Sevrage dégressif tramadol: Comment savoir qu'on peut baisser ?

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#sevrage degressif #tramadol
Mlle*Ordinaire femme
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Bonjour,

Je fais appel à vos expériences et notamment dans le cas où vous avez dû faire un sevrage dégressif pour avous défaire d'une consommation. Je suis en ce moment en sevrage dégressif du tramadol, et je reste bloqué à 300 mg ... Je pense que la méthode de sevrage initiée par mon médecin ne me convient pas tout simplement. J'ai du mal à me faire avec son sevrage à plusieurs prises, alors ce n'est pas en baissant que je pense que j'irais mieux avec sa méthode.  Alors, j'essaye de faire un peu à ma façon en entendant de trouver mieux: j'évite de fractionner mes prises et c'est mieux.
J'amerais savoir quel indice en terme de ressenti physique qui vous as permis de savoir que vous étiez prêt à passer au palier suivant?
Autrement dit, qu'est ce qui vous a permis de baisser de 50 mg pour passer au palier suivant?  Combien de temps met le corps/cerveau pour s'y faire?
J'ai posé cette question à mon médecin hier. Elle m'a dit, qu'il n'y aurait pas vraiment de signe permettant de savoir si on peut passer plus bas, et qu'il faudra forcer la main pour baisser. Puis, elle a ajouté qu'il faudra 2 à 3 semaines pour que le corps se stabilise de nouveau avec cette baisse ...  Qu'en pensez vous ?

Merci d'avance pour votre aide.

"L'addiction est devenue la seule maladie dont on punit les conséquences"

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Gastox homme
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Coucou,

Sujet assez complexe car très différent d'un cas à un autre. Je n'ai jamais eu à me sevrer du tramadol pour ma part, mon expérience se base sur mes sevrages oxy/héroïne.

Premièrement je pense que c'est quelque chose de très personnel comment vivre ton sevrage. Il y a des personnes qui préfèrent se sevrer à la dure, d'autres comme moi qui ont réussi à se sevrer en dégressif sur seulement 2 ou 3 semaines et ensuite il y a des personnes qui ont énormément de difficulté à baisser leur dosage habituel. 
Dans mon expérience le fait de suivre la voie que je sentais être la plus juste m'a apporté les meilleurs résultats, je ne sais pas si ce sera pour tout le monde la même chose. J'ai donné une part importante dans ces processus à ma "petite voix intérieure" car c'est moi qui savait au final ce que je souhaitais et ce que je ne souhaitais pas. Après faut tâtonner un peu pour voir ce qui fonctionne ou non mais ca finit par payer :). On me disait de me "stabiliser" avec la méthadone sur plusieurs mois avant de songer à baisser et je n'ai jamais voulu remplacer une molécule par une autre sur le long terme. Du coup après des tentatives de sevrages à la dur échouée je suis retourné dans un autre CSAPA déterminé avec la ferme intention de me sevrer en degressif. L'équipe à été géniale et m'a accompagnée avec beaucoup d'attention et de bienveillance dans ma démarche, je me suis senti pleinement écouté et ça a très bien fonctionné au final.
On a fait une grille/planning avec les infirmières pour établir la descente au fil du temps. J'ai même pas respecté ça à la lettre je suis allé un peu plus vite que ce qui été prévu. Du coup ayant vécu les sevrages à la dur, je peux pas dire que je me sentais très bien quand je baissais de 5mg par jour, mais c'était du pipi de chat à côté de ce que j'avais vécu avant donc je le supportais. Puis ce qui me motivais aussi c'était mon souhait d'être complètement sevré de toute molécule.

J'ai refait d'autres sevrages depuis et le dernier en date je baissais de 3mg de métha par jour et c'était super doux, dans mon expérience je dirais que c'est ce qui combine le mieux vitesse et bien être pour le sevrage.

Donc c'est vrai que moi j'ai jamais pensé en terme de pallier mais je sais que pour des personnes qui prennent des opiacés depuis des années ou qui ont du mal à baisser c'est une autre histoire.

Et ce que je comprends pas enfin moi dans ma tête c'est assez clair, le sevrage sert à déshabituer le corps de la molécule, en inversant la courbe de la consommation. A l'image de la tolérance qui augmente un petit peu de jour en jour, je pense que ce serait plus logique de suivre l'élan naturel des choses qui serait de baisser aussi petit à petit. Le corps a une zone de confort, plus on s'en éloigne et plus on souffre. Baisser de 50mg dans ton cas c'est enlever 15% d'un coup. Peut être que pour les sevrages par pallier ca semble "normal" mais au point de vue du corps humain ca ne l'est pas, c'est trop rapide. J'expose complètement mon point de vue peut être que tout le monde ne sera pas d'accord avec ça mais c'est ce qui me semble vraiment le plus logique et dans "l'ordre des choses".
Du coup pour rester dans cette zone de confort du corps au lieu de faire des palliers il serait plus judicieux à mon avis de baisser de quelques mg par jours.
J'adhère pas trop à cet aspect de pallier du coup c'est vrai que je n'y avais jamais pensé jusqu'à aujourd'hui. Du coup j'ai pas grand chose d'autre à ajouter ^^

Puisse tu trouver la voie juste pour toi /\

Dernière modification par Gastox (02 juillet 2024 à  18:36)

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Mynight femme
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Bonjour.smile

J'ai lu ton message hier soir, mais j'étais trop fatiguée, ayant toute la route des vacances dans les pattes (nous sommes donc arrivés hier soir sur notre lieu de vacances), je me suis dit que mieux valait attendre ce matin, après une bonne nuit de sommeil, afin de te répondre à tête reposée. lol

J'ai déjà lu ton autre post concernant ton sevrage dégressif de Tramadol, apparemment imposé par ta médecin, dis-moi si je me fourvoie...neutral
Forcément, au vu de mon expérience, ton topic m'a "plus que parlé".eek

Je vais tenter de faire bref pour te donner un aperçu de ce par quoi je suis passée avec le Tramadol, et où j'en suis à l'heure d'aujourd'hui.smile
Je sors de 16 ans de dépendance, qui a débutée à l'hôpital dans lequel j'étais infirmière, ayant découvert le Tramadol par pur hasard, pour calmer un mal de crâne qui refusait de céder au Doliprane et à l'Ibuprofène.

La rencontre entre mon cerveau et cette molécule a été, à l'époque, peu sûre de moi, sortant d'une enfance et d'une adolescence gâchées (et encore, le mot est faible) par des parents, surtout une mère, extrêmement toxique, perverse narcissique
Ma première prise de Tramadol équivaut aux portes du paradis s'ouvrant à moi.

Tout ce que je faisais avec difficultés, ou que je ne parvenais pas à faire est devenu possible.
Je réussissais, sous Tramadol, à être beaucoup plus performante, mes angoisses, envolées.
Bien plus sûre de moi, capable aussi d'amuser la galerie au travail, bref, tout ce que je rêvais d'être, de devenir.

Autant te dire que la dépendance s'est installée très rapidement, ainsi que bien sûr, la tolérance...
J'avais un accès total, libre et illimité au Tramadol. C'est ce qui a conduit à ma perte.

Je ne vais pas entrer dans le détail de toutes les étapes de mon addiction, qui a donc duré 16 ans, en en arrivant à prendre en début de mois de très, très fortes doses (il m'est arrivé de prendre plus d'1 gramme, 1gr300 par jour, j'aie énormément de chance de ne jamais faire de syndrome sérotoninergique ou bien de convulser d'ailleurs, et à d'autres moment, où je n'avais plus la possibilité d'en avoir suffisamment, je devais me rationner, mon humeur était totalement dépendante de ces variations de dosages, je vivais sur des montagnes Russes, tout en devant faire bonne figure car  jamais personne, hormis ma sphère privée à savoir mon mari, mes filles à qui j'ai expliqué les choses dès qu'elles ont été en âge de comprendre, ma belle-famille qui est d'ailleurs ma famille de substitution, ainsi que mes frères, j'ai toujours refusé que quoi que ce soit se voit au travail, ou même avec des personnes dont j'étais proche, mais insuffisamment pour me sentir libre de leur en parler, ayant toujours eu le souci excessif de l'image lisse que je devais absolument donner autour de moi.

Je pensais réellement être confinée ad vitam æternam, à tourner comme un hamster dans cette roue sans fin, mais le destin en a voulu autrement pour moi, et je remercie chaque jour pour cela.
Un enchaînement d'événements inattendus m'ont amenée à changer de psychiatre fin 2023, et de TRÈS BIEN tomber (inutile de te préciser combien il est difficile de trouver un bon psychiatre, ou même médecin traitant, qui nous convienne réellement...eek)

De là, tout est enchaîné.
Ce psychiatre m'a immédiatement adressée au CSAPA le plus proche de chez moi (ayant fait soigneusement l'autruche pendant toutes mes années d'addiction, je ne connaissais même pas l'existence des CSAPA, pour te dire...neutral)
J'ai été prise en charge par une équipe formidable, extrêmement à l'écoute, qui m'a accordé toute sa confiance et inversement, qui m'a proposé, au vu de l'ampleur de ma dépendance, de me passer sous tso.
J'étais totalement pour. D'ailleurs, je ne me vois plus vivre autrement, ce "fil à la patte" ne me dérange pas.
Il est mille fois moins handicapant que mes mic macs avec le Tramadol, et le bénéfice que m'apporte la Méthadone est absolument inattendue et incomparablement meilleure par rapport aux effets que j'avaissous Tramadol: Je suis enfin stable au niveau thymique (de mon humeur) du matin au soir, et tout au long du mois. Les montagnes Russes ont disparu.
De plus, la Méthadone agit sur moi comme un puissant antidépresseur, anxiolytique (je ne suis pas dépressive, mais je souffre d'un syndrome d'anxiété généralisée très fort), elle a transformé ma vie, et ce, dès le premier jour de prise.

Des tas de choses qui n'étaient pas possibles, accessibles pour moi, à ma plus grande frustration, sont maintenant à ma portée, je vis, enfin, c'est comme si le soleil avait subitement tout éclairé autour de moi, tout est devenu plus clair, plus brillant, plus beau, tous les contours des choses sont devenus plus nets. Au sens propre comme figuré.

Je peux enfin me réaliser à fond dans mes passions, et vivre, respirer profondément, normalement, tout simplement, chose qui n'était pas franchement possible auparavant, beaucoup d'embûches, de bâtons dans les roues entravaient sans arrêt mon chemin...eek

Je ne veux pas faire là l'apologie ultime de la Méthadone.
Je rapporte simplement mon vécu, mon expérience.
Pour moi, elle a été la lumière au bout du tunnel, mieux même, elle m'a ouvert la porte que je rêvais d'ouvrir, sans avoir le moindre espoir d'y parvenir un jour. D'en trouver la clé.

Revenons à toi, je suis désolée d'avoir été si longue à exposer mon cas...neutral

Pour commencer, tu pars de doses bien moins élevées que les miennes, et d'une durée de dépendance nettement moindre, si j'ai bien compris.
Donc pas de panique, je pense que beaucoup de choses sont possibles.
MAIS, un gros "mais" m'est tout de suite venu à l'esprit en te lisant: Ta médecin.

De ce que tu en dis, elle correspond en tous points au profil de médecins qui m'insupporte vraiment.
Le type de médecins dont je déplore les méthodes, accrochés à leurs protocoles, non empathiques (pour moi, elle ne se met ABSOLUMENT PAS à ta place, ne t'écoute pas quant à ton ressenti au sujet de la façon de mener ce sevrage dégressif.)

Pour moi, le premier problème se trouve là : Ta médecin.
Le peu que tu as évoqué de sa façon de procéder, les propos qu'elle t'a tenus (le plus éloquent, qui m'a carrément fait grincer des dents, est le "il faut forcer la main".)

À savoir qu'un sevrage d'opiacés, fait partie des plus compliqués.
Les opiacés, ont en plus une action sérotoninergique, noradrénergique, ils agissent de la même manière que des antidépresseurs (puissants à mon sens), donc un sevrage d'opiacés entraîne une double difficulté: Se séparer d'une molécule de laquelle on est devenu dépendant physiquement, mais également psychologiquement, avec l'effet en plus, d'un sevrage d'antidépresseurs...

Je ne cherche pas à te faire peur, loin de moi cette idée, encore une fois, contrairement à moi, tu n'en es pas arrivée à des doses de cheval, et ta dépendance a été de courte durée.

Est-ce qu'un sevrage dégressif est possible tout en restant le plus confortable, le moins compliqué possible, tout du moins, dans ta situation, je ne me permettrais pas de m'avancer de façon certaine, mais je pense que oui.smile
Contrairement à mon propre cas par exemple, un sevrage dégressif aurait excessivement compliqué pour moi, même si beaucoup de médecins me l'auraient imposés si je n'avais pas eu la chance que j'ai eue, et ne m'auraient pas laissé le choix, cela me terrorisait d'ailleurs, d'où le fait que je suis restée tant de temps à faire l'autruche comme je te l'ai dit, sans oser penser, envisager le moindre sevrage.

Dans tous les cas, cette médecin devrait à tout prix t'écouter, comprendre que la prise fractionnée ne TE CONVIENT PAS, pour commencer.

Autre chose: Tu dis te sentir "bloquée" à 300mg.
Comment te sens-tu moralement, physiquement?
Quelle place dans tes pensées, au cours de tes journées, prend ce sevrage?

Te dire combien de temps peut prendre le cerveau pour se stabiliser à un palier afin de ppuvoir continuer la descente, cela est bien trop variable d'une personne à l'autre, biochimiquement parlant, psychologiquement parlant également.
Ta médecin a bien l'air de s'en tamponner le coquillard, j'en ai bien l'impression, et cela me révolte (j'en ai après beaucoup de médecins, de "types" de médecins:lol:, de ce style), déjà, elle a descendu, dès le départ tes doses de façon bien trop rapide, et à l'air d'être bien décidée à continuer sur sa lancée.

Je l'ai lu, entendu, relu, répété, et rerépété, plus un sevrage est long, plus il a de chances d'être couronné de succès. Quelle que soit la molécule psychotrope concernée.
D'autant plus pour les opiacés, avec le risque d'un "effet de sevrage longue durée", survenant par la suite, le PAWS, je pense que le mot apparaîtra dans mon message en surbrillance, tu pourras donc cliquer dessus pour tomber sur l'article principal de PsychoActif, sinon tu peux chercher ici sur PsychoActif, il y a pas mal de documents dessus.

Descendre de 25mg par 25mg est le grand maximum que je pense qu'un médecin devrait préconiser dans ton cas, et en prise unique, si cela te convient mieux, et t'éviterait cette attente infernale, infecte, que j'ai bien connue, de la prise suivante (le craving, pour résumer la chose.)

Mon conseil, si je peux me permettre de t'en apporter un, enfin ce que je ferais à ta place:  Changer de praticien.
Cette généraliste risque de te mettre en difficulté concernant ce sevrage, qui n'est pas une mince affaire, et qui doit être pris avec le plus de précautions possibles, D'ÉCOUTE DE TON RESSENTI, j'insiste, c'est primordial.
Tu peux tout à fait d'ailleurs te rendre dans le CSAPA proche de chez toi, en espérant que l'équipe est bien, ils pourront parfaitement prendre en charge un sevrage dégressif du type du tien.

Vraiment, je ne sens pas du tout cette médecin, j'ai bien peur qu'elle te fasse endurer des choses que tu n'as clairement pas à endurer avec ce sevrage, sans se poser de questions.
Tu n'as pas à obéir.
Tu sais, ressens ce qui te convient le mieux.
Mon nouveau psychiatre m'a plusieurs fois dit que j'étais la seule à ressentir ce qui est bon, bien pour moi, ce qui me convient, ou non.
Et qu'il espérait bien que je lui en fasse part si un jour je n'étais pas en accord avec lui.

C'est la première fois qu'il m'a dit cela, après deux ou trois séances qui s'étaient déjà très bien passées, où je me suis vraiment dit: "C'est lui, c'est le bon."

Écoutes toi. N'acceptes aucune souffrance que tu n'as pas à subir, plusieurs options sont envisageables, je pense sincèrement que ce sevrage peut être un succès, et sans que tu aies à passer par des moments ignobles comme ceux que peuvent infliger les sevrages d'opiacés malheureusement.

C'est toi qui te connaît, c'est toi qui décide.
J'ai confiance, concernant ce sevrage, tout peut très bien se passer.smile

Je t'envoie plein d'ondes positives, courage!
Et passes une très belle journée, Myna.
Reputation de ce post
 
J'honore tellement l'expérience de chacun merci bcp pour cette richesse/Gastox
 
Gros merci myna. Marco

°•✨️If you can't handle me at my worst, then U sure as hell don't deserve me at my best.✨️•°

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Mlle*Ordinaire femme
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Merci, vraiment ! Ça me fait bien de se sentir soutenue dans un moment dans lequel je suis de plus en plus en proie aux doutes, surtout que je n'ai vraiment personne à qui me confier (d'ailleur merci au site d'exister).

Et c'est dur de s'admettre que le corps, notre ressenti ne serait pas un indice sur lequel il faut s'appuyer pour se sevrer. Depuis que mon médecin a avancé cette idée, je ne sais plus sur quoi me baser pour me sevrer: elle a affirmé qu'à la base le corps n'avait pas besoin de la substance, que ce n'est pas un besoin réel comme boire ou manger: puisque si tu as faim, tu manges. Pour un sevrage au tramadol, ce n'est pas comme ça que ça marche: selon elle le corps "nous berne". Il veux une substance qu'il n'a pas besoin, puisque pour fonctionner naturellement, il peut s'en passer: pas comme manger ou boire. Donc quand il réclame, ce n'est pas un vrai indicateur selon elle, pour lui donner la substance.
Quand je lui ai parlé que j'étais en manque physiquement plus rapidement avec des petites prises 100 mg : elle m'a dit que ce n'était pas forcément utile d'attendre d'être en manque pour prendre la dose suivante, et que je pouvais donc anticiper (dans la limite des 4 h)... ça m'a bien perturbé puisque je croyais qu'il fallait écouter son corps dans un sevrage: moins on sentait le manque, plus le corps s'adaptait? Donc si le corps réclame, c'est que la façon de faire le sevrage n'était pas vraiment au point? Ce RDV a tout remis en question: je ne sais même plus si je dois écouter mon corps. Pourtant, je me dis que si j'ai mal partout rapidement, et je parle de signes physiques (pas psychologiques) ça veux bien dire qu'étant en manque, ma prise n'était pas satisfaisante ? Non ? Donc ça me paraissait logique de revoir le protocole? Comment continuer à baisser dans ces conditions? Il est évident que si je souffre au début, ça ne pourra pas s'arranger en baissant? Donc forcément, ça donne moyennement envie de se sevrer si c'est pour être mal ..

De toute façon je ne sais pas si elle sait que le tramadol a une fonction AD: je me suis posée la question si elle avait prit en compte l'influence du tramadol sur les neurotransmetteurs: est-ce qu'elle est consciente si sa manière de faire peut jouer sur mon humeur: on dirait qu'elle s'amuse sur mes neurotransmetteurs (sérotonine), qui peut faire yoyo avec les petites prises par-ci par-là .. D'ailleurs, j'auais peut être dû lui poser la question lors du RDV, sur les neurotransmetteurs tel la sérotonine. J'en n'ai culpabilisé de ne pas lui en avoir touché un mot ...
Mais je ne sais pas si c'est vraiment la bonne personne vers laquelle je peux m'adresser pour en connaitre plus sur le sujet ..
De toute façon, depuis le début, elle ne fait que des retours en arrière: Qu'est ce qu'elle est en fait de ma motivation ? ça me fait mal de voir que j'ai perdu plusieurs mois à perséverer vers un fractionnement à 3 prises, pour finalement revenir à 2 prises. Tout cela parce que je lui ai dit je n'arrivais pas à dormir avec la 3 ème prise, si bien qu'elle en a conclu que cette 3 ème prise était inutile puisque contre productif...
Si c'est à moi de lui apporter les informations: j'ai l'impression vraiment d'être son cobaye ...  Et je m'en passerai bien. Je ne suis pas obligée de subir son tâtonnement.

Mynight a écrit

Autre chose: Tu dis te sentir "bloquée" à 300mg.
Comment te sens-tu moralement, physiquement?
Quelle place dans tes pensées, au cours de tes journées, prend ce sevrage?

Disons que la rechute n'est pas loin: moralement, je culpabilisais à propos de la dose unique que je faisais pour les 300, mais à part ça, elle me tenait toute une journée sans en avoir l'envie de reprendre. Je voulais baisser à 250, mais je l'ai pas fais à temps je pense. Et pourtant j'ai voulu me lancer... Mais je suis restée trop longtemps a 300. On peux penser qu'un phénomène d'accoutumance s'est créé si bien que j'ai renoncé à baisser. Et puis le rdv n'a rien favorisé dans ce sens. J'ai compris qu'il faudrait forcer un peu pour baisser et que qu'il ne fallait pas trop s'écouter..ça m'a bloqué.

Pour en revenir à ma façon de faire, je pense qu'elle m'est quand même adapté. Enfin j'ose y croire. Puisque je peux faire autre chose sans être obsessionnelle par la prise suivante. Je n'en ressens pas le besoin que ce soit physiquement que psychologiquement d'en reprense de la journée: une seule prise me suffit à condition qu'elle soit suffisamment bien dosée.


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CaptainCrox'
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Salut

Je réponds en vitesse dans le train.

Ton corps m'a en effet pas BESOIN de la substance. A l'inverse d'un sevrage physique aigu de benzo ou d'alcool (sévère) où les effets physiques peuvent tuer dans les cas graves, il est vrai que le sevrage physique n'est pas directement mortel. Il y a toujours le risque de mort indirect par depression, idées noires, déshydratation die diarhee vomissements mais non en effet tu n'as pas besoin du Tramadol..

MAIS

En aucun cas cela signifie que c'est acceptable de te laisser souffrir comme le faisaient les médecins barbares des années 80/90 ou avant avec les opiacés. Tu n'as pas à finir enfermée chez toi, ou un consommateur d'hero enfermé en cellule à vivre un enfer sur terre.

C'est barbare, inutile et CA ME MARCHE PAS. Un sevrage à sec ou douloureux créé un réel traumatisme (ptsd) et presque plus de 90% des consommateurs (chiffre Arbitraire pour mon propos mais correct dans l'idee) font des rechutes Si le sevrage est fait comme ça: douloureusement ou de force, sans consentement ou adhesion totale du patient.

Ton corps n'a pas besoin du Tramadol comme l'eau ou la nourriture, ce n'est certes pas un besoin vital. Mais voici ce qu'il passe lorsque l'on prend un opioide sur le long terme

1. Le produit va de fixer aux 3(~) récepteurs opiacés, calmer la douleur, avoir l'effet plaisant.
2. Passé un délai, tes récepteurs sont habitués à recevoir le produit qui se pose sur ces derniers. Tes récepteurs deviennent de plus en plus excités car ils ont appris qu'ils recevaient une dose.
2.a) petit à petit tes douleurs sont plus dures à gérer: hyperalgesie.
2.b) tolerance qui s'installe on monte les doses
3. Les récepteurs opiacés sont surexcités et demandent leur dose, ton mental veut aussi sa dose, on realise qu'il y a un souci de dépendance.

De là, BCP essaient un sevrage à sec pensa y y arriver. On déconseille formellement.

Quand tu fais un sevrage à sec non progressif, tes récepteurs sont SUREXCITÉS, ils demandent leur dose et c'est de là que vient le syndrôme de sevrage physique.

Le corps va te rendre malade, te créer des douleurs qui n'ont pas pour cause un trauma physique, tes récepteurs non calmés vont te créer des angoisses immenses, et tout ça, ce n'est que la part opioide du tramal. Je ne connais pas assez sa partie antidépresseure mais ça touche la sérotonine qui risque d'être en dessous des niveaux souhaités.

Alors ta mèdecin ne t'a pas menti en disant que tes sensations sont des illusions que ton corps te crée et pas une maladie dye a un virus ou un trauma... Il n'empêche que la maladie du sevrage est là et tu souffres. Et toute souffrance doit être soignée.

Et je vais me faire taper sur les doigts par l'équipe des modos car je vais juger ton médecin et je devrais pas: elle est incompétente.

Si en 2024 elle pense que tu dois souffrir le martyre et prendre sur toi simplement car c'est ton corps qui te crée ces symptômes et que ce n'est pas mortel, alors elle n'a aucune notion en addictologie moderne.

Si demain j'ai un urticaire sans cause, un urticaire non dangereux mais un urticaire car mon système immunitaire déconne du au stress. Ce n'est pas mortel ? Je fais certes pas un choc anaphylactique ou œdème de Quincke mais la libération dhistamine même due au mental est telle: ça gratte, je suis rouge..  je pourrais rester comme ça jusqu'à ce que ça passe ou prendre un antihistaminique/ anti allergique.

Je ne suis pas forcé de souffrir ou alors au on me laisse en souffrance, moi qui fait de l'urticaire chronique du au stress, Si je ne pouvais pas le soulager, je finirais par m'oter la vie au bout de plusieurs années.

Je fais cette analogie car elle est réelle, je la vis tous les jours depuis plus de 13 ans. Mais pour te dire que OUI tu peux te faire confiance a toi ton corps tes sensations.

Le patient connaît mieux son corps. Un sevrage c'est une alliance thérapeutique entre medecin patient.
Tu dis ce que tu ressens et pense, un bon addictologue approchera ça d'une manière plus "Doctoresque" et ensemble vous mettez en place un système qui d'un point de vue médical est juste et d'un point de vue de tes sensations, tu es soulagée. Et mains dans la mains vous sevrez ton corps gentiment sans douleur ou le moins possible.

Ta mèdecin ne semble pas t'ecouter. Elle entend mais n'écoute pas. Elle voit les sevrages comme a l'époque des cavernes.

C'est presque de la maltraitance. Tu as le droit d'être écoutée. D'une opinion. Alors Si tu penses qu'une prise ne te met pas en danger, en attendant le RDV du CSAPA écoute ton corps et soulage toi mais fuis cette sorcière.

Désolé. J'essaie de jamais juger un médecin mais la ce que tu me dis c'est que la tienne te donne des infos a moitié pour servir son narratif.

Et j'ai raté mon arrêt de train en écrivant yaay :)

“Never be cruel. Never be cowardly. Remember, hate is always foolish and love is always wise. Always try to be nice, but never fail to be kind.” DW

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Mynight femme
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CaptainCrox' a écrit

Salut

Je réponds en vitesse dans le train.

Ton corps m'a en effet pas BESOIN de la substance. A l'inverse d'un sevrage physique aigu de benzo ou d'alcool (sévère) où les effets physiques peuvent tuer dans les cas graves, il est vrai que le sevrage physique n'est pas directement mortel. Il y a toujours le risque de mort indirect par depression, idées noires, déshydratation die diarhee vomissements mais non en effet tu n'as pas besoin du Tramadol..

MAIS

En aucun cas cela signifie que c'est acceptable de te laisser souffrir comme le faisaient les médecins barbares des années 80/90 ou avant avec les opiacés. Tu n'as pas à finir enfermée chez toi, ou un consommateur d'hero enfermé en cellule à vivre un enfer sur terre.

C'est barbare, inutile et CA ME MARCHE PAS. Un sevrage à sec ou douloureux créé un réel traumatisme (ptsd) et presque plus de 90% des consommateurs (chiffre Arbitraire pour mon propos mais correct dans l'idee) font des rechutes Si le sevrage est fait comme ça: douloureusement ou de force, sans consentement ou adhesion totale du patient.

Ton corps n'a pas besoin du Tramadol comme l'eau ou la nourriture, ce n'est certes pas un besoin vital. Mais voici ce qu'il passe lorsque l'on prend un opioide sur le long terme

1. Le produit va de fixer aux 3(~) récepteurs opiacés, calmer la douleur, avoir l'effet plaisant.
2. Passé un délai, tes récepteurs sont habitués à recevoir le produit qui se pose sur ces derniers. Tes récepteurs deviennent de plus en plus excités car ils ont appris qu'ils recevaient une dose.
2.a) petit à petit tes douleurs sont plus dures à gérer: hyperalgesie.
2.b) tolerance qui s'installe on monte les doses
3. Les récepteurs opiacés sont surexcités et demandent leur dose, ton mental veut aussi sa dose, on realise qu'il y a un souci de dépendance.

De là, BCP essaient un sevrage à sec pensa y y arriver. On déconseille formellement.

Quand tu fais un sevrage à sec non progressif, tes récepteurs sont SUREXCITÉS, ils demandent leur dose et c'est de là que vient le syndrôme de sevrage physique.

Le corps va te rendre malade, te créer des douleurs qui n'ont pas pour cause un trauma physique, tes récepteurs non calmés vont te créer des angoisses immenses, et tout ça, ce n'est que la part opioide du tramal. Je ne connais pas assez sa partie antidépresseure mais ça touche la sérotonine qui risque d'être en dessous des niveaux souhaités.

Alors ta mèdecin ne t'a pas menti en disant que tes sensations sont des illusions que ton corps te crée et pas une maladie dye a un virus ou un trauma... Il n'empêche que la maladie du sevrage est là et tu souffres. Et toute souffrance doit être soignée.

Et je vais me faire taper sur les doigts par l'équipe des modos car je vais juger ton médecin et je devrais pas: elle est incompétente.

Si en 2024 elle pense que tu dois souffrir le martyre et prendre sur toi simplement car c'est ton corps qui te crée ces symptômes et que ce n'est pas mortel, alors elle n'a aucune notion en addictologie moderne.

Si demain j'ai un urticaire sans cause, un urticaire non dangereux mais un urticaire car mon système immunitaire déconne du au stress. Ce n'est pas mortel ? Je fais certes pas un choc anaphylactique ou œdème de Quincke mais la libération dhistamine même due au mental est telle: ça gratte, je suis rouge..  je pourrais rester comme ça jusqu'à ce que ça passe ou prendre un antihistaminique/ anti allergique.

Je ne suis pas forcé de souffrir ou alors au on me laisse en souffrance, moi qui fait de l'urticaire chronique du au stress, Si je ne pouvais pas le soulager, je finirais par m'oter la vie au bout de plusieurs années.

Je fais cette analogie car elle est réelle, je la vis tous les jours depuis plus de 13 ans. Mais pour te dire que OUI tu peux te faire confiance a toi ton corps tes sensations.

Le patient connaît mieux son corps. Un sevrage c'est une alliance thérapeutique entre medecin patient.
Tu dis ce que tu ressens et pense, un bon addictologue approchera ça d'une manière plus "Doctoresque" et ensemble vous mettez en place un système qui d'un point de vue médical est juste et d'un point de vue de tes sensations, tu es soulagée. Et mains dans la mains vous sevrez ton corps gentiment sans douleur ou le moins possible.

Ta mèdecin ne semble pas t'ecouter. Elle entend mais n'écoute pas. Elle voit les sevrages comme a l'époque des cavernes.

C'est presque de la maltraitance. Tu as le droit d'être écoutée. D'une opinion. Alors Si tu penses qu'une prise ne te met pas en danger, en attendant le RDV du CSAPA écoute ton corps et soulage toi mais fuis cette sorcière.

Désolé. J'essaie de jamais juger un médecin mais la ce que tu me dis c'est que la tienne te donne des infos a moitié pour servir son narratif.

Et j'ai raté mon arrêt de train en écrivant yaay :)

Je n'ai pas pu m'empêcher de regarder si tu avais eu le temps de répondre même si je ne suis pas chez moi (je suis en vacances, on est à la piscine avec nos filles.)
Je ne peux donc pas répondre comme il se doit là tout de suite, mais dès que je le peux, cela est placé dans mes priorités.

CaptainCrox' a parfaitement résumé les choses.
Et je suis dans une colère noire en lisant ce que cette sale bonne femme t'a raconté, à ce qu'elle t'a fait subir jusqu'ici.
Oui, effectivement, c'est barbare, à la limite de la maltraitance, et encore, je dirais bien que c'est de la maltraitance, moi, pour savoir à quel point un sevrage mal fait peut être une horreur, l'enfer sur terre, que ce qu'elle préconise NE MARCHE PAS, et que pour couronner le tout: Elle est gravement à côté de la plaque, elle n'a aucune connaissances réelle en addictologie, elle n'est pas APTE à te prendre en charge!!!
Quand je lis le discours à tomber du balcon qu'elle t'a sorti, mais mon dieu, elle a eu où son diplôme de médecine dans une pochette surprise?!?
Je suis navrée de mon emportement, mais c'est trop révoltant, et il y a encore bien trop de praticiens de ce style. C'est inadmissible.


Non, vraiment, malgré le soleil qui m'empêche de voir clair, correctement sur mon téléphone, je n'ai pas pu attendre avant de te le dire.
C'est inadmissible, révoltant, elle te fait vivre un calvaire inutilement, par manque de compétences, de connaissances!
Et elle n'a pas l'humilité de se dire qu'elle n'est peut-être pas au top sur la question, et de t'envoyer consulter un VRAI professionnel du sujet, à savoir un addictologue!!!

Mon psychiatre, pour te dire, qui a de la bouteille, connaît pourtant très bien le sujet, gère la partie addictologie des personnes incarcérées dans la maison d'arrêt dans laquelle il travaille en parallèle avec ses consultations au cabinet, a tout de même préféré que le CSAPA prenne en charge le "début des choses", à savoir dans mon cas une mise sous tso.

Je te réponds tranquillement plus en détails lorsque je serai à l'appartement au calme, mais je t'en conjure, débarrasses toi de cette médecin!!!
Quand je pense que tu écris "qu'il va falloir encore forcer pour baisser", j'en ai froid dans le dos.
Trop de personnes se tapent des souffrances atroces du fait de médecins totalement incompétents dans le domaine, et si je peux me permettre, je refuse que cela t'arrive.

Il est urgent que tu prennes rdv dans un CSAPA, dans l'idéal.
Ils sont, pour le coup, formés à fond dans CE domaine bien précis qu'est l’addictologie.

On ne joue pas avec le cerveau des gens, en se moquant en plus de leur ressenti, en passant outre leur malaise, leur mal-être, qu'un sevrage mal fait entraîne de façon certaine... Ça me fout dans une colère, si tu savais!

Je reviens très vite, et tu peux effectivement te confier sans filtres ici!
Je te soutiens à fond dans ta démarche, dans la suite des événements.
Je t'envoie en attendant plein de pensées positives et de soutien, j'espère que tu tiens le coup aujourd'hui!


°•✨️If you can't handle me at my worst, then U sure as hell don't deserve me at my best.✨️•°

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Mlle*Ordinaire femme
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CaptainCrox' a écrit

Ton corps m'a en effet pas BESOIN de la substance. A l'inverse d'un sevrage physique aigu de benzo ou d'alcool (sévère) où les effets physiques peuvent tuer dans les cas graves, il est vrai que le sevrage physique n'est pas directement mortel. Il y a toujours le risque de mort indirect par depression, idées noires, déshydratation die diarhee vomissements mais non en effet tu n'as pas besoin du Tramadol..

MAIS

En aucun cas cela signifie que c'est acceptable de te laisser souffrir comme le faisaient les médecins barbares des années 80/90 ou avant avec les opiacés. Tu n'as pas à finir enfermée chez toi, ou un consommateur d'hero enfermé en cellule à vivre un enfer sur terre.

C'est barbare, inutile et CA ME MARCHE PAS. Un sevrage à sec ou douloureux créé un réel traumatisme (ptsd) et presque plus de 90% des consommateurs (chiffre Arbitraire pour mon propos mais correct dans l'idee) font des rechutes Si le sevrage est fait comme ça: douloureusement ou de force, sans consentement ou adhesion totale du patient.

Oups pour ton train hmm

Quand mon médecin m'a rappelé cette idée que le corps n'avait pas besoin de substance (tramadol) pour vivre, je me suis dis que ce n'était pas très délicat se sa part. Il est évident que ce n'est pas aussi simple que de manger ou de boire, où il suffit de manger ou boire pour se satisfaire. Et que se priver de l'un ou de l'autre peut être mortel. J'en suis consciente que ma dépendance n'est pas liée à un produit vital. Et c'est ce qui me fait d'autant souffrir et je ne serais pas venu chercher son aide si cela ne me gênait pas...  Mais la réalité est telle que je me suis créé un besoin quand même et que quand je ne l'ai pas, c'est une vraie torture physique, et ça prend sur mon humeur.  Preuve que je ne suis pas encore libre du produit. Parfois, je me dis que je devrais m'estimer heureuse qu'elle me tolère quelques prises, et j'aurais bien aimé me satisfaire de ces petites prises, mais ce n'est malheureusement pas le cas. Et si ça méthode me conduit qu'à une demi liberté, ça ne vaut pas trop le coup ...
Et je ne peux pas faire comme si la douleur n'existe pas ?
En faisant déni de ce que je ressens, je risque de passer à côté d'un indice qui me permettrai de baisser consciemment. Mais au lieu de cela, tout ce que je vais récolter c'est une chute .... Et malheureusement, j'ai perdu un peu pied, ces derniers jours: j'ai monté entre 350-400. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris puisqu'en vrai ce n'était pas trop nécessaire: mon corps se suffisait bien de 300 de tramadol, sans manque physique. Alors peut être que j'ai chuté par le ras bol de sa méthode, de la frustration que cette méthode a engendré à force de contrôle. Un contrôle qui n'avait finalement aboutit à rien ... Puisque je stagne à la même dose journalière.
De plus, j'ai un mal de dos (intercostale droit) qui revient pendant les moments de douleurs physiques (sevrage): ces douleurs sont arrivées il y a un an suite à des toux très violentes (complication de grippe, séquelle d'une pneumopathie). Sur la radio, tout semble normal. Pourtant les douleurs sont toujours là. Avant de faire cette radio, mon médecin m'avait dit qu'elle doutait de voir quelque chose à la radio, et qu'un scanner serait plus adapté car plus précis pour voir si y aurait un problème. Alors je m'attendais à ce qu'elle me fasse une nouvelle ordonnance pour un scanner, puisqu'on n'a rien vu sur la radio. Et rien, pour elles les douleurs sont normales, et même quand ces douleurs sont plus fortes lors du sevrage, pour elle, rien d'anormal.
Mais alors pourquoi m'avoir parlé du scanner ?
Aussi, quand je serais un peu plus bas dans mon tramadol, il serait nécessaire pour elle d'aller voir un kiné de sport pour renforcer mon dos. Je ne suis pas contre, bien au contraire ... Mais j'aimerais être rassuré quand même: savoir que mon dos va bien. Heureusement que j'ai le tramadol parfois, parce que les douleurs sont pas toujours facile à gérer.. 

Hier, j'ai appelé le CSAPA pour quelques informations: le 1e RDV aurait lieu en fin août, seulement pour rencontrer l'infirmière... Ça veut dire qu'au cas où je confirme le rdv, je ne peux pas quitter mon médecin comme ça, sinon je me retrouverais sans rien.sad
Et je n'ai pas vraiment à me plaindre puisque je peux essayer d'avoir ce qu'il faut en entendant ce premier RDV pour ne pas être trop en manque. Mais je n'imagine pas ceux qu'ils doivent attendre sans rien en entendant les soulager ? Quelle angoisse !  Comment est-ce possible?
Je n'ai pas encore confirmé le RDV: je me suis laissée ce week-end pour réfléchir,si ça vaux vraiment la peine d'y aller compte tenu de ce délai.

Dernière modification par Mlle*Ordinaire (06 juillet 2024 à  12:41)


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silae homme
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Bonjour,
Une comparaison à laquelle je pense (et qui n'est sûrement pas parfaite) est la prise en charge de la douleur chronique.

De ce que j'ai entendu, on va souvent donner un traitement de fond, "plancher" qui diffuse sur une longue durée (donc à libération prolongée, pas de pic), auquel on va ajouter du "si besoin" en prise libre que la personne va utiliser en fonction de ce qu'elle ressent (et là chacun est différent).

Il y a donc à la fois un protocole général où on va prendre le traitement, y compris si on a pas mal donc même quand le corps n'exprime pas le besoin, et un traitement en libération immédiate qui permet de s'adapter au ressenti.

On va bien sûr aussi individualiser le rythme de baisse du traitement de fond mais en laissant le si besoin pour ne pas que la personne souffre en cas de rebond de la douleur.

Je ne sais pas si on peut raisonner pareil pour les addictions mais ça me semble intéressant.

Bien sûr, un anti-douleur masque mais ne soigne pas, il peut donc être important de réfléchir aux causes tout en testant d'autres courts-circuits (ici à la douleur) qui vont bien, où on se fait plaisir, qui permettent de construire des pans de sa vie, de faire des rencontres, où on pense à autre chose...

Quant à dire que tu n'as pas besoin de tramadol pour que le corps vive c'est une évidence mais il n'y a pas que le corps dans la vie, si on prend de la drogue, ça peut aussi être parce qu'on a aussi un esprit qui ne supporte pas de vivre sans !

Par ailleurs, la dépendance, ça signifie que le corps va manifester des symptômes de manque en cas d'arrêt de prise de produit donc si tu arrêtes, soit, tu ne meurs pas mais tu vas souffrir, je ne pense pas qu'on puisse balayer cela d'un revers de main !

Courage à toi et bon we,

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Mlle*Ordinaire femme
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silae a écrit

Il y a donc à la fois un protocole général où on va prendre le traitement, y compris si on a pas mal donc même quand le corps n'exprime pas le besoin, et un traitement en libération immédiate qui permet de s'adapter au ressenti.

On va bien sûr aussi individualiser le rythme de baisse du traitement de fond mais en laissant le si besoin pour ne pas que la personne souffre en cas de rebond de la douleur.

Je ne sais pas si on peut raisonner pareil pour les addictions mais ça me semble intéressant.

Je ne sais pas non plus...
Et puis je doute que mon médecin me prescrive un traitement de fond ... Qui peut être intéressant puisque m'éviterait l'arrivée trop rapide des douleurs du manque (courbatures, jambes douloureuses, frissons, sueurs). De toute façon, mon médecin a tendance à ignorer mon ressenti quand je me suis permise de dire que j'avais du mal à tenir avec sa méthode de sevrage à petites doses.  Déjà, j'ai l'impression qu'elle ne me croit pas quand je lui ai  dis que mon dos me faisait mal sans tramadol. Un mal de dos qu devient très fort quand je suis en manque physique. Et je sais reconnaître un mal de dos (intercostale droit) à des courbatures douloureuses liées au manque.
Et puis, elle m'a bien fait rappeler que mon état ne justifiait pas une consommation de tramadol puisque ma radio ne montrait aucunes lésions visibles. Sauf que la douleur dorsale est bien réelle, je la sens bien, je ne suis pas folle ? sad
D'ailleurs, ce n'est pas parce que la radio ne montre rien, qu'elle doit aussi renoncer à toutes autres techniques qui me permettrai de confirmer qu'il y a bien une atrophie du muscle? C'est un diagnostique qu'elle suppose, de sa tête. Sans avoir fait d'autres examens. La seule solution, selon elle, pour soulager mon dos est d'aller voir un spécialiste pour muscler mon dos (dos plus solide). Je ne suis pas contre si c'est la solution. Mais j'aimerais être sûre de son diagnostique.
Je n'aimerais pas me retrouver à reprendre du tramadol pour un dos mal soigné, alors que j'avais réussi à m'en libérer ..


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