[ Couple ]

Folle de ne pas être sa seule héroïne

Salut, dit-moi simple curiosité il est sous TSO qu'il puisse se permettre de consommer 3-4 fois par semaine depuis des années ?

Salut,

Euh... Comment ça " cette merde " ?

Quel est donc le sale comportement qu'adopte ton compagnon lorsqu'il est sous l'influence opiacée ?

Apparemment, ce n'étais pas flagrant puisqu'il a fallu qu'il se fasse " balancer " pour que tu puisses apprendre qu'il consommait.

Excuse moi mais j'ai l'impression que c'est toi qui souhaite déménager...

Un meilleur ami est rare et c'est étrange de vouloir le quitter sans avoir une pression extérieure.

D'ailleurs, ce meilleur ami se transforme en collègue, quelques lignes plus loin.

Et le " on parle de déménager "... N'est-il pas influencer par ta decision ?

Le fait qu'il puisse s'en passer pendant un moment assez long signifie qu'il n'est pas dépendant physiquement.

Le fait qu'il consomme depuis un long moment signifie qu'il existe une dépendance psychologique au produit.

Le risque de le " forcer " à  arrêter est qu'il entre doucement mais sûrement dans une déprime et que son comportement devienne mélancolique.

Je ne dit aucunement qu'il doit continuer sa consommation mais qu'il est le seul maître à  bord n ce qui concerne l'arrêt de l'héroïne.

D'ailleurs, plutôt que de vouloir le faire arrêter, je te conseille de lui parler en premier lieu d'un passage par un Traitement de Substitution aux Opiacés afin que le risque d'avoir des soucis avec la Justice soit réduit à  néant.

Pour ce qui sera de l'arrêt du TSO, j'aurais tendance à  penser qu'il a le temps.

L'important dans un premier temps sera qu'il soit stabilisé.

Tu n'as pas à  savoir ce qu'il consomme. Tu n'es pas sa maman et son rôle dans le couple ne se résume pas à  celui d'un enfant.

Le risque de le " harceler " pour savoir risque d'avoir l'effet inverse... A savoir une augmentation de sa consommation.

Comme tu le soulignes si bien, le fait qu'il ait confiance en toi le fait se livrer plus facilement.

S'il se sent trahi, le risque est que votre relation se détériore, voir pire avec le temps qui passera.

Consommer un produit psychotrope est SON choix et lui seul,pourra y mettre fin.

Pas de pression inutile, c'est contre productif.

C'est souvent le soucis dans un couple ou l'un consomme et pas l'autre...

Je vous conseille d'aller consulter un psychiatre spécialisé dans la relation de couple afin que vous puissiez vous exprimer et trouver des solutions durables pour que votre couple se pérennise.

@ +


Reck.

Merci pour vos réponses!

Non son comportement n'est pas toujours flagrant.
Au début je ne voyais rien, si il vomissait ou était pâle, je mettais ça sur le coup de l'alcool (vu qu'il consomme toujours en dehors de la maison et en soirée) si il avais une panne sexuelle je me disais que ce sont des choses qui arrivent.

Aujourd'hui il ne fume plus jusqu'à  vomir, ça reste très rare, je le vois si il reviens jaune, à  sa façon de dormir, sexuellement...
Quand j'ai des doutes je lui demande calmement si il as fumé et il me répond.

Non c'est lui qui souhaite déménager. Il est depuis trois ans en France et à  l'habitude de changer de coin tous les trois ans environs. Moi je suis ici depuis 6ans (dans mon village) et je m'y sent bien. Je vois une opportunité dans ce déménagement, de se rapprocher de nos familles, et de démarrer une nouvelle vie à  deux. Ce qui est son but 1er aussi.

Et il veut s'éloigner de son meilleur ami parcque c'est surtout avec lui qu'il fume, il veut changer de contact et le voir moins parcqu'ils sont ingérables quand ils sont tous les deux (c'est lui qui le dit), ils n'ont pas les mêmes perspectives d'avenir et il as du mal à  se voir évoluer à  ses côtés.

Notre couple fonctionne très bien justement! C'est seulement moi qui ais besoin de voir les choses différemment par rapport à  la drogue, et surtout apprendre à  gérer la situation sans m'emporter.
Ne connaissant pas du tout ce domaine, j'ai eu la réaction première de toute "débutante" : lui faire du chantage, m'énerver, le faire culpabiliser...
Et j'ai lu justement que ça servais à  rien, que ce n'était pas la réaction à  avoir, c'est ça que je veux apprendre! Depuis environ deux semaine j'y arrive et je sent que de son côté il s'ouvre à  la discution à  ce sujet.
Je pense aller dans une association ou autre pour qu'on m'aide.

Je veux connaître sa consommation pour voir l'évolution, est ce que ça se stabilise? Est ce que c'est plus, ou moins?
Pour sa santé, et aussi financièrement !

Bonsoir, encore merci pour vos réponses.
Aux dernières nouvelles son collègue s'est mis à  la méthadone et mon copain essaie d'arrêter seul (ce qu'il arrive à  faire plusieurs mois), j'espère qu'on est sur une bonne piste, je sais que c'est bien plus facile quand ils s'y mettent à  deux.

Je surveille plus ou moins de loin, je sais qu'il ne me le dit pas toujours quand il consomme, sauf que je bosse avec la petite amie de son collègue, c'est elle qui me l'apprend et c'est encore plus dur à  vivre.

J'en ais parlé avec lui, en lui disant que je voulais changer mon comportement par rapport à  sa consommation, faire en sorte de l'aider pour qu'il arrête bien sur, mais surtout arreter de m'énerver, mais pour ça je lui demande juste de me dire quand il as consommé et basta, il comprend mais me demande aussi de ne pas me prendre pour sa mère, j'accepte lol

Mammon Tobin pour répondre a ton message :
J'ai pas commencé à  paniquer quand j'ai su ca, j'ai paniqué quand j'ai compris que c'était pas que de temps en temps (comme la coke par exemple, qu'il va prendre 3/4 fois par an, en soirée), et étant novice je me suis imaginée de sale choses, sans parler de ce qu'on lit sur internet...

Il a pas eu une enfance très gaie, et sans vouloir catégoriser, j'ai l'impression que ce problème peut conduire vers la drogue, donc même si on as tout pour être heureux je pense qu'il as ce soucis d'enfance à  régler. Et même si c'est pas de ma faute, je peux pas m'empêcher de penser que notre relation ne l'aide pas a arrêter pour autant.

Ton mec consomme probablement tous les jours tu sais. Si quatre fois par semaine ils prennent un demi gramme chacun, à  moins que la came soit d'exécrable qualité (mais alors merdique de chez merdique) alors c'est une très grosse dose pour une journée. Très très grosse, je veux dire, pour un consommateur occasionnel. Non il est beaucoup plus probable qu'il consomme une partie avec le copain et qu'il en garde pour les jours qui suivent et si tu ne le sais pas, c'est qu'il consomme en cachette.
Je n'arrive pas à  m'expliquer ce que tu nous racontes autrement qu'ainsi. Je dis pas impossible qu'il reste occasionnel avec ce genre de quantité, mais... dans l'extrême de l'improbable au point que tu peux pratiquement négliger cette probabilité!
[A vérifier puisque tu es loin d'être sûre des doses à  ce qu'il semble]

Sinon bravo pour ta démarche compréhensive (la seule viable à  vrai dire) et tu ne devrais vraiment pas considérer l'héro comme une concurrente. Ca n'a absolument rien à  voir. Si tu penses qu'il faut devenir son héroïne, tu vas t'y casser les dents, car toi il t'aime comme être humain, et l'héroïne n'est pour lui qu'un outil pour... [je ne sais pas quel sens elle a pour lui mais en pratique ça a l'air de lui importer]. Bref vous n'êtes en concurrence que dans la fièvre de ton esprit agité par l'incompréhension.
D'autre part tout simplement : ne t'abaisse pas pour lui à  devenir un bête outil pour soulager sa souffrance. Ce n'est pas ton rôle de soulager, tu es là  pour le soutenir à  un niveau bien plus subtil!

"J'en ais parlé avec lui, en lui disant que je voulais changer mon comportement par rapport à  sa consommation, faire en sorte de l'aider pour qu'il arrête bien sur"

C'est bien joli mais a-t-il envie d'arrêter? Parce que là  s'il n'a pas envie d'arrêter tu lui laisses pour seul choix de te mentir. L'idée serait de lui dire "j'ai décidé de changer d'attitude et de te laisser faire ce que tu veux et d'être disponible pour t'aider à  arrêter si tu veux". Autrement tu adoptes un point de vue partiel et complètement fermé et il n'aura aucune raison d'être sincère avec toi. Comme je le dis plus haut, il est probable que pour le moment il ne te dise pas du tout la vérité... et pour cause! Tu prétends posséder une certitude morale que l'arrêt est le but et il est EVIDENT qu'il ne la partage pas sans cela il aurait pas attendu ton arrivée fracassante pour arrêter Si tu lui présentes les choses ainsi, alors même quand il te dira "oui je veux arrêter" tu ne sauras JAMAIS si c'est vrai ou si c'est pour avoir la paix. Tu sais ma belle un consommateur d'héro a déjà  tellement entendu le même discours, qu'il est blindé, saturé et rassasié de ce discours, et qu'il a déjà  l'habitude d'éviter la confrontation complètement stérile avec ceux qui ne le comprennent pas du coup les "oui oui je veux arrêter" c'est limite un vieux réflexe. Soit tu es capable de sortir du marasme auquel il n'apporte même plus d'attention de la part des "anti" qui croient savoir mieux que lui ce qui est bon pour lui et ce en décidant d'accepter tout ce qu'il pourrait te dire, y compris être prête à  accepter à  100% l'idée qu'il veut et qu'il va continuer... Soit tu seras traitée comme les autres. Que tu sois sa copine n'y changera absolument rien. Il est déjà  blindé crois moi

"est-ce bon signe pour un projet d'arrêt ?"

Si c'est pour SON projet d'arrêt, oui tout à  fait. Si c'est pour TON projet de son arrêt, alors pas du tout. Cela ne veut rien dire.

En dernier recours Tequi, si tu es ABSOLUMENT incapable d'accepter l'idée d'être avec lui s'il continue, alors sois honnête avec toi même et avec lui au lieu de diriger votre relation vers une concurrence et un conflit éternel autour de l'héro car ceci aura raison à  coup sûr de votre relation, et quitte-le en lui disant que tu l'aimes, que tu veux vivre avec lui, mais qu'il doit pour ça arrêter l'héro avant et que vous reprendrez la relation à  ce moment là . C'est PAS ce que je te conseille, mais si tu es incapable de t'ouvrir réellement à  sa situation actuelle, alors c'est la seule solution viable. Note bien que pour le moment son comportement c'est "cause toujours". Et prends acte parce que si tu refuses de voir la réalité en face, toute ton interprétation de la situation sera faussée et créera des interactions faussées.

Dernière modification par Syam (02 mai 2017 à  01:13)

Oui Bebert, j'étais en voyage dans un pays producteur... Mais j'ai été sage, juste mon traitement. J'ai même passé quelques jours sans came ni médicale ni illégale, mais on en parlera dans un autre fil de discussion vu que là  on a une personne à  aider dans sa relation avec un toxicomane

Dernière modification par Syam (01 mai 2017 à  21:28)

Tequi, effectivement un déménagement est une situation idéale pour arrêter sans difficulté. Le seul problème c'est que la came a une sorte de pouvoir mystérieux qui est de vous suivre. Du genre le voisin est un bon consommateur et en plus il est sympa. Y'a une chance sur 10000 mais avec la came, les probabilités sont mises au défi. Enfin je veux pas non plus te faire flipper, mais il doit être vigilent. Quand on a consommé longtemps on a le nez pour reconnaître un candidat à  la conso et à  aller vers lui intuitivement.

Pour le demi-gramme à  deux ça me semble plus "raisonnable" en effet, parce que un demi-gramme pour une journée quand on a zéro tolérance puisqu'occasionnel, ça me paraissait énorme. Il semble que tes estimations là  collent bien mieux à  la réalité si la came est très médiocre.

Bonsoir à  tous!

Je viens comme je le pensais mon conjoint à  consommé il y as une semaine, mais rien depuis!
Il as l'air motivé, ce soir il as été payer le restes de ses dettes chez sa dealeuse et lui as demandé de ne plus le recontacter (oui c'est bien souvent elle qui relance)

De plus il s'est disputé avec son ami avec qui il consommais, il m'as dit être motivé, pour plein de choses, le fait de se séparer un peu de cet ami (ça a beau être un ami de longue date et une relation forte, ça reste un personnage toxique), le renforce encore dans son idée d'arrêter l'héroïne, on y croit, même si il y as déjà  eu des arrêts/reprises, tout occasion doit être saisie.

Par contre depuis ce matin il me dit ne pas avoir le moral, je sais que c'est du à  l'arrêt, vu que la "d'habitude" il serais allé consommer hier ou avant hier, son esp it commence à  réagir donc, mais j'ai pas l'impression qu'il associe sa baisse de moral au manque de produit.
Mais ma question est comment l'epauler dans cette période? Est ce qu'il y as des mots qui peuvent aider plus que d'autres ?
Merci!