Pourquoi avez-vous commencé à  consommer des substances psychoactives ?

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Kao
ça s'en va et ça revient
Inscrit le 12 Apr 2007
384 messages
Ziggy, perso je ne cherche pas des excuses (j'ai fait de mal à  personne, et j'ai aucune honte de mes consos), juste des explications. Je crois que toute voie qu'on prend a des raisons liées à  notre vécu (que ce soit le voyage, l'intérêt pour le yoga, une voie professionnelle ou la défonce), mais y a aucun jugement de valeur là -dedans.

"La valeur éthique d'une société se mesure à  la manière dont elle traite ses membres les plus vulnérables" (Roland Gori)

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filousky homme
Modérateur
Inscrit le 14 Dec 2008
12099 messages
A la réponse pourquoi ? Clairement par envie de plaisir et d'aller goûter aux fruits interdits.
Voilà  la réponse qui vient sans réfléchir au pourquoi du comment j'ai été combler telle ou telle plaie (explication psy).
 
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Si tu pisses contre le vent, tu vas mouiller tes sandales !

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Grande76 femme
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13 messages

Qui d'autre avec moi pour dire que l'usage de substances psychoactives a été motivé par l'envie de vivre, et l'envie de jouir ? Qui d'autre avec moi pour simplement dire "si j'ai commencé à  me défoncer, c'est parce que la défonce me faisait kiffer au même titre qu'un rapport sexuel ? "

je mettrai un bemol : je prefere de loin un shoot de putain de coke au sexe... question de vue

la drogue m'a permis (me permet encore parfois ) aussi de vivre dans un monde absurde et illogique, incompréhensible pour moi, sans péter les plombs et me flinguer ! la vie à  tout prix même si certains moments son durs.

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bilou
Nouveau Psycho
Inscrit le 17 Apr 2007
179 messages
Ace sujet,je trouve qu'il y a 2 sortes de produits.
Ceux qui font voyager:lsd,champi,extasy,etc
Ceux qui aident à  vivre,à  communiquer avec les gens:alcool,hero,coke,speed

j'ai souvent envie d'envoyer tout ballader.Le probleme,c'est qu'après,ilfaut tout ramasser
                           Bilou

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bighorsse femme
Banni
Inscrit le 19 Mar 2007
8506 messages
Je me suis defoncee pour vivre autre chose que ce que mes parents m ont fait vivre ..je compare ma vie d enfant à  une vie sous terreur avec un père aimant les nazis et appliquant certains de leur precept...
La dopé fut une révélation saine pour mon équilibre et mes amis furent tous exclusivement toxico a l hero

l angoisse est le vertige de la liberté

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fravani homme
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Inscrit le 28 Aug 2015
17 messages
Moi j'ai eu des parents adorables. Fils unique.

Tout pour ne pas toucher aux produits me direz-vous !

Et bin, au contraire, fuck l'autorité, fuck mon avenir déjà  préparé dans leurs têtes.

J'ai joué avec l'interdit et j'ai comméncé à  fumer à  17 ans directement le shit.

La clope est arrivée après...

Les Surimis, c'est un peu les fricadelles des mers...

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duannes homme
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Inscrit le 30 Aug 2015
34 messages
salut

j'ai commencer a consommer des produits pour me sentir mieux j'etais mal dans ma peau ,tres timide;peu de confiance en moi,par exemple je buvais de l'alcool pour pouvoir tchatcher avec d'autres personnes ca ouvre des portes!!!la rabla m'enlevait mes angoisses et me donnait du beaumme au coeur !!!!


ps desole pour les fautes d'ortographe !!!!


bis prenez soin de vous!!!

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Syam homme
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे
Inscrit le 26 May 2015
3358 messages
On parle des premières expériences donc, pour les toutes premières fois c'est bien ça? Je crois qu'à  l'origine, ado, c'était surtout le côté anti-social qui m'a attiré, montrer que les valeurs dominantes valaient queue dalle pour moi et fréquenter ceux qui pensaient comme moi. Ben oui, à  l'adolescence on a parfois des raisonnements un peu simples mais voilà  :) Et y'avait aussi le côté recherche intérieure qui comptait pas mal. Je pense que les deux sont à  égalité. Ensuite les raisons évoluent avec la conso.
Ceci dit c'était pas un coup de tête, depuis tout petit, dès que j'ai entendu parler des drogues (vers 5 ans max), j'ai toujours eu l'intention d'essayer, vu que ça faisait flipper les grands, ça devait sûrement être super marrant :) Et puis y'a aussi eu les flics qui sont venus au collège nous expliquer que si on fume une seule latte c'est la fin de notre vie... Ils nous ont tellement fait marrer en s'imaginant qu'avec des mensonges grossiers ils allaient nous décourager! Je crois que ça nous a donné envie à  tous! (Enfin tous ceux qui étaient un peu en marge avec l'autorité, je crois que les flics nous ont vraiment convaincus de dire "oui" à  la première occasion, ce que j'ai fait sans hésiter et les autres aussi!)

J'avais aussi été fortement impressionné par un film comme Pierre, mais c'était plus ancien (Wir Kindern Von Bahoff Zoo) ça m'avait convaincu que je voulais essayer. J'ai aussi adoré Trainspotting, mais ça m'a pas encouragé tellement, c'est vraiment Christiane F qui avait déjà  marqué en profondeur.

Psychoactif propose l'analyse de vos produits (effets indésirables ou inhabituels) de manière anonyme, gratuite et par courrier (dispositif SINTES). psychoactif.org/sintes

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BedBug
Vieux con
Inscrit le 21 Nov 2013
735 messages
Ma première expérience toxicomaniaque c'est à  5 ans quand j'ai avalé la boite de Témesta de ma grand mère (urgence, lavage d'estomac, etc), ce fût le début d'une grande carrière. big_smile hmm

Non sans rire, personnellement je rejoins Syam pour ce qui est du côté marginal et donc attirant pour un jeune. En ce qui me concerne je rajouterais que, sans parler de besoin d'évasion, la raison première c'est parce que d'après mes pairs c'était bon, donc forcement ça donne envie.

* Il est admis que les comprimés ne sont pas systématiquement des imbéciles diplômés. Pierre Dac.
* Le savoir est la seule matière qui s'accroît quand on la partage. Socrate.
* Ah merde, désolé, je suis bourré; laissez moi le temps de me redire. BedBug.

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caponette femme
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par une amie

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nokkloom
Psycho junior
Inscrit le 27 May 2015
358 messages
C'est marrant car je sais pas trop. Quand je me pose cette question, ça arrive qu'elle me tourne dans la tête pendant longtemps, mais j'ai pas vraiment de réponse. J'ai toujours pris ça à  la légère, j'ai jamais accordé d'importance à  ma conso', et pourtant j'ai toujours fait gaffe, comme si c'était un élément de la vie quotidienne, genre traverser la route et vérifier qu'on se fait pas écraser.

Je vais jouer le jeu. (et juste : 3e = 14/15 ans ; 2nde = 15/16 ans ; 1ere = 16/17 ans).

Vers mes 12/13 ans (je sais plus), ma mère est tombée malade d'un cancer du sein. Je sais pas si c'était un déni de ma part ou pas, mais j'ai pas trouvé ça si grave. Je savais que le cancer se soignait (lolz) et donc je me disais que c'était pas si important. Elle aurait pu m'annoncer des hémorroïdes, p't'être que ma réaction aurait été la même, à  la différence que j'aurais demandé ce que c'était. Pourtant, à  c'te période-là , j'avais pas encore l'habitude de minimaliser au max du max l'importance de tout ce qui pouvait bien me tomber sur le coin de la tronche. Alors c'était probablement une façon de ne pas regarder la vérité en face que de me dire que c'était pas grave et que ça allait aller. Enfin, je voyais pas d'autre solution que le "devenir en bien".
Je vais pas tout expliquer (et si j'en parle c'est parce que ça a forcément eu un rôle dans décisif dans le début de ma conso) mais à  force de chimio ratées & du mal-être constant de ma mère qui empirait forcément le cancer, y a eu des tumeurs partout et elle est morte quand j'avais à  peine 15 ans. J'ai jamais, jamais dit "la drogue, jamais". J'ai jamais non plus sous-entendu que j'en prendrais, mais même quand j'étais encore gosse ou un peu plus âgée, j'étais archi-intéressée par tout ce qui était médocs & drogues, même si je les connaissais absolument pas. Quand j'étais au collège, je voulais trop essayer les joints alors que je savais même pas l'effet que ça avait. Ca paraît ridicule en fait, mais dans ma tête c'était carrément frustrant. Et quand on a vidé la chambre de ma mère, je me suis précipitée vers l'étagère où trônaient tous ses médocs & j'en ai volé un paquetol. Dans le lot, le seul truc intéressant était le lexomil, premier truc que j'ai commencé à  prendre, d'abord par quarts puis par moitiés pendant ma fin d'année de 3e, ma mère n'était déjà  plus là . Les gaviscon, je les prenais parce que c'était dégueulasse & que ça m'aidait à  me faire vomir.

A partir de là , j'ai commencé à  collectionner les médocs dans une petite boîte. Qu'ils soient psychoactifs ou pas. À l'école, c'était toujours à  moi qu'on demandait quand on avait mal à  la tête ou au bide, mais les anxios prenaient plus de place dans ma boîte que le doliprane ou le spasfon.

Ensuite, j'ai eu une période d'anorexie mentale, restrictive & vomitive qui peut un peu s'apparenter à  l'addiction, dans la mesure où (pour mon cas) j'étais totalement accro au système drastique que je m'imposais. En y réfléchissant maintenant, je pense que ça me permettait de projeter mes soucis dans le bouffe, donc de les concrétiser, donc (d'avoir l'impression) de les contrôler. Aussi, en adoptant un comportement que personne ne comprenait (et dont pas grand monde était au courant), je me mettais dans une bulle, me positionnais même sur une estrade en me disant que j'avais un truc que les autres ne pourraient jamais atteindre : mon monde, qui se résumait à  contrôler chaque chose qui passait & passerait la frontière de mes lèvres. C'est triste, mais ça me paraissait jouissif.

Pour la chronologie, au niveau de la 2nde, finissant petit à  petit ma boîte de lexomil-récrétaif et essayant pas mal d'autres anxios comme ça (qui me posaient donc, me détachaient un peu de mes soucis et m'aidaient donc à  manger sans me poser de questions, et ce sans que je ne me fasse vomir ensuite), plus pour la curiosité & leurs effets que pour le fun (et là  j'me demande si la prise intensive de médocs de ma mère n'est pas le bouton start de mon intérêt pour les médocs) j'ai commencé à  fumer des pétards. Quand j'étais encore bien dans l'anorexie, au départ, j'avais aucune foncedalle, vous savez, l'envie de bouffer un peu n'importe quoi après un joint. Un peu plus tard, c'est arrivé et je pense sincèrement que c'est ça qui m'a en même temps plongée dans la boulimie ET aidée à  me sortir de l'anorexie. Jamais eu d'addiction ni même de grande accoutumance au oinj, il m'en a toujours fallu peu.

Les périodes se chevauchent un peu. L'anorexie a tourné en boulimie vomitive dans l'été qui précédait mon entrée en 1ere. Pendant ce temps, on avait l'impression que je mangeais correctement alors qu'en vrai ce n'étaient que des impulsions, et même si au final je mangeais en quantités plutôt normales, tout ça ne résultait que de violentes poussées d'envie de bouffer tout ce qui pouvait bien me tomber sous la dent.

Aux vacances de la toussaint de ma 1ere (je crois),j'ai trouvé dans l'armoire des parents d'une pote du tramadol sur lequel y avait écrit "morphine" au stylo, pour se rappeler de l'utilisation (un peu râpé, mais bon). J'me suis dit putain ! je veux ! Et j'ai volé un comprimé. Et quand j'ai vu que la pote en question était défoncée à  cause des médocs pour la douleur, je lui ai demandé de m'en filer quelques un pour la collection et je lui ai promis de ne pas les bouffer - c'était du lamaline, tranquilou  et je les ai bouffé quand même.

Aux vacances de Noà«l ou Février de ma 1ere, j'ai trouvé dans l'armoire de mes parents (père & belle-mère) du tramadol-paracétamol et j'ai fini par voler le contenu des boîtes. Et boy, les boîtes vides sont encore là , dans la pharmacie, et moi j'ai tout bouffé. Quand je suis revenue en cours et que j'ai arrêté, pour voir, d'en consommer à  foison, j'ai ressentir un stress, une irritation et un mal de bide, alors j'en ai repris. Puis y en avait plus dans ma boîte, il fallait bien que j'arrête. J'aimais bien m'imposer des difficultés comme ça et me mettre dans une merde dont seule moi pouvait me sortir.

Vers la fin de 2nde, j'ai commencé à  piquer la ritaline de mon frère, dont je lisais la notice tous les matins au p'tit déj' pendant ma période de 3e où nous vivions tous les deux chez mon oncle. D'abord en gélules la ritaline, puis je me suis renseignée et j'ai capté qu'on pouvait la sniff. Donc, pendant la 1ere, j'ai commencé à  écraser les p'tits boules qui se trouvent dans la gélule et ne prendre que la moitié d'une gélule. Au final, j'ai pris toutes les gélules, tout vidé, tout écrasé et je me suis fait un petit pochon que je consommais tous les jours et, ma tolérance augmentant à  force de conso, de plus en plus : de plus en plus souvent, et en de plus en plus grosses quantités.

Ensuite dans une grande période de dépression due à  ma situation (je vivais avec ma tante qui avait de gros semblant de pervers narcissique, méprisait mes crises d'angoisses et, haut & fort, ne reconnaissait pas mes problèmes de bouffe), j'ai commencé à  me sentir complètement décalée du monde dans lequel je vivais. Je pense que même comparé à  la mort de ma mère, mes périodes les plus hard d'anorexie ou mes flirts dangereux avec la drogue, c'était le pire du pire.C'est même pas explicable par des mots tu vois. J'ai commencé à  m'intéresser à  la spiritualité, à  réfléchir sur des choses apparentées à  ce domaine avant même de savoir qu'on appelait ça la spiritualité.

Un peu plutôt, vers l'hiver de ma 1ere, j'ai commencé à  aller en rave légale et à  tâter de la md. J'ai essayé quelques produits qu'on trouve surtout en teuf, à  savoir la md, les taz, la coke, les champis. Je préfère vachement la vraie teuf, libre, la free, maintenant.

Pendant ma période de dépression, je séchais les cours & traînait dans les rues en espérant ressentir quelque chose. J'allais m’asseoir avec les punks à  chien qui vivaient sur les dalles er dans les squats et ça me faisait du bien. J'ai rencontré un gars mais je lui ai jamais vraiment parlé de moi. Je l'ai juste incité à  me filer des dealos et à  me faire tester le sub. Finalement arrivée à  mes fins, j'suis allée voir le dealos de coke assez régulièrement. Ensuite j'ai déménagé, j'ai continué avec la coke en sniff, dès que j'y retourne je re-chope et me remets le nez dedans. Et je trouve pas ça triste ni absurde, car ça ne dépend que de mon choix et de mon libre arbitre. J'en parle pas autour de moi, personne n'est au courant car je ne veux pas leur foutre cette responsabilité sur les épaules. C'est moi qui ai choisi cette vie, pour l'moment, et personne n'y est pour rien. A part moi. Et c'est ça qui est jouissif, le fait de pouvoir contrôler les choses comme je veux, m'imposer du bien être ou de la douleur suivant mes choix, et me mettre le nez dans la merde pour me faire naïvement comprendre qu'il y a toujours pire, qu'il y aura toujours pire que ce que je peux (me faire) vivre. Et essayer de m'immuniser contre la vie.

Et maintenant je bosse, je fais en sorte que la drogue n'influence pas mes capacités de travail (ou les améliore, mais ça finira forcément par se retourner contre moi si j'utilise la drogue pour mieux bosser), ça se passe bien et je me surprends à  souhaiter avoir toujours des prods autour de moi, histoire de pouvoir m'échapper en tout conscience (à  mon avis) quand j'en ressens le besoin.

Courage à  celui qui lira, en espérant ne pas avoir fait de hors sujet. J'ai tenté d'ajouter tous les gros événements sans lesquels j'aurais pas pu raconter ma conso, parce que décisifs pour celle-ci.

Bien à  vous.

Dernière modification par nokkloom (05 septembre 2015 à  12:21)


Ne pas s'éterniser dans la même merde, car même si la merde est une bonne école, on en connaît qu'elle a engloutis pour toujours. | Bukowski.

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Jean C. homme
Psycho junior
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209 messages
Personnellement, j'ai commencé à  fumer mes premiers joints à  14 ans pour m'intégrer à  un groupe d'usagers plus âgés. Je ne le regrette pas, parce que j'aime les drogues et que je n'ai jamais été dépendant à  aucune drogue.

Ce qui m'a posé problème, ce n'est donc pas les drogues, mais le fait d'avoir été traité comme un drogué par la société. La question qu'il faudrait se poser, c'est plutôt pourquoi j'ai voulu à  ce point m'intégrer à  ce groupe d'usagers alors qu'à  cette époque les drogues me faisaient peur. C'est tout simplement parce que c'est le seul groupe par lequel je pensais que j'allais pouvoir être accepté. En raison de mes fréquentations et d'un événement impromptu, (je me suis fait surprendre par un habitant de mon village en train de fumer du tabac dans une pipe à  eau), j'avais déjà , pour mes parents et la plupart des villageois, une identité de drogué bien avant de fumer mon premier joint. Cela a une influence sur le type de personnes avec qui on peut avoir une relation amicale et sur la représentation que l'on a de soi-même. A partir de là , ma mère avait commencé à  me prendre le choux avec des conneries du genre "tu commences à  fumer un joint et tu finiras avec une pompe dans le bras" et à  me faire les poches. Quand un homme de 40 ans, dépressif, que j'avais aidé à  ranger l'énorme fouillis entassé à  même le sol dans sa maison m'a donné le bout de shit que j'avais trouvé par terre, j'étais très content d'aller vers ce groupe d'usagers qui sont devenus mes amis pour fumer avec eux ce bout de shit. On l'a fumé au bang et je me suis pris une trop grosse volée, mais j'étais accepté dans le groupe. Je n'ai jamais été dépendant aux drogues: jamais ressenti de symptômes de manque, mais j'ai tout de même dû faire 2 thérapies pour éviter de faire plus de prison que je n'en avais déjà  fait. A partir de ce jour-là  j'avais officiellement un statu de toxicomane, ce qui nuit gravement aux relations sociales et aux opportunités de travail. A mon avis, les drogués sont largement fabriqués par la société.

Mais j'ai continué à  consommer certaines drogues (surtout de la beu, du shit, LSD, mescaline, DMT, champis du speed, de temps en temps un peu de mdma) parce que je les aime et que je ne pense pas que l'état soit plus compétent que moi-même pour savoir ce que je dois ou non consommer, d'autant plus que toutes les drogues que je consomme sont moins dangereuses que l'alcool...

Ni criminel, ni hors la loi, ni malade. Je suis un usager de drogues bien portant, sans soucis hormis le fait de ne pas avoir de travail. Je ne recherche pas de soutien, mais un échange avec des personnes desquelles je me sens proche. Peace, Love and Anarchy wink

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Sasaia femme
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Inscrit le 06 Sep 2015
4 messages
J'avais 9 ans lors de ma première clope ,première  tentative de suicide ,premiers AD .a l âgé de 11ans je commence a fumer du shit tout les jours ,s en suis l'herbe au bang .a 14 ans j en suis a une trentaine de douilles par jour .impossible de m'en passé.j'en fumais 2-3 d un coup ,pour allé faire pipi ,un Rdv ,manger ,me recoucher etc ...je commence le speed et xtc .1 an Apres ,complètement accro et maigre ,le juge de la jeunesse me râle sevrer .au bout de 2 jours je deviens jaune comme un coing et pisse Marron .ma première jaunisse en tant que toxico .2mois d hospitalisation forcer .je sors et rechute de plus belle .je consomme à  nouveau mes 6g de beuh ,mes 2-3gr de speed journalière ainsi que mes vingtaine d xtc .je me demande encore comment mon frêle petit corps a pu survivre et plaire .j ai toujours eu du succès auprès des hommes en ayant pourtant un rapport à  mon corps assez refouler .2 cure ,3....bien qu'il n'y a jusqu'à  se jour aucune dépendance reconnu concernant la cocke,le speed ,l'herbe et leq xtc .croyez moi que quand on en vient à  consommez les grammes journalières que je prenais ,1 jours sans ,c'était l enfer .je tenais que pour sa .et par sa .impossible de me lever et rester debout si je ne prenais pas mon 0,5gr en sniff au saut du lit .ni les pilules d xtc que je gobais par deux et mes 2-3 douilles .
Je ne me sentais plus paf .juste "normal ".une gamine d'a peine 18 ans .comment peut on avoir envie de se détruire à  se point .comment est il possible d être encore désirable et "fraîche ."
J'ai toujours mis un point d honneur à  être douchée matin et soir ,maquillée ,coiffée et bien habillé .je ne voulais pas ressembler a une épave ou donner l occasion aux gens de me donner une étiquette de toxico .Et je n'ai pas cette mentalité de me laisser allé physiquement .j ai vécu avec une mère alcoolique qui ne prenait pas soin d elle ,et je ne voulais pas être elle .etant obèse enfant ,et victime de violence,rejet  et moqueries auprès des autres enfants ,sa m'a tellement pourri la vie ,que je refusais d être comme sa .vers 13 ans je porte plainte pour les viols de mon père envers ma personne ,et de la ma boulimie non vomitive disparaît ,et j entreprebds de prendre soin de moi pour être jolie et non plus victimes de méchanceté et moqueries .je perds 20 kg en mois .porte des lentilles de vue .et depuis c'est tout l'inverse qui c'est produit .j ai un succès auprès des hommes et des femmes .mais je me vois toujours comme la gamine obèse .sa m'a tellement fait souffrir ,que je reste bloquer sur cette image de moi meme .a 18ans je goute l héroïne ,et j en deviens dépendante tout de suite .sa a l effet que j ai toujours voulu avoir et ressentir en moi .plus de peine ,de tristesse ,d idées suicidaire ,de stress .sa a eu un incroyable effet anti dépresseurs .moi qui suis diagnostiquée bipolaire ,j y ai trouve dans se produit mon remède à  tout .vu que j'étais une travailleuse du sexe ,je tapais avec de la cocke au travail car je travaillais 12-15h par jour .en raison de 15 à  20 clients par jour (en vitrine ,si tu es jeune ,bien faite et à  se truc en + sexuel ,tu enchaînes clients sur clients )mes clients étaient tous des réguliers .j ai un pouvoir de folie avec mon min ou.cette chose que j ai tant détester .j ai réussis à  en tirer profit au final .je ne me sentais plus comme la petite fille violee et suicidaire que mon père avait fait de moi ,mais de comme la jeune femme qui avait un pouvoir avec son sexe et plus j enchaînais les clients ,et plus l'image de mon père disparaissait .j ai été conscients pendant ses 8 années de viols traumatisants .j avais 5 ans quand il a commencé à  me violer .imaginez la douleur et la Vision d une petite fille de 5 ans venant d être volée ,avec le sang et la douleur .
Mes années autodestructeur ,je sais a qui je les dois .
Les consommations ont toujours été pour moi ,un " remède "pour tenir pied .bien que depuis hier soir je n'ai pas toucher à  l héroïne.j'en meurs d envie .j ai réussis a me lève et préparée mes 3 enfants pour l Ecole ,je suis donc dans mon lit a douillet et faire tant bien que mal se que je dois faire.ne pas céder .ne pas appeler mon dealeur .je sais que le mois prochain je prendrais 5 grammes pour me faire un extra .je serais une toxico a vie .j aimais deja le produit dés la première prise .c'etait évident ,j ai été accroché de suite .mais comme tous ,on se voile la face avant de ressentir les effets des premiers manque  pas vrai ?la j en suis a une consommation journalière de 5gr par jour ,des fois 7-8gr lors d un gros extra car mes 5gr couvrent a peine le manque .c'est pour cela que je réagis .sa me fait peur .je n'ai jamais pris autant ,et connaît aucune autre femme dans mon cas .je prends en sniff .je ne la fume pas ,j ai l'impression de gaspiller et de ne pas sentir le produit imprégner chaque cellule de mon corps .je sens que le sevrage va être pénible .pourtant j y suis habituée .
Je suis restée  clean de 20 ans 28 ans .j ai eu 3 enfants ,que j ai meme allaitée pendant 1 an .mais suite à  un événement et dépression ,a 28 ans je rechute Apres 8 ans d abstinence ,moi que me suis toujours connu dépendante ,sa a été chaud et Space de vivre clean autant de temps .difficile à  vivre et a supporté se monde .on me dit que j ai une intelligence et une réflexion très élevé  à  la moyenne .est se cela qui me rend la vie si difficile a supporté ?en plus de mon enfance ,et d un ex qui m'a battu à  sang pendant des années ,je n'ai pas forcément le côté émotionnel blindée pour vivre avec sa en etant clean .je suis reconnu bipolaire en +.
Je ne suis pas très avantager et fait donc du mieux que je peux .j ai vécu et surmonter ma vie seule et sans soutien .j ai pas de famille ,pas d amis (des potes oui ,mais mon vécu m'ont rendu méfiante et pas envie de  m'epemcher sur mon vécu avec les autres )
Je souffre de solitude depuis l enfance,et de rejet .comme je le disais ,j ai été clean 8 ans .a 28 ans je recommence coke,mdma,speed,90 cachets de 30mgr de codéine par semaine ,+le speed .apres quelque temps je recommence l héroïne ,à  raison de 2-3gr par jour .
On me met en place un traitement jamais proposer (lors de mon sevrage a 20 ans ,j ai fait a la dure ,car j étais enceinte ,grossesse pas prévu à  la base dont j ai fait le choix d assumée et d'aimer .s en ai suivi 2 autres surprises .a 24ans j étais donc maman de 3 enfants .
J ai fait un sevrage et stabilisée à  50 mg de methadone .
Je continue quand même de taper à  la coke et mdma .jusqu'a cet avril 2015,ou Apres 1 an d arrêt à  l héroïne ,je replonge .vu les sommes astronomiques mis dedans ,j arrête la methadone et me retrouve a consommer 2-3gr ,puis 4-5gr voir + par jours.
Mes enfants ,c'est ma vie .j en suis fière et suis fière de mon rôle de maman ,car je réussis à  merveille avec elles .rares sont celles qui peuvent en dire autant ,toxico ou pas .l enfer et l horreur vécu moi meme enfant ,ont fait de moi une maman que je rêvais et dont j aurai eu besoin petite .j ai toujours préserver mes filles .j ai l image d une maman courageuse et exemplaires .mes filles me disent chaque jours que je déchire et m'aime très fort .ma grande me dit que pour elle ,je suis une maman qu'elle admire et respecte ,je suis son modèle et son amie ,sa confidente ,son tout .entendre sa,sa te chamboule et te fait réagir .j ai élevé seule mes enfants depuis 3 ans et demi .leur père a voulu me les enlever 2 fois ,pendant 3 ans il me harcelait en permanence et m'insulter .il inventait et disait des choses ,les pires choses que maman peut subir et vivre.Mais pendant 3 sans devant mes enfants je suis restée forte et j ai souffert en silence .je n'ai jamais insulté ni dénigrer leur père devant elles contrairement à  se qu'il' faisait envers moi .et Apres 3 ans de preuves accumules  ,procédure ,la justice a trancher en ma faveur .il m'a jeter a la rue avec mes enfants lors de notre séparation .je n'avais ni famille ni amis .le jour meme j ai convaincu un Propio et fait livrer des matelas pour nous dormir .mon proprio a été ravi et fière de moi ,pour mes enfants je suis une immense fierté car à  présent Nous avons tout .elles ont tout .notre foyer et très confortable et je dois tout a moi meme .
C'est pour sa qu'il est urgent que je réagisse ,on peut s y vite se retrouver à  tout perdre .gerer je gère avec brio leurs scolarité et soins ,mais c'est ma santé a moi qui a besoin de se retrouver avec une consommation occasionnelle et modérée ,car en plus je veux faire profiter et vivre mes filles un maximum .Et tout se que j ai bâtis c'est pour mes enfants .
On peut s y vite se retrouver écrasée tout en bas .sa peu arrivé tellement vite de dégringoler .J ai peur ,je flippe ,j ai très très envie d une ligne .si seulement je pouvais ,juste 1 ligne .
Donc voilà  un long bref résumé de mon parcours toxicomanes .c'est le grand désordre ,j ai en obsession cette foutue ligne que je n'ai pas sad
On comprend dans mon cas les raisons qui m'ont amenée a être toxicomane .les viols ,les coups ,la maltraitance ,le rejet ,la solitude ,la bipolarité ,avoir mine mal .vivre en atténuant les souffrances

Dernière modification par Sasaia (07 septembre 2015 à  10:28)

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Syam homme
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे
Inscrit le 26 May 2015
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Sasaia, ton parcours inspire vraiment un profond respect pour avoir su tout reconstruire alors que tu n'as connu que des obstacles. Tu as vraiment beaucoup de mérite et je comprends que tu aies pas envie de gâcher ça en replongeant. Tes petites sont formidables, elles ont compris beaucoup, et ceci non pas par les arguments (critique, mensonge, insulte comme faisait le père) mais par le bon exemple que tu donnes au quotidien, voilà  des enfants qui ont conscience des difficultés et des responsabilités.

Ton témoignage va toucher tous les lecteurs, j'espère que tu trouveras ici de l'aide pour te stabiliser dans ton TSO, on se sent bien impuissant pour aider une personne comme toi quand on a que les mots, on aimerait trouver des mots magiques qui aident vraiment.

Prends soin de toi et n'oublie pas que le manque et les cravings que tu ressens sont seulement passagers, c'est comme un brouillard qui finira par se dissiper bientôt donc pas besoin de céder aux mirages, par contre donne bien tous les détails à  ton médecin pour qu'il adapte la dose de métha à  tes besoins, c'est important que le TSO soit bien dosé pour te stabiliser.

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Sasaia femme
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Inscrit le 06 Sep 2015
4 messages

Syam a écrit

Sasaia, ton parcours inspire vraiment un profond respect pour avoir su tout reconstruire alors que tu n'as connu que des obstacles. Tu as vraiment beaucoup de mérite et je comprends que tu aies pas envie de gâcher ça en replongeant. Tes petites sont formidables, elles ont compris beaucoup, et ceci non pas par les arguments (critique, mensonge, insulte comme faisait le père) mais par le bon exemple que tu donnes au quotidien, voilà  des enfants qui ont conscience des difficultés et des responsabilités.

Ton témoignage va toucher tous les lecteurs, j'espère que tu trouveras ici de l'aide pour te stabiliser dans ton TSO, on se sent bien impuissant pour aider une personne comme toi quand on a que les mots, on aimerait trouver des mots magiques qui aident vraiment.

Prends soin de toi et n'oublie pas que le manque et les cravings que tu ressens sont seulement passagers, c'est comme un brouillard qui finira par se dissiper bientôt donc pas besoin de céder aux mirages, par contre donne bien tous les détails à  ton médecin pour qu'il adapte la dose de métha à  tes besoins, c'est important que le TSO soit bien dosé pour te stabiliser.

Merci beaucoup ,désolé,je ne suis pas au top de ma forme ,c'est le deuxieme jour et je suis dans le brouillard .je fonctionne comme une machine programmée pour mes petites ,mais le reste est confus .Je sais juste que je dois tenir et que c'est passager .merci ,ton intervention me conforte dans se que j ai entrepris .Je vais prendre une douche ,chaud froid je ne sais pas ,je me sens tenaillée par les deux et par les crampes ,la fatigue mais cette envie malgré tout de tenir et de vivre .je veux m'en sortir ,sa va allé .je me sens Broyer ,je vais  prendre un anti douleur je pense .j ai mis mes enfants au lit .je peux m'effondrer quelques minutes avant de me remettre debout .quel Bordel,j ai l'impression que rien n'est rationnel .je vais m'arrêter avant d'écrire  plus de bêtises .faut pas que sa décourage ,la défonce et jouissive aussi .c'est d ailleurs une des raisons qui ont fait que sa a été ma première histoire d amour ,la défonce .mais dans mon cas un break s impose .le plaisir n'y étaît plus ,c'était une obligation qui prenait le dessus sur tout ,et sa je refuse car j ai une autre raison de vivre et un devoir .ton message me fait plaisir ,sa fait du bien de ne pas se sentir seule .sa n'a l'air de rien peut être ,mais sa peut faire bcp pour certaines  personnes .bonne soirée ??✌️

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Jean C. homme
Psycho junior
Inscrit le 04 Sep 2015
209 messages
Sasaia, je suis d'accord avec Syam: ton parcours inspire un profond respect.

Je t'encourage à  aller de l'avant, mais fait gaffe à  ne pas te mettre trop de pression d'un coup. Autrement, profond respect et Bravo!

Ni criminel, ni hors la loi, ni malade. Je suis un usager de drogues bien portant, sans soucis hormis le fait de ne pas avoir de travail. Je ne recherche pas de soutien, mais un échange avec des personnes desquelles je me sens proche. Peace, Love and Anarchy wink

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