"Accompagnement au suicide" si seulement cela était possible....

Bonjour,

Voilà le message que j'ai écrit hier dans le forum de présentation, car pour moi c'est fini, je n'ai pas d'enfant mais pour les courageux qui liront mon récit (on m'a conseillé a créer une discussion..)...Voilà je suis au bout du rouleau..A quoi bon quand le seul plaisir que je trouvé aujourd'hui c'est celui de me camer en iv aprés 2 ans de traitement en tout genre mais surtout avec la méthadone en substitution.

J'attends le bon moment mais au fond de moi je sais que les dés sont jetés, j'ai tout perdu du jour au lendemain et rien a voir avec les produits car j'avais une vie de ouf comme diraient certains. Même si pour moi j'étais plus blazé que autre chose..

Donc voilà il parait que partagé son histoire aide, je ne l'ai jamais fait, j'ose. Peut etre que la solution quelqu'un la détient,au fond de moi je n'ai que ces mots  pour expliquer ce qui me rattache encore à la vie.

Je me présente Picsou59, j'ai 35 ans, je tiens à vous dire que je vous consulte souvent pour lire des conseils ou recueillir certaines informations.

Je suis consommateur de différentes drogues, je suis ce qu'on appelle "borderline" j'aime l'inconnu, être sur le fil du rasoir, vivre des sensations fortes.

J'ai connu tout d'abord le cannabis pour le coté partage et surtout lorsque j'ai essayé pour le côté "coup de pouce pour faire un gros dodo" car je suis devenu insomniaque très jeune donc vu que cela me poser, au début c'était bien. Mais vu que je suis quelqu'un avec un gros potentiel à l'addiction. J'ai ensuite forcément exploité la longue liste de tous les produits stupéfiants avec des coups de cœur (cocaine, héro, mdma...) forcément et aussi des produits pris exceptionnellement par soif de nouvelles expériences (2CB, tramadol à haute dose, etc). De plus ayant trouvé ensuite un travail en expatriation j'ai eu l'avantage de vivre à l'étranger et donc de voyager dans le monde entier.

Je lis souvent des témoignages, astuces, conseils, tuto et etc car franchement c'est le cas de le dire si ce site n'existait pas, il faudrait l'inventer....
Longue vie donc à ceux qui sont à l'origine de cette "place to be" pas comme les autres car quand je lis certains témoignages je me trouve parfois presque normal...presque..

Je ne vais pas vous raconter toutes mes expériences, mes descentes et tout mon parcours initiatique car ça prendrait bcp mais bcp de temps. Mais plutôt l'événement qui a foutu ma vie en l'air.

Donc comme je l'ai dit avant j'ai essayé de nombreuses drogues (ou équivalent pharmaceutique) et parfois de manière très intense. Cela a conduit à une polytoxicomanie forcément. Mais j'arrivais à me gérer. Car par exemple j'ai fumé du cannabis pendant plus de 12 ans avec une conso de 20 douilles par jour (au bang, dont 3 le matin avant d'aller en cours tout cela pour me sentir normal) mais du jour au lendemain qq années plus tard, j'ai eu une mission dans le désert mauritanien (encore une fois vive le danger constant au boulot car vous bossez avec 2 soldats armés sévèrement qui vous escortent toute la journée) et donc du jour au lendemain le cannabis et bien il y en avait pas et pas question de ramener cela dans mes bagages forcément car ça fait vilain vis à vis de votre employeur. Donc il a fallu arrêter et bizarrement cela a été difficile mais pas plus dur que quand vous avez une méga bonne coke et que du jour au lendemain et ben le filon est épuisé.
Je dis souvent qu'il n'y a pas de drogues douces ou dures car on peut trés bien faire une utilisation "dure" d'une drogue "douce".

Il y a 2 ans presque jour pour jour suite à une séparation amoureuse très douloureuse. J'ai fait un burn out au boulot toujours en expat en Afrique. J'ai donc demandé une rupture conventionnelle et je suis donc rentré en France en logeant chez mes parents (expat donc en permanence en mission qui peuvent durer par rapport à mon secteur d'activité de 6 mois voir 3 ans sur le même site, 45 jours de congé par an avec billet d'avion payé par l'entreprise bien sur et on vous accorde en gros 15 jours de congé avec billets payés tous les 3 mois et demi mais pour la destination ça reste votre choix donc vous pouvez très bien rentrer en France en vacance ou partir sous le soleil à St Barth).
Ce n'est pas la première fois que j'avais des idées noires mais là c'était trop je voulais pas forcément mettre fin à mes jours mais plutôt "oublier" ou "arrêter de penser", en l’occurrence a elle...De retour en France, j'ai repris donc la fumette, alcool, coke, H...et vu que cela devenait de pire en pire je me suis décidé a demander un coup de main à l'ANPA qui est spécialisé dans l'addictologie pour les néophytes. Et c'est en patientant dans la salle d'attente en attendant ma psy que j'ai vu un fly ou en bref il y avait le guide "pour s'injecter de la H en toute sécurité"...et là ça a été le déclic, c'est ce que je voulais faire...Inutile de préciser la stupidité de la situation quand j'y repense vu que presque tout le monde dans mon entourage fume du cannabis et prennent taz, md et coke. Par contre niveau H c'est pas bien vu par tout le monde et ne parlons alors même pas de l'IV de H qui est encore un palier plus sournois.

Donc j'ai suivi le manuel et pendant une semaine chez ma meilleure amie qui est consommatrice avec les mêmes vices que moi, nous avons pu tranquillement faire nos soupes en toute tranquillité. Elle n'était vraiment pas branchée pour l'IV mais vu que je me lançais et bien forcément ça lui a donné envie de faire idem...bref de nombreux gâchis en tout genre et de piquage à l'arrache mais sur une semaine même pas, j'avais injecté une vingtaine de fois mais niveau effet...pfff ça me faisait rien (enfin pas mieux qu'une bonne grosse trace), matos pourtant bon mais souvent je loupais la veine donc une bonne grosse boule, j'utilisais du citron, la "cuisson" n'était pas bonne enfin tous les facteurs réunis pour faire de la merde... donc on a lâché l'affaire, fin de la semaine de folie, 3 jours après en fin de matinée je revenais d'un rdv médical et là TRÈS grave accident de la route lors d'un assoupissement suivi d'un choc frontal à 50 km/h alors que vous êtes à 200m de chez vous...Je vous passe le détail de toutes les fractures, complications  nombre de jours avec pronostic vital engagé, nombres de jours intuber bref 3 mois et demi de soins intensifs et en suivant direction le service de chirurgie gastrique pour 3 mois de plus alité. A ma sortie je n'étais que l'ombre de moi-même enfin celle de ma chaise roulante mais d’après tous les résultats je n'étais pas déclaré positif aux drogues lors de l'accident. Les gendarmes de mon village prenaient d'ailleurs souvent des nouvelles de moi car vu l'importance du choc je n'avais pas pu fournir, en plus de 6 mois d'hospitalisation" mon témoignage. C'est pendant ces 6 mois que j'ai compris ce que le mot souffrance veut dire, il a fallu être honnête avec le médecin chef car mon cas était très préoccupant et, de plus je hurlais à la mort jour et nuit malgré 6 voir 7 pousses seringues de divers produits injectés en même temps (kétamine, morphine, lidocaïne et bien d'autres) et oui avec un bon passif de polytoxicomane votre seuil de résistance aux drogues et anti-douleurs en tout genre est très élevé. Bref suite a des complications et non au choc en lui même mon état de santé c'est dégradé et par 2 fois mon pronostic vital engagé.

Je passe encore une fois les détails, donc accident en mai 2016 , en décembre 2016 je retrouve mon lit dans ma chambre chez mes parents (je ne marchais pas et dormais 18h par jour). Mon état stationnait on m'avait ouvert de part en part plus de 3 fois cf autopsie, plus d'une trentaine de passage au bloc opératoire plus de 40 anesthésies générales, 6 péridurales en libération continue l'une après l'autre..des drains thoraciques, une stomie gardé plus de 1 an, ainsi que 2 autres poches du même genre en permanence "collées" à mon ventre car mon intestin grêle était percé (impossible a opéré car corps trop faible et plus ils tripotés à l'intérieur plus l'intestin nécrosé) et donc les sucs digestifs ressortaient  de mon  intestin et forcément voulaient s'échapper et donc a 2 endroits via l'énorme cicatrice verticale qui partagé mon corps en 2 le liquide verdâtre et très corrosif s'échappait et brulé tout sur son passage, tissus intérieurs et extérieurs organes, muscles...Mais c'était encore trop facile, en février débarque la gendarmerie à la maison en me mettant en examen pour conduite sous l'emprise de stup ainsi que l'accident qui a suivi. On comprend mieux pourquoi ils prenaient des nouvelles assez souvent pour pas que je m'envole...Enfin à ce moment là je touche le fond je fais une tentative de suicide ( + de 1gr de méthadone + 1gr de tranxéne + 1gr de seresta + 1gr de Théraléne) et mon père me retrouve 11h après ingestion et vivant mais pas en grande forme (de plus je mettais discrètement débarrassé des boites pour ne pas leur faciliter le travail), les pompiers viennent mais me laisse sous la surveillance de mon pére même pas d'hosto mais au bout de 18h quand même je sombrais donc 3 jours de coma. Je me réveil bien sur en service psy pour personnes en burn out (hospitalisation libre...). Je ressort encore plus déprimé qu'avant.
Mon état de santé c'est tout doucement remis sur les rails (non pas ceux là..)...Et il a fallu se remettre à affronter le regard des autres et la vie d'une manière générale. J'attends toujours de passer en appel pour cette accident dont je suis responsable.

Ma demande initiale est simple, est ce que qq'un si connait dans les taux des substances actives et inactives qu'on vous présente dans le procès verbal qui regroupe tous les substances interdites?
Deuxièmement, après tant de médicaments absorbés contre la douleur et etc pendant mes hospitalisations et traitements je me suis récolté une bonne dépendance aux morphiniques je suis donc de nouveau en IV à la rabla car la méthadone me saoulé et donc pendant ces 2 ans ou bizarrement tous vos "ami(e)s" ont disparu donc je cherche à dialoguer, à faire de nouvelles connaissances femmes ou hommes via messages et pourquoi pas rencontres car il est l'heure pour moi de me ré ouvrir au monde extérieur et je tiens à préciser que malgré mes soucis de santé, je n'en parle que peu et que je suis qq'un de très curieux et assez cultivé sans vouloir être prétentieux...donc avis aux amatrices ou amateurs j'habite dans le département 47 mais Toulouse et bordeaux sont à une heure de péage à  péage...

Pour les courageux qui ont lu jusqu'au bout félicitations je vous paierai bien une trace...lol...Pour les autres, je comprends...

Bonne continuation à vous tous...

Le jour se lève bientôt, j'ai écris 3h à la suite...

Love and peace