reskaper a écrit
et rendre hommage a des type comme moi qui passe leur journée a essayer de partager leur expèrience depuis passé deux ans et tous les jours
rien à foutre je présume
Reskaper, nous sommes tous en souffrance plus ou moins ici. Nous avons tous connu des problèmes petits et gros. Tu as raison de vouloir rendre hommage à tous les participants de ce forum. Même si ça ne fait pas longtemps que je viens ici, je pense être en confiance avec des personnes qui ont un vécu très proche du mien sur le fond même si nous sommes tous très différents.
Je te l'ai déjà dit une fois, je n'aurai pas voulu que tu partes de ce forum car j'ai trouvé toujours beaucoup d'humanité de courage et d'humilité dans tes posts. Dans les tiens comme dans beaucoup d'autres.
Mais si je veux le dire à certains moments, si je veux dire que je remercie toutes les personnes qui participent ici, qui témoignent parfois douloureusement et qui vont avancer les choses, je ne vais pas le dire non plus sans cesse
Courage à toi, restes, continues à écrire et à poster ici, c'est important, cela compte pour moi et je suis sûr pour beaucoup d'autres...
Reskaper a écrit
Alain pour piller je voulais dire bien évidemment ressentir des difficulté assez douloureuses
pour la try j ai un ami qui a arrêté sa metha et qui a l air d aller bien vih indétectable après trois ans d abstinence
je pense que tu vas y arriver 3 ans de methadone c est encore bien jouable 17 ans ça change pas mal de chose
pour ma part j avais une virèmie déjà très haute pur l hépatite C alors je pense que cela n as pas aidé car le système imunitaire fablis dans ce genre d expèrience de baisse
courage
Merci pour enfin m'avoir donné le sens de 'piller' ! Ouf, j'ai compris...
J'espère que je vais y arriver, c'est clair que la grosse différence avec toi c'est la durée de substitution. 17 années, c'est beaucoup. J'aurai tendance à dire que c'est beaucoup trop. J'avoue que je ne comprends pas pourquoi tu es sous métha depuis si longtemps sans avoir pu baisser. D'autant que tu n'es pas à un dosage particulièrement élevé en ce moment si j'ai bien lu.
Je t'en reparlerai aussi par mail...
Il faut te demander chaque jour au moment où tu prends ta métha : "est-ce que j'en ressens le besoin ? est-ce que je suis en manque ?". Si la réponse est non, alors tu peux envisager de baisser légèrement la prise "précédente" (puisque tu la prends en deux fois par jour), ça veut dire qu'elle t'a bien couvert... C'est une idée pour progresser. Je pense que tu connais le principe bien sûr. Mais je fais de mon mieux pour t'aider. Crois-moi j'aimerais bien que tu t'en sentes moins "esclave", ou du moins que tu ne te prennes plus la tête avec elle. Saches toutefois que tu ne redeviendra jamais comme "avant" ces 17 ans... Tu as vieilli comme nous tous...
Courage à toi Reskap' !
Dernière modification par Alain Will (26 novembre 2009 à 13:16)
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Dernière modification par Alain Will (27 novembre 2009 à 21:25)
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Dernière modification par Alain Will (28 novembre 2009 à 11:39)
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Dernière modification par fanfan (28 novembre 2009 à 11:50)
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Alain Will a écrit
...
(On a discuté quand même 1heure et demie...) Je fais court, hein ?!
Oui mais vous allez pas vous en tirer comme ça (et moi non plus).
J'ai complètement arrêté le Tercian. Je prenais un dosage très faible (un demi cpm de 25mg matin et soir). Prescripteur avait fait la remarque à son sujet concernant les dyskinesies. Hier mon addicto m'a fait remarquer que tous les traitements que je prenais même en faible quantité étaient "efficaces" sur moi. Voulant dire par là , qu'ils étaient sans doute justifiés, mis surtout que j'y suis sensible.
Et je pense qu'il a, comme prescripteur, mis le doigt où il fallait . [HS]Allez rigolez, ou ne rigolez pas, j'ai lu "pire" mais très touchant car cela me concernait même si le contexte ne s'y pretait pas...[/HS]
Les douleurs ont disparu ce matin. Elles ne sont pas apparues je devrais dire. J'ai peut-être en deux jours éliminé le Tercian et il était peut-être responsable de ces douleurs.
Même à très faible dose. Sans entraîner pour autant les effets secondaires que j'ai pu lire sur certains topics du forum (je pense qu'il s'agit de cas où les doses de Tercian étaient beaucoup plus élevées que les miennes).
J'espère que ça va durer ainsi. Le Tercian ne me manque pas. J'ai ressenti, je ressens un léger mal-être à son arrêt. Supportable. Mais tout de même un très léger "syndrôme de sevrage" en quelque sorte.
Je dois "m'accrocher" très vite. A tout. J'en prenais depuis un an et demi environ. J'ai commencé avec un cpm matin, un demi midi, un le soir. Pendant 8 jours. Ensuite un matin et soir pendant deux à trois mois, puis un demi le matin et un le soir tjrs pdt 2 à 3 mois, pour finir depuis plusieurs mois à un demi matin et soir. Et là j'ai arrêté en trois jours, en commençant par supprimer la prise du soir puis celle du matin.
J'espère que je vais trouver le repos. Si les douleurs reviennent, je me serai planté mais ce post sera là pour me rappeler que j'ai eu un moment de répit malgré tout...
Comme je l'ai dit, je prends du magnésium. Cela joue peut-être aussi. J'espère que je tiens le bon bout.
J'ai encore supprimé 1 mg de métha ce matin. J'en suis à 24mg matin et soir. 1 gélule de 20mg et 4 gélules de 1mg. Je précise la présentation car sativa avait fait une remarque judicieuse sur le pourquoi d'une si minime différence de 1 mg par-ci, 1 mg par là : cela tient à la présentation gélules et à celles de 1 mg (qui permettent de baisser ainsi "en douceur").
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Après quelques posts a rêver de la drogue parfaite, je dois dire que les choses ne vont pas si mal aujourd'hui. J'ai toujours des symptomes que j'apparente au manque mais qui son peut être le signe d'un retour a la normale... Ca n'a pas changé grand chose en fait. Les envies de défonce s'estompent (jusqu'à quand ?). C'est finalement ni pire ni mieux sans rien. Navrant, non ?
Alors voilà , je ne fume plus, je ne bois plus, je ne me shoote plus.
Que reste t'il de mes 20 ans ???
C'est Eva BS qui l'a posté. J'espère qu'elle ne m'en voudra pas de l'avoir citée. J'ai failli cliquer sur le bouton "S'identifier" pour lui répondre. Répondre quoi ? Qu'il lui reste ses souvenirs ? Elle ne le sait que trop bien sûrement. Elle a visé juste. Je pense à moi. Qu'est-ce qu'il me reste ? Je continue à fumer des clopes, je m'offre une bière de temps en temps mais sans conviction. Je ne shoote plus. Je suis accro à cette substitution. Il ne me reste rien. Et l'avenir reste dans le brouillard de ce matin d'hiver précoce.
20 ans après mes vingt ans. Des souvenirs, d'excellents souvenirs. Des expériences de jeunesse. Aujourd'hui je me retrouve prisonnier d'une potion devenue un flot de gélules. A prendre matin et soir. Et qui ne m'apporte rien. Aucun plaisir. Aucun soulagement. Elles m'évitent de trop souffrir. Je le sais. Et pourtant j'ai mal. J'ai mal partout. Aux jambes, maintenant aux doigts, à la tête, je suis fébrile. Presque fiévreux. J'ai du mal à respirer. Je retiens mon souffle comme pour mieux profiter de la prochaine inspiration. Penché en deux sur mon clavier, les jambes engourdies croisées de force sous la planche qui me sert de bureau.
Un chat entre et sort. Je dois me lever pour lui ouvrir la porte fenêtre à petits carreaux. Il miaule. Jusqu'à ce qu'il obtienne satisfaction. Rituel quotidien auquel je me plie volontiers. Une autre dort le museau enfoui dans ses pattes avant juste derrière moi sur une pile de vieux papiers posés sur le sol à même les tomettes.
J'allume une clope. Je ne me relis pas. Je n'en ai ni l'envie, je ne suis pas un écrivain, je couche ces mots en vain pour tenter de trouver la paix avec mon corps.
Je tire quelques taffes. J'hésite à descendre faire un café. Je jette un oeil par la fenêtre. Mon chat préféré est parti en vadrouille. J'attends qu'il vienne coller ses pattes avant et le museau contre un carreau pour me dire que sa tournée du matin est finie. Que l'heure de la toilette et du câlin est arrivée. Il tarde.
Il me tarde d'aller me recoucher. Je n'ai la force de rien. J'ai vérifié ce matin, il reste un paquet de clopes tout neuf sur le frigo. Si je n'abuse pas de mère nicotine, je peux tenir jusqu'à demain sans sortir.
«Que me reste t-il de mes vingt ans ?» Où est passée cette envie de mordre dans la vie, de bondir du lit, de découvrir le monde, de rire, de m'amuser ?
Toute cette force de la jeunesse consumée, partie dans mes frasques que je ne regrette en rien. Je me sens vide, usé.
«C'est finalement ni pire ni mieux sans rien». Eva dit juste. Du moins je la comprends que trop bien en ce moment précis. Et encore ; quelle comparaison puis-je me permettre moi qui suis encore accro à ma substitution ? Je me plais à revenir en arrière, quelques années plus tôt. J'écarte les excès et je me concentre sur ce qui fut le début. Mouais... un début qui n'a pas duré. Pour finir en "enfer". Je me sens piégé. J'ai déjà été piégé. Je me suis piégé de toutes parts, l'impression que la porte de sortie est à ma portée mais je ne la vois pas. Franchir cette porte pour avancer... Et toi Eva, tu la vois cette porte ?
Je transpire plus ou moins. La métha endort mes sensations. C'est un moment agréable. Enfin. Un soulagement certain. Les douleurs s'estompent. Insensiblement. Je n'ai pas encore répondu à R. Je m'en veux. Pourquoi écrire en vain alors que je pourrais lui écrire rien qu'à lui. Lui que je connais si peu et si bien à la fois. Un de nos points communs la métha. Et son cortège de moments difficiles. J'attends d'être en forme pour lui répondre. Il n'y pas que cette M. qui peut nous lier d'amitié. Je l'espère. R. s'appelle B. en vrai. Et je n'ai pas répondu à P. Qui s'appelle R. Le jeu des pseudonymes. Cela me fait sourire car parfois dans la journée je pense à eux. Je les apostrophe dans ma tête par ces pseudonymes. D'ailleurs si je venais à les croiser je crois que j'aurai du mal à les nommer par leurs vrais prénoms.
Je pense à B. à X. à P. à A. à L. à O. à F. à C. à L., à ..., il y a presque tout l'alphabet réparti aux quatre coins du territoire et à l'étranger ; à S. qui nous fait découvrir "les joies" du bled...
Tous ces témoignages de ceux qui ont vécu un peu de ce que j'ai vécu, en pire, en mieux, en différent et en si proche aussi. Du moins je l'imagine ainsi. Grâce à eux je voyage encore comme autrefois. Grâce à eux je me retrouve dans leurs écrits par moments et je me dis qu'il y a toujours pire que ma situation. Maigre consolation. J'aimerai que le bonheur soit accessible à tous. Mais tous ne sont pas malheureux. Alors pourquoi pas moi ?
Je me lève de ma chaise en titubant un peu. La tête qui tourne. J'allume une cigarette dont je ne tire qu'une bouffée. Je vais vers la porte fenêtre. A travers les carreaux poussiéreux je vois des gouttes d'eau accrochées aux branches d'un rosier grimpant en friches. Les travaux de jardinage dans le froid de l'hiver c'est plus vraiment mon truc. Tronçonner du bois pour alimenter la cheminée... Cela fait trois ans qu'elle n'a plus fonctionné... Trop d'efforts à fournir pour moi tout seul. Je m'étire, exténué, le corps engourdi et courbaturé. J'ai chaud et froid tout à la fois. Mon patriarche revient en courant dans l'herbe mouillée. Il fonce tête baissée. Objectif la porte. Il m'aperçoit à l'instant où il se redresse sur ses pattes arrières pour plaquer celles de devant sur les premiers carreaux de la porte. Un sentiment de bonheur me remplit le coeur. Il est de retour comme toujours. Après sa ballade du matin. Je lui ouvre la porte et le prends dans mes bras. Je le couvre de baisers et de caresses. Lui ne veut qu'une chose, ses croquettes et laver ses pattes. Chacun son truc. Je sais qu'il va dans quelques instants me rejoindre sur le lit. S'il n'était pas là , je serai bien loin d'ici. Ils m'ont sauvé la vie, tous mes poilus. Je n'ai plus qu'eux au monde.
J'écris ces derniers mots en en allumant une nouvelle cigarette avec mon zippo. Je tourne ce briquet dans ma main et le contemple. Deux plumes de sioux sont incrustées dessus, reliées entre elles à leur base par une pierre turquoise. Cadeau sans prix de mon amie. Elle avait sourit en voyant les premiers jours mon vieux zippo rafistolé avec un trombone ; elle m'a fait cadeau de celui-ci qui ne me quittera jamais. Je repense aux mots d'Eva : «C'est finalement ni pire ni mieux sans rien». Je voudrais y croire. Que ce n'est pas pire sans rien. Que c'est pas mieux. Je doute. Je suis épuisé. R. et P. je vous écrirai. Promis. Dès que ça ira mieux. Que ce sera moins pire.
Dernière modification par Alain Will (01 décembre 2009 à 14:01)
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