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Gloria18 a écrit
Bonjour
Je viens car je suis à la recherche de conseils pour aider mon mari qui a rechuter après 10 ans d’arret. Je ne n’ai pas connu à l’epoque, je n’ai jamais eu à gérer ses problèmes de drogues... mais voilà suite à un événement il a repris de la drogue... il m’a dit qu’il étais en manque mais ne connaissant pas ça je n’y ai pas vraiment fait attention et je ne l’es pas aider jusqu’a Ce qu’il disparaisse plusieurs jours et que je le retrouve à moitié inconscient. Je ne sais pas comment gérer ça je ne sais pas comment l’aider
salut
ça te dirait de l'accompagner pour une prise en charge dans un csapa?
il n'est pas forcément encore dépéndant physiquement mais son malêtre psychologique l'a poussé à nouveau vers ce produit , si il trouve un accompagnement bien veillant a travers les profesionnel, ses proches et toi, il est possible qu'il ne retombe pas à pieds joints là dedans. Et que cette consommation problématique ne la soit plus .
Après si il galère trop à arrêter physiquement ces prochains mois, il peut entamer un traitement de substitution éventuellement. Cela lui permettra de ne plus souffrir. Cependant cela ne résoudra pas miraculeusement ses envies de consommer, ça c'est un travail de fond qu'il faut qu'il fasse sur lui même, si il le consent.
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Dernière modification par Chêne (26 janvier 2019 à 08:57)
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Gloria18 a écrit
Notre fille étais malade et est décédé il y a 3 mois et demi. C’est suite à ça qu’il a changer et oui j’etais Et je suis encore très mal donc je n’ai pas fait attention à lui. C’est pour ça que je m’en veux. Je ne veux pas le perdre.
Toutes mes condoléances.
J'en connais - dont moi - qui auraient repris pour bien moins que ça.
Quand il disait qu'il était en manque, je me demande si suite au traumatisme il a pas brusquement vu l'héro (enfin, je suppose qu'on parle d'héro hein) comme un moyen de s'aider. À partir de là le mécanisme s'enclenche et le manque psychologique joue à fond, jusqu'à ce qu'il craque - ce qui est arrivé dernièrement.
Tu n'a pas à t'en vouloir de ne pas avoir vu venir le truc : face à un décès on se retrouve avant tout face à soi-même.
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c’est aussi dure que ça d’arretter ? C’est pas plus facile quand on l’a déjà fait ?
Ben c'est dur quand tu as la sensation de ne pas avoir de perspective d'avenir. Au vu de ce que tu dis, sa reprise est liée à l'évènement traumatisant que tu évoquais. Là de loin derrière mon écran, ça me donne l'impression que ça a cassé quelque chose en lui, un élan, et que désormais il fait du surplace voire régresse. Donc arrêter, oui c'est possible, toujours, mais quand tu te sens brisé, qu'est-ce qui te pousse à le faire ?
PS : Attention, je ne fais qu'évoquer des pistes sur la base de ce que tu écris, si ça se trouve je fais complètement fausse route dans mon raisonnement. Mais t'as peut-être déjà des éléments pour en discuter avec lui.
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Dernière modification par Shaolin (21 mai 2019 à 23:03)
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Dernière modification par filousky (26 janvier 2019 à 11:10)
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Si il n’a pas/plus l’envie d’etre « Sobre » ou clean (c’est ça qu’on dit?) meme pour moi comment je peux bien le convaincre ? Je ne vais pas mentir je suis moi même en dépression j’ai envie de mettre fin à tout ça je ne sais pas comment lui donner l’envie de continue notre vie alors que je ne l’ai pas non plus.
Déjà ce serait bien de mettre les choses à plat, afin d'éviter les non-dits et que de son côté, en plus du deuil il nourrisse une culpabilité liée à la drogue (dédramatiser le sujet).
En synthèse (simple proposition) :
1/ On souffre, tous les deux, par rapport au même évènement
2/ On gère la chose différemment : moi je déprime, toi tu rechutes dans la drogue
3/ Il ne faut pas qu'on se détruise/qu'on détruise notre couple, on a un avenir malgré tout
4/ On doit se réconforter mutuellement, et trouver de l'aide (famille, CSAPA, CMP...).
5/ la question de la drogue m'inquiète, mais elle n'est pas prioritaire à l'heure actuelle (bon, faut faire gaffe à ce qu'il ne rechute pas trop franchement non plus)
S'il s'absente pour se droguer, c'est peut-être pour "respirer" un peu, c'est à dire ne pas être dans cette maison et avec cette personne (toi) qui lui rappellent trop l'évènement traumatisant. Peut-être que ça lui fait du bien, et qu'en plus comme ça il t'impose pas la présence de la drogue à la maison.
Mais dans ce cas faut lui rappeler que toi aussi tu souffres, qu'à l'inverse de lui tu n'as pas d'exutoire et que c'est sa présence et sa parole qui te rassureraient. Avoir ses moments à soi c'est nécessaire, mais il faut que ce soit pour mieux se retrouver ensuite.
Dans cette situation, mieux vaut peut-être tolérer la drogue à la maison (ça permet d'avoir un œil sur ses consos, faire en sorte qu'il ne dérape pas trop avec de mauvaises fréquentations), mais qu'en "échange" de ta compréhension il prenne le temps de réfléchir à votre avenir, de discuter avec toi, de vider son sac et d'envisager un suivi psy (pour le deuil d'abord, pas pour la drogue ; et pourquoi pas à deux).
N'hésite pas à croiser les différents commentaires pour nourrir ta réflexion, il est difficile à distance de donner des conseils applicables à la lettre et on peut se tromper.
Bon courage
Dernière modification par Chêne (26 janvier 2019 à 11:25)
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Gloria18 a écrit
Si ça ne fait pas longtemps qu’il a repris il peut arrêter rapidement ? Ou l’addiction reprend directement ? Ou c’est juste qu’il n’a pas la volonté ?
Ça dépend des gens, et de leur état d'esprit, leur moral.... Il y a l'accroche physique certes, mais aussi l'accroche psychologique qui elle varie beaucoup d'une personne à l'autre.
En l'occurrence, ton homme doit surtout apprécié le fait de ne plus trop penser, ne plus trop souffrir. C'est ça qu'il doit rechercher. Et plus il va en prendre longtemps, et plus l'accroche physique sera forte.
C'est pour ça qu'une aide psychologique serait vraiment bien dans son cas.
C'est son âme qu'il a besoin de panser pour le moment.
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Gloria18 a écrit
Tu dit qu’il doit mal vivre sa rechute et que c’est trop pour lui mais c’est lui qui c’est mis dans cette situation...? Il aurai pu ne pas ajouter ça à sa peine...?!
Disons que les opiacés (dont l'héroïne fait partie) sont parmi les meilleurs anti-dépresseurs qui existent. Alors même s'il savait que replonger n'était pas une bonne idée en soi, face à sa détresse il s'est sans doute dit qu'à court terme là maintenant tout de suite, ça allait lui permettre de supporter la douleur morale.
Et c'est à mon avis pour ça qu'il culpabilise autant d'avoir rechuté : il était conscient que ce n'était pas "bien" de céder, que ça risquait de faire des dégâts à moyen/long terme, que ça n'allait objectivement pas arranger la situation, que ça allait te blesser... mais dans ces situations-là on pense assez peu aux dégâts qu'on peut faire, on préfère céder à une pulsion (et il semble avoir lutté contre pendant quelques mois) qui va permettre - au moins provisoirement - d'échapper aux soucis.
Gloria18 a écrit
J’ai beaucoup lu aujourd’hui et la volonté semble être un élément clé dans le sevrage... sans ça qu’est ce qu’il va devenir ...?
C'est pour ça que j'insiste sur le fait que la drogue est un problème à l'heure actuelle, mais ce n'est pas la priorité.
Il est détruit et n'a pas la volonté d'arrêter, parce que l'héroïne est un échappatoire. Je comprends que ce discours ne te plaise pas, parce que toi tu fais face au désespoir seulement grâce à l'amour que tu lui portes - et du coup tu te sens seule, et quelque part tu lui en veux parce qu'il préfère "se soigner" autrement.
Mais il faut discuter, accepter sa consommation pour l'instant en essayant de l'encadrer manière déjà de le déculpabiliser. Ce sera ensuite la porte ouverte à une aide psychologique, menée à deux, pour faire face au deuil et vous reconstruire en tant que couple.
Je comprends que ces paroles soient difficiles à accepter, c'est toujours compliqué quand le compagnon se drogue, ça crée des incompréhensions ; mais cette conso est une conséquence, or il faut agir sur les causes.
En quoi penses-tu avoir aggravé les choses ?
Tu lui as proposé de parler de ses problèmes, du deuil, de la drogue... avec quelqu'un de plus "neutre" que toi ? Peut-être qu'avant d'aller voir un psy (parce que c'est pas facile d'accepter l'idée), il pourrait venir faire un tour sur le forum, déballer son sac... On est pas mal à être dans une situation semblable (relation compliquée couple/drogue), ça peut être sain d'en discuter.
PS : Ton histoire me touche, vraiment. Déjà parce que je suis un jeune père, et que ce qui vous est arrivé est la crainte de n'importe quel parent. Ensuite parce que je suis consommateur de drogues, ma compagne non, et que ça a souvent été une source d'incompréhensions et de disputes. Ça me fait pas mal gamberger depuis hier.
Dernière modification par Chêne (27 janvier 2019 à 09:07)
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