craquage coke apres rdv addicto

Merci beaucoup pour ta réponse, ça me rassure, j'en parlerai donc à mon addicto..

Le problème c'est que j'ai bcp de mal à envisager un arret total, j'aimerai en prendre uniquement en soirée (soirée tekno ou on va pas se mentir la drogue est omniprésente) mais je me rends compte de plus en plus que ce 'est pas la bonne démarche

je te remercie ton message me fait vraiment du bien

Je t'en pris comme dis plus haut . On a tous des profils différents.  Ton Addictologue bosses avec toi pas de la même manière qu'avec tout les patients. 
Si tu veux une conso reguler parles lui en aussi .
J'ai mis du temps . Je te conseil vraiment de prendre ton temps vis a vis de ça.  Ton cerveau n'oublie rien . La dopamine . C'est possible mais on a tous des profils des différents une fois de plus . J'arrive a me contenter d'un ou 2 traits une fois tout les 4 mois .
Mais mes premières reprise c'était a base de 1g même si dans ma tête c'était juste une . Je n'en achète plus . Si on me propose selon mon humeur c'est oui ou non. 
Comme dit plus haut parfois je refuse même et cela n'était pas gagner .
Une fois de plus c'est quelque chose a taffer avec ton addicto a savoir si tu es en mesure . D'avoir une conso contrôler ou non ?

dark_cat a écrit

Hello! Voilà je suis actuellement perdue j'aurai besoin de quelques temoignages..

J'ai depuis peu pris contact avec le ceid de ma ville pour avant tout une aide pour l'arret du canabis car j'essaie d'arreter depuis 2ans (ça me provoque des crises d'angoisse et je suis déjà de nature anxieuse).

J'ai également abordé ma conso de c qui a augmenté ses derniers mois.
Hier j'ai eu mon deuxieme rdv ou j'ai fait part de ma forte envie de reconsommer de la c , et elle m'a donné des outils (un tableau a remplir) pour aider au craving. Je sors alors du rdv determinée à ne pas reconsommer.
Mais voilà comme par hasard je tombe sur un podcast parlant des dépendances et une fille parle de se que lui fait ressentir la c.. et là je vrille dans mon cerveau je ressens une grosse envie de consommer..et je craque je contacte le dealer et bim en 20min top chrono je fou toute ma bonne volonté à la poubelle...en plus je fais ça dans le dos de mon cheri..

J'ai extremement honte et j'ai peur de retourner au rdv addicto de la semaine prochaine et de lui dire que j'ai craqué (en plus le jour meme du rdv quoi la honte..)

Je me sens extremement conne, j'aurai voulu savoir si je peux quand meme garder un suivi avec l'addicto meme avec la rechute car elle m'a bien dit que ça marchait à la motivation et je le suis ..
Voilà si certains d'entre vous ont des témoignages ou des conseils qui peuvent me rassurer je suis preneuse..

Merci pour votre lecture

Hello dark_cat, et merci pour ton post :)

Tout d'abord, j'aimerais te rassurer sur le fait que tu n'es pas la seule à agir de cette façon quand l'envie de consommer se déclare. C'est pour tout le monde le même schéma, moi inclus. La pensée arrive de nulle part dans ta tête malgré de bonnes intentions, puis la pulsion suit, et peu après, te voilà en possession de la chose. Tu ne vaux pas moins qu'une autre pour autant.

Ta motivation, je sais que tu l'as vraiment. Sinon tu ne serais pas aller chercher de l'aide et tu n'aurais pas créé ce post. Pour avancer, il faut en premier s'avouer, sans honte de soi-même ni culpabilité, le rapport qu'on a avec cette drogue. Moi je me suis avoué aimer me faire mon kiff de temps en temps seul chez moi pour assouvir un vice qui est aujourd'hui lié à la prise. Porno + C. Niveau honte, il y a aussi de quoi faire, et je suis aussi en couple. Elle sait cela car je lui en ai parlé, mais elle ne connait pas ce détail là.

Prendre de la C est pour moi un moyen de décompression. J'ai une vie plutôt rythmée avec le boulot, qui me demande beaucoup d'énergie. J'ai besoin de quelque chose après celui-ci pour me détendre, et c'est là que plus ou moins 1 fois toutes les deux semaines, ma pulsion arrive. Cette fréquence d'une fois toutes les deux semaines est bien installée car j'ai besoin à un moment de souffler, d'avoir un moment rien que pour moi.

J'étais avant à 0,5g 1 fois par semaine,  de temps à autre je prenais 1g mais ça arrivait rarement. Je trouvais que ma conso était déjà importante en faisant le compte sur 1 mois. Entre 200-250 € si on fait le calcul.

Quand j'ai eu envie d'arrêter, ce qui est arrivé à plusieurs reprises, chaque tentative n'a pas abouti. En fait, je me suis rendu compte que je ne voulais pas vraiment arrêter. J'ai pour l'instant envie et besoin de ça car je ne suis pas encore vraiment prêt à stopper.

Pose-toi les questions que je vais mettre ci-dessous, et accepte les réponses que tu te donneras, sans te juger, ni te rabaisser, mais pour comprendre les faits, et surtout te comprendre. Tout consommateur de C, je pense, passe par le même chemin et rencontre ces mêmes embûches que l'on pense chacun être les seuls à rencontrer. Donc rassure-toi, tu n'es pas seule et une incapable. Le combat est juste long et difficile.

Pour quelle(s) raison(s) prends-tu réellement de la C ?

Moi c'est pour mon kiff avec le porno.

Comment est-ce arrivé dans ta vie et dans quel état d'esprit as-tu franchi le pas d'essayer ?

Moi j'ai commencé les drogues pour m'affranchir de croyances erronées sur la vie et les gens que j'avais depuis toujours. J'ai beaucoup grandi grâce à cette approche réfléchie, mais ça n'a pas empêché certaines dérives.

Pour quelle(s) raison(s) veux-tu vraiment arrêter ?

Moi je pensais le vouloir, mais il s'agissait juste de la culpabilité de la descente. Je n'ai pas réellement d'objectif dans ma vie. Je vis au jour le jour parce que je ne trouve plus vraiment de sens aux choses, de raison de me battre. Le schéma maison, famille, je ne m'y retrouve pas. Je me satisfait de ma vie actuelle, il m'en faut peu pour être heureux. J'ai 33 ans pour info.

Déjà là, ces trois questions te permettront de mettre en lumière des choses. Peut-être pleureras-tu en t'avouant des choses à toi-même, mais il n'y aura aucune honte à cela car tu auras fait un pas vers le résultat que tu recherches.

Je t'envoie plein de force, de courage et d'amour. Tant que tu n'abandonneras pas le combat, tu n'auras jamais perdu :)

Merci d'avoir partagé tes raisons. Je les comprends car je les partage aussi quand j'en prends en soirée. Ce qui est devenu rare pour ma part, surtout d'en partager quand j'en ai, car j'ai été un soir à l'origine des transformations que je déteste voir chez les gens quand ils savent qu'il y en a. Au début ça va toujours, mais quand les gens reviennent à cause du besoin d'en reprendre, et que certains deviennent des animaux parce qu'ils se battent entre eux pour se partager ce qu'il reste... C'est la raison qui a fait que j'ai commencé à en prendre seul chez moi personnellement.

Après le cannabis que j'ai découvert vers mes 19 ans, la MD a été la suivante, à mes 30 ans. Je comprends l'appréciation que tu as par rapport à celle-ci car elle peut apporter différentes choses à son utilisateur. D'ailleurs, il faut savoir que les recherches sur la molécule MDMA étaient orientées pour un usage thérapeutique. Elle peut donc nous faire du bien car elle peut soigner quelque chose, quelque part en nous. Attention juste que ce n'est pas une drogue que tu peux prendre tous les jours car elle consomme tout ton stock de sérotonine dans le cerveau. Stock qui prend en moyenne 6 semaines à revenir à la normale. Ceux qui en consomment donc trop souvent risquent d'être plus facilement sujet à la dépression. Il y a un reportage sur Netflix qui en parle, ça s'appelle "Le Business des Stupéfiants".

Tu as remplacé cette drogue par la C, c'est arrivé aussi de la même façon pour moi. Dans mon cas, je fumais un ou deux joints de cannabis chaque jour après le boulot puis j'ai acheté de la C au même dealer qui me vendait la weed, pour finir par ne plus fumer. Je n'aimais plus être défoncé, flemmard, et je n'aimais pas réellement fumer non plus. Je l'ai fait pour m'intégrer à l'école et c'est resté jusqu'à être remplacé.

Si on suit donc la même logique, il faudrait donc simplement remplacer l'utilisation de la C par autre chose qui te procure du plaisir. Evidemment, plus sain. Le but n'est pas de te détruire avec pire. Par exemple, tu sais que tu vas craquer une somme là-dedans, fais-toi une sortie à ce prix, ou une bouffe :)

Pour les raisons de l'arrêt, les drogues, c'est un peu comme la boite de Pandore qu'un ami m'a dit un jour. Je ne vois pas non plus ma vie sans substance pour le moment, car si je veux me lâcher un peu en soirée, je préfère prendre quelque chose que d'utiliser de l'alcool pour me bourrer la gueule. Ca ne m'a jamais vraiment attiré à la base de boire. Partager cependant un verre en toute convivialité chez des gens ou une bouteille de vin au restaurant ne me posera pas de problème. Le contexte joue donc beaucoup.

En soirée psy/tekno, je préfère boire de l'eau, fumer un joint qui m'arrive parfois entre les doigts, et prendre quelque chose qu'être bourré. Je te comprends donc une fois de plus quand tu dis ne pas voir ta vie sans drogue. Moi ça vient d'une préférence personnelle, et je ne vois pas à qui je nuis d'autre qu'à moi en vivant de la sorte. Oui c'est mal vu par la société, mais je suis très responsable si je reprends le volant car j'attends le temps qu'il faut pour revenir à ma normale avant de repartir, je connais mes limites, et je reste bienveillant avec les autres. Je ne fais pas de la merde en soirée. Je sais cependant que chaque prise aura un impact sur ma santé dans les années à venir, mais c'est le jeu, et j'ai envie de vivre un peu aussi malgré tout.

Quand tu dis en prendre en dehors, c'est seule ? Si oui, ça ne sera jamais quelque chose de bien. Pour le faire moi, c'est là où on peut dire qu'un piège se referme car tu vas développer une nouvelle habitude dont tu auras du mal à te sortir. Et je ne te parle pas des descentes que tu auras seule à gérer parce que celle-ci arrivera peut-être à une heure où toute personne que tu aimerais joindre pour parler dormira. Là c'est difficile, et ça n'empêchera pas la chose de se reproduire. Si tu n'as pas encore franchi ce cap, ne le fais pas car ça ne t'apportera rien de bon. Si c'est déjà franchi, ouvre-toi un maximum de portes dans ton entourage, ta famille si tu t'en sens capable. Je l'ai fait en pleine descente, et en expliquant mon parcours, mes démarches et prises de conscience, j'ai reçu de l'amour et du soutien, sans jugement. Je ne profite certes pas réellement des portes ouvertes malgré en avoir parlé, mais savoir que tu as un lieu où tu peux fuir en sécurité et gagner peut-être un jour de combat, ça peut apporter beaucoup.

Travailler ton estime de toi fera aussi une différence si tu consommes seule. Car il faut le dire, ça n'aide pas à l'améliorer. On ne se voit pas vraiment bien quand on fait ça dans sa vie. Voici donc quelques trucs que je m'applique à faire et qui ont fait une petite différence positive. Petite oui, mais ça compte


- Félicite-toi pour tous tes petits succès
- Pense aux personnes qui t’apprécient lorsque tu as l’impression que l’on ne t’aime pas
- Cultive des pensées positives et évite l’autocritique trop sévère
- Visualise-toi en train de réussir ce que tu crains d’échouer
- Fixe-toi des attentes et des objectifs réalistes
- Visualise les gens qui te félicitent, toi en premier
- Accueille les compliments, peu importe qui te les dit

Dernière modification par Wimoy30 (28 janvier 2023 à  14:13)

Salut,

dark_cat a écrit

-Le truc que je trouve hyper triste c'est que je vois pas ma vie sans drogue.

pourquoi c'est hyper triste ?

pour moi ça serait hyper triste de voir ma vie sans aucune drogue !
Cauchemard lucide à toujours, non merci :)

j'exagere avec le cauchemar, il y a pleins de petites belles choses que j'apprecie dans la vie !
dont les drogues aussi...imaginer la vie sans drogue c'est pour moi penser à la plongée sans bouteilles !

en tout cas, pour moi ce n'est pas triste de ne pas imaginer d'arreter.
aussi parce que c'est parce que je veux continuer et je veux que ça continue à me faire du bien, que j'arrive tant bien que mal à que ma conso ne prenne pas le dessous dans ma vie. J'ai l'impression que ça m'apporte bien plus de ce que ça m'enlève...et que j'arrive à mener une vie comme je veux (à peu près).

T'inquiète. On a tous craqué et ce qui construit un sevrage c'est le chemin, pas le but.

Donc des dérapages ou des rechutes tu vas t'en bouffer. Et ils ont tous quelque chose à t'apprendre.

Tu vas comprendre aussi comment tu fonctionnes.

Si je te parle de "moi". J'ai toujours eu des arrêts faciles, tellement faciles. Puis des rechutes mais plus faibles... des arrêts...des petites rechutes, puis un abandon.

Pour toutes les drogues et la dernière l'alcool.

Faut tout dire à ton addicto. Ton soucis reste comme celui de tout humain : le regard que l'on a sur soi et le regard de l'autre.

J'ai eu autant de fierté sans prétention à lui dire que j'avais arrêté puis j'avais honte chez moi quand j'ai repris. Pas grave. Je lui ai dit.

Mais ce qui va aussi changer c'est ton rapport à la dope. OK... tu te mets minable. Mais ton regard est différent, sera différent. Accepte de te mettre minable puis travaille ce rapport drogue-toi et avance.

Keep cool

Hello, merci pour vos réponses bienveillantes <3
désolée je ne les vois que maintenant!

Petit update: j'en ai parlé à mon frère vite fait par message, en gros je lui ai dit que j'avais "fait de la merde" et il a direct compris de quoi il s'agissait, je le vois dimanche, je pourrai en profiter pour en parler tranquillement avec lui.

J'ai par contre encore craqué..j'ai vraiment du mal a resister au craving, ça me fait vraiment peur car j'ai jamais consommer autant en si peu de temps et j'ai l'impression d'être dans le déni, comme si je me voilais la face sur le fait que j'en prends, je sais pas si c'est très clair..

En tout cas j'essaie d'appliquer  tout vos conseils , de pas trop culpabiliser ça sert à rien..

Si vous avez des conseils ou astuces pour gerer le craving je suis preneuse! Merci encore, je vous envoie plein d'amour