Hello, premier
TR de ma part sur Psychoactif, je suis tout gêné.
Curriculum VitaeAvec les copains on évolue dans une grosse bande d'environ 15 personnes. Un groupe très soudé, Yvelines/Paris qui se connait depuis la 6ème et qui continue à se voir 1 à 2 fois par mois à 25 ans.
Au sein de ce petit groupe, on est 6 à s'envoyer des drogues assez régulièrement et à avoir tissé des liens très sympa autour de ça.
Pour vous donner une idée de notre "CV", depuis nos début en 2012, nous devons compter,
chacun :
- 20 à 40 prises d'
ecstasy- 5 à 15 prises de
MDMA- 5 à 10 prises de
cocaïne (sauf exception d'1 qui a tourné à ça il y a longtemps)
- 1 à 8 prises de
LSD- 1 à 4 prises de
kétamine- 1 à 2 prises de champignons
(je ne compte pas la
weed, qui nous amuse régulièrement, il y en a toujours un peu qui traine :p)
La soiréeHier soir, 5 d'entre nous étaient réunis à la maison pour une soirée bien sympa.
Le 6ème avait une épreuve sportive le lendemain. En tout il y a donc ma copine, C ; mon meilleur pote, T ; et deux super amies Q et J.
Ça faisait loooongtemps qu'on s'était pas réunis en clique réduite familiale, du coup, on était déjà très heureux
Après quelques verres de vin, un début de repas grignoté et des enceintes qui commencent à ronronner, on se regarde l'air coquin :
"Au fait C, t'avais pas des trucs toi ? - Ouai, d'ailleurs T en a aussi - Hé mais moi aussi il m'en reste ! On fait les comptes : on a 4
paras de
MDMA, 2
ecstasy et 1
buvard pour la soirée. (mouhaaahahaaa !)
J avait décidé de ne pas se mettre à l'envers ce soir - c'était donc pour T, C, Q et moi.
C, T et moi on a commencé par engloutir, dilué dans nos verres, 0,2g de
MDMA par personne.
Q a pris 0,5
ecsta (dosage inconnu). Il est 22h30.
Quelques bières et tracks de techno plus tard, environ 1h, on ressent de légers effets qui nous font nous sentir touuut doux. Les mains transpirent un peu, les conversations sont intenses et libérées, on commence à bien monter le son aussi. Les verres de whiskey coca et de gin tonic sont de plus en plus gouleyants et les clopes se crament (bien trop) vite. On se laisse aller, comme d'hab, on danse les bras écartés, les yeux fermés...
Allez, d'ailleurs on est bien chauds : ça repart pour quelques doses. 1h30 environ après la première prise.
T s'envoie 0,5
ecsta (dosage inconnu).
C s'envoie un autre
para de 0,2g.
Q reprend 0,25
ecsta.
Moi je reprends un petit
para de 0,1g et 0,5
ecsta.
Il est 00h.
On s'amuse encore plus, les effets de la première prise sont vraiment sympas et encore bien là. On est tous assez énergiques et très loquaces , on monte le son encore plus fort. D'ailleurs un petit peu trop. Un voisin (très gentil) est descendu nous demander de baisser un peu, à 00h30 pour sa gamine de quelques mois qui dort (fair enough fellow, fair enough...).
On commence à bouillir un peu. Envie de danser. De parler très fort. De se balader... On commence à se chauffer pour une soirée Possession - pas de bol, ils devaient annuler l'édition de ce soir là.
On ne l'attendait plus, mais les effets de la deuxième prise nous pète quand même à la tronche vers 1h.
Depuis quelques temps j'ai quelques contractions stomacales assez strong quand je me prends une montée d'
ecstasy. C'est assez amusant : ça arrive surtout quand la dose est forte, que je tire des groooosses taff sur mes clopes et que je pense au fait que je vais être défoncé. Il m'est arrivé, même en club, que ces contractions soient suffisamment fortes pour que je doive m'éclipser pour un léger vomi. Ça n'a pas loupé quand le tandem
ecsta/MDMA est venu toquer à ma porte pour me faire câlin. (sans vomi cette fois)
Avec ma copine on s'est éclipsés dans la salle de bain pour un peu de sexe - quand elle prend des trucs, elle a souvent cette sensation de "chaud" au niveau du sexe qui la rend très excitée. Eeeextrêmement agréable. Je sais pas si c'est pareil pour vous, mais habituellement avec la
MDMA/ecsta j'ai rarement le barreau, car perte de sensibilité nerveuse à cet endroit. Là c'était pas trop mal, alors on en a profité :) Quelques préliminaires et un orgasme de son côté.
Après ça on est sorti 10-15 minutes prendre l'air et, pour moi, faire un peu de skate dans la rue. Les sensations étaient d'ailleurs vraiment rigolotes. Une légèreté et une concentration affutée, mais un temps de réaction et un envoutement qui rendent les tricks difficiles. Je me souviens avoir été fier de replaquer, devant ma go, un bon varial kickflip.
Après je sais plus trop vous dire exactement ce qu'il s'est passé - on était tous bien high. On commence à rentrer dans des sujets plus perso, des caresses dans les cheveux, des mots doux. Et bien sur du gros son - un peu moins fort.
J est partie, tranquillou pilou. Et avec le reste de la clique on se chauffe pour aller au skatepark juste à côté. Sentir un peu d'air frais - et refaire du skate, évidemment.
Juste avant de sortir, je débarque avec un peu de
LSD sur le bout de mes deux index, le regard joueur. Quand T me voit arriver avec ça, il me fait "mais nooon gros, j'peux pas prendre ça là..." Ça n'a vraiment pas été dur de le convaincre, 15 secondes plus tard, 1/4 de
buvard (dosé à 125µg) fondait sur sa langue, hahaa !
Le skateparkNous voilà partis dans la street, enceinte dans la main, gros son à fond et prêt à croquer ce chouette moment. Il est 3h.
On arrive au park - Q et C vont faire une balade tandis que T et moi restons sur les rampes. Je lance la planche et commence à faire des longueur sur les modules. Rien de bien risqué, mais trooop kiffant. Je vous recommande teeeellement les sensations de glisse en étant dans cet état ! En restant bien focus, tu peux te permettre de sentir ton corps voler légèrement au grés des courbes des modules. Attention à ne pas se laisser absorber par le ressenti qui peut déconcentrer grave.
Pour coller à l'ambiance, on a switché sur Bemyself, de Parcels. Un son super lumineux, joyeux et entrainant. On était clairement dans les Seigneurs de Dogtown ! T ça faisait des luuuustres qu'il nétait pas monté sur une planche... il s'est chauffé aussi ! Il se sentait putain de libre, les bras écartés, à petite vitesse et les jambes qui tremblaient grâce aux vibrations de la planche nerveuse sur le goudron. Pour maximiser les sensations, je me souviens que je lui courait après, avec l'enceinte tendue vers ses oreilles hahaa !
Le
LSD, comme d'habitude, n'a pas prévenu pour commencer à s'immiscer dans notre perception des sens...
Un type qui trainait là a commencé à venir nous taper la discute. Un bon gars, marié, qui avait fui une engueulade avec sa femme. C'était un marocain, 31 ans, les yeux pétillants et le sourire vraiment amical. Il se marrait de nous voir un peu def. On a pas mal parlé de techno, et d'une France idéale dont les différentes populations, les différentes cultures, les renois, les reubeu, les ch'tits et les étrangers se rassembleraient sans complexe pour taper du pied sur de la techno, en sous sol, avec amour. Ça a duré une petite demi-heure. Ils nous a kiffé.
Sincèrement je suis du genre sociable, mais là je peux affirmer que la qualité et le naturel de cette rencontre/conversation dépassait mes skills habituelles. J'étais libéré, concentré et extrêmement sensible à l'autre. J'avais la certitude que chacune de mes expressions faciales et vocales reflèteraient parfaitement ma pensée - le tout avec une bienveillance cotonneuse et joueuse vis-à-vis de notre nouvel ami.
Par rapport aux défonces sous
ecsta uniquement, je me sentais beaucoup moins égoïste et renfermé. J'écoutais vraiment attentivement les réponses de l'autre. Je tenais à ce que nous soyons bien ensemble.
Par rapport aux défonces sous
LSD uniquement, j'étais très concentré et ne perdais pas le fil de mes pensées. Je pouvais délivrer un raisonnement cohérent vis-à-vis d'un long débat sans me distraire ou m'emmêler les pinceaux.
C'était le début du
candyflip. De ce que j'ai senti : la sensibilité x1000 et la bienveillance du
LSD combiné au focus et au bien-être de l'
ecsta.
J'ai eu le même type de conversation avec ma copine sur des sujets profonds qu'elle avait à me communiquer. Toujours aussi smooth et pertinent comme moment.
Je le cale là : on a repris 1/4 de buvard chacun avec T, je sais plus quand. Les filles sont restées sur de la tise.On est rentré avec T rejoindre les filles qui étaient rentrées à l'appart. Là il doit être 5h.
Q est partie se coucher.
T était vraiiiiment défoncé. Au skate park il avait peu parlé, un peu choqué des effets. Mais rentré à l'appart il a commencé à nous raconter ce qu'il voyait. En regardant un tableau du salon entouré de guirlandes lumineuses, lorsqu'il fermait les yeux, il continuait à le voir, mais des formes et des lumières en tout genre venaient perturber les courbes, les contrastes, les perspectives. Il se sentait tout "protégé", "enveloppé". Même lorsqu'il parlait, il avait l'impression que sa voix était enrobée/voilée. Il se sentait légèrement à l'étroit.
De mon côté, j'avais des déformations visuelles très agréables et douces des contrastes et des formes environnantes. Lorsque je fermais les yeux, c'était un bordel de failles lumineuses vertes (à la Minas Morgul) qui dansaient avec la musique du salon.
Le sexeA un moment T est parti faire un truc - pisser je crois.
Et là avec C on commence à se rouler de belles galoches. Elle, elle était toujours un peu def.
On se laisse envouter par nos lèvres. Elles sont si molles et délicates. Son souffle est chaud et sent bon. Ses caresses et son étreinte m'enivrent.
J'ai TROP envie de sexe.
Je lui fais savoir - mais on se met d'accord sur le fait qu'on ne peut pas laisser T tout seul. Il nous avait dit qu'il avait un peu peur de bader tout seul.
On fait un peu les zombies dans le salon. De la musique douce. Plus beaucoup de paroles. L'ambiance s'éteint un peu et la fatigue arrive.
Au bout de 30-40 minutes comme ça je dis que je vais aller me pieuter. On fume une dernière clope. Lavage de dents, petite toilette de chat, petit pipi et hop, nous voilà dans le lit avec ma copine.
Quel régal...
Deux corps nus, légèrement refroidis par les fenêtres ouvertes qui peuvent se blottir, se frotter et se réchauffer.
On a entamé la meilleure partie de jambes en l'air de notre vie.
Ce n'était pas la première fois que je profitais de l'hyper sensibilité que procure le
LSD pour du sexe. C'est comme rentrer un gros code de triche dans un jeu vidéo. Comme avoir un souffleur au théâtre. Comme un Google Traduction des expressions physiques du conjoint. Tout est plus évident. Le moindre mouvement, le moindre son, la moindre contraction musculaire, ce sont autant de signes tout d'un coup très faciles à décrypter qui indiquent exactement là où il faut poser sa langue, là où il faut appuyer, là où il faut juste caresser...
Les sensations de voluptés, de chaleur, de jouissance partagées étaient in-cro-yables. Nous sommes restés simples dans nos positions. Doux. Profitant du bruit du souffle de l'autre dans ses oreilles. Des doigts qui se serrent sur la peau. Des va-et-viens si glissants et si chauds. A l'écoute de cette incroyable mélodie qu'est l'expression d'une femme magnifique qui jouit à ne pas pouvoir se retenir. C'était simplement d'une intensité et d'une puissance envoutantes. Je payerais cher pour n'avoir qu'un enregistrement audio de ce moment. Elle a eu trois orgasmes - du genre qui font trembler. Nous avons d'ailleurs partagé le denier en parfaite synchronisation, kiff monumental.
On a parlé et on s'est félicités de cette perf - des étoiles plein les yeux et des images plein la tête.
Et on a essayé de s'endormir après.
Un calvaire là par contre...
Je continue à penser que le
LSD c'est pas vraiment fait pour être seul avec ses pensées. En tout cas les miennes virent au glauque assez rapide.
Les yeux fermés, un balais de lumières lugubres, de visages creusés et de lianes maléfiques se relaient.
Heureusement C ne dort pas bien non plus. On rit des délires qui nous passent dans la tête.
Je pense m'être "endormi" en 30-40 minutes à 7h.
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Au réveil, tout cotonneux, on a refait l'amour. On a bu un café avec les copains, et on a chillé toute l'aprem ensemble à parler de tout et de rien, à faire une mosaïque et à écouter du son.
Contexte simple, prise de drogue un peu folle mais pas excessive, des excellents copains, sa conjointe, du son, des moments variés... Franchement top quoi !
Dernière modification par Gilles Rock'n'roll yeaaah (16 septembre 2018 à 22:11)