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Gilac a écrit
Ca m'a tout à fait d'être le genre de traitement "la methadone efficace a TRES HAUTES doses:
Donnons lui le maximum de ce qu'il supporte ( plutôt que ce dont il a besoin pour être normal) comme ça il sentira plus l'héro et ne nous embêtera plus .... et restera longtemps dans notre file active.... sans se rebeller ... gentil le toutou va venir chercher son canigou tous les jours et sera sage.... Ces chers CSAPA ont tellement de mal à maintenir et surtout à renflouer leur files actives.... donc sacré manque à gagner .... faudrait des élevages d'héroïnomanes pour leur assurer suffisamment d'actes rémunérés par la sécu afin qu'ils n'aient plus besoin de raconter et de faire n'importe quoi.
AARGGG GGRRRR!!!!!
Putains de CSAPA et de toubibs qui veulent tellement le bien des pôvres petites victimes de la vilaine drogue....
Faut demander au toubib prescripteur de rajouter un peu de neuroleptiques, anti dépresseurs par dessus et quelques benzos et comme ça il oublira jusqu'au souvenir d'avoir bandé un jour.
Délirant ça.
Merci de remettre les pendules à l'heure. Je vous livre une anecdote qui infirme les propos de Gillac. En 2002, mon dosage était d'environ 80 mg et j'ai commencé un traitement HVC. Ma psy m'a passé à 120 mg au vu de mon état hyper plombé. A la fin, ma psy ayant démissioné du CSAPA, j'ai vu deux ou trois fois le directeur du CSAPA. Ce dernier s'est opposé à toute diminution de mon dosage, me disant que "mon problème d'impuissance et d'absence de libido n'a rien à voire avec les 120 mg et que je devais consulter un de ses copains sexologue". SIC ! J'ai pensé "enfoiré" et ai fait ma diminution sans rien demander à personne. Aujourd'hui, 60 mg me conviennent bien et mazezette aussi. Merci le CSAPA auquel je demande de passer en médecine de ville.
J'en rajoute par rapport à Gillac à propos des très haut dosages : ce n'est pas ce dont il a besoin pour être normal mais ce dont il a besoin pour être incapable de juger par lui même. C'est vrai qu'à 120 mg, on ne sent plus l'héro, même à 40% pure !
J'ai rencontré un gars qui était à 180 mg depuis au moins deux ans et qui se plaignait de suer (c'est un minimum) trop et de se sentir trop mou et bien sûr plus de zezette. Il m'a demandé de le recevoir hors CSAPA pour parler ensemble de son impossibilité à retrouver du travail !!!!! AARGGG GGRRRR!!!!! Le gars n'était pas stabilisé à priori. Moi, avec le dosage à 120 mg, après 6 mois, je n'étais pas stabilisé mais surdosé. Je suis persuadé que ce dosage de stabilisation est différent d'un individu à l'autre, mais de 60 mg (dosage moyen donné par Deglon dans son ouvrage) à 140, 180 voire 240 il ya de la marge !
Que reste-t'il de nos rêves ????
C'était le quart d'heure pas d'accord !
Bien à vous.
FIL
Dernière modification par filousky (25 décembre 2009 à 10:24)
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Gilac a écrit
Ouh la la! J'avais pas tout lu. 140 mg,de metha dès le début...
Il est pas prêt de rebander le zoziau....
En fait dans le cas présent, c'est pas tout à fait ça si j'ai bien compris. Le copain de teuffy prend de l'héro, il ne suit pas vraiment son TSO au Sub et il compense l'héro par de la métha qu'il "emprunte" à teuffy. C'est donc pas une prescription de centre en ce qui le concerne.
Mais je reste d'accord avec ce qui se pratique dans certains centres. Ca peut même donner lieu à des situations extrêmes" qui m'ont été décrites et que j'ai du mal à croire. D'autant plus que visiblement, le bénéfice est inexistant. Je parle de TSO métha à des dosages "pharaoniques".
Merci pour les liens Gilac. Je ressors un extrait (même si ça sort de la discussion, juste parce que j'ai envie )
Les conséquences du sevrage
Si les conditions de vie et les abus n´ont pas trop affecté la santé de l´usager de drogues, il pourra dans la plupart des cas retrouver une sexualité normale après avoir arrêté les morphiniques. Mais cela prendra un certain temps qui sera proportionnel à la durée et à l´intensité de l´intoxication. Souvent, après un sevrage, on peut observer une forte poussée de la libido et une augmentation considérable des activités sexuelles.
Au moment du sevrage, lorsque l´organisme souffre du "manque" de drogue, c´est-à -dire recouvre toute sa sensibilité, les usagers subissent tous le syndrome de jouissance spontanée fulgurante. La moindre sensation érotique, le moindre attouchement ou stimulation sensuelle, peuvent déclencher un orgasme en quelques secondes. Longtemps partiellement endormis, les sens se réveillent, exacerbés, surmultipliés... incontrôlables. De plusieurs fois par jour chez les hommes à plusieurs dizaines de fois chez les femmes, ces moments compulsifs de plaisir provoquent à chaque fois un soulagement bienfaisant de quelques instants et un peu de détente. La jouissance sexuelle provoque une brève réactivation du système morphinique endogène, perturbé par l´abus de narcotiques...
Je confirme en ce qui me concerne ; je crois en avoir déjà parlé sur le forum. Et c'est... déroutant, et fatiguant Si, si... Je vais pas jouer le mariole mais j'ai toujours eu une vie sexuelle "riche". Je veux dire par là que j'ai rarement fait abstinence sur de longues périodes. Il m'a fallu du temps pour m'habituer à la méthadone. Popol n'a pas fait copain avec tout de suite. Ca revient à la "stabilisation" évoquée plus haut. A 120 mg de métha, no way pour bander correctement. A 80 mg, ça s'est très nettement arrangé.
Même si j'ai fait un sevrage tout en douceur et en longueur sur la durée, bah, j'ai eu les mêmes troubles après avoir arrêté la méthadone. Et franchement même si j'aime bien ça, c'est ... "épuisant" ; parce que l'envie est pressante, un poil omniprésente, parfois même douloureuse et le résultat d'un 2.30 frustrant. Aujourd'hui ça va mieux. J'ai retrouvé un fonctionnement correct. Mais il a fallu du temps.
Toussa pour dire aussi que passer de la sexualité à 20 ans, très épanouie avec certaines consos, parfois intimement liées en ce qui me concerne, à l'impuissance le temps de se stabiliser avec la métha, retrouver l'éjaculation précoce à 40 ans passés, et enfin revenir à quelque chose de "potable", c'est pas simple, ni pour soi, ni pour ses partenaires, mais le principal au bout du compte, c'est que ça fonctionne encore et même très bien... Encore une raison de plus qui m'ont fait maudire la métha et de n'avoir pas su la gérer correctement.
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