Suis-je en train de perdre le contrôle ?

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Elovesai femme
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Hello tout le monde !
Je traine sur psychoactif depuis lonnnngtemps maintenant sans m’avoir créé un compte, mais je me suis dit que c’était le bon moment afin d’avoir l’avis d’autre personnes !

Pour résumer, ça fait maintenant 2 ans que je consomme régulièrement tout un tas de choses (notamment la kétamine), j’avais une espèce de lubie de vouloir tester tout et n’importe quoi donc j’ai eu énormément d’excès à certains moment de ma vie et donc de problèmes concernant les consommations que j’ai pu avoir. Maintenant j’ai réussi à « stabiliser » mes consos (dans le sens où je ne consomme plus chaque jours)
Mais bien sur à un moment est donc arrivé le jour où d’après moi il FALLAIT que j’essaye l’héroïne, je voulais comprendre et découvrir en pensant évidemment en prendre seulement une seule fois lol Bien que mes proches ont tenté de m’en dissuader, j’en ai pas eu grand chose à faire.
Évidemment j’étais bien renseignée, j’ai beaucoup lu sur le sujet, discuter avec des consommateurs etc et je voulais tout sauf me retrouver avec une addition physique.

Après la première fois, évidemment j’ai adoré ça, et je ne voulais pas rester sur un seul et unique essai… je me suis donc autorisé d’en reprendre une fois tout les 1/2 mois au MINIMUM, ce que je étonnement contrôlais plutôt bien

Sauf que dernièrement j’ai de plus en plus rapproché les prises, et j’avoue y penser beaucoup plus souvent à cause de soucis perso/mental… au début c’était un mois et demi voir deux, à un mois, puis 3 semaine, puis 2 à l’heure actuelle (en mentant à mes proches d’ailleurs, alors que d’habitude je suis honnête concernant mes consos). Et ayant complètement flingué ma tolérance à la kétamine, l’héro est forcément la première chose à laquelle je pense, je me rend souvent compte que j’achète de la k par « défaut » afin de pas acheter d’h
Car je sais qu’au fond de moi si je pouvais seulement acheter de l’h je le ferais, je suis juste terrifiée par cette fameuse addiction physique, je suis tout de même contente qu’après 8 mois totale de conso je ne sois pas dedans, mais je sais que tout peut arriver plus vite que je ne le pense

Le but de mon message est donc juste de savoir, d’après vous au bout de combien de temps de conso une addiction physique risque d’arriver ? Car j’ai cru comprendre que c’était en fonction de la régularité des prises
Et donc aussi de savoir si vous avez quelques « tips » pour gérer tout ça ?

Le but de mon message n’est peut-être pas très clair, j’espère que ce sera compréhensif  :)
Je sais qu’au fond il faudrait juste bah que j’arrête, mais on sait tous que c’est pas si simple

Dernière modification par Elovesai (03 novembre 2023 à  15:52)

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Pikazepam non binaire
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La question n'est vraiment pas « au bout de combien de temps de conso » mais plutôt « a quelle fréquence de conso ». Par là je veux dire que tu peut passer 50 ans de ta vie à consommer une fois par mois sans développer de dépendance physique et tu peut aussi en développer une après ta 1ere et seule semaine de conso quotidienne.

Donc oui c'est avant tout et en premier lieu en lien avec la régularité des prises.

Mais ça c'est tout à fait spécifique à la dépendance physique. L'addiction dans ses composantes psy est beaucoup plus pernicieuse dans le sens ou du fait même de sa nature psy elle biaise profondément notre capacité à regarder avec objectivité sa propre situation aux travers des « pensées permissives » qu'elle peut induire pour justifier un passage à l'acte ( de consommation ).

Sur le papier si tes consos ne dépassent pas les 24/48h et sont toujours strictement espacées de deux semaines tu ne devrais pas développer le duo tolérance-dépendance ( qui font toujours pair avec les opiacés ). Mais ça c'est sur le papier et en mettant complètement de côté la dimension psy qui a mon sens est la variable qui fini généralement par « casser » ce rythme que presque tout les UD ont cru et voulu tenir au début de leur historique de consommation.

Là dessus c'est souvent ce qui peut nous mettre en situation de grande vulnérabilité vis a vis de la substance: en ce maintenant un certain temps à l'abri de la dépendance physique on peut ce croire à l'abri de l'addiction tant que l'on ne franchi pas ce cap. Mais le problème est bien souvent que c'est la dimension psychologique de l'addiction naissante qui nous pousse à faire des concessions sur ce « rythme » que l'on s'était imposé.

C'est pour cette raison que j'ai personnellement l'impression que de ce référer à la présence ou l'absence de symptômes de sevrage pour « mesurer » sa dépendance aux opiacés peut être trompeur et dangereux: quand on constate que l'on à devellopé un début de dépendance physique accompagné de la tolérance qui va de paire c'est très généralement ( dans le cadre d'une conso récréative ) que l'on a déjà bien devellopé les composantes psy de l'addiction nous ayant amenés à s'autoriser un rythme de conso que l'on ce refusait auparavant et que l'on savait en amont bien souvent être une porte d'entrée vers la dépendance physique.

Ce qui fait que l'on peut considérer que l'élément décisif dans son parcours avec ces substances c'est bien le dev d'une addiction au niveau psy:

- énormément de personnes ayant cessé toute conso depuis longtemps répondent toujours à la sympto de l'addiction, par exemple en continuant d'avoir des cravings des années après un arrêt de conso. On parle alors souvent d'addictes abstinent·e·s

- la très grosse majorité des personne ayant pris au long cours des opiacés/opioïdes pour des raisons médicales liés à la gestion de la douleur et dans le cadre d'un suivie médicale ne develloperont PAS un « trouble de la consommation » ( addiction ) au sens médicale alors même qu'elles auront quasiment toute devellopé une dépendance physique. Raison pour laquelle les médecins prescrivant ses traitement essayent généralement d'expliquer que la tolérance et la dépendance physique sont des étapes inévitables et absolument normales d'un traitement opiacés à moyen/ long cours mais ne prédisposent absolument pas au développement d'une addiction.

Ce qui me fait dire que si l'on cherche à ce protéger de l'addiction il est plus pertinent de ce référer à l'appétence que l'on develope pour le produit avant de ce référer à la dépendance physique que l'on develope suite à la fréquence de consommation potentiellement induite par cette appétence. De la même façon que pour juger d'un trouble de la consommation alimentaire il est plus pertinent de s"intéresser au rapport à l'alimentation plutôt qu'à son indice de masse corporelle qui lui ne refleterai que certaines conséquences possibles du trouble en question.
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je suis d'accord
 
Je partage ta facon de voir les choses. PTX.
 
Lucide et pertinent. Mychkine

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Marco 68 homme
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Très bien expliqué ici en haut.
Je te sent bien parti pour une dépendance physique , pardon ma franchise.

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filousky homme
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Pikazepam t'a fait une réponse quasi parfaite. À partir du moment où tu as couché sur le forum ta question, la réponse est dedans.
Moi aussi, j'ai accepté de goûter l'héroïne une fois en 1976 sans penser à mal. Il m'a fallu quelques années avant de succomber à la passion amoureuse de l'héroïne avec deux ans de consommation non stop. Dans les années 80, se sevrer de l'héroïne était une purge en hôpital, un sevrage en 2 semaines maxi et dehors messieurs dames. Pas de suivi, rien. Le cauchemar annoncé était bien présent. Depuis mi 90 2000, le cauchemar a été remplacé par les TSO (bien que la palette de produit pouvant substituer soit super réduite à deux molécules ayant l'AMM pour, la buprénorphine et la méthadone) et une possibilité de suivi médical sans avoir honte. 

Dans ces conditions là, il y avait de quoi en avoir un peu peur car aucune RDR (les seringues n'étaient pas en vente libre) ni d'associations militantes n'existaient sur le sujet. C'est l'arrivée du VIH qui a ouvert le bal. J'ai passé trois sales années à décrocher et ai passé les dix années de ma vie sans opiacés (de 90 à 2000). C'était une chouette pause qui m'a permis de mettre de côté ce qu'il me fallait pour mon troisième âge et de concevoir un troisième enfant. 
En 2000, après une longue réflexion sur mes points faibles et ne voulant plus jamais souffrir de mes consommations ou du manque de produit, j'ai repris les opiacés et assez vite demandé un TSO Méthadone avec lequel je vis plutôt bien depuis 22 ans.

Après cette présentation de ton interlocuteur, on peut parler de toi.J'ai le souvenir précis du moment où je me suis posé la même question que toi car en trois mois, ma femme et moi sommes passés de une fois par mois à une fois par WE, puis le WE et un soir de la semaine, puis tous les jours, les opiacés étant devenus un besoin en apport extérieur vital pour être capable d'aller bosser ou de vivre bien simplement.

Depuis ma mise sous TSO, la crainte de ressentir le début d'un soupçon de manque a disparu et j'ai totalement accepté le fait que mon organisme qui n'aime pas du tout du tout souffrir a besoin d'un apport quotidien conséquent et je l'ai, garanti par l'institution médicale.

J'ai 70 ans cette année et sur 50 ans de vie, j'ai passé 10 ans sans aucun psychotrope et tout le reste avec un apport exogène d'opiacé qui me garantit un bien-être certain. La société qui nous entoure a diabolisé les dépendances, particulièrement l'héroïne, la drogue des drogues qui faisait peur en 1970 alors qu'au début du même siècle, sa consommation était encouragée en remplacement des sulfates ou chlorhydrates de morphine qui en plus de l'opium étaient ce qui soignait les gens aisés de la mélancolie, terme englobant pas mal de troubles psychiatriques.

Il existe un merveilleux texte datant du début du 20° siècle, écrit par Antonin Artaud, écrivain génial alors interné à l'asile de Rodez pour son usage mal vu de morphine et opium. Je colle ce texte ici, c'est une perle : Lettre à M. le législateur de la loi sur les stupéfiants antonin-artaud-letter-au-legislateur.docx  - Antonin Artaud 1925   

À te lire, je ressens très bien le questionnement légitime qui est le tien, mais veux te rassurer sur la façon dont est traitée la dépendance opiacée aujourd'hui (même si il y a beaucoup de choses à améliorer), malgré les préjugés innombrables qui circulent autour du démon "dépendance opiacée", alors que cette dernière n'est toxique que par les coupes ajoutées dans le marché noir, l'héroïne pharmaceutique ne provoquant pas de toxicité physique ou neurologique.

Sur moi, la consommation d'opiacé est plus qu'utile. Elle me permet de me lever le matin certain de me sentir bien dans l'heure qui suit mon réveil et ce jusqu'au coucher, limitant mes dosages d'antidépresseur et d'anxiolytiques au strict minimum, le reste du job étant fait par la méthadone qui coule dans mes veines.

Je consomme en parallèle un peu de cannabis et parfois un peu de stimulants (sans dépendance ni craving) et même une vie plutôt chouette. C'est le cas de de nombreux forumers présents depuis longtemps sur Psychoactif. J'aborde mon troisième âge avec un moral et une énergie que je n'ai jamais connue chez mes grands parents de mon âge qui étaient des "vieux" dans la caricature du vieux faible.

Je fais rarement de long textes en réponse, modérant le forum depuis 2009, mais ce matin, je suis en forme, alors j'en profite pour exprimer mes idées et raconter comment j'ai géré ma vie accompagnée de drogues qui m'ont rendu de nombreux services et quelques ennuis. La balance pèse du côté services sans aucune ambiguité.

Amicalement

Fil

Dernière modification par filousky (09 novembre 2023 à  10:02)

Reputation de ce post
 
Bello te lire ainsi!!!! Marco
 
C'est trop beau! ZetA
 
100% en phase. Pas besoin de se priver d'opiacés si ça aide à vivre.

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Pesteux homme
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Zut alors, je voulais mettre un champignon à Filousky, mais je suis à sec pour la journée^^ Du coup, je poste le texte de mon champi ici :

Beau témoignage + merci de citer les bons auteurs !

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Lilya femme
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Bonjour ece possible de baisser la metha de 40mg à 1mg en même pas 1 ans sans prise de drogue à côté ?

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filousky homme
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Lilya a écrit

Bonjour ece possible de baisser la metha de 40mg à 1mg en même pas 1 ans sans prise de drogue à côté ?

Tout est possible, mais tout n'est pas agréable. 40 mg à 1mg sur un an : oui.
D'après tout ce que j'ai pu lire et entendre sur la baisse de la méthadone et son sevrage, de 40 mg à 20 mg en respectant la règle des 10% toutes les 3 semaines semble bien fonctionner sans souffrances.

Il semblerait que les vraies difficultés commencent à partir de 20 mg pour certains, 10 mg pour d'autres. Pour aller de 20 à 10 mg par 10%, comptes 4 mois et ensuite à partir de 10, la méthode de la bouteille chinoise t'amène à zéro en 5 semaines environ.
Bouteille chinoise

Ceci-dit, si ce sevrage ne présente pas de phases douloureuses comme pendant les sevrages dits "secs", le risque de PAWS (dépression post sevrage) reste là et peut être long (je compte en années, pas en semaines ou mois) et puissant.

Amicalement

Fil

Ps : sans prise de drogues à côté ?
Tu auras certainement besoin de drogues pharmaceutiques pour encadrer tout cela (sommeil, digestion, humeur et anxiété, perte de motivations et de libido, etc...).

Dernière modification par filousky (22 novembre 2023 à  10:36)


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Marco 68 homme
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Lilya a écrit

Bonjour ece possible de baisser la metha de 40mg à 1mg en même pas 1 ans sans prise de drogue à côté ?

Ciao lilia moi j'ai baissé de 80 à 0 en 6mois mais j'ai souffert de ouf les 2dernieres mois arrivésà20: pas dormi, irritable, invivable, très nerveux . Mais je l'ai fait.


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Monsieur Grossier homme
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C'est possible, mais ça dépend du métabolisme aussi.
J'ai baissé de 60 à 10 en un peu plus d'un mois, sans souffrir, sans déprime ni rien. Mais je me suis rendu compte dernièrement que je métabolisais très, mais alors trèèèèès lentement.
Et faut garder à l'esprit que ce sont les derniers milligrammes les plus difficiles.

J'aimerais au passage saluer la justesse du raisonnement de Pikazépam. Pourquoi il a été banni ? Il postait de bons raisonnements, avait un pseudo et un avatar marrant...

Je me suis rendu compte moi aussi en commençant les opiacés que je me focalisais sur le risque de dépendance physique. Maos elle est corrélée à la dépendance psy, qui arrive beaucoup plus tôt. C'est l'arbre qui cache la forêt, un sacré piège.
Bordel, heureusement que les TSO existent.

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Tzinga femme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 18 Dec 2023
4 messages
Objectivement je pense que l'addiction physique vient lorsque la consommation est régulière et de façon très rapprochée. Par exemple tous les jours en petite dose ou tous les deux jours...
Peu à peu la prise devient nécessaire pour ne pas subir d'inconfort physique ou psychologique.

Cependant, la consommation même espacée va inscrire une information de plaisir dans le cerveau.
Le danger est la.
La mémoire inscrite dans le cerveau peut engendrer du craving, l'envie de consommer, c'est ce qui va d'abord amener à rapprocher les prises.
La facilité a créer des sensations de plaisir et de bonheur rend difficile la résistance à la facilité.
C'est le début du mécanisme de dépendance.
Plus on rapproche les consommations moins il est facile de réprimer l'envie.
Un autre danger est qu'en maintenant une conso espacée la possibilité de plonger en cas de coup dur est plus important
Ne joue pas avec le feu
Ne réduit pas la capacité de ton cerveau à te donner du bonheur naturellement

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