Bonjour,
Je suis ici, peut-être parce que j'ai besoin de me rassurer, allez savoir...
En France j'avais été initié à l'
Ecsta, ces derniers mois, par des amis de confiance que je connais depuis un moment et qui maitrisent le sujet. J'ai pris quelques fois avec eux dans des contextes plutôt chill ; bars et boites, musiques plutôt soft. Mais jamais plus d'une moitié de
taz, ils ne voyaient de toute façon pas l’intérêt d'en prendre plus dans ces contextes. Je ne connais pas les grammages, comme je le disais j'ai une confiance aveugle en ces personnes, et tout s'est bien passé. Ils avaient beau avoir pris, ils étaient au petit soin avec moi. Je n'ai jamais eu de "descentes" comme décrites ici et là, le lendemain repos et sortie entre amis, juste une petite fatigue mais finalement pas plus que lors d'une soirée arrosée à l'
alcool.
Je ne suis de
base, pas du tout dans les milieux où la drogue circule (hormis
weed ofc). C'est finalement assez nouveau pour moi. J'ai 29 ans, mon premier
joint remonte à 6 ans à peine, mon premier contact avec l'
ecsta il y a 4 mois.
Cependant, arrivant dans une grande ville de l'Est européen, je découvre les joies des "raves" techno. Première fois sans
taz, puis ayant déjà beaucoup aimé sans, et ayant trouvé un contact, la 2ème fois on prend un
taz avec 2 autres personnes, de confiance et rassurantes également.
On prend une première moitié à 01h30, on fume un
joint, montée autour de 02h20 mais vraiment smooth, je connais déjà ces effets, mais en un peu plus puissant au bout d'un moment, c'est plaisant, je suis bien, je met cela sur le compte du contexte (musique beaucoup plus violentes que les fois précédentes) et de l'ambiance. Plusieurs pauses à l’extérieur pour prendre l'air,
joint, vers 4h on se propose de prendre la deuxième moitié. Je me sens bien, alors je prend. Après, tout s’accélère, je perd plus ou moins la notion du temps. Au bout d'un moment, je commence à avoir ce que j'assimile à des hallucinations, mais sur le moment, à aucun moment je me dis que c'est anormal, cela semble logique dans le monde qui se construit autour de moi. Cela va de formes mouvantes sur les murs, à des tâches de couleur sur les gens, des doubles des gens formés de lumières, les touches du clavier de mon portable qui bougent comme des bulles, l'impression que tout va trop vite pour moi... deux truc un peu plus flippant, pendant un moment les yeux des gens que je regarde vibrent de droite à gauche très rapidement, le tout délimité nettement par un rectangle (comme des lunettes), et l'impossibilité pour moi d'uriner malgré avoir envie (je tente par deux fois). Je n'ai pas globalement pas peur, je trouve cela même plutôt agréable et surprenant (hormis le bloquage de la vessie qui est plus pénible qu'autre chose). A 6h du matin, j'ai toujours l'impression d'être en montée alors que pour moi c'était déjà le climax, je commence à m'inquiéter, me dis que c'est pas normal et me demande ce que va être la suite si je continu la montée.... D'un seul coup, chaud, suée (pour moi une baisse de tension, ça me fait la même chose parfois quand je fume des
joints et que je suis fatigué ou pas vraiment dans le mood pour) je sors prendre l'air, me pose, là je vomi deux petit crachas; d'un seul coup je redescend d'un cran et me sens beaucoup mieux, plus d'hallu du tout. Je rentre, je retente d'uriner, victoire, je rejoins la piste et on fini la soirée à 9h quand les effets commencent à s'estomper.
En forme, on a directement ensuite était se promener, sans dormir, nous voulions rester ensemble pour atterrir. Comme pour les fois précédentes je n'ai pas vraiment de "redescentes", en tous cas rien de violent. Juste les effets qui s'effacent au fur et à mesure de la journée et la fatigue qui reprend ses droits.
En parlant avec les autres je me rend compte que je suis le seul qui a eu autant d'hallucination, l'un pas du tout, l'autre juste la musique qui est devenu couleur. Je n'arrive pas vraiment à trouver une réponse à cette question; est-ce normal ? Est-ce bien ? Quelle est la différence entre état de psychédélie et délirogène ( de ce que j'ai lu le premier, c'est ok, le deuxième non ) ? Dans quelle catégorie mon trip se situe t-il ? J'aimerai vraiment pour les prochaines fois (pas avant 3-4 semaines) connaitre les différentes limites concernant ces états.
Demandant après coup le grammage du
taz (oui je me dis qu'il faudrait systématiquement demander avant...), on me répond 180 mg, soit 90 mg par prise. Je ne sais pas vraiment comment calculer la chose ; la dose normale pour quelqu'un c'est 1,5mg x poids en kg ? (Soit 1,5x65 pour ma part). Mais par prise ou pour la soirée complète ?
Concernant ma
descente, comment cela s'explique t-il que malgré la dose importante (en tous cas plus que les autres fois), et des effets qui sur le papier semblent beaucoup plus "violents", je ne l'ai pas vécu différemment ? Non pas que je me plaigne, juste que je cherche à comprendre. Faut-il mettre cela sur le fait que je suis déjà de
base quelqu'un de très cartésien et qui a les pieds sur terre ?
Peut-être que vous ne verrez pas vraiment de problème ni de questions évidentes dans mon récit, comme je l'ai dis, je cherche finalement à rationaliser et à me rassurer plutôt qu'autre chose...