Sevrage au catapressan

Destiné à  réduire la symptomatologie du manque, le traitement chimiothérapique varie en fonction du produit responsable de la dépendance et doit être adapté à  chaque patient.

Héroïne

Le sevrage de l'héroïne sans utilisation simultanée d´un agoniste opiacé est la modalité habituelle en France. Pour le sevrage des opiacés, plusieurs types de traitements peuvent être proposés :

- Les traitements spécifiques tentent de s´opposer à  l´hyperfonctionnement adrénergique, considéré comme responsable des symptômes. Le produit le plus utilisé est la clonidine (Catapressan°), antihypertenseur adrénergique. La clonidine a un effet sur l´agitation, l´instabilité, la lacrymation, la rhinorrhée et la transpiration. Elle a peu ou pas d´effet sur l´insomnie et les myalgies. L´administration est uniquement orale, en prises espacées de deux à  trois heures et en augmentant progressivement la dose.

La surveillance de la tension artérielle doit être systématique et le traitement interrompu transitoirement lorsque la tension systolique est inférieure à  100 mm Hg. Cette thérapeutique est utilisée particulièrement au début de la prise en charge hospitalière lorsque les patients sont alités. La guanfacine (Estulic°), dérivé d´action prolongée de la clonidine serait de maniement plus aisé, permettant une administration répartie en trois prises journalières et imposant moins souvent l´alitement. les 2 cas, la posologie est réduite progressivement à  partir du 4-5ème jour jusqu´à  l´arrêt au bout d'environ 8 jours.

Effectivement un sevrage au Catapressan (clonidine) ne se fait qu'en millieu hospitalier , autrement dit en cure (enfin a ma connaissance)

Pour les avis tout dépend des personnes , certaines n'acceptent pas l'idée de faire une cure , d'autres préfèreront une cure qu'un traitement chez soit de substitution (subutex , méthadone par exemple).

PS : effet sur la transpiration ..hum intéressant.

Sakura41 a écrit

Bonjour Céline,
Le catapressan m'a été "utile" le temps de l'hospitalisation uniquement. De ce que je me souviens (car cela fait très longtemps, j'étais très jeune ) La tension,cette prise de tension hyper fréquente, la surveillance , sans compter l'isolement, aucun contact...  . La sortie  échec total, j'en ai retenté une plus tard , idem. Je ne veux pas te décourager, mais oui je crois qu'il faut être hyper motivée mais aussi et surtout hyper encadrée, entourée après, médicalement surtout  et affectivement.  Peut être que d'autres pourront t'apporter un témoignage plus rassurant.
Je te souhaite bon courage .

Mon témoignage est identique. Le catapressan supprime bien les signes de manque. Comme Sakura, j'en ai eu à  l'hôpital il y a longtemps pour sevrage opiacés et benzodiazépines. Pas de souffrance à  l'hôpital, mais attention à  la sortie. Au deuxième essai, j'ai réussi mais je ne souhaite à  personne de traverser l'effondrement général après un mois. Effectivement, si tu es hyper motivée, cela fonctionnera, ce n'est pas l'arrêt qui est le plus dur mais la vie abstinente qui elle demande bien autre chose qu'un produit. En tous cas, bonne chance dans ton entreprise, il y en a plein de gens comme moi qui sont vivants et plutôt "bien" des années après.
Bien à  toi
Fil

Quel traitement idéal pour un sevrage opiacé?

D'abord determiner si le sevrage est la meilleure solution (par rapport aux TSO)

Ensuite le meilleur est la baisse progressive. Elle ne convient pas à tous, c'est là que les alternatives peuvent intervenir.
J'avais fait un protocole sur l'heroine qui insiste bien sur la necessite de se poser des questions sur la pertinence du sevrage

http://www.infos-psychotropes.fr/pdf/protoSVl.pdf

Et je rapppelle le PAWS

https://www.psychoactif.org/psychowiki/ … de_sevrage

Amicalement

Dernière modification par prescripteur (14 juin 2020 à  07:42)