[ CSAPA ]

Votre avis sur les centres de soins (CSAPA) que vous fréquentez

Salut,

C'est la première fois que je tombe sur ce sujet, faudrait l'alimenter plus avec des infos récentes - car les équipes de CSAPA bougent pas mal - et en faire la promo auprès des membres qui se sont pris l'interdiction de vente libre de codéine en pleine gueule et qui hésitent à franchir le pas du CSAPA parce qu'ils ont eu des échos négatifs ou ont peur de se taper des rdv et protocoles lourds et fréquents.

Pour ma part je fréquente le CSAPA de Foix (Ariège) - qui s'appelle AIPD - depuis deux ans. Je ne peux pas donner d'avis sur l'infirmière, la psy ou l'éduc spé parce qu'il y a eu pas mal de turn-over depuis mon arrivée et que je ne suis pas - ou rarement - amené à les voir. Mais dans l'ensemble je suis toujours tombé sur des personnes compréhensives.

J'ai globalement toujours été satisfait de la prise en charge, l'équipe est sympa et bienveillante, l'accueil presque chaleureux et malgré des horaires pas évidents pour moi qui bosse, on a toujours réussi à caler des rdv entre midi et deux. Il n'y a qu'un seul médecin, assez âgé mais très ouvert d'esprit et vraiment à l'écoute. Pour les traitements, il commence par suggérer un protocole mais le patient a son mot à dire et il prescrit en tenant compte des attentes de l'UD (dans la limite du raisonnable bien entendu). J'apprécie vraiment cette démarche qui consiste à faire du patient un acteur de sa guérison.

Seul reproche : j'ai l'impression qu'ils sont pas mal portés sur la méthadone pour la substitution, une fois j'ai refusé parce que je trouvais grotesque de passer sous métha pour une conso de 300mg de codéine/j.

Pour les rdv je sais qu'il est compliqué d'en avoir un rapidement avec la psy (la moyenne c'est 1 voire 2 mois), je ne sais pas pour l'éduc spé (qui est un peu la porte d'entrée pour une prise en charge en CSAPA). Pour le médecin et l'infirmière, les délais sont bien plus courts, et si on est connu dans la structure on peut téléphoner pour un renouvellement d'ordonnance, qu'ils faxent ensuite à la pharmacie qu'on souhaite.

Sur le papier (horaires, protocoles...) la prise en charge a l'air au premier abord assez rigide mais une fois qu'on est dedans on découvre un fonctionnement assez ouvert et souple.

Je suis suivis au CSAPA de Lyon (Chrapennes). Je suis très satisfait car on peut parler à des professionnels de santé qui connaissent bien les addictions, on peu donc parler sans crainte de jugement et on y apprend beaucoup de choses niveau RDR. Le matériel (Stéribox, paille...)est gratuit et à dispositions. Seul hic je crois qui n'ont pas de filtre toupie. Je demanderais à l'occase. On a une petite pièce pour nous où on peut consulter nos mails/faire des démarches ou juste bouquiner. Des livres sont à disposition. Les infirmières sont adorables et les médecins patients. Il y a 3 psychologues que je ne connais pas perso... J'ai pas encore passé le cap de l'introspection. Bientôt j'espère.
En tout cas heureusement que ces centres existent et permette de nous sentir moins seul dans la cacame. Big up à eux !!

Bonjour dias,

Qu’est ce que tu entends par sévère ?


@Perceval,

Gaia et Nova sont sûrement les deux csapa les plus cool de Paris. Qu’est ce que tu entends par essayer la gélule ? Tu ne l’a pas adopté sachant que tu peux avoir une prescription de 28 jours avec !

Je suis aussi suivie a l envol a rennes. On peut avoir un 1er rendez vous assez rapidement mais c est avec un interne. Je.ne.veux pas faire de jeunisme mais ils/elles sont tous tres "formatés" et le dialogue n est pas tout le temps facile. Par contre les infirmiers sont vraiment tres bien. J y retourne dans un mois avec cette fois ci un "vrai" toubib psy/addicto afin de discuter de mon traitement bupré depuis 1 an. Je n attends pas grand chosz de ce rendez vous mais une.chose est clair: je ne.vie pas tres bien la.bupré...

Le type qui s'occupe de moi est un éducateur, aujd il y avait une doc observatrice (uniquement).
Il y connait rien aux prods etc en gros,  mais je l'aide un peu.

Par contre pour tout ce qui est coté addiction, oui il a une certaine expérience et puis c'est sympa de parler en vrai de son parcours de polytox...

Il compte me suivre a travers mon sevrage vers une sobriété complète (idéalement) que je souhaite, dont je suis motivé si j'arrive à vaincre le sevrage du kratom. :)


Impossible de voir le doc, donc dur dur d'avoir un tso
car il faudrait qu'il contact mon médecin traitant qui est old school "tso=drogue récréative=je prescris pas!" mais avec leur aide ça passerait ptet pour du sub etc. Seulement je vois pas l'intérêt de me mettre dans le sub à cause du kratom, je préfère arrêter le kratom directement;
Je choisirais le tso en cas d'échec

Salut,

Après grosse conso de RC (dérivés du fent) je me tourne vers le csapa de Rennes. Au lieu de m'aider à trouver une solution personnalisée c'est le protocole qui prévaut: subutex puis si échec métha.

Pour moi cata totale: le subu me fait rien et la methadone me rends dépressif, etc... Du coup protocole skenan avec des doses ridicules (de 70 mg de metha je passe a 160mg de skenan/j).

Du coup je quitte le csapa et je passe a 180mg d'oxycontin/j: je revis!

Bilan: ce csapa est rien de plus qu'une usine à methadone ou les toxicos viennent chercher leur metha entre deux taquets d'hero...

Et après ils sont tout content puisque les od baissent depuis que la metha est distribuée, mais bon quand on est a 150mg de metha c'est sur que faut se lever tot pour faire une od avec de la brune...

Hum..je ne suis donc pas le seul a pense que le centre de rennes ne propose pas de solutions "personnalisé".
Jme souviens que lors de min 1er ou 2eme rendez vous la toubib m avait dit quand je lui avais demandé du dicodin pour arreter les neos "on ne va quand meme pas vous fournir votre came"... du coup subutex et c est pas la.joie.
Jvais peut etre essayé de trouver un autre addicto. Mais maintenant que je suis a 10mg de bupré/jour, j ai peur que ca soit coton pour passer a autre chose.

Dans le csapa d'issoire (anpaa) les chiens sont carrément les bienvenus!! Bon je ne les ai pris qu'une fois pour aller là bas(2×50kgs ça prends de la place!)mais ils ne gênent personne à la maison, c'est fou les différences qu'il peut y avoir(Ils avaient même donné de l'eau aux chiens!)

Ici en France j suis suivi à marmottan Paris et c'est bien, ils sont pro. J entame la troisième ospi dans 10j pour arrêter le sken. Par contre en Italie sont des inconscients, ils te donne du metha à vie,sans jamais le baisser. Pour eux tu est un client, plus tu reste accroché au sert,plus ils touchent les subventions d'État . Ils ne veulent pas te faire arrêter et moi je n'ai marre après 30ans de dopé. Un conseil si je peux, allez à marmottan. Bises

Bonjour,

Voilà j’y suis... je suis près à aller dans un Csapa pour addiction au cannabis depuis 11ans...

J’ai eu le déclic car avec ma compagne ça n’allait plus... il y a plusieurs causes aux problèmes qui font que nous devons prendre nos distances pour revenir changé. Nous faisons un         « break » mais pendant ce temps là je dois changer mes mauvaises habitudes et aussi une partie de ma personnalité qui me ronge à petit feu (colère incontrôlable)...
J’ai un grand sentiment de honte vis à vis des gens, je ne sortais plus trop pour faire ce que j’ai envie, je ne m’aime pas forcément beaucoup, je trouve pas de travail + les problèmes avec ma copine me rongeaient, c’est pour cela qu’on rend notre appartement pour qu’elle s’en reprenne un pendant un lapse de te temps et je pense que la causes de tout ça est une partie de mon addiction au cannabis.

C’est elle qui m’a vraiment conseillée d’aller voir un csapa vu que j’arrive pas à arrêter seul comme elle qui a arrêté il y a une semaine et je sais qu’elle va réussir.

J’ai aussi peur d’en parler à mes parents car ils ont toujours boycotté cela et j’ai toujours voulu en fumer car j’aime ça. Et puis leur regards me feront mal.

Je vais aussi prendre contacte avec une thérapeute pour les bloquages que j’ai depuis tout petit.

Tout ça pour revenir vivre avec ma bien aimé mais sans amour toxique.

Je suis à une phase de ma vie ou je suis un peu perdu: séparation en attendant que j’aille mieux, pas de travail, retour chez papa et maman, addiction et pas beaucoup d’amis (1 ou 2 amis chère)...

Voilà, je suis dans les Yvelines, ma copine ma envoyé un lien avec des csapa dans la région, lequel est pro et utile?
Et est ce que c’est payant? Anonyme?
Et je suis assez hermétique aux médocs

Je vous remercie

Dernière modification par Macroscopie (03 juillet 2018 à  11:40)

janis a écrit

...Les csapa sont gratuits. Pour l anonymat, d autres que moi seront plus assurés dans leur réponse.

oui, les CSAPA sont gratuits et fournissent l'anonymat des personnes qui le demandent (c'est une obligation légale de la loi de 2002)

mais de toutes façons, les dossiers sont désormais informatisés dans la plupart des centres et les données sont confidentielles (comme à l'hôpital)

amicalement

psychodi

Bonjour Macroscopie,

Pourquoi penses tu que tes problèmes sont liés au cannabis ?

Cordialement
Pierre

Excusez Moi une info,j'ai entendu dire qu' il y a un centre à porte de la chapelle où, selon le cas, on te donne du sken pour 28j. C'est vrai?  C'est juste par curiosité puisque j'ai mon médecin depuis 16ans
Bonne route

Oui, c’est l’association Charonnes qui a un programme specifique pour l’injection de skenan.

Mais c’est le seul Csapa en Ile de France a avoir ce programme.

Dans les autres Csapa ça se fait très peu, les médecins ayant peur de leur ombre et surtout le remboursement dépend entièrement du médecin conseil de la sécu, dont il faut pouvoir argumenter, et tomber sur un médecin conseil qui soit réceptif à la rdr...

Salut à tous!

Pour ma part, le CAST de REIMS au 42 rue Granval m’a permis de décrocher et me réaccueil sans pbs dès que j’en ressens le besoin. J’ai commencé par voir des psychologues qui me disaient soit « très bien c’est tout pour ajd, ça fera 40€. On se revoit la semaine prochaine... ». J’ai tenté deux psychiatres: le premier m’a proposé dès la première séance de m’interner... Je n’y suis évidemment jamais retourné... Le deuxième me semblait bien au début: il m’a fait comprendre certaines choses, fait faire quelques liens entre mon mal être et mon enfance... Mais il a commencé à me prescrire des médocs: au début juste un antidépresseur et du xanax 0.5... puis au fil des mois se sont rajoutés du Seresta 50, du tercian 50 et même un antipsychotique pour la skyzophrénie... Bref vous imaginez mon état quand j’arrivais à l’usine... j’ai très vite stoppé ces conneries et lorsque je lui ai dit, Monsieur était vexé et n’a plus jamais voulu entendre parler de moi. Je ne parlerai pas ici de mes tentatives de sevrages solitaires... Un pote me parlait depuis plusieurs semaines du CAST, que ça l’aidait énormément et qu’il n’Y avait aucun jugement. Le pb c’est que j’avais entendu plein de gens dire « c’est de la merde, putain j’demande que ma prescription, le reste c’est du vent ». Un jour je me sui lancé: 1er rdv pas avant 15j, pas assez de places et personnel. Ce temps a été rude mais en valait la peine: je commence par devoir remplir un petit récap de mon histoire avec la drogue, l’alcoôl, la clope, et où j’en suis dans ma vie à ce moment précis. On me fait monter en salle d’attente où attendent 3 personnes qui ont l’air de s’ennuyer ferme... Puis je rencontre une assistante sociale avec qui on fait le point sur ma vie, elle me fait quelques propositions mais n’insiste pas, garde le sourire et en effet je ne me sens absolument pas jugé.
Retour en salle d’attente où j’attends longuement le doc qui reprend de façon calme et posée ce que je consomme, depuis combien de temps, en quelle quantité et de quelle manière. Chose qui m’avais un peu skotché c’était le « et pourquoi vous êtes là ajd? ». En fait je pense qu’il voulait s’assurer que la démarche venait bien de moi et que j’avais accepté le fait que j’étais malade. Encore aucun jugement, il me dit de retourner en salle d’attente, qu’il allait relire tout ça afin de me faire une ordonnance qui lui paraît adaptée. Puis vient le psy, ce génie. Quel enculè, pendant bien 3 mois je ne pouvais pas l’encadrer. En fait j’avais tellement de fois raconté mon histoire que je ne trouvais rien à lui dire à part ce que je consommais... Les séances s’enchaînaient sans parfois un seul mot. Puis vient ce fameux jour où il hurle en me toisant: « Mr B. F. (Moi) il n’existe pas, il n’a pas de forme, je ne vois que du vide en face de moi depuis 3mois!!! » Et là je pète un cable et lui balance toute la merde que j’ai vécu et à quel point un shoot de came est la seule délivrance que je connaisse ... Il se rassoit avec un grand sourire et me dit d’une voix douce et rassurante: « haaaaaaa ça y est je commence à voir qu’il existe un B.F.... Enchanté et à la semaine prochaine ce sera tout pour ajd »... Puis il m’a véritablement sauvé. Côté doc, il a commencé par me prescrire du sub mais a bien vite vu que ça ne me soulageait pas vraiment. Je suis passé à la méthadone après une analyse d’urines puisque je continuais à consommer afin d’adapter le début du ttt. 1èresemaine je devais venir tous les matins de 9h à12h pour qu’on me donne ma Métha puis les ordos ont commencé. Au bout de 2 ans, le doc m’a proposé qu’on se voit à son cabinet car avec L’équipe, ils avaient convenu que je n’avais plus besoins de venir au centre pour le ttt médicamenteux. Par contre je voyais toujours le psy qui a changé ma vie et qui je l’espère va m’aider une nouvelle fois pour enfin pouvoir gérer seul toutes les situations qui me rendent borderline.
Pour tout ça, je mettrai la note de 5 pour tous les items.

Si si les gens, au CAST, si tu veux t’en sortir il n’y aura jamais qu’une seule main tendue vers vous. En tout cas celui de Reims