olalala a écrit
Je suis ravie de lire que tu continues le combat, et surtout ça me prouve que finalement c'est possible. Je ne m'amuse pas vraiment avec le sken c'est vrai, mais je vois moins les autres et ça ! ça me fait très plaisir, allez Des tu touches au but, merçi pour l'espoir que tu m'apportes. Bientot c'est mon tour.
120H atteintes. C'est dur.
C 'est comme un cachot.
Cette sensation cherche à me briser.
Je veux pas craquer. C'est juste physique. Je me fous d'etre défoncé. Je veux pas me pîquer. Je veux pas piquer du blase, je m'en branle. Je commence à plus supporter cette sensation abominable. Lexo direct !
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clodb168 a écrit
J'ouvre ici ce thread car j'utilise actuellement le skenan dans une optique de decro...
Je n'ai pas lu tous les posts en detail mais pour decrocher je ne le sens pas bien
La metha
Le sub sont plus appropriés
J'espere que ca va marcher car c'est tres faisable diminuer les doses petit à petit
de 400 mg de moscontin LP
je suis arrivé à 260...La je suis sur un pallier
Mais vais continuer de descencdre petit à petit
240
200
180
et un beau jour zero. Ou il est trop tard?
.
Je te dirais bientot.
6 jours fini. Et grave envie de dégueuler, frisson, comme hier...
Ras le cul ! Dans mes calculs, ca devait durer 5 jours maxi 7... si ça continue comme ça, ca aura été 5 fois plus crado qu'une decro de subu!!! c'est une arnaque ou quoi :!!!! ras le bol :::: goutte au front à H+134 ... pensez vous que ca puisse etre lié au di antalvic qui rallonge les derniers symptomes ou rien à voir ? combien c'est censé durer cett merde???? la came ca me faisait pas mal aussi longtemps, remarque ptet bien, je deviens fou.
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Alain Will a écrit
Salut à tous, salut Desmundo,
Je ne fais que passer pour d'autres raisons mais ton fil de discussion ne me laisse pas insensible ; j'y consacre donc quelques minutes. Tu n'en es pas à ton premier coup d'essai. Beaucoup de choses ont été évoquées pour le sevrage par plusieurs forumers. Entre autre par ici où tu es intervenu également :
http://www.psychoactif.org/forum/viewtopic.php?id=3523
A mon humble avis, il ne faut pas faire de calcul à l'avance sur la durée que cela va prendre. Ca ne sert pas à grand chose. Tu as fait une bonne partie du chemin mais la route n'est pas finie. Bonne ou mauvaise chose que de choisir le sulfate de morphine pour un sevrage, c'est toi qui le décides et le tentes. Je ne peux que t'encourager ; qui n'essaie rien n'a rien. Je pense qu'il faut savoir faire un trait sur des données comme la durée de vie, etc... au stade où tu en es.
Sois patient, essaies surtout de ne pas te focaliser sur des horaires, des jours passés, et à venir. Tu ne risques rien physiquement (si ce n'est d'avoir à reprendre un TSO en cas d'échec, mais ça n'est pas mortel ; les "séquelles" ne pourront qu'être psychologiques, et cela n'est pas négligeable non plus ). Dormir est une compensation légitime ; mais je pense qu'il ne faut pas en abuser. Même s'il ne faut pas non plus dérégler son rythme circadien (sauf sur une courte durée où les choses sont rattrapables aisément). Si ton hypnotique ne fonctionne pas, laisses tomber et relèves-toi...
Prendre d'autres béquilles (pharmaceutiques) pour atténuer le plus dur est aussi légitime. Mais il arrive un moment où dans ta démarche, tu devrais franchir le pas et arrêter ces béquilles. Tu risques de t'y accrocher et ce n'est pas forcément ton but.
Penses au paracétamol pour les douleurs, ça peut aider en respectant les doses thérapeutiques. Essaies de t'occuper un maximum l'esprit et le corps avec des activités variées voire nouvelles. D'avoir de la compagnie, du dialogue... La décroche du Skenan est très difficile, j'ignore si tu y es accro ou pas malgré le récit de ton parcours et tes antécédents au Subutex.
Sois patient, très patient, n'aies pas peur d'une ou de plusieurs nuits blanches d'affilée. Tu finira toujours par récupérer à un moment ou à un autre. Même si ce n'est pas l'idéal niveau horaires.
Le seul "conseil" (et j'aime pas beaucoup ça comme terme) serait maintenant d'arrêter de compenser avec des antalgiques (Di-Antalvic, etc...), et franchir le pas. Ca risque de ne pas être simple, mais tu sembles avoir toutes les chances de ton côté. Je te souhaite plein de courage et la réussite dans ta démarche qui ne laisse pas de doute à priori.
Je reste perso (et ne suis pas toubib) plutôt favorable à une rotation d'opiacés en sevrage, au vu des témoignages que j'ai pu récolter de-ci, de là . Mais il faut savoir ne pas en abuser ni faire de mélanges... Quant aux facettes psychologiques et physiques, souvent différenciées sur le forum, tout a déjà été dit selon les ressentis de chacun. Toi seul sait où tu en es. Et je pense, toujours humble avis perso, qu'il n'y a pas forcément de liaison directe. Le contexte et le vécu de chacun sont des facteurs non négligeables.
Je pense que tu as franchi le plus difficile même si le reste n'est pas gagné. Oublies tes échecs du passé, tu as (évidemement) évolué depuis... Tiens-nous au courant si tu veux bien
Merci pour ce long post... je pense que j'ai été pas super accro au sken mais des années de sub mais tolérance croisée oblige... si j'ai choisi de passer par le sken c'est pour écourter, car je ne suis pas patient, je peux résister à de bonnes douleurs en échange d'un gain de temps, ca me va... mais finalement pas top le plan, j'aurai certainement pu diminuer le sub, j'en aurai chier autant parce que là c'est parti pour 15 jours, meme si là ce soir je me sens mieux... on verra demain.
Pour l'instant, je consomme presque plus rien. J'ai pris deux di antalvic ce matin, un lexo ce soir et je pense un zopi ce soir... et je vais stopper tout ca des que je ne ressens plus les jambes et la chiasse...
merci a bientot
Desmundo en plein 7eme jour arret de sken !
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synchro a écrit
YYEES ça parait bien tout ça!!!!
mouais... je suis passé pas loin de foirer et rien n'est encore gagné.
J'espérai etre à peu pres sevré à j+8 pour pouvoir sereinement aidé ma soeur pour son démenagement (paris lyon). Jeudi matin, apres avoir porté quelques cartons, je suis encore gelé, frissonant plein de sueur alors que les autres crevent de chaud. La chiasse encore au top et cette sensation de fatigue généralisée... je dois conduire le camion, 450 km et je le sens pas. Finalement, je m'absente 3/4 h le temps d'aller chercher un bout de sub, dans la rue... J'enfile 2 ou 3 mg dans le zen. En une demi-heure, je "repète" enfin le feu. Une semaine de sevrage déjà oublié. La journée se passe bien. Mais le lendemain, je déchante déjà car je retrouve ces effets que je hais dans le sub - sensations nocturnes, fourmis dans les bras, sommeil paradoxal, reve débillisants et pas la trique.
Vendredi j'enfile 1 mg et samedi, un tout petit mg. Aujourdhui rien, ca fait déjà 40H depuis le bout de sub, le reste du b8 a fini aux chiottes.
J'ai bouclé la boucle de la rotation, je suis parti du sub... pour refinir sous sub. Et c'est évidemment pas la premiere fois.
Le soulagement a fait son effet, j'ai profité de ces quelques heures sous sub pour me reposer de l'affligeante semaine de manque de sken, ou j'ai si mal dormi, tant sué et psychotté et perdu 5 kg.
Pour le sub, j'ai l'impression que ca se passe bien, qu'apres 21 jours de break avec le subu, 3 jours à petites doses n'ont pas trop impacté et n'ont pas niqué mon sevrage. Je pense avoir réagi à temps, encore 3-4 jours et c'était mort, c'est clair.
La, ca va, j'ai pas trop de symptomes, un peu hélas le retour de la bouffée de chaleur...
C'est fait c'est fait, je vais plus me prendre la tete dessus, je me dis qu'au final c'est un palier et le plus important c'est que ca n'a pas modifié mon envie d'arret....
A bientot, j'espere revenir ici bientot et guéri !
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LLoigor a écrit
En tout cas je te trouve courageux de faire un déménagement sous la chaleur qu'il a fait ce week end , en étant en plein sevrage
Franchement je doute que c'est un truc que j'arriverai a faire en sevrage.
Du coup que tu ai "craqué" par un peu de sub , franchement qui ne l'aurait pas fait !?
:) on a déménagé jeudi, ca allait, il faisait beau jeudi matin. Grosse pluie vendredi matin et déchargement dans la boue.
Bref... la ca va pas si mal, mais je sens quand meme un "poil" la place laissée par le sub et j'hésite à dire merde à tout ça, quitte à repasser à un dosage minimal. En meme temps, ce serait con de s'y remettre alors que dans quelques jours maxi fin de semaine... je devrais aller mieux. Allez, aujourdhui je reste abstinent on verra demain ! putain c'est loooooonggg
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Xen a écrit
Salut à tous,
Bon rapidement, moi je suis accro au sub depuis, 13 ou 14ans... J'en suis 2.4mg, en 6 prises, la pluspart du temps en snif. Tout va bien dans ma vie, parfaitement intégré, marié... Je me dis depuis le début que ça n'aura qu'un temps, mais bon je n'arrive pas à m'en passer. En fait, j'ai clairement pas la volonté ! Il n'y a pour le moment rien qui me motive vraiment, peut être mon premier enfant, on verra. Moi j'ai un pote qui a arrêté à ce moment-là , le déclic tellement attendu... Il était à peu près au même dosage que moi, un peu moins peut être, en sniff aussi. Avec pas mal de sport derrière est de la beu, il a passé le cap en moins d'une semaine, ce qui me rassure et me motive.
J'ai déjà fait une décro à la dur, aprés 3 ou 4 mois de brown super addictive... J'en ai chié, mais pas qu'un peu ! Pour moi, cela a été pratiquement 2 mois à gerber mes tripes, totalement vidé d'énergie, puis en me forçant à ressortir et faire de la rando, j'ai "réappris" à mon corps à refaire de l'endorphine, et alors là c'est revenu assez vite. Ce que je veux dire c'est qu'il ne suffit pas de subir les effets négatifs, il faut la volonter de passer au dessus : La dépense physique en est une des clefs. Je ne suis pas médecin, mais il est clair qu'il y a une relation forte entre l'endorphine et la dépendant aux opiacés. C'est bien cette endorphine qui nous donnes cette sensation proche des opioïdes aprés une bonne session de sport, et c'est bien ça qui manque alors dans le corps en cours de décro. Voilà pourquoi il me parrait important de reprendre une activité sportive.
Je pense effectivement que tu es trop pressé Desmundo2 et personnellement je ne crois pas beaucoup au switch d'opiacé, au final, ça agit sur les mêmes récepteurs... Surtout, je comprends évidemment très bien ton envie de faire un petit extra que ça devient trop dur, mais je pense ça met à l'air chaque avancée durement gagnée... Au mieux, il faut trouver quelques choses qui ne soient pas un opiacé, parce que dans ce cas, mieux vaux encore tenter un arrêt progressif du sub. Moi j'ai tenu jusqu'à 0.2 jours sans effet négatifs, j'étais à deux doigts de me lancer, mais je n'ai pas eu le courage, pas encore prêt, pas le bon moment, mais je ne baisse pas les bras, ça viendra, c'est sur. Ce qui est certain c'est qu'il ne faut pas perdre espoir : La vie peut être exitante même sans ses extras, il suffit de regarder autour de nous.
Courage a toi ;-)
Merci Xen !
Des de retour... battu. Sous bubu. 2 mg en sniff aujourdhui... arf c'est le retour à la case départ après une course d'un mois...
Allez c'est qu'un échec au rayon de mes multi-sevrages... pourtant avec un peu de patience, j'aurai pu i'aurai pu... je suis passé pas loin, et dire que j'avais fait ces 8 putains de jours sans morph, que j'avais plus de sub depuis 3 semaines dans le corps ! Allez... c'est pas si grave. On enterre on oublie!
En tt cas, le projet de l'abstinence me fait du mal et je remets en cause aujourdhui cette nécessité. Mais demain ? Parce que je supporte plus cette diminution libidinale que me produit le sub... maintenant je suis à nouveau dans la merde car l'arret du sub, c'est bien la misère... pour s'en évader c'est soit 2/3 semaines de manque+2 mois pour se retaper OU végéter à passer des mois et des mois à diminuer, à etre claqué tout le temps... pour se bouffer un sevrage de dix jours à l'arrivée.. quelle plaie! arf..
Xen, si tu repasses par là , et au cas où, tu racontes avoir diminué sans difficulté jusqu'a 0.2 mg, peux tu me dire comment tu t'y étais pris ? L'an dernier, j'ai réussi à descendre de 2 à 0.4mg en trois semaines mais j'étais en vacances très loin de chez moi, au soleil, avec des amis.. c'était cool et j'avais tout programmé, donc j'avais pas le choix car j'avais pas de stock de sub pour changer' d'avis en cours de route.. mais au retour craquage sur de la came et rebelotte!
Je suis allé chercher mon ordonnance, avec le désir farouche de ce coup là , faire les choses comme il faut, pour éviter de nouveau un sevrage violent et un échec: ne plus envisager un sevrage trop brutal, en tout cas pas de si tôt!
Pour préserver mes belles avancées et que tout ça ne soit pas perdu, j'ai dit au médecin que j'avais presque arreté et que je voulais me faire une derniere étape paisible: il m'a prescrit 0.4 mg. J'ai tapé un trait, puis un petit deuxieme... voila hier et aujourdhui, déjà 10 cachets d'aspirés...
me revoila de nouveau dans cette danse du bubu, avec 10 jours d'aspirer sur les 28 en moins de 48h... il faut absolument que je me force à foutre ce truc sous la langue car le sniff en appelle un autre, c'est purement mental mais quelque part ça me rassure meme si j'ai aucun effet particulier, à part fumer plus de clopes et ruminer la-dessus... clairement, je vois bien qu'un petit truc fait bloquage...
Faudrait que dés demain je me contente d'un 0.4 sous langue quitte à repasser des mauvaises nuits mais faut plus que je traine parce que jour apres jour, je me réhabitue à ma dose d'avant et je perds tout les efforts... allez, si j'ai réussi 8 sans rien du tout, je dois bien pouvoir rétablir ce petit écart.. surtout que j'ai pas envie d'aller achter des b8 en rue, sinon je replonge à 4 mg en une semaine, c'est certain...
les pas en arriere, les pas toujours en arriere quand un pas timide a osé avancer.
a+ Des
Dernière modification par Desmundo2 (26 août 2010 à 22:30)
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bighorsse a écrit
le pas à franchir entre 0;2 et 0 est le même que le pas de géant de l'homme sur la lune! c'est dire toute la difficulté de la chose! on se dit : bof ça y est j'y suis il reste que peu de sub donc j'arrete...et là on s'aperçoit qu'on remet l'arret à demain, puis le lendemain à l'autre demain etc....ce n'est pas à cause ni de toi, ni de la société, ni de ton voisin qui te stresse ou ton boulot ou les bouchons ....non juste à ton corps qui se rebelle de façon souvent violente quand il n'a plus rien du tout à se mettre dans les rouages .....c'est un sale cap à passer, sur!!!! mais certains y arrivent ;pourquoi pas toi?
Merci pour l'encouragement ! Il y a le coté physique, mais aussi psychologique. Moi ce serait plutôt le deuxième qui me poserait problème... Vais-je y arriver sans ça ? Et surtout serait-je le même ? C'est le genre de question que je me pose. Parfois je me dis que mon dernier recours serait un trip à l'Ibogaïne... En plus de limiter les sensations physiques de manque ça te remet visiblement bien les idées en place...
@+
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Mad Professor a écrit
Pour le cap de 0.2mg à 0, on peut aussi prendre 0.2mg tous les deux jours pendant quelques semaines, puis tous les trois jours etc. jusqu'à ce que le corps ne s'en rende même plus compte tellement la dose aura été diluée dans le temps
Ouai cette idée est pas mal aussi, mais avant d'arriver là , il faut reussir à banir le geste ! C'est pourtant si simple à dire...
Mais ça va venir, il le faut !
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bighorsse a écrit
c'est bien tout le probleme! mais là y a que toi qui puisse faire qq chose...
C'est vrai et c'est valable pour toutes les étapes toutes aussi dures les unes que les autres du sevrage opiacé. Un pas l'un après l'autre et il n'y a personne pour marcher à notre place, personne... mais il y a des gens qui peuvent nous aider à faire les choses correctement. C'est tellement long de faire un sevrage... et le moindre faux pas nous conduit à la case départ: un jeu de Loi diabolique! Un peu de supervision permet clairement de pouvoir mieux faire les choses
Arreter le shoot, personne ne peut le faire à ta place. La seule façon que j'ai trouvé c'est de m'appuyer sur qqchose plutôt que le vide: le snif.
Ensuite il fallait arreter l'hero. (Le fallait-il vraiment au fond?)
Je pensais que du fait de plus la shooter, ce serait plus facile. Mais non, dans le vide, sans snif j'y arrivais pas mieux que sans shoot... et pour réussir à me passer de la came, il me fallait un vrai kit de médocs (valium, myo, cata, lopéramide, zoloft, paracet, antidp...) qui malgrè tout, ne soulageait pas vraiment. Je m'appuyais là dessus et ça permettait juste d'aider à traverser l'enfer (et encore)...
Après 7 jours, à chaque fois, je me retrouvai littéralement à nu, cheulou, pas encore guéri, nerveux, vide... je me disais que ca passerait. Chaque jour j'allais un peu mieux physiquement mais mentalement, c'était pas super... et la soif de came qui frappe... et les cravings qui explosent, avec cette frustration ultime qui fait un noeud au ventre.. la nostalgie, le cafard.
et à chaque coup, j'ai repris sur un coup de tête, sur un craving et basta trop saoulé par tout ça... et quand la came revenait à moi, après tout ces jours de dispute, c'était merveilleux, je retrouvais tout les effets incroyables du début: cet optimisme total, ce rêve d'un monde sans "douleurs", cette chaleur de la vie, ce "grand calme" léthargique... et ces instants de blanc entrecoupés par des brulures de clopes... mais très vite, ça tournait court. Le manque reprenait ses droits en 3 jours, les bons effets se faisaient plus dur à ressentir, à moins d'envoyer gramme sur gramme. Se retrouver une fois de plus totalement malade, pour presque pas grand chose.
Après X jours sans came, j'étais prêt à tout pour réitérer et je me foutais bien de la rintox, si j'avais réussi, je pouvais de nouveau réussir... tourner en rond des mois et des mois sur ce cycle.
Arreter l'hero, personne ne peut le faire à ta place. La seule façon que j'ai trouvé pour y mettre fin, c'est de m'appuyer sur qqchose plutôt que le vide: le sub. Et ça a fini par l'emporter (long quand meme) car depuis 7 mois (et 3 ans de sub) j'ai passé le cap: plus du tout de came.Psychiquement très difficile, très long, et pas encore fini (à vie, je suppose).
Pour en revenir à nos moutons, je ne suis pas forcément d'accord avec ce qui a été dit sur le dosage de 0.2mg, à savoir la soi-disante immense difficulté de le stopper. Ce n'est pas forcément un pas de géant que de le lacher. Tout dépend de comment on y est arrivé là , dans quelle optique, depuis combien de temps, dans quel environnement etc...
J'ai réussi, il y a moins de deux ans, un sevrage du subu, le seul qui s'est très bien passé. J'avais diminué depuis 8mg, et le plus dur a été de baisser sous 2 mg, et le plus facile a finalement été de lacher, justement...
Pour baisser j'y suis allé tout doux, j'enlevais un 0.4mg tout les 10 jours et à chaque baisse, ça me faisait un petit sevrage de 7-10 jours... Une fois à 0.4mg, j'y suis resté quelques semaines (j'en sniffais plus qu'un le matin) et clairement, cette petite dose me faisait un petit effet de "mieux" le matin, mais dès l'am, j'étais pas bien et je passais des mauvaises nuits, des réveils pas bons.
Je luttais dans ma tete quotidiennement pour pas en reprendre un de plus... et ca devenait plus que chiant, ça durait depuis des semaines, alors j'ai pensé que cette dose de merde me mettait plus mal que bien et qu'en arrêtant, j'irai mieux... je voyais plus l'intéret de rester sous sub à cette dose et j'ai envisagé le break comme la fin d'un processus, advienne que pourra. Et j'ai (presque) eu raison.
J'ai arrêté assez facilement. J'ai eu un syndrome très atténué (un peu de fatigue, mal de jambes léger, difficulté d'endormissement) mais syndome quand meme.. en 5 jours, ca allait déjà mieux. Le plus dur a été la quatrième nuit, ou j'étais presque "en vrai manque" mais c'est passé très vite. La semaine suivante, les jours passaient plus vite, j'avais de l'appétit et je dormais.
Et en 15 jours, tout me semblait OK. La vie n'est pas mieux ni meilleure que quand j'étais sous "minidose de subu" c'est à dire: juste normal (avec la dépendance, et les prises de tete en moins!). C'était top et j'y ai cru pour de bon, ce coup là .
Mais j'ai eu un déclic négatif: je croyais avoir découvert un moyen sympa pour décrocher sans douleur, sans galère comparée à l'arret de l'hero. J'ai cru pouvoir reconsommer allégrement niveau H, le sevrage ne me faisait plus du tout peur: ce n'était qu'une question de méthode et de patience...
A part que depuis, je n'ai jamais réussi à arrêter le sub... je n'arrive plus à le diminuer aussi bien que j'avais su le faire. Je vais trop vite ou alors ce sont le cumul des années de dépendance qui alourdissent le sevrage.
Alors j'ai tenté les sevrages direct depuis 2 mg (5 fois) et c'est une autre chanson. 15 jours de manque (je n'ai jamais réussi à arriver au moment ou on est censé se sentir un peu mieux) et rechute came à chaque coup par besoin d'un soulagement pour les nerfs qui hurlent encore à l'entrée dans la 3eme semaine de clean...
Pour terminer sur ce mouton (dsl je suis bavard aujourdhui) Xen comme moi avons une sacrée route à faire encore avec plusieurs étapes cruciales à dépasser pour atteindre le clean pour de vrai (et pas juste quelques jours de break par ci par là )
- une prise par jour, sous la langue.
A mon sens 80% du sevrage se passe là et c'est pas simple... du tout!
car de cette manière (une prise sublingual) le subu devient beaucoup plus neutre (comme la metha) et c'est le seul moyen pour briser "l'intoxication mentale", faire le vrai travail de detox dans la tete. Cela permet de changer son rapport avec le sub, de le considérer comme un médoc anodin, un équilibreur d'endorphines dont on a besoin (comme l'insuline pour le diab.) Pour l'instant, en sniffant 5 à 6 poutres par jour, nous ne faisons que nous fourvoyer dans une consommation d'une drogue triste, sans plaisir, qui produit presque aucun effet... ca pérenisse la dépendance dans un truc moche, faire ça pour un vague ressenti alors que ca deséquilibre plus qu'autre chose, ne permet d'atteindre le "steady state".. en prenant ss la langue, on ne ressent plus le côté un peu dopant du sub, qui accroche fort niveau mental (plus qu'on ne s'imagine!)
bref, c'est l'étape la plus importante
- l'arret pur et définitif
Les 20% restants à accomplir, qui peuvent paraitre insurmontables quand la phase précèdente n'a pas été dépassé... mais bon, partant d'une dose moyenne comme 2 mg, on peut confortablement dégraisser le tuyau. Après un vrai de vrai mois (ou deux) à 0.4 mg, on peut envisager le 0.2 mg, à conserver autant de temps qu'il faudra pour retrouver la peche avec. Ensuite une phase de ralentissement dans le temps, une prise toute les 36h, puis 48h eventuellement quelques prises à 72h (deux ou trois fois de suite) et ensuite plus rien... Avec cette technique, le corp se sevre de lui meme sans nous requerir de l'attention consciente.
La grosse difficulté c'est donc d'abandonner le bubu dans sa tete, de l'oublier totalement, de déjà faire à l'avance comme sil n'était plus...
tout un boulot. Et j'en suis (tres) loin.
Mais c'est, je crois, le seul moyen connu, appliqué et ayant fait ses preuves pour acquérir l'abstinence durable.
"Un bon sevrage c'est un sevrage qu'on ne ressent pas"
Voila. Comme vous l'aurez compris, je sors de mon RDV avec l'addicto qui m' a fait un petit rappel à l'ordre du projet de substitution.
Il y a mois j'étais à 2 mg. J'étais déreglé la moitié de mon cerveau, refait des shoots, je suis monté à 300mg de sken, pour me sevrer dans la souffrance et les somniferes, a gacher un bois mois d'aout.. pour me retrouver le 01 Septembre a exactement... 2 mg.
Un sacré coup d'épee dans la flotte
Des, tres bavard 2day
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bighorsse a écrit
desmundo
j'ai bien aimé ta façon de dire les choses; oui on s'appuie sur qq chose pour virer l'hero, puis virer la métha, puis les cachetons, puis le sub, puis etc....au bout il y a le vide, le lieu où on a décidé un jour de ce rendre: là où il n'y a plus rien, pour etre clean quoi! faut juste pouvoir....moi je ne peux pas; c'est tout
slt Big ! merci de ton intéret pour le fil,
Je crois sincérement que le plus important n'est pas "le clean" ou le "non-clean" mais de pouvoir vivre avec un grand V! Si ta qualité de vie est au RDV, c'est le plus important. Si la méthadone te maintient loin du shoot et des extras, qu'elle te permet de te ressentir "agréablement" c'est déjà énorme. Il ne faut pas oublier notre chance: d'avoir une médication dans laquelle, on se sent en santé, qui n'est pas toujours si désagreable à éprouver. Car ce n'est pas le cas de beaucoup de gens... quand on pense aux personnes vraiment dépressives ou psykotik qui se colletinent des kits de médocs pour une qualité de vie tout à fait médiocre: une impossibillté de penser, lire, d'aimer (...) de vivre avec le V. Il me semble quand même que la substitution est un soulagement assez énorme et l'idée de vivre jusqu'à la fin sous sub ne me fait plus peur. Le traitement n'est pas désagreable quand il marche bien. Alors pourquoi vouloir arrêter ? Au niveau psy, il me semble que c'est la question la plus importante à répondre, pour être bien. Ne pas subir sa dépendance mais en être acteur. Savoir pourquoi on continue, pourquoi on arrête, pourquoi on diminue...
Beaucoup trop de gens échouent parce qu'ils se forcent à arrêter sur la base de motivations finalement morales (santé, estime de soi, image de soi, être plus fort qu'un produit etc...).
Pourtant, on le sait bien, les substituts sont des molécules absolument pas toxiques... et avant que la methadone nous pourrissent, on aura déjà eu le temps de faire 5 cancers à cause de l'environnement cradingue dans lequel on respire du bromure chaque seconde...
Pourquoi arreter alors ?
Parce qu il est sûr et certain que les opiacés nous transforment durablement, si bien que l'abstinence semble être "là où il n'y a plus rien" car on a besoin de nos opiacés, neurologiquement. Privé d'eux, nous dysfonctionnons littéralement. Il est certain que pour ne plus consommer, il faut graviter un certain temps dans ce désert de bugs et de désarmement, avec une certaine détermination... et plus que la volonté, il faut surtout "croire", y croire... croire quoi ?
Croire que le vide n'est qu'un passage, une étape vers autre chose, un autre équilibre, un autre ressenti, un autre soi. Pour moi ça fait maintenant plusieurs années que je n'ai plus ressenti "ce moment", cet instant où l'on prend pleinement conscience d'être désintoxiqué, de ne plus avoir le besoin, de sentir son organisme qui se régule par lui même... un moment particulier et assez beau qui précède... l'affreux sentiment de vide, que je n'ai pas oublié.
Quelques nuits passent, et l'impression d'etre "trop stable intérieurement". Les fluctuations du rythme opiacé ne sont plus là . Il n'y a plus rien à ressentir à l'intérieur, c'est fini. Même quand le manque était là , on ressentait encore des choses, si négatives soient-elles, c'était des choses. Là il n' y a plus rien. C'est particulier de ressentir toute cette place à remplir, cette immensité intérieure disponible. Et la solitude qui pète à la gueule. Rien. On en finit presque par regretter le manque. Avec lui, on était habité d'un truc. La drogue faisait finalement encore un effet par son absence, l'effet de sevrage. Mais il a progressivement disparu. Ca y est, c'est fini pour de bon. Plus de diarhées, plus d'éternuements opiodes, plus de barres dans les jambes... Cet instant tant attendu, fruit d'un combat intérieur sans merci, arrive. Mais la victoire a un gout amer. Ca ne ressemble pas à ce qu'on attendait. C'est décevant. Ca fait comme l'impression de revenir d'un très long voyage, d'une très longue aventure plein de péripéties et de poser ses bagages dans un salon vide, gris et sans personne... Ca fait comme l'impression d'avoir été plaqué par sa bien-aimé et de se retrouver tout seul. Demain, ça ira mieux.. Mais demain, après-demain, une semaine... c'est toujours pareil. Le manque est passé et maintenant il y a plus rien à attendre d'autre. Ca ne progressera plus. La coquille qu'on habite est redevenu vivable mais où est cette grande fête intérieure tant attendue ? Blasant... C'est donc ça le clean ? Tout à l'air gris et pourtant certains parlaient de mieux ressentir les couleurs, d'avoir des perceptions plus aiguisées, que tout serait plus net... Certains parlaient d'avoir l'impression qu'une fois sevré, ça leur donne l'impression d'être plus calme et que sous opiacés c'était comme avoir à proximité un aspirateur bruyant allumé 24/24....................... Est ce que c'est vraiment que ça le CLEAN ?
J'espère que NON. Mais je ne me fais aucune illusion sur la nécessité de devoir en passer par là un certain temps pour gagner le rivage. La grande difficulté est de conserver ses motivations à mesure que la perspective change, à mesure qu'on se rend compte que le résultat ne ressemble pas du tout à ce pour quoi on a bataillé..
J'ai vécu ça tant de fois, sevrage heroin. J'appréhende peut être trop ce moment, je l'attends trop et je me montre incapable d'aller au bout de mes sevrages que j'abandonne en cours de route, souvent à la fin.
Je suis incapable de réellement imaginer ce que pourrait être une vie sans opiacé à long terme.
Je pense sincérement, pour en avoir pas mal discuter avec des abstinents, que le seul moyen d'arriver à la non-conso, c'est de le faire par étape...
Le fait de ne plus taper son sub et d'en prendre juste ce qu'il faut sous la langue, permet d'affronter progressivement ces ressentis en se coconstruisant en même temps, par étape.
D'un point de vue psychologique, je pense sincérement que les sevrages sont à bannir, non pas parce qu'ils sont douloureux mais bien parce qu'ils sont facteurs d'un état dépressif dans lequel on peut s'enliser à la sortie et rester bloquer dedans pour très... longtemps.
Le plus intelligent pour réussir consiste réellement à se faire du bien et à marquer des points sur le compteur tout en préservant sa psyché et son optimisme....
Tout ce que j'ai lu sur les arrets de metha ou sub vont dans le même sens: un sevrage réussi prend des mois à se consolider, le but du jeu étant de répartir les difficultés au cours du temps et de faire un travail sur soi, à mesure que l'anesthesie envoutante de l'opium se réduit de plus en plus... et plus elle se réduit, plus il faut savoir y aller molo.
La médecine ne sait pas guérir l'opiodépendance, mais bien heureusement on peut en guérir complètement quand meme (contrairement aux séquelles de l'amphet ou du lsd). La seule chose au monde qui puisse en guérir c'est le temps et uniquement lui... et le substitut est "entre autre" une stratégie pour s'allier au temps...
7 mois sans hero pour moi... je pensais ça impossible moi qui était un fou de came, un lovers de la meu, vous et moi qui avons adoré ça... pourtant c'est derrière moi. C'est exactement comme un deuil, ou la trahison amoureuse: on croit ça impossible, on croit qu'on y sera toute sa vie et puis un jour comme aujourdhui, je peux écrire que ca y est, je n'ai pas pris d'héro depuis février...
mon allié le temps a pacifié les choses
tout ce que je peux dire c'est que même avec l'appui du sub pendant tout ce temps, la perte du "rêve came" n'est pas quelque chose d'aisé et qu'il y a un tas de ressenti à gérer surtout à l'issu des premières semaines, un tas de difficultés qu'il m'a fallu dépasser.
Le sub m'a permis de pas avoir à me battre contre tout en même temps et de vivre cette séparation avec la défonce, tout en conversant une vie avec un grand V, en travaillant, en évoluant, en progressant doucement... mais le sub a absorbé une partie de la dépendance en lui, et en l'arrêtant les difficultés absorbées resurgissent d'un coup d'un seul... arf.. c'est si long.
Un Desmond bavard
@+
Dernière modification par Desmundo2 (31 août 2010 à 20:54)
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Xen a écrit
Salut Des, j'écrivais en même temps que toi visiblement !
Bien le bonsoir,
Cela fait du bien de te lire ;-) Je suis d'accord avec toi sur tous les points. J'ai tellement lu tout et n'importe quoi sur le sevrage du bubu... Comme quoi par exemple que c'est plus difficile de décro du bubu que de la cam, qu'une année de bubu = 1 mois de souffrance... Le genre de connerie qui de fait douter d'y arriver un jour !
lol les bonnes vieilles légendes urbaines pour faire frémir dans les chaumières ! On en aura entendu de belles, entre le mythe du crack qui tox à vie en une fois, le mythe du teenager piquant du blase dans les chiottes de la gare de berlin-est moitié clodo pompe dans le bras, le mythe de la bulle mortelle dans la shooteuse, le mythe du lsd comme voie royale pour 30 ans d'HP, le mythe de "l'effet du taquet", le mythe des hallus sous trip, le mythe de la decro de came, le mythe du subu comme drogue 20 fois plus addictive que l'hero, le mythe de l'OD aussi.. Bien sûr, toutes ces choses peuvent arriver dans le monde de la came, mais quelle est leur fréquence? Mythe, préjugés, stéréotypes très forts à notre égard (les toxs sont des voleurs, les camés tueraient leur mere pour une dose, les camés ne se lavent plus, les camés ne travaillent pas...) C'est sans fin et le show-business exploite "cette faille romantique" à tout va depuis tant d'années pour solidifier, entre le mythe de Sid Vicious et Keith Richards, la fascination romantique maudit des drogues dures... alala..
Le bubu est excellent médicament (car c'est bien comme ça qu'il faut le prendre) pour décro, c'est une véritable chance pour ceux qui savent la saisir. Moi, ça m'a fait oublier la cam, assez vite même. Faut dire qu'à l'époque j'ai accompagné ça d'un déménagement à d'un changement total de vie, en reprenant les études, dans une autre ville... Je me suis alors concentré sur cette nouvelle vie, et comme tout roulé, j'ai remis l'idée du sevrage derrière moi, histoire de me reconstruire avant tout. J'ai réussi, mais maintenant ça fait 12 ans que ça dure... J'ai souvent touché le seuil mini, j'ai jamais eu la force de passer la porte, histoire psy avant tout... Mais je t'avoue qu'en ce moment ça me titille plus que jamais...
Ca te titille alors il faut y aller. Mais attention quand même, tu as 12 ans de sub dans les guiboles alors mieux vaut ne pas précipiter tout ça ! Je suis d'accord avec toi concernant la minidose... mais un truc que j'ai remarqué, c'est que plus on arrive proche de la sortie plus on a une tendance naturelle à accélérer les choses, ce qui ne fait que les ralentir. Les quelques derniers palliers sont les plus importants et nécessitent des durées de stationnement beaucoup plus longues pour que ça prenne. As tu déjà fait des pauses ? Connais tu les aléas de la decro de sub ? Et... surtout.. pourquoi ? pourquoi maintenant ?
Pour en revenir à ton raisonnement et à ton vécu, oui il est clair que décro à 0.4 voir 0.2, d'un point de vu physique c'est à l'aise, surtout quand a connu l'effet d'une véritable décro ! Je l'ai déjà dit, mon meilleur pote l'a fait, et comme toi il m'a dit, 5 jours de manque physique modéré, c'est tout ! Je le souligne parc eque c'est important de le rappeler, notamment vis-à -vis de ceux qui colportent de fausses idées à ce sujet. L'idée du bubu c'est de décendre au plus bas, de tenir comme ça plusieurs mois et alors oui on peut y arriver facilement d'un point de vu physique. Merci de le rappeler ! Sincèrement, ça me remotive pour avancer. Moi, ma véritable crainte est psy. Elle vient du fait que, ayant déjà vécu une décro a à la dure, j'ai peur de souffir physiquement... Donc forcément d'entendre ça, ça me motive... J'ai déjà tenu à 0.4 / jours, sans symptômes de manque, alors je ne suis plus si loin du but !
Je te rejoins en parti sur ça aussi.. mais pas complètement. C'est pas toujours évident. Certains le font en hospi pour 0.4 mg. Une fois arrivé là , il reste encore une grosse étaper, faut pas l'oublier! Pour que ça marche ainsi, je pense sincérement qu'il faut avoir bossé sa décroche sur des mois, à tout niveau, ce qui n'est pas du tt évident. Je dirais qu'il faut avoir diminué d'une certaine manière, en conservant le "steady state" acquis afin de pas boulerverser ton système. En faisant n'importe quoi comme moi, en allant trop vite, en générant du manque trop souvent (en baissant trop vite, ou en pratiquant le sniff quotidien) cela génère de l'hypersensibilisation des recepteurs, qui se mettent en mode "attack" à la moindre variation et se bloquent des semaines ensuite. Cela explique la différence de ressenti d'une décroche à l'autre de la meme dose ou d'une personne à l'autre. J'ai déjà connu des états affreux en étant à court quelques jours d'un quart de 2 mg (oui, si peu !!!). Et de ma decro à 0.4 mg, j'ai appris qu'il faut bien compter 15-20 jours d'incofort notoire pour se sentir tout neuf. Mais on peut espérer qu'en remontant à la surface encore plus doucement, on se fasse encore moins mal aux oneilles! Quoi qu'il en soit, je tiens quand même à te rassurer, si les symptomes ressentis sont longs (et vraiment plus long que l'hero), ils sont réellement atténués et sont de plus en plus atténués au fil des 15 jours. En vérité, même à 2 mg, c'est tout à fait endurable pour quelqu'un bien dans sa peau et motivé. Ca n'a rien de terrible, loin de là et pourrait presque s'apparenter à la nervosité du manque nicotine. On est à mille lieux du manque qu'on a connu à la grande époque où l'on grelottait à peine 4h après le dernier shoot. Rien à voir, clair !
Comme tu le dis 80% du problème c'est de tenir le sub à la dose mini et sous la langue... Le sal truc, c'est la trace, elle provoque un effet plus rapide et plus notable et au bout du compte tu gardes l'esprit du premier shoot... Depuis quelques semaines je me force à les reprendre comme ça et je vais continuer sur cette voie. Il est clair que c'est une grande partie de la solution : Oublier le pseudo effet.
Ah ça !!! Ca va être le plus long, le plus lourd, le plus difficile, le plus déprimant... En faisant ce qu'on fait (ces putains de trace..), on entretient un rapport avec le sub en mode "meumeu", et même si ça n'a rien à voir, on a construit ça au fil du temps comme résidu d'une grosse partie du deuil de lhero qu'on a pas amorcé: une partie ardue, qui comprend le rituel, le ressenti. Les traces, petit cadeau qu'on s'offre au fil de la journée pour un mini coup de mieux. D'ailleurs ca marche pas top, à part le premier de la journée qui stimule à prendre les suivants (exactement comme la clope! D'ou l'inefficacité des sevrages répétées, dans mon cas.. Je n'arrive déjà pas à me passer de mes tracesde bub alors comment puis-je espérer qu'en arrêtant tout d'un coup ca le fasse?... et bien jusqu'a maintenant ça l'a jamais fait. Parce que ce "pseudo-effet" reste un effet, et il faut pas l'oublier. Et c'est un effet qui a un sens profond, c'est un effet qui résonne avec la réassurance que nous donnait la came... en perdant la meu, on a tapé le sub pour rester en contact avec un truc non-résolu.
Une habitude est ancrée profond et Dieu sait que c'est rebelle. Le seul moyen c'est de se forcer. J'ai essayé d'en guérir en passant à la metha à petite dose pendant deux mois mais j'y suis revenu, ca me manquait grave car j'aime vraiment cette façon d'envisager ma ptite conso. Ecraser, paille, gout, attente, petite résolution minable (toute petite! excessivement minable!!) !
Je pense sincèrement que tu as décris la bonne méthode. Sur cette route on en est tout à différent, mais il faut garder espoir, c'est impératif. Ce travail est difficile et se gagne au long court mais il n'y a pas de raison que nous ne puissions pas vivre sans ça, on est d'ailleurs pas fait pour ça à la base : On a tous normalement déjà vécu de façon "clean" ! J'aimerais au fond tellement regoûter à ce plaisir !
[color=#0225fc] Et ouais... moi aussi! à part que maintenant, je travaille ce deuil aussi. Car c'est un leurre !!! Il ne faut surtout pas attendre du clean de gouter à un plaisir, car tu vas être tellement déçu. Vu le temps que ça prend pour décrocher et comment les ressentis évoluent quand tu arrives clean, ca fait déjà 3 semaines que tu ne prend plus de sub et que son côté chiant est aux oubliettes! Au mieux du mieux, tu te sentiras à peu près pareil qu'avec le sub, la dépendance en moins, des angoisses en plus. Fini les anesthésies sur commande et les ressentis sous contrôle. Quand on est sous sub, on oublie vite les avantages que procurent le prodz... et quand on est propre, on oublie vite l'avantage de le rester.... d'ou la necessité impérieuse de diminuer pour se rappropier les émotions par petites étapes.
@+
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bighorsse a écrit
desmundo
il est assez rare de lire une telle description de l'arret de tout prod!!! peut etre parce qu'il est de bon ton de dire "arretez, c'est votre seul salut" mais la réalité est autre!! quand on quitte ainsi ce qui a constitué l'essentiel de ta vie, commment envisager la suite sans RIEN ????ça me fait penser à cette phrase lu dans "l'inaperçu" de sylvie germain "d'avoir dû renonçer tant à ce qui constituait sa réalité qu'à ses rêves, il a perdu la volonté qui l'animait; peut on s'en forger une nouvelle?"
il suffit de voir comment réagissent les gens qui perdent leur boulot, leur femme qui se barre, les sous qui diminuent : peu rebondissent parce qu'ils n'ont jamais imaginé vivre autrement....on est un peu dans ce cas:se reconstruire de façon radicale; je ne suis pas sure du tout que ce soit possible pour tous...
Bonsoir Big et merci de ton message !
Je suis ravi de voir que tu comprends et ce que j'ai voulu dire sur le clean... ça fait du bien de pouvoir etre compris et entendu là -dessus. Car oui c'est rare de pouvoir partager sur ce vécu. J'étais suivi par un psy qui ne jurait que par le clean: pour lui, rien ne pouvait se passer tant qu'il restait une minidose d'opium dans le sang... pourtant j'ai énormément évolué sous traitement et ce, malgré ses pronostics défavorables (parce que je faisais des extras réguliers, sans les regretter). C'est triste à dire mais les psys ne m'ont jamais aidé à avancer, les molécules oui. (C'est con, surtout étant diplomé d'un 3eme cycle de psycho mais je ne suis pas clinicien et plutôt intéressé par l'impact de l'environnement sur le psychisme).
Pour la reconstruction Big, je pense que toute l'idée du sevrage via la substitution c'est de laisser du temps psychique pour évoluer, donc un temps de l'esprit, forcément lent. Le but du jeu est donc de ne pas avoir à se reconstruire radicalement.
Avoir de pouvoir passer à 0, il faut pouvoir déjà se sentir bien avec 0.1mg
Avec de pouvoir passer à 0.1mg, il faut pouvoir déjà se sentir bien avec 0.2 mg
etc...
le reste, j'y crois pas top
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Xen a écrit
Salut Des,
Oui tu as raison, il ne faut pas idéaliser le mode Clean au risque déçu. À chacun de trouver son équilibre, c'est un truc qu'on doit sentir, on est prèt ou pas, rien ne sert de griller les étapes, c'est peine perdue. C'est entre autres pour cela que mon toubib ne m'a jamais brusqué, après tout, si tout va bien c'est déjà pas mal. Moi cela fait un moment que je ne dépasse plus les 2.4mg / jours en partant de 16mg puis en restant collé à 8 pendant 8 ans, c'est la bonne pente. Comme tu le dis c'est peu à peu qu'il faut faire le deuil, passer par à un 0.4 par jour sous la langue c'est l'ultime étape. D'ailleurs le traitement est conçu comme ça. Mais c'est aussi le plus difficile comme évoqué plus haut.
Honnêtement, plus ça va, et plus je me dis que je finirai peut-être par une cure, encadré, un endroit au vert où je pourrais en même temps réfléchir sur moi, voir un psy... Quelqu'un en connaît une pas mal ? Je suis prèt à mettre des ronds pour un truc pas mal au vert...
@+
Yo Xen,
Et oui le temps passe vite, très vite et on peut s'endormir assez vite dans le sub. Taper ses raillons, toutes ces traces sans se prendre le chou. Après tout, c'est cool. Pourquoi pas ? Mais bon... ca bouffe l'energie vitale par moment. J'accepte bcp mieux ma solitude actuelle et mon célibat grace au sub. En l'arretant, je me sens seul au monde, mon estomac se noue et j'aimerai que quelqu'un soit avec moi dans ma vie. Mais il y a personne. Que le vide. Personne pour m'aider, m'aimer, rire, partager, s'épauler, se distraire, se construire... et ça me mine totalement. Alors le sub m'ôte tout ces ressentis. Le probleme c'est que ça marche tellement bien que je m'isole sans en souffrir et ne recherche plus la compagnie des uns et des autres ce qui induit que je me retrouve de plus en plus seul... alors je sais pas trop, si ce soulagement est positif ou négatif à long terme. Parfois je me dis que le seul moyen d'avancer serait de ressentir les choses comme elles sont, afin d'utiliser l'angoisse comme un moteur. Comment s'évader si on ne sait pas qu'on est en prison ??? Mais peut etre que je me fourvoie et que j'accuse trop vite le sub...
Est ce que ce genre de probleme d'isolement vous est arrivé ? C'est dingue quand meme, parce que je n'ai jamais supporté le fait d'etre seul alors que sous bubu, ce n'est pas du tout un soucis, je cultive ma solitude avec plaisir.
Ce que je remarque quand meme, c'est que quand j'ai la chance de partir sous les tropiks avec des amis, à chaque fois j'ai ultra diminué naturellement mes consos sans galérer du tout... je suis tout à fait d'accord sur le fait que la vie en IDF dans le monde moderne est une vie difficile, source d'anxieté permanente et quand on connait un moyen efficace de se soulager, on ne voit pas pourquoi s'en priver... le but du jeu est intéressant au fond, car en voulant sortir de son opiacé, ca oblige à trouver des solutions pour vivre avec le grand V. C'est ce que je planche en ce moment, améliorer mon quotidien. Le besoin de sub est un parfait baromètre. Si on éprouve le besoin de se "subber", c'est pour réduire l'anxiété/stress/déprime. Je remarque que dans des conditions favorables, ce besoin se réduit au strict minimum (le besoin purement physique) et je me contente sans soucis d'une dose quotidienne faible. Bien sûr, faut se forcer mais le temps passe vite en vacances, les jours s'enchainent sans qu'on s'en aperçoive, et à la fin des vacances on a réduit le subu de 80%, et les légers symptomes de manque n'ont pas focalisé l'attention....
Desmundo qui va pas trop mal aujourdhui. J'ai racheté une plaquette de 8mg dans la rue et comme d'habitude, ca me fait augmenter les doses car chaque trait de taille honorable est plus dosé. J'essaie de me maintenir à 2 mg. Je vais essayer de trouver un médecin de secours demain pour ravoir des petits et en rester à moins d'1 mg avant de me rhabituer à des doses plus généreuses et détruire tout les efforts de l'été voire de l'année...
A bientot ici
Dernière modification par Desmundo2 (03 septembre 2010 à 21:05)
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