Méthadone : du sirop aux gélules et diminution du dosage

Bonjour à  tous,

   Félicitations Mr Alain!!!Ça fait plaisir d'avoir un témoignage sur un arrêt complet de la méthadone,il t'aura fallu combien de temps en tout pour en arriver là ?Tu pourrais peu etre en faire un manuel:"La méthode à  Alain"(non je blague,quoi que...).
   Pour moi tout se passe bien meme si je suis en désaccord avec mon médecin(donc toujours au meme dosage soit 95mg),je cherche à  voir un addictologue plus au courant des produits mais ils ne sont que deux en Loire Atlantique et surbookés en plus,il reste le service hospitalier mais ils travaillent surtout sur l'alcool mais je vais quand meme prendre un rendez vous.
   Cela me rends quand meme triste d'en arriver à  mentir à  mon médecin c'est un mec bien mais trop occupé pour etre disponible et je pense qu'il ne comprend pas mon souhait d'arreter toutes substances,je ne fumes plus de cannabis,je ne bois pas,tout ce que je prends ne me procure aucun plaisir alors pourquoi continuer?J'en suis là  de mes réflexions sur ma substitution et oui il y a un jeu de mot volontaire.
   Sinon je ne sais pas si mon problème d'ALD est résolu je vois mon prescripteur vendredi je vais lui en parler comme j'aimerai aussi lui parler de ma baisse mais ça ne veux pas sortir je ne sais pas pourquoi peu etre est ce trop intime pour le moment.....
   J'attends toujours mon recommandé pour mon licenciement avec une certaine paix d'ailleurs de toutes façons les jeux sont fait alors pourquoi paniquer??
   Voilà  pour les dernières du front,encore bravo Alain et continue comme ça en toute liberté....
   Courage Sandmet,soignes toi bien et ne t'en fait pas trop pour le travail tu en retrouveras.
   Je vous dit à  plus tard et que la force soit avec vous!!!ETC

et voilà  ! alain fait partie des "ex méthadoniens"...il a quitté la tribu et les tribulations des substitués; ça fait quel effet d'etre sans? sans rien comme prod?

Bonsoir,
Alain ce que tu dis de la substitution(t'en sentant esclave)je le ressens aussi c'est en partie pour cette raison que je veux vite m'en débarrasser,as tu quelques"trucs" qui t'ont servi?Quand as tu décidé d'arreter et combien de temps cela t'as pris pour enfin être "libéré"?
Personnellement il a fallu que je passe au gélules pour commencer à  pouvoir diminuer,métabolisme trop rapide,j'ai bien essayé de la prendre en deux fois ce fut pire encore mais depuis que je prends des gélules tout est plus simple,une vrai couverture de plus de 24 heures,avant lorsque je me réveillais à  6 heures du matin je prenais de suite mes fioles,maintenant je la prends à  midi et j'aimerais encore la prendre plus tard pour passer des nuits plus paisibles.
Voilà  j'aurais encore pleins de questions à  poser sur l'arrêt de la substitution mais j'ai d'autre choses à  faire,je vous dis donc à  plus tard.

Bonsoir Erik,

J'hésite un peu à  te répondre : je crois surtout que cela doit venir de toi, la décision et le fait de baisser.

Je ne donne pas de conseils, "les conseilleurs ne sont pas les payeurs"... Les trucs je pense qu'ils sont spécifiques à  chacun de nous. Perso, j'ai toujours voulu diminuer la métha, à  partir du jour même où je l'ai commencée. Pourtant je suis passé de 60 (en août 2005) à  120 en quelques mois. Ce n'était pas franchement ce que j'avais prévu !!

J'ai réussi à  diminuer de 120 à  90 pendant trois mois d'hiver. En souffrant physiquement et psychologiquement beaucoup. A l'époque je vivais avec quelqu'un sous métha aussi, depuis un peu moins longtemps, et qui m'a plaqué du jour au lendemain après 7 ans de vie commune. Traumatisme. Je suis resté pendant un an à  80 après avoir fait un petit pallier à  85 (et un court séjour volontaire en HP après m'être laissé mourrir).

Je n'ai jamais pu baisser convenablement avec le sirop. J'essayais de retirer avec une seringue des quantités infimes de mes flacons de 40 mais sans succès. D'ailleurs je pense savoir pourquoi ça ne marche pas. Mon doc' m'a toujours dit que j'avais peur. Je persiste à  croire que c'est faux.

Lorsque je suis passé aux gélules je n'ai eu aucun problème pour baisser. J'ai perdu celle qui était devenue ma compagne depuis peu d'un cancer généralisé en octobre dernier. Cela a probablement été un déclencheur de plus (du moins une incitation à  continuer la diminution que je venais juste d'entreprendre). Les facteurs sont personnels je pense.

Ce sur quoi j'ai insisté c'est qu'à  chaque consultation avec mon addicto, alors qu'il me disait "bon, 'on' va faire un pallier pendant quelques semaines là ...", je répondais invariablement et fermement "Non, tout va bien et je veux continuer. Je veux une prescription comme ça". En diminution (pas possible de faire autrement avec les gélules pour baisser, pas question de les ouvrir et de faire sa sauce). Et je lui ai toujours tenu tête. Ca a marché. Les fois où je ne le sentais pas, je lui disais ; "ok, pour cette fois, je reste au même dosage pour une semaine encore mais modifiez la prescription pour la deuxième semaine"...

De toute façon mg par mg, ça faisait relativement peu ; j'ai commencé à  baisser fin octobre 2008, j'étais à  environ 80mg, j'ai mis 5 mois pour arriver à  0mg. Les gélules de 1mg m'ont beaucoup aidé. Mais cela ne veux rien dire. Je m'étais juste fixé (vers le mois de décembre) un pseudo-objectif : arriver à  l'été 2009 sans métha. Je voulais juste un "dernier" été "libre"... Beaucoup de choses se passent dans la tête, chacun ses "tares", ses "valeurs", "ses ambitions", "son intelligence et ses déficiences", le tout est de se comprendre soi-même et de le vivre au mieux.

J'espère bien vivre encore de nombreux autres étés... malgré tout ; rassurez-vous, psychologiquement parlant tout va bien. J'ai simplement vécu des périodes difficiles, particulièrement l'année dernière...

Bon courage à  toi, Erik, essaies de bien comprendre ce que t'apportes la métha, ce que tu lui reproches, ce qui va, ce qui ne va pas, c'est à  toi de faire la démarche ; parler à  ton médecin tu en sera forcément capable je pense quand le désir et le besoin seront là . Va à  ton rythme ; ne suis pas "mon" calendrier. Ca ne marcherait pas. Nous sommes tous différents avec chacun nos propres forces et défauts qui peuvent varier au cours de la vie...

J'ai bien compris Et je pense que tu te débrouilles très bien dans ta situation. Depuis que tu es inscrit et que tu postes, tu as pu constater comme je le fais en te lisant que tu peux diminuer ton dosage sans rencontrer trop de souci. C'est déjà  une belle prise de conscience et de confiance retrouvée.

Perso, ça va nettement mieux. J'avais oublié que nous étions en pleine lune... je pense que ça n'a rien arrangé niveau de mon sommeil ces derniers jours... Je ne dors jamais bien quand c'est la pleine lune.

J'avais négligé ce détail au niveau du calendrier...

Pour la première fois hier soir, je n'ai rien pris, nin paracétamol, ni Efferalgan codéine et j'ai même laissé tombé le Rivotril parce que je ne vois pas trop ce qu'il m'apporte...

Bref, je pense être un peu tiré d'affaire pour le moment...

Re-Bonjour à  tous,
  Je viens de finir de lire le témoignage d'Eva Brown Sugar sur son arrêt de la métha,j'y ai lu des moments l'émotion me submerge,merci à  tous d'exister simplement.

explique leur "ton experience" avec le sirop suite à  tes soucis avec les gélules; ils finiront par t'entendre.;je l'espere!

aujourd hui ca a ete super bien, pas de fatigue dans la journée, motivation et  courage pour s occuper du menage , de la bouffe, bref bien quoi

demain je reteste 10mg en sirop,

pourtant j ai toujours cette saloperie de virus ORL , nez qui coule, gorge irrité et toux et sensation bizarre dans les 2 oreilles ( l impression que des bulles d air explose dans mes oreilles quand je me mouche, j eternue....)donc si cetait ca qui me mettais a plat, ca aurait du etre pareil aujourd hui parce que j ai toujours des montées de fievres par moment.

je me laisse jusqu a mercredi , date ou je revoit le medecin pour le renouvellement de metha, avec le sirop, et si ca le fait, je retourne au sirop, meme si ca m embete un peu de revenir en arriere.

de toute facon, je vous tiens au courant de comment ca se passe.

Encore moi,

  Et si ces micro pertes de consciences venaient d'un manque de sommeil et d'alimentation??Qu'en pensez vous?

sandmet a écrit

...je me laisse jusqu a mercredi , date ou je revoit le medecin pour le renouvellement de metha, avec le sirop, et si ca le fait, je retourne au sirop, meme si ca m embete un peu de revenir en arriere.

de toute facon, je vous tiens au courant de comment ca se passe.

Bonjour Sandmet,

Bah si tu as vraiment une intolérance à  la gélule et que tout va mieux avec le sirop, ça serait peut-être plus confortable au quotidien finalement de reprendre les fioles. Parles-en bien avec ton doc', envisages tout ce qui peut être dû ou pas à  la différence de galénique et puis vous déciderez "ensemble" sans doute ?...

Bon courage à  toi ; essaies peut-être d'attendre d'aller mieux côté ORL avant d'agir ?..

l été dernier, pendant ma formation dans le batiment, ca m est arrivé 3 evanouissement dans la meme soirée , mais je pense que c etait du a un coup de chaleur + effort physique auquel je n etait pas encore habitué a ce moment la. par contre j avais souvenir de m etre senti mal avec la tete qui s est mise a tourner tres fort d un coup, les sons qui s assourdissait et la boum par terre. et en revenant a moi, pleine forme comme si il s etait rien passé. mon mari était plus inquiet que moi,

par contre j avais souvent des petits malaises avec des pertes de conscience d une ou deux seconde a peine en milieu de matinée quand j etais ado, et c etait en general de l hypoglycemie parce que je mange pas le matin. et pareil toujours le souvenir de tout ce qui s etait passé.

j en suis jamais morte non plus , quoique des fois la chute peut etre douloureuse, mais si ca revient souvent c est pas normal non plus.

Bonjour à  tous,

  Neuvième jour à  50mg,aujourd'hui j'ai encore reculé ma prise d'une heure,soit 14h,la mis journée peut etre un compromis pour mieux dormir.

  J'accueille de mieux en mieux les moments difficiles grâce au yoga et à  l'hypnothérapie,hier j'ai vu mon psychothérapeute et nous avons travaillés la dessus et sur le sevrage.

  Je ne pense pas faire de paliers de "récupération"mais tout doucement baisser jusqu'à  zéro mais sans contrainte dans le temps,c'est une course de fond,je l'ai bien compris alors autant y aller jusqu'au bout,je me reposerais après.

  Le fait de pouvoir m'exprimer sur ce forum m'aide énormément,même si en fin de compte je ne parle très peu de moi même,de mon vécu qui est je pense en grande partie responsable de mon addiction aux opiacés,pour l'instant ça ne veux pas sortir et puis je ne me suis jamais autant senti vivant alors je préfère laisser mes morts entre eux.

  Voilà  je suis certes très fatigué mais heureux et je ne l'avais jamais été comme je n'avais jamais été aussi lucide,merci pour votre écoute à  bientôt,ETC.

  PS:Non je n'ai pas de problèmes de circulation à  part bien sur le fait de ne plus avoir de veines sur les bras et les mains,pour moi celà  vient des BDZ,rien d'autre.

Bonjour à  tous,

  Onzième jour à  50mg,cela va de mieux en mieux ,je dors plus de cinq heures et je me sens moins fatigué,mes douleurs ont presque disparus,mardi je pense passer à  45mg.

  Merci Sandmet pour ton soutient,il me donne encore plus de force pour mener à  bien ce que j'entreprends.

  J'ai reçu ce matin ma lettre de licenciement et j'ai pris des rendez vous avec deux syndicats car je ne connais pas mes droits,comme Eiffage se sépare de moi pour inaptitude je vais tout faire pour partir avec le maximum d'argent,je n'ai aucuns remords puisque c'est un e très grosse entreprise.

  Moralement je me sens très bien et l'avenir ne me fait pas peur,je n'ai aucune "envie" d'autres opiacés pour le moment.Je suis aller voir mon père à  la Baule,j'ai essayé de lui parler de ce que je faisais en ce moment mais à  chaque fois il a détourné la conversation comme si le fait que j'aille mieux le dérangait,il faut dire que dans ma famille je suis le mouton noir,celui qui n'a pas"reussi" socialement,moi je m'en fous de leur "réussite",jamais je ne me sentirais bien dans la société capitaliste,je recherche un bonheur qu'ils ne peuvent ou ne veulent pas comprendre.Par contre mon père à  investi beaucoup d'énergie et de temps dans l'aide et le soin d'homme de 45 ans qui se prénomme Eric....Transfert ? qui a dit transfert??

  J'aimerais bien pouvoir discuter avec mon père de l'envie d'arreter la méthadone mais à  chaque fois il me parle d'autres choses,je suis sur qu'en fin de compte il culpabilise,je ne sais plus comment procéder pour qu'enfin nous ayons une conversation sérieuse sur ce sujet avant qu'il ne soit trop vieux,ça m'attriste quelque peu mais la je suis hors sujet je pense...

  Je vous laisse maintenant pour aller profiter du soleil qu'il fait dehors à  bientôt ETC.

Bonsoir Ornitho,

  Le pire dans cette histoire c'est que c'est pas un tabou du tout!!,mon père et le reste de ma famille savent depuis toujours que j'ai des problèmes avec les drogues,je crois que c'est justement parce que je vais beaucoup mieux qu'il se sent "gêné",pour lui j'ai toujours été un "enfant à  problèmes",son "enfant à  problèmes" du coup je pense qu'il ne sait plus quoi faire ou alors il a peur d'une rechute car question drogues il en connaît un rayon,de part sa profession,ensuite pour mieux me cerner mais la il se ferme et comme tu le dit si bien la vie est courte,j'ai 45 ans et lui 67.Mais dans certaines familles se sont grâce aux problèmes qu'elle reste soudée,la famille....

bighorsse a écrit

... économie familiale, lorsque le fameux "probleme" n'en est plus un?...

Je ne vois pas très bien ce que vient faire l'économie familiale dans tout ça. J'ai du louper quelque chose. Je crois qu'il ne faut pas systématiquement vouloir tout expliquer et décortiquer. C'est peut-être parfois plus une perte de temps que de vivre sa vie tout simplement et de profiter du moment présent...

On ne rattrape pas le temps qu'on croit avoir perdu ou que l'on a perdu (en fonction de chacun), et on ne peut pas revenir en arrière...

Mais je reste convaincu, et vos posts le montrent bien, qu'une aide psychologique est souvent utile pour les UD ou les personnes sous substitution. Qu'elles soient confortables avec leur consommation ou qu'elles gèrent une dynamique de substitution.