L´approche répressive contre la drogue aggrave la propagation du sida, estime la Commission mondiale sur la politique en matière de drogue. « Les études menées partout dans le monde montrent de façon constante que les politiques répressives de lutte contre la drogue empêchent l´accès des usagers de drogue aux services publics de santé et les maintiennent dans des milieux marginaux où le risque d´infection par le VIH est très élevé », peut-on lire dans le rapport 2012 intitulé La guerre contre la drogue et le VIH/sida, comment la criminalisation de l´usage de drogue aggrave la pandémie. Cette analyse renforce le constat déjà établi par la Commission dans son rapport 2011.
Dans les pays où la lutte contre les toxicomanies relève de la santé publique, le nombre de nouvelles infections a fortement diminué parmi les usagers de drogue à l´inverse des pays répressifs, peut-on lire encore. Parmi les mesures efficaces sont cités les programmes d´échange de seringues, le recours au traitement de
substitution ou encore la mise à disposition de salles d´injection supervisées.
En France, la nouvelle ministre de la Santé Marisol Touraine a expliqué récemment que les salles de consommation à moindre risque « étaient intéressantes et utiles » et a confirmé l´engagement du président de la République de laisser des villes comme Paris ou Marseille les expérimenter. Un changement d´orientation par rapport au gouvernement précédent qui s´était clairement opposé à ce type d´expérimentation.
Source : sida info service