Perso j'ai toujours été transparent avec toute ma famille là dessus. Ma famille et la drogue sont intimement lié (comme beaucoup, beaucoup d'autres).
Il y a toujours eu des plantes de chanvre sur la terrasse de chez ma mère et j'ai grandit en contact avec cela, même si il a franchement fallu que j'ai qqch comme 13/14 ans pour comprendre que c'était de la
beuh qui poussait sur le balcon et que les
cigarettes spéciales que ma mère fumait le soir étaient des
joints ^^ .
A 12 ans, première grosse cuite pour moi (j'avais déjà été pompette plusieurs fois avant ça mais en cachette avec des amis), c'était au mariage d'une de mes cousines en Espagne avec toute ma famille. Grosse beuverie, je suis resté debout à faire la fête jusqu'à 7h du mat avec l'accès au bar libre tout du long. J'ai pas eu à me cacher la non plus et j'avais annoncé la couleur à tout le monde que j'aimais les états de conscience altérés ^^
Mon père est parti quand j'avais 10 ans, il s'est sacrément mis dans la merde avec la
coke et la
came et quand je suis devenu adolescent ma mère a du m'expliquer que toutes les drogues ne se valaient pas et qu'il y en avait des beaucoup plus addictives que d'autres. Mais ce départ à créé le tabou chez mes deux soeurs, qui sont des buveuses joyeuses mais avec elles du coup je parle pas trop de ça car je vois qu'elles ont peur que je suive le même chemin que mon père.
14 ans, je fume mes premiers
joints. Ma mère est très vite mise au courant, car 4 jours après mon premier
joint je bois énormément d'
alcool avec un ami à moi un mardi midi avant les cours et je fume pour la première fois du
shit, résultat je gerbe partout en cours (mon pote aussi au moins j'étais pas le seul ^^) et je confesse à ma mère ce que j'ai fait après qu'un prof doive me ramener à la maison.
Le sujet est tabou avec ma mère pendant environ 1 année après ça, elle devait sûrement me juger trop jeune pour qu'elle soit totalement franche avec moi même si elle ne s'est jamais caché. Mais évidemment moi je soulignais l'hypocrisie de m'engueuler pour ça alors que je savais qu'elle avait commencé au même âge que moi. Juste avant mes 16 ans, je finis le collège et ma mère m'offre quelques
joints pour la fête des promotions de fin d'études obligatoires pour mes amis et moi.
Pendant 2 ans, je vais au bar allégrement, je rentre bourré des fois et ma mère m'engueule seulement quand je vomis trop et que je salis les toilettes. Mais elle me fait pas la morale sur mes consos.
A mes 18 ans, je lui parle de mon envie de consommer du
LSD. Elle me raconte plus en détail que les psychédéliques ont été un de ses sujets d'études (elle est psy) et qu'elle avait commencé un doctorat jamais finit sur l'impact des psychédéliques sur la conscience (je devrais lui demander plus en détail quel était l'angle, je sais qu'en ce moment elle écrit des papiers sur la relation entre les rêves et le
DMT). Elle me laisse me renseigner pendant environ 9 mois, et quand le moment a été le bon elle m'a offert une tablette de qualité sûre pour que je puisse faire l'expérience avec un de mes meilleurs amis d'enfance qui est comme un deuxième fils pour elle aussi.
Avoir la possibilité d'appeler ma mère à n'importe quel trip si besoin en était et ne pas avoir à lui cacher mes consos et pouvoir lui parler des expériences déroutantes que les psychédéliques m'ont apportés était un vrai bonus pour moi (et mes amis aussi ça les rassure toujours). Sans ma mère, j'aurais clairement pas eu la même carrière de psychonaute. Elle m'a tant appris sur le chamanisme et la psychanalyse Jungienne par exemple, des choses que j'aurais pas forcément trouvé tout seul ! Je lui fais lire tous mes trip-reports avec fierté aussi !
Les années suivantes, on s'échange les plans, on se fait des cadeaux de temps en temps comme les
champis que j'ai fait pousser dans mon nouvel appart et elle me fait rencontrer des personnes de mon village qui élargissent mon réseau. Je me rappellerai toujours du nouvel an 2016, prise de
MDMA avec ma copine dans mon appart (première fois pour elle) et j'avais fourni ma mère et ses amis quelques
paras, ils ont fait un
candyflip dans l'appart ou j'ai grandit (qui se trouve être juste en face de ma rue, ma mère est ma voisine bien pratique ça !). On est allé faire la fête avec eux un moment, c'était vraiment un super moment ^^ . Mais je suis conscient que tout le monde n'a pas fait ça hehe !
Puis, quelques temps plus tard je retourne en Espagne avec ma copine et ça faisait des années que j'étais pas retourné et pour la première fois j'y vais seul sans ma mère et mes soeurs. Je comprends très vite en rentrant que le chanvre est une plante qui a accompagnée tout ma famille depuis des générations et que comme le vin à midi ou la bière de l'apéro, fumer un bon
joint en famille est une tradition non-obligatoire dans ma famille et cela m'enlève le reste de préjugés que d'autres gens m'ont mis car la plupart de ma famille ont des postes haut-placés (notamment un de mes oncles ancien secrétaire général, ou qqch comme ça je saurais pas traduire son poste exact). Quel plaisir ça a été d'entendre ma tante me dire "Tu veux qqch ? Un café, une bière, un bon
joint ?" .
Alors finalement, toute ma famille consomme des drogues (légales ou non), et c'est un des liants qu'on a mais on ne met pas d'importance là dessus c'est qqch qui vient naturellement ! Si ça m'a fait très vite plonger dans le bain, je pense que ma mère a bien compris que les interdictions ne serviraient à rien avec moi et qu'au contraire le fait qu'elle ait été super super cool avec mes consos en évitant de me juger (même si elle a eu peur des fois en tant que maman et c'est normal) ça m'a donné envie de ne pas trahir sa confiance et de rester responsable. De manière générale, à part dans un milieu professionnel et encore je tâte vite le terrain, je n'ai aucune peine à être limpide avec mes consos et d'expliquer ce qu'elles m'apportent sans aucune honte.
Et je vois que contrairement à d'autres amis qui ont eu des parents consommateurs et qui le découvrent que maintenant (en mode "putain j'aurais jamais pensé ça mais ma mère m'a avoué qu'elle avait déjà pris de la
cocaïne !!!", je vais pas dire que c'est banal mais on va dire qu'il n'y a rien d'extra-ordinaire là dedans finalement ^^), j'ai très peu culpabiliser sur mes consos surtout d'herbe par exemple car j'ai quasiment jamais gobé les clichés du genre "la
beuh ça rend con", car j'avais des contres-exemples à la pelle de modèles à moi qui ont réussi avec une vie entremêlée à la drogue et à la fête. On est des très bons vivants dans la famille ! :)
Dernière modification par CoachMigui (05 mars 2019 à 13:22)