Dans mon cas ce n’est pas du
tramadol mais du codoliprane, depuis environ deux ans.
J’ai commencé le soir, en récompense. Ça me faisait du bien en rentrant du boulot. Je me posais dans le canapé, je cuisinais, quel cocon, la bonne humeur.
Et puis j’ai commencé à en prendre un le midi, parce que ça me rendait si sociable... je parlais, j’étais adorable avec tout le monde.
J’ai eu des
AD, des anxiolytiques une bonne partie de ma vie et c’est comme si la
codéine me changeait, été ma solution.
Maintenant, il m’en faut un pour démarrer la journée. Vers 14h, le manque se fait sentir par une lourdeur intense, mal de tête, fatigue. Et ma troisième prise le soir, sinon j’aurais tendance à m’isoler, à ne pas avoir envie de parler...
Sans
codéine, je redeviens la personne malheureuse que j’ai toujours été.
Mais tu as raison, comme personne ne le sait, le fait d’aller se fournir en cachette, de planquer ses boites, d’y penser, d’avoir peur de se retrouver sans aucun stock.
Je dirai assez honnêtement que tu ne risques rien avec des prises. Du moins physiquement. Pour ce qui est de la dépendance, tu as conscience qu’elle s’est déjà installée. Nous n’avons pas eu une année facile, tu ne dois surtout pas te rajouter la culpabilité par dessus.
Si toutefois tu voulais arrêter, oui tu peux t’adresser à ton médecin traitant, qui t’accompagnera dans quelque chose de dégressif. Peut être avec des dosages de 37,5 au lieu de 59.
Il existe du
tramadol à libération prolongée, qui pourrait te permettre de n’en prendre qu’une seule fois ?