Cannabis et intelligence

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prescripteur homme
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Bonjour,
L'étude citée par Filou a aussi ses limitations (exposées par les auteurs eux même).
Personnellement je suis encore dans l'incertitude sur ce sujet important.
Amicalement

http://www.pnas.org/content/113/5/E500.full



Limitations.

This study is not without its limitations. Of primary concern is the inability to delineate precise mechanisms responsible for the association between marijuana use and IQ change. Many explanatory mechanisms may exist whereby marijuana use has an indirect effect on IQ. Marijuana is also associated with amotivational behavior, increased truancy, and lower educational attainment (47, 56), which are reflected in some IQ measures. Additionally, as Pope et al. (19) argued, marijuana users may be culturally divergent from the rest of society and consequently do not acquire the same skillsets that are measured on tests standardized to mainstream culture. The absence of evidence for a direct effect of marijuana use on IQ in the present study demonstrates the need for future research to focus on these alternate mechanisms.

Furthermore, the examination in this study was limited in scope in that we examined a small number of IQ subtests and did not examine measures of executive function or working memory. Differences between marijuana user groups have appeared in these other cognitive domains (18, 23, 57, 58). Nevertheless, there is no reason to expect such a difference would emerge in the present study. A subset of participants from the MTFS (n = 1,452), in fact, completed the WAIS-III (59) Digit Span subtest””a measure of working memory””during their follow-up assessment at ages 17–18 y. Those who used marijuana in adolescence performed slightly better on this test (mean, 9.4; SD, 2.4) relative to their abstinent peers (mean, 9.2; SD, 2.4). Despite these null findings, our results have no bearing on whether marijuana contributes causally to declines in other measures of cognition or other important outcomes such as psychosocial adjustment and mental and physical health.

Attrition is also a concern for this study, because there were a number of participants who were excluded for failing to have marijuana use information. It is likely that individuals with greater severity of marijuana use are less likely to participate in the later waves, potentially skewing our analyses toward null findings by examining only the least severe users. Despite this possibility, we note that ∼21% of our marijuana users were daily users for greater than 6 mo. Additionally, we found that those missing marijuana use information were significantly more likely to have lower IQ at baseline. There is some evidence to suggest that low IQ may pose a risk factor for marijuana use (46), which, if so, may further complicate the situation.

Our marijuana users were a heterogeneous group that included individuals with normal adolescent drug experimentation as well as more regular users. Although we examined dose–response relationships to isolate the effects of heavy use, we cannot rule out a neurotoxic effect of long-term marijuana use, particularly given that our measures were discretely measured and did not account for how recently the participants had used marijuana. Although our study evaluated a subset of subjects who had been daily users over the course of 6 mo to a year, all participants were still young adults at their last assessment. Perhaps regular use over a more prolonged period would result in greater differentiation across groups. This is a possible explanation for the discrepancy of our findings from those of Meier et al. (23), whose subjects were aged 38 y at their last assessment. We additionally were not able to differentiate current heavy users from former heavy users, and thus our results cannot disentangle the acute from nonacute effects of marijuana use on intellectual functioning.

Lastly, our measures of marijuana use relied upon participant recall, which may underestimate their substance use. This recall bias may be exacerbated in our frequency measures, particularly given the multiyear period between assessments. Our measure of binge drinking may be especially prone to memory errors, because it would be difficult for participants to recall the maximum number of drinks ever consumed in a day, particularly if they were intoxicated. Although our drinking measure should, in many cases, be viewed as an approximation rather than a precise count, we believe it adequately discriminates between abstinent/modest drinkers and heavy drinkers.

Conclusion

In the largest longitudinal examination of marijuana use and IQ change, using two samples to replicate results and a genetically informative design, we find little evidence to suggest that adolescent marijuana use has a direct effect on intellectual decline. Although marijuana users showed greater decline than nonusers in areas of Gc, the presence of baseline differences before marijuana involvement, the lack of a dose–response relationship, and an absence of meaningful differences between discordant siblings lead us to conclude that the deficits observed in marijuana users are attributable to confounding factors that influence both substance initiation and IQ rather than a neurotoxic effect of marijuana.


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Scantloz homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 19 Sep 2016
62 messages
De toute façon le QI est une mesure contestable et qui a été contestée. De quelle intelligence parle-t-on ?

http://www.charlatans.info/intelligence-et-qi.php

https://gappesm.net/QI/Intelligence/

Le test de QI ne mesure pas ni ne prétend mesurer :

    l’ouverture d’esprit ;
    la créativité (ou inventivité), bien que les sujets à  fort QI se montrent souvent imaginatifs ;
    la capacité à  dépasser un problème pour le placer dans une perspective plus générale.

Ces points jouent néanmoins un rôle important dans beaucoup de travaux intellectuels. D'autres tests existent pour ces détections spécifiques.

Selon Ilan M. Edelstein, « l'intelligence ne se résume pas à  un chiffre. [...] on ne peut pas classer l'intelligence des gens de façon linéaire, [...] les tests de QI ne mesurent pas toutes les intelligences ni tous les secteurs de l'intelligence»

https://fr.wikipedia.org/wiki/Quotient_intellectuel


Déjà  le QI mesure, avec des chiffres. Peut-on tout mesurer en quantité, l'imagination, l'altruisme, les capacités de langage etc ? Bien sûr que non, ce n'est qu'un aspect limité de l'ensemble des compétences humaines.

Dernière modification par Scantloz (12 octobre 2016 à  11:13)

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Mister No homme
Pussy time
Inscrit le 04 Aug 2014
8406 messages

Le test de QI ne mesure pas ni ne prétend mesurer

Très juste.
Il s'agit d'évaluer des compétences, des performances sur un instant T. C'est surtout l'interprétation qui est à  remettre en cause.

Bien sûr que non, ce n'est qu'un aspect limité de l'ensemble des compétences humaines.

C'est toujours bon de le préciser. Malgré tout, cela peut être un bon outil dans certaines circonstances.

Dernière modification par Mister No (12 octobre 2016 à  11:14)


Just say no prohibition !

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Anonyme451Jd
off the grid
Inscrit le 26 Dec 2012
340 messages

SamuelD a écrit

Salut, j'aimerais rebondir sur ce topic et plus particulièrement ce post, concrètement quelles peuvent-être les conséquences engendrées par un système endocannabinoide "altéré" pour cause d'une conso régulière de canna durant l'adolescence ? Est-ce que des différences d'ordre cognitif, émotionnel, mnémonique etc sont observables par rapport à  un non-consommateur ; notre façon de percevoir et de penser peut-elle en être altérée par la suite ?

Simple curiositéwink j'ai pas réussi à  dénicher d'infos à  ce sujet sur internet

Je suis tombé sur cette publication de l'Inserm qui semble aborder pas mal de tes interrogations sur le sujet:

http://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/h … equence=20

J'ai relevé notamment:

Inserm a écrit

L’initiation à  la consommation de substances psychoactives se fait principalement à  l’adolescence, période qui coïncide avec la poursuite de la maturation cérébrale.Les effets cérébraux du cannabis sont liés à  l’interaction du delta-9-tétrahydrocannabinol (∆9-THC, principal principe actif du cannabis) sur les récepteurs cannabinoïdes cérébraux de type 1 (CB1), particulièrement concentrés dans l’hippocampe, le cervelet, le cortex frontal, le striatum, les ganglions de base et l’amygdale (Haring et coll., 2012).

La consommation de cannabis pourrait ainsi interférer avec la maturation du cerveau à  l’adolescence par compétition avec les endocannabinoïdes.

Les récepteurs cannabinoïdes sont plus particulièrement concentrés sur les interneurones GABAergiques.

Les systèmes endocannabinoïdes pourraient ainsi jouer un rôle important dans l’ajustement comportemental et émotionnel notamment dans des situations de stress.

L’exposition au cannabis au cours de l’adolescence entraîne des perturbations différentes, plus marquées et surtout durables voire persistantes après l’arrêt.

Une morbidité psychiatrique est plus fréquemment observée chez les adolescents dépendants au cannabis qu’en population générale et que parmi les consommateurs non dépendants : fréquence des comorbidités psychiatriques, principalement des troubles de l’humeur et des troubles anxieux, augmente avec la sévérité de l’addiction : 29 % dans l’usage occasionnel de cannabis, 46 % dans l’abus, 83 % dans la dépendance dans une étude portant sur 133 sujets (Troisi et coll., 1998 )

Et dans la conclusion:


Inserm a écrit

Les troubles les plus fréquemment induits par la consommation de cannabis sont des troubles cognitifs, notamment des troubles de l’attention et de la mémoire, et des troubles des fonctions exécutives. Ils sont liés à  la dose, à  la fréquence, à  la durée d’exposition et à  l’âge de la première consommation.
Ils  sont  d’autant  plus  sévères  que  la  consommation  a  commencé  précocement.

D’après  la  littérature,  les  risques  induits  par  la  consommation  de  cannabis  apparaissent dose-dépendantsIls  sont  donc  faibles  (mais  pas  nuls,  notamment  en  matière  d’accidentologie)  lors  de  consommations  occasionnelles. Les  risques,  notamment  de  troubles  cognitifs,  de  syndrome  amotivationnel,  de  troubles  somatiques,  augmentent  d’autant  plus  que  la consommation  est  importante en termes de quantités consommées, de durée de consommation
et des taux de ∆-9-THC contenus dans le produit consommé.

Mais dans ton cas, comme l'ont souligné les autres, c'est pas 7 joints qui auront eu un impact sur ton QI... (^_^)

Dernière modification par Jhi-dou (13 octobre 2016 à  20:28)


TV + ordi + smartphone + etc. la jeunesse passe la moitié de son temps éveillé le regard fixe devant un écran, le champs de vision réduit à  moins d'1 mètre !

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