Première mauvaise expérience avec cannabis vaporisé

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phorie femme
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Inscrit le 27 Feb 2016
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Bonjour ! (Désolé pour le long texte, mais j'ai essayé de pas faire trop long ! )

Je suis nouvelle ici et j'ai trouvé ce forum bien pour partager cette expérience qu'il m'est arrivé aujourd'hui (et aussi savoir si quelqu'un d'entre vous a déjà  vécu une expérience semblable).  Il faut que j’écrive ce qu’il m’est arrivé, que j’ai le devoir de pas oublier cette expérience, parce que plus le temps passe, plus j’oublie des détails. Petite présentation : je suis une étudiante de 18 ans, je ne fume pas, ni clopes, ni joints..enfin seulement occasionnellement des joints. J’aime bien les effets d’apaisement et de relaxation que cela procure mais je n’ai pas besoin de consommation personnelle au quotidien. De plus, je suis asthmatique, et les médecins m’ont toujours donc déconseiller de fumer. Ayant un petit copain qui fume beaucoup de joints, je partage avec lui quelque fois ce plaisir mais je n’ai jamais eu de mauvaise expérience comme celle que j’ai vécue aujourd’hui.

    Voilà  donc qu’hier soir soir, je vais à  un apéro avec des copains. Je bois quelques bières, tout le monde fume des joints autour de moi, mais je ne me laisse pas tenter, tout se passe bien, très jolie soirée. (j’étais bien, mais pas bourrée, j’ai toujours su me contrôler pour l’alcool). Puis pour le retour, je dors chez les même copains avec qui je suis venue à  la base. Je sens déjà  quelques signes de fatigue, du coup on regarde un film à  la télé et pendant celui-ci, mon pote me propose de tester le vapo (un vapo avec secteur, pas vapo portable), il me dit que c’est beaucoup plus sain que la combustion d’un joint. Ouverte d’esprit, je me dit qu’il faut que je tente l’expérience. Après avoir inspiré plusieurs fois dans le ballon (il me semble pas tant que ça, d'ailleurs les sensations je trouve étaient différentes du joint, c'était plus doux à  inspirer.) , je sens qu’il faut que je m’arrête là .
Quelques minutes plus tard, tout bascule. J’essaye de comprendre qu’est ce qu’il m’arrive, il y a quoi : fatigue+alcool+ vite fait weed. Tout cela ne présage rien de bon si je n’arrive pas à  me calmer, je suis entourée de mes copains, tout va bien, je n’ai pas de quoi stresser, je suis en train de me monter la tête toute seule.


    Mais la vérité est que mon cœur bat la chamade, de plus en plus fort, de plus en plus vite : j’attrape la main d’une amie pour qu’elle sente ces pulsations qui se font à  travers ma poitrine, je n’arrive pas à  aligner des mots pour lui exprimer la peur qui s’installe en moi. Vite, je me mets debout, marche en rond, je me souviens de mon pote qui me dit «  Calme toi, tout va bien », le son du film m’agresse, j’ai envie d’être seule, d’aller prendre l’air. Puis, je me mets en position fœtale sur le canapé, et j’ai l’impression de tomber, d’être en train de mourir, que tout cela n’est qu’illusion. De là , je crie..un cri strident qui me hante encore mes copains et moi car dans ma tête, tout est fini, et je suis en train de vivre l’enfer. Ainsi, je suis persuadée d’être morte et que tout est finie. Quelqu’un me caresse tout doucement le dos, mais cela accentue encore plus ma peur. J’entends des rires autour de moi, j’entends des mimiques du visage, comme si mes potes me murmuraient  quelque chose à  l’oreille. (énorme accentuation des sons) Je suis persuadée ainsi que je suis morte et que mon enfer est de vivre éternellement cette scène abominable où je ne suis plus maîtresse de mon corps. (Survient beaucoup de questions sur la vie : pas de paradis après la mort, juste une éternelle répetition d’un enfer personnel, tout n’était que mensonge. J’essaye tant bien que mal de me rappeller que cela ne peut pas être illusion puisque j’ai des souvenirs, j’ai un frère, une sœur qui m’aime, j’ai un prénom. Je n’ai pas le droit de tout quitter comme ça). Je demande à  aller me coucher, mais l’enfer se poursuit dans la chambre. Je n’arrive plus à  me souvenir de tous ces horribles choses qui me sont passés par l’esprit. Envie de vomir. Ah oui, l’heure stagne, l’heure ne bouge pas, je regarde le réveil pour savoir qu’est ce qui est réel, et qu’est ce qui ne l’est pas. Le réveil reste bloquée à  03h38 : je me dis qu’on retrouvera mon cadavre ainsi le lendemain, que je ne serai pas morte devant mes amis mais dans une modeste chambre.


    En sursaut je me réveille au matin, 7h24 : est-ce réel ou non ? L’heure a pourtant avancé, ai-je réussi à  sortir de ce cauchemar ou suis-je encore en train de rêver dans mon enfer personnel. Beaucoup de mal à  faire part de la réalité. Je me rappelle que j’ai posé mon portable pas loin, je me précipite sur celui-ci pour écrire des bribes de souvenirs qui disparaissent au fur et à  mesure de mon réveil. J’appelle ma meilleure amie pour qu’elle me dise que tout cela est bien vrai, que je ne rêve pas. J’ai peur de me rendormir, je suis terriblement fatiguée, mais j’ai peur de retomber dans la mort et de ne plus pouvoir en sortir cette fois-ci. Au final, je me suis précipité vers mes copains pour qu’il m’explique, me rassure sur ce que j’ai fait/dit, sur ce qu’il s’est passé réellement ou non. Là , je vais mieux.


    Ce que je retiens de cela : un putin d’avertissement qui définit clairement que je ne suis pas faite pour la drogue pour le moment, car je dois être psychologiquement trop fragile pour ça. J’ai encore du mal à  savoir si tout cela est vrai, j’ai peur de développer des troubles de la personnalité, j’ai peur de ne plus pouvoir me réveiller si je me rendors. Je vais laisser passer quelques temps, je pense que je me monte trop la tête, mais j’ai ce besoin d’en parler, de partager tout cet enfer que je viens de vivre.
Merci d’avoir pris le temps de m’écouter.

Reputation de ce post
 
Bonne auto-analyse: le canabis ne convient pas à  tous le monde.

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grokik homme
Psycho sénior
Inscrit le 01 May 2013
507 messages
Eh bien!
En voilà  un gros bad trip!
Comme quoi on n'est pas tous égaux face aux molécules...
Remets toi bien, et welcome back dans cette réalité, ainsi que sur psychoactif, naturellement!

Love
Long
Life

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Vapman homme
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Inscrit le 20 Jan 2016
28 messages
Euh...phorie? (facile mais trop tentant)

Tout d'abord, saches que tu n'es pas seule: tu aura des retours sur ton expérience en commençant par la mienne.
Désolé pour ton bad, avec un ballon qui plus est...C'est une première pour moi!
Mais je vois au moins 2 explications rationnelles: De par mon expérience, j'évite soigneusement le mélange alcool et cannabis, c'est délétère pour moi et pour d'autre, je pense.
Mes bads, c'étaient la gerbe ou le "comas" au point de ne pas voir la fin de la soirée...
Pas cool sauf quand on a pas trop envie de voir du monde, mais c'est une autre histoire..
Ensuite, la vaporisation est beaucoup, beaucoup plus forte que le joint!
Je ne me souviens plus des chiffres mais en gros, quand tu fumes (combustion), ça doit être genre 20% de produit actif récupéré, avec la vapo, c'est de l'ordre de 80 à  90%. Donc rien à  voir.
Ceci étant écrit, tu as bien analysé ton rapport à  la molécule.
MAIS en dehors de l'effet, il est quasi incontestable qu'il vaut mieux vaporiser que fumer (voir les post sur le sujet).
Je te conseille, si tu réessaye un jour, d'essayer avec une température moins élevée (à  190° par exemple).
Si tes potes sont des acharnés, je pense que le ballon devait être plus "hot" donc plus "cassant".
Prend soin de toi.
Peace.

Nani gigantum humeris insidentes.

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Yves-Jean homme
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Inscrit le 17 Jun 2016
2 messages
Bonjour Phorie
J'ai vécu le week end dernier une expérience similaire à  la tienne. Je cherchais justement sur Internet des éléments me permettant de savoir si tout cela pouvait s'expliquer. Je n'ai rien trouvé de convainquant, rien que des blablas sur les dangers du mélange alcool -canabis au volant. Et puis j'ai trouvé ton témoignage qui correspond à  ce que j'ai vécu, quelque chose de bien flippant. Le pire est que je connais bien ce mauvais trip pour l'avoir déjà  vécu, mais c'était il y a 25 ans ! (Eh oui, je ne suis plus tout jeune, mais encore assez vert pour avoir envie de m'amuser).
Donc l'expérience c'est ça : quelques verres, puis quelques tafs de joints...tout va bien, la musique est belle et profonde, jusqu'à  un moment où tout bascule : soudain le palpitant se met à  s'affoler, à  un rythme infernal, la musique devient agressive, insupportable, et une sensation de quasi-évanouissement s'installe. On a l'impression de perdre pied, de ne plus rien maîtriser et de plonger dans le cauchemar. Mon réflexe a été celui d'une bête blessée, cherchant un refuge introuvable en tournant à  droite et à  gauche. J'aurais aimé faire appel à  mes amis, mais pour leur dire quoi ? Je perds pied ? Je délire ? Ça ne va vraiment pas bien ? J'aurais gâché la féte (un bel anniversaire) et provoqué sans doute de grosses bouffées d'angoisse... Dans ce cas on imagine le pire, mais une petite voix lointaine me disait que ça se calmerait avec le temps... On se concentre sur sa respiration, on cherche le calme introuvable dans son cerveau en pleine implosion. Et puis j'ai eu une idée : boire de l'eau au robinet de la cuisine. Idée salvatrice : j'ai vécu à  ce moment l'expérience fabuleuse du truc qui sauve, rassure, redonne espoir. Avec l'eau sur mes lèvres j'ai intantanément retrouvé des sensations de vie, j'ai senti la mer, la baignade, la fraicheur, et l'image rassurante de ma femme (qui n'était pas là ), son corps, son amour, me sont spontanément venus à  l'esprit. Sauvé ! J'étais sauvé, j'avais conscience d'avoir trouvé là  le lien qui me permettrait de rester en vie ; je m'y suis accoché, le corps empli de tressaillements, les jambes un peu tremblantes, mais la bouche en contact avec la source. Cela ne m'a pas remis instantanément sur pieds, on n'efface pas aussi simplement un court-circuit alcool-canabis...J'ai laissé longuement couler l'eau fraîche sur mes lèvres. Je l'ai bue. Je me suis accroché à  cette bouée inespérée de sauvetage, et j'y suis retourné trois fois. La suite est un lent retour à  la vie, le cœur toujours affolé, mais l'esprit apaisé, et j'ai même pu à  3h00 du matin participer à  un jeu sollicitant la logique et la mémoire !
Pour conclure, je dirais que le court-circuit canabis-alcool (je n'ai rien trouvé de mieux pour le nommer) est une belle saloperie, une expérience paniquante, profondément anxiogène, traumatisante. Il vaut donc mieux se contenter de l'un ou de l'autre, mais pas des deux à  la fois. Et à  petite dose. Pour l'alcool c'est une évidence. Pour le canabis, quelques tafs d'herbe suffisent, sans respirer trop profondément, pour ressentir des effets agréables. Je ne vois pas d'intérêt à  être complètement stone : c'est un abrutissement.
Et enfin : l'eau c'est la vie! À utiliser sans réserve pour tous ceux qui vivent ce genre d'expérience éprouvante.
Amicalement

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Mister No homme
Pussy time
Inscrit le 04 Aug 2014
8598 messages
C'est surtout le soucis du marché noir ; tu ne trouves que des herbes très puissantes, c'est le résultat du marché de la prohibition.
Jean-Yves fait bien de le signaler, si la synergie alcool/cannabis est souvent appréciée, une personne qui n'a pas trop l'habitude de l'un ou de l'autre risque de se retrouver propulsée soit dans un gros bad*, soit dans une explosion de gerbis et ce dès les premières taffes.
*quand tu n'as pas de tolérance avec le cannabis ou que tu tombes sur une herbe très forte, c'est gros risque de malaise physique et psychique. Cela revient en quelques taffes à  se siffler cul sec une grosse quantité d'alcool quand on a pas l'habitude de boire.
Avec le marché noir, pas moyen de savoir si tu bois un verre de cidre ou 50 cl de vodka cul sec...
Avec une herbe light ou avec du CBD en quantité, cela ne se serait certainement pas produit.

Je te conseille, si tu réessaye un jour, d'essayer avec une température moins élevée

Si l'herbe est trop forte, tu laisse le pote qui encaisse bien faire une passe à  160 et tu fais une seconde à  180 avec le même matos. Tu auras nettement diminué la quantité de THC.
Le THCV lui se vaporise à  220, il vaut mieux éviter cette température si votre herbe en contient une quantité non négligeable et que vous n'aimez pas les sensations fortes ou les supportez pas plutôt. D'où l'intérêt d'un vaporisateur à  températures ajustables.
Le THCV selon ce que je crois savoir, modifie l'affinité sur CB1 comme savent si bien le faire les cannabinoides de synthèse. A mon avis, le THCV provoque une expérience où l'intensité du THC est augmentée, une expérience "froide", électrique, stressante et anxiogène qui dénote de la plupart des autres alchimies déjà  de par sa puissance.
Tout pour faire un bad mais surtout une beuh qui cogne et qui va se vendre vite et cher. C'est tellement souvent une expérience désagréable que le marché des semences a écarté ce cannabinoide ou que les semenciers signalent sa présence. Il est probable que le développement génétique sous lampe se fait au détriment d'une bonne quantité d'UV comme on peut en trouver dans les zones de cultures des plantes à  THCV et que ce trait disparait ou est inhibé pour des raisons épigénétiques.
Aucun tenancier de cannabistrot n'a envie de faire pousser une herbe qui fait fuir les clients. Le THCV coupe l'appétit, assèche particulièrement les muqueuses, peut donner des nausées, malaises, vertiges, hypotensions, donne particulièrement des palpitations... autant de pistes inconnues sur les capacités thérapeutiques de la stimulation du système endoncannabinoide.
Après, yen a des qui aiment et qui supportent... comme certaines herbes old school qui dépotaient sévère type "pol pot cambodian killer" ou autres tueuses colombiennes, grandes sorcières africaines, zamal... on voit partout que le cannabis est de plus en plus fort, je me dis qu'il faut relativiser. Ce qui n'est pas complètement faux, les plantes s'améliorent et produisent de plus en plus de THC mais à  relativiser et le choix est des fois permis.
Dans le Colorado où c'est légal et où le consommateur est informé, un noob qui rentre dans un shop va ressortir avec une herbe qui va pas lui casser les papattes arrière... sinon, le gars y va pas revenir. hmm
Si je dis une connerie, corrigez-moi, j'ai étudié le truc de manière assez empirique et par recoupement d'informations, je ne me base pas sur des données "scientifiques". fume_une_joint
Si je ne me trompe pas, il y a moyen d'éviter les effets secondaires du THCV en vaporisant en dessous des 220 degrès. C'est pas maitrisable avec certains vaporisateurs, sans l'expérience de la machine et des effets du produit en fonction de la modulation des températures.

Dernière modification par Mister No (17 juin 2016 à  13:33)


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