit contraignant fait partie du traitement et de son acceptation, en ce sens je dirai que c'est aussi un "traitement punition" et de contrôle social et moral.
On est bien loin du traitement fait pour soigner et pour faciliter la vie du patient. Hélas...
Dernière modification par loulou reed (15 mars 2009 à 22:10)
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loulou reed a écrit
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Au point qu'en réaction j'ai arrêté de moi-même de prendre mes 10mg de métha pendant plus de 96 heures (4 jours).
A partir de la 100e heure (j'étais dans mon lit la nuit) j'ai commencé à ressentir des impatiences dans les jambes, un peu comme des crampes, très désagréables, et j'ai donc cédé et repris une gélule.
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Le fait que ce soit contraignant fait partie du traitement et de son acceptation, en ce sens je dirai que c'est aussi un "traitement punition" et de contrôle social et moral.
On est bien loin du traitement fait pour soigner et pour faciliter la vie du patient. Hélas...
Ta réaction si elle devait te sembler légitime était risquée à mon avis. Se sevrer de 10mg d'un coup ça me semble difficile. Si tu avais eu des gélules de 5, tu aurai pu faire un pallier inférieur. A 5 mg (j'en suis à 2x4), ça me paraît jouable. Mais il faut espacer les prises dans le temps. Commencer par ne prendre une gélule qu'un jour sur deux, puis sur trois, etc... C'est ce que je pense faire avec les gélules de 1mg. Je dois en reparler la semaine prochaine.
Pour ce qui est du "confort" de la métha, je partage tout à fait ton point de vue ; elle n'est pas "confortable", c'est bien, entre autres, ce pourquoi il y a eu une pétition de faite pour une simplification de sa délivrance qui tient compte de cet aspect contraignant. Ceci dit, il existe aussi certains UD qui sont satisfaits de cette régulation par leur traitement sans laquelle ils pourraient retomber dans la dérive. Je crois que les choses dépendent aussi des personnes.
On peut être prêt à faire beaucoup de sacrifices pour se séparer d'un produit mais la métha ne facilite pas les choses en général. C'est un traitement très contraignant.
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Alain Will a écrit
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On peut être prêt à faire beaucoup de sacrifices pour se séparer d'un produit mais la métha ne facilite pas les choses en général. C'est un traitement très contraignant.
Elle ne facilite pas les choses une fois que l'on est stabilisé avec et qu'on a accepté ce traitement. Au départ, il peut y avoir un confort énorme d'apporté. C'est ensuite qu'on devient plus exigeant et moins tolérant avec les contraintes qu'elle impose.
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Dernière modification par LLoigor (17 mars 2009 à 09:11)
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LLoigor a écrit
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Vous parlez de "cure de seuvrage" et je me rend compte que j'ai jamais parlé de cela avec le CEID ou mon medecin traitant , mais si dans X temp je suis a 5mg , en gros quand on veu passer a 0mg , on doit aller dans un centre pendant quelques jours ? C'est obligatoire ? c'est payant ?
Idem j'ai lu des problemes de metabolise rapide , et je m'interroge sur mon cas.
...
Et comme beaucoup j'ai eu envie de tester les gellulles , et donc en lisant ce qui a etait dit , se pourrait il qu'avec la methadonne en sirop je metabolise trop vite ?
Sincerement a part les 2 premieres années quand j'avais des dosage plus haut (80-90mg) , les 4 années de traitement suivante , j'ai toujours ressenti une gene quand le soir arrivé.
...
Bonjour lloigoir,
Ce que tu décris comme ressenti au niveau de tes deux prises et des quantités de métha, je l'ai connu aussi. En essayant de prendre la métha en une seule fois le matin, je ne pouvais pas me passer des 5mg résiduels prescrits du soir. Au fur à mesure je suis revenu à deux prises équivalentes matin et soir et cela me convient mieux.
Je ne suis pas forcément métaboliseur rapide (l'examen sanguin n'a pas été franchement concluant) mais toujours est-il que je me suis habitué à ce mode de prise et que je m'y suis tenu pour me stabiliser.
Tout semble indiquer d'après ton témoignage que tu es un peu dans le même cas. Il aurait fallu essayer de basculer ta prise principale sur le soir pour voir si tu avais besoin ou non de celle du matin. Mais c'est lourd à gérer, cela peut prendre du temps et le jeu n'en vaut pas toujours la chandelle. Si tu te sens bien ainsi, perso, je serai toi, je continuerai comme ça.
Avec les gélules j'ai eu l'agréable surprise de constater qu'elles me couvraient mieux. Il est possible que si tu décides d'y passer, tu n'aura peut-être plus besoin de ta petite prise du soir. Mais c'est pas certain. Et si tu comptes diminuer un jour tu pourra peut-être diminuer sur ta prise principale jusqu'à l'équilibrer avec celle du matin, ce qui te "simplifiera la vie".
Pour le sevrage, il n'est pas obligatoire, heureusement ! C'est une décision personnelle prise en concertation avec ton médecin et selon ta volonté. Ensuite tout dépend comment est pris en charge ta substitution à l'heure actuelle. Perso je suis en ALD pour la métha ; je ne paye ni le traitement ni les consultations. Si je dois passer à l'hôpital pendant une dizaine de jours, au pire j'aurai le forfait hospitalier à régler qui peut être pris en charge par une mutuelle le cas échéant.
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etc#mmix a écrit
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Je trouve de plus en plus contraignant ma substitution,le fait de voir mon médecin tout les 14 jours heureusement pour moi mon pharmacien me délivre les 14 jours en une seule fois cela me permet entre autre de m'absenter plus facilement ...
Salut Erik,
Tu as quand même beaucoup de chance de pouvoir bénéficier d'une telle délivrance (sur 14 jours) ; perso ça n'a jamais été le cas depuis de début de mon traitement. Je sais que je pourrai le demander à titre exceptionnel, encore faut-il prévenir la pharmacie avant pour qu'ils aient le stock à donner en une seule fois.
Je suis content que tu puisses avoir cette liberté ; c'est déjà ça de gagné !
C'est pas anormal de se sentir "mal" les jours suivant une modification en yoyo de son dosage ; je pense que tous les témoignages vont plus ou moins dans ce sens. Il est clair que vu la durée de vie de la métha lorsqu'on est bien "imprégné", on a des réserves qui peuvent servir de "tampon" ; mais si on modifie la posologie, on se retrouve en sur ou sous-dosage dans les jours à suivre et si le ressenti est variable pour chacun je pense qu'il y a toujours des effets après coup.
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sandmet a écrit
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mais je recupere pas, je me sens limite encore plus fatiguée le matin en me levant que le soir quand je suis aller me coucher.
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Bonjour sandmet,
Tu as essayé de changer de literie ? Arf, ne rigolez pas, c'est pas si stupide comme question ! A part le rohypnol dont tu n'as pas forcément besoin et dont voici les effets indésirables :
Sensation d'ivresse, maux de tête, fatigue, somnolence pendant la journée et troubles de la coordination des mouvements en particulier chez la personne âgée, ralentissement des idées, vertiges, troubles digestifs.
Faiblesse musculaire, baisse de la libido, éruption cutanée avec ou sans démangeaisons.
Très rarement : vision double.
Dans certaines circonstances et chez certaines personnes :
* réactions paradoxales avec augmentation de l'anxiété, agitation, agressivité, confusion des idées, hallucinations ;
* amnésie antérograde.
Ces troubles nécessitent l'arrêt du traitement.
http://www.eurekasante.fr/medicaments/v … YPNOL.html
... peut-être que tu dors mal tout simplement ou dans de mauvaises conditions et ton sommeil n'est pas réparateur. J'avais déjà parlé des problèmes de sommeil plus haut dans ce topic pour en avoir eu pendant longtemps ; je n'ai pas changé mon matelas mais je devrais.
Ceci dit, plus je baisse la métha et j'arrive à des petits dosages (4mg matin et 3mg le soir), j'ai un sommeil très différent de celui que j'avais jusqu'alors. Je fais des nuits variables, avec plusieurs réveils parfois mais je me rendors.
C'est un sommeil moins "forcé" qu'avant ; je me souviens de mes rêves de plus en plus, ils sont davantage construits, bref je retrouve les nuits que j'ai connues par le passé. Rien à voir avec "l'état shooté" dans lequel je me retrouvais sous métha, et à une époque avec les benzo et somnifères en plus (inutiles in fine)...
A l'exception de ces trois ou quatre dernières nuits où j'ai du mal à m'endormir à cause d'une toux ; je dois couver une laryngite, une pharyngite ou une angine ou chai pas quoi mais c'est rouge avec des points blancs ; oui je sais : une angine.... je dois voir un toubib demain je verrai s'il peut m'ausculter à l'occasion et gérer ça. Ca fait une semaine que j'ai arrêté ma trithérapie et hop je tombe malade... Arf... C'est pas en rapport avec l'arrêt je pense mais ça fait toujours flipper un peu...
Avec l'arrêt de la tri, j'ai ses effets secondaires en moins et en particulier la fatigue et le sommeil. J'en étais arrivé à dormir plus de 12h par nuit, faire plusieurs siestes d'une heure, une heure et demie dans la journée et être tout le temps fatigué (sans parler du peu d'heures qui me restaient où je devais endurer les nausées après les prises, etc...). Là les effets s'estompent à grande vitesse et je retrouve enfin un rythme normal.
Il est difficile pour moi de mettre tout sur le compte de la baissse de métha ou de la suppression de la tri. Je pense que les deux doivent jouer sur mon rythme circadien et mon confort de vie.
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Dernière modification par sandmet (17 mars 2009 à 20:49)
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Dernière modification par etc#mmix (18 mars 2009 à 16:10)
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Bonsoir Pai,
Merci pour ton message et ton soutien. Je pense comprendre ce que tu veux. Mais perso j'ai arrêté le skenan avec le début de la métha. Donc ça ne s'est pas fait pareil.
En résumé, est-ce qu'il serait plus dur de se "sevrer" de la métha tout en gardant du skenan à "sevrer éventuellement" par la suite ou pas, ou l'inverse ?.. Je pense que ça peut intéresser beaucoup de monde.
En principe, j'ai déjà entendu dire qu'on pouvait sevrer quelqu'un d'un produit de façon spécifique tout en gardant une "addiction" à un autre produit. Par exemple, j'ai été sevré du Valium tout en étant sous métha mais ce sont des produits différents. Mais à priori pourquoi pas. Etant donné que ce sont deux opiacés, ils ont tendance à se potentialiser. L'un peut compenser l'autre progressivement.
Il ne faut pas se débarasser de la métha en augmentant le skenan en parallèle au risque d'exploser sa tolérance évidemment et de remplacer une addiction par une autre. Je pense que c'est une démarche qui doit être bien encadrée par un addicto et que tu dois en parler avec lui. J'espère qu'il sera compréhensif car il serait "logique" d'arrêter le sken avant la métha ; je ne sais pas si tu en fais un mésusage en l'injectant ou non mais un médecin sera toujours sur ses gardes à ce sujet. Enfin c'est ce que j'ai pu constater de mon côté.
Sinon perso, pour atteindre ton objectif, c'est à dire pouvoir continuer de consommer du skenan encore faudrait-il savoir pourquoi ? Si c'est pour du récréatif comme tu le sous-entend ("pour ton plaisir"), je crois qu'il faut se sevrer des deux pour récupérer les effets des premières prises. L'organisme perd de sa tolérance vis à vis du skenan pris régulièrement et il arrive toujours un moment où il faut augmenter à nouveau les doses pour retrouver le même effet.
Si c'est pour un traitement d'entretien et de confort (comme on peut le vivre avec la métha à petit dosage et il y a beaucoup d'UD ou ex-UD, pour moi c'est pareil, dans cette situation), ben il n'y a pas forcément besoin de se sevrer ; simplement arriver à baisser son dosage jusqu'au seuil souhaité et avoir les prescriptions pour l'obtenir ; ça c'est une autre paire de manches... Et avec le risque comme j'ai dit juste avant que tôt ou tard le petit dosage ait besoin d'un coup de pouce
Je pense que la durée de vie de la métha permet de diminuer dans le temps cette augmentation de la tolérance et permet justement un sevrage. Le skenan a une durée de vie beaucoup plus courte qui nécessite des prises plus fréquentes que la méthadone pour le même "effet". C'est là le piège de ce sacré skenan et un des principes de la substitution (à la méthadone).
En tout cas, bon courage à toi je suis sûr par contre que tu pourra baisser ta métha tôt ou tard. Je ne sais pas si tu as des gélules ou du sirop ; pour moi les gélules ont été salvatrices. Impossible de baisser le sirop, aucun problème avec les gélules. Je ne sais toujours pas pourquoi...
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LLoigor a écrit
...
J'ai toujours fait que ca soit le matin , mais la depuis 1 semaine je me leve tout les jours a 08h et la il est 10h45 et je n'ai pas la moindre gene.
Les autres jours je la prenai machinalement a 08h et donc forcemment vers 12h/13h je ressentai un besoin.
...
Ce qui prouve que ta prise précédente te couvre bien puisque tu n'es pas en manque à 10h... Si tu la prends plus tôt et que tu te retrouves en manque après, ce n'est pas un manque physique, pharmaceutique, c'est un manque psychique, psychologique parce que tu sais que tu as changé ton horaire et que tu as peur que ça déconne...
J'ai souvent (et ça m'arrive encore) ressenti ça. Merci à Gilac d'avoir si bien répondu pour la méthadonémie résiduelle et pour son message
Au sujet de cette méthadonémie résiduelle, la prise de sang est faite normalement deux heures avant la prise de méthadone (pour voir ce qu'il reste dans le sang comme méthadone et si c'est suffisant, insuffisant ou trop élevé).
Si on la pratique sur une personne qui ne prend qu'une seule dose de métha par jour, les résultats pourront être interprétés correctement ; une deuxième prise de métha à 12 heures d'intervalle de la précédente peut s'avérer nécessaire si la méthadonémie résiduelle est trop basse.
En revanche lorsqu'elle est pratiquée (comme on l'a fait pour moi) alors que je prenais déjà ma méthadone en deux fois, la prudence s'impose quant aux résultats et à leur interprétation ; je pense qu'il faut que le résultat soit franchement en dehors de la fourchette des normales pour envisager de modifier la posologie.
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