Mauvaise expérience suivie d'un besoin de décrocher

Publié par ,
404 vues, 9 réponses
#alcool #Mxpr #dissociatif #Benzo
avatar
SiC homme
Nouveau membre
France
champi vert1champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 12 Apr 2024
11 messages
Bonjour.

J'ai posté récemment un TR sur la DMXE que j'avais particulièrement appréciée.

Les dissos ne sont de base pas mes drogues de prédilections.

J'ai testé également le MXiPr, en dosage bas, ça c'était bien passé.

Ce samedi 20.07.24, j'ai testé le MXPr, et je suis totalement partie en cacahuète. J'ai fait un méga hole d'au moins 5h, ou 6h, je ne sais pas si j'ai redosé ou pas.

J'ai fait une EMI, j'ai vu des mondes inconnus se créer devant mes yeux, j'ai totalement déconnecté de la réalité.

J'ai même discuté avec un ami proche qui s'est suicidé le 22.06.24, qui me disait de le rejoindre, que c'était mieux là où il était maintenant qu'ici-bas.

Je n'ai pas fait analyser le produit, de toute facon j'avais tout consommé. Donc je ne saurai jamais si c'est moi qui ai mal réagi, si c'est l'interaction avec l'alcool, si j'ai redosé avec autre chose, genre MXiPr ou DMXE par dessus, ou si le shop s'est juste planté de prod.

Du coup je me suis fait griller par ma compagne. C'est la vue de ma fille de deux ans qui m'a fait redescendre. J'ai eu des after-effect pendant presque 10h, où quand je fermais les yeux je voyais encore des fractales, et surtout des plantes pousser dans un schéma totalement psychédélique.

Je suis heureusement redescendu, mais reste traumatisé par cette expérience non-voulue.

J'ai suite à cela tout avoué à ma conjointe, qui m'en veut énormément, mais qui, heureusement, me laisse une chance de m'en sortir.

J'ai été m'inscrire au service d'addictologie de la ville la plus proche d'où je réside.

Je souhaite totalement décrocher. J'ai jeté tous les dissos et stims qu'il me restait, j'ai conservé une partie des benzos sous conseil de l'infirmière que j'ai vu.

Mon problème vient de l'alcool surtout, j'avais réussi à limiter ma consommation, mais suite au suicide de mon ami, elle est repartie de plus belle.

Dès que je bois un verre de trop, j'ai envie de consommer autre chose.

Cela fait trois jours que je ne bois plus une goutte, et que je m'en tiens à mon dosage benzos le plus bas possible, c'est-à-dire un Pyrazolam 2.5mg, un Bromazolam 2.5mg et un ou deux Xanax 0.25mg par jour. C'est déjà pas mal.

Avez-vous des conseils à me donner pour ne pas replonger, pour ne pas continuer à mentir à l'amour de ma vie, et pour ne plus mettre en danger la vie de ma famille et la mienne ?

Merci

SiC

Dernière modification par SiC (24 juillet 2024 à  20:52)


- En plein débat avec le connard qui vit dans mon crâne -

Hors ligne

 

marnowi femme
Nouveau membre
France
champi vert4champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 08 Oct 2023
22 messages
Hello Sic,
Déjà je te souhaite du courage pour ce que tu traverses qui a l'air difficile.
J'ai lu ta présentation pour essayer d'avoir plus d'éléments, mais j'ai quand même des questions.
Tu semblais dire que les dissos ne te convenaient plus, mais tes posts suivants sont tous dans la section RC et concernent des consos de dissos, ou alors j'ai mal compris?
C'était quoi tes contextes de consos?
Et tu parles de benzos, ils t'ont été prescrits dans le cadre d'un suivi?
Désolée j'espère que ça ne fait pas trop de questions mais j'essaie de comprendre ta situation.

En tous cas je perçois beaucoup de culpabilité voire de honte vis à vis de ta situation et de ces consos, non?
Et si oui, d'où ça vient?

Bonne soirée!

Hors ligne

 

avatar
SiC homme
Nouveau membre
France
champi vert1champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 12 Apr 2024
11 messages
Hello marnowi.

Tout d'abord je te remercie pour ta réponse.

Effectivement, entre mon post' de présentation et mes dernières expériences, j'avais changé d'avis sur les dissos, suite à une prise en dose moyenne de K avec mon ami décédé.

J'avais retrouvé un sentiment de bien-être, de paix intérieure. Ça m'avait vraiment reboot le cerveau ( pareil pour mon expérience avec la DMXE ) et comme un enfant je me suis dit, bon pourquoi pas tester d'autres dissos RC.

J'avais déjà un pieds dans les RCs avec les stims, plutôt orientés fonctionnels (2-FA, 2-FMA, 3-FPM, rarement 3-FA), la C me rendant complètement parano, tout ce qui dégomme trop la sérotonine ne me convient pas, et le speed de rue bah.... c'est pas franchement folichon. Et ça éclate le nez même en prenant soin de bien rincer.

Mon premier contact avec les benzos, c'est mon médecin traitant qui me les avais prescrit, Xanax 0.25mg, en cas de crise d'angoisse et d'insomnie, dûes à ma situation professionnelle compliquée, comme expliquée dans ma présentation. Mais la boite y est vite passée, et pour une fois pas dans un but récréatif.

Du coup j'ai commandé plusieurs benzos RCs différents, en me renseignant bien sûr sur plusieurs sites/sources, sur leurs effets et surtout sur leurs demi-vies. Ma conso de benzos est stable, je n'en ai qu'une fois pris un peu trop, et je me suis juste endormi.

Le contexte de mes prises étaient soit festif, avec de vieux potes, entre 20 et 30 ans qu'on se connaît, soit en solitaire dans ma "période sombre" avec la C, soit à deux ou trois personnes de confiance, histoire de faire des expériences. Toujours accompagnées d'une dose d'alcool (que de la bière, quelques fois du vin) plus où moins conséquente. Je sais, c'est pas malin.

Les derniers dissos, je les ai testé seul. Dose pesée, selon toutes les infos que j'avais pu glanées.

En gros mes consos se résument à peu près comme suit :

- stims = faire la teuf, à plusieurs = récréatif

- dissos = découvrir, se déconnecter, tout seul = récréatif

- benzos = addiction dûe à une automédication, tout seul = pas du tout récréatif, conso stable

- alcool = addiction, tous les jours, seul ou en groupe = gros problème

Ma conjointe savait que par le passé j'avais déjà consommé des drogues dures, mais pensait que depuis qu'on était ensemble (5 ans déjà), s'était terminé. Ma culpabilité vient de là. Du fait d'avoir fait ça dans son dos, pendant toutes ces années, et encore plus depuis que nous sommes parents.

A plusieurs reprises j'ai voulu lui en parler, mais j'ai été lâche et je n'ai jamais pu. J'avais trop peur de sa réaction, elle ne consomme rien, même pas d'alcool, donc pour elle les différents effets des drogues sont inimaginables.

J'ai essayé à plusieurs reprises de faire un post' dans la section "Avez-vous une double vie à cause de vos consommations", pour essayer de poser les choses à plat, pour enfin pouvoir arrêter de mentir à la femme de ma vie, quelles qu'en soient les conséquences. Mais je n'ai jamais réussi à terminer ce texte, ni à le poster.

Je te remercie encore pour m'avoir souhaité du courage, j'ai déménagé il y quelques années et mes vrais amis, ma famille, je ne les vois que rarement. Je me sens assez seul et désemparé face à cette situation que j'ai créée tout seul. Je ne cherche en aucun cas un coupable. Juste des solutions, des conseils, des expériences qui pourraient me faire avancer dans le bon sens.

Bref. J'entame mon 4e jour de sevrage à l'alcool, j'en chie mais ça va. Au premier signe de complication j'ai ordre de me rendre immédiatement au service addictologie de l'hôpital proche de chez moi.

Merci

SiC

Dernière modification par SiC (24 juillet 2024 à  11:03)


- En plein débat avec le connard qui vit dans mon crâne -

Hors ligne

 

marnowi femme
Nouveau membre
France
champi vert4champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 08 Oct 2023
22 messages
Merci pour ces précisions!
Bon mais du coup, toi même tu dis que ta seule conso "problématique" concerne l'alcool, avec en plus comme effet de renforcer l'envie de prendre autre chose après quelques verres, c'est bien ça?
Pour le reste, il y a eu ce dernier bad trip, mais finalement le noeud se situe plus autour du non-dit avec ta conjointe que de tes consommations en elles-mêmes, non?

Hors ligne

 

avatar
SiC homme
Nouveau membre
France
champi vert1champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 12 Apr 2024
11 messages
Hahaha ta réponse ne plairait pas à ma copine, sans vouloir te vexer bien sur. Elle n'est pas anti-drogue, mais elle ne veut pas cotoyer de gens qui consomment. Ça l'a met mal à l'aise, surtout les gens bourrés.

On est comme le jour et la nuit elle et moi. Mais tant que je controlais ma conso d'alcool elle me laissait avoir un verre dans le nez, par contre n'acceptait pas que je sois complément éclaté. Son ex était également un alcoolique, sauf que lui était violent avec elle lorsqu'il était sous influence. Donc je comprends totalement son point de vue.

Effectivement le problème principal est l'alcool, qui me pousse vers d'autres consos. La C je m'en suis sorti tout seul, mes 15 ans de fumette, pareil, je ne ressens pas de besoin physique/psychique de conso des amphets et des dissos.

Par contre l'alcool... C'est l'apocalypse. J'ai failli me tuer en voiture déjà une fois, mais dès que j'ai pu reboire j'ai rebu.

Et oui le conflit est surtout basé sur le fait que j'ai menti à ma conjointe, que j'ai fait ça dans son dos, au lieu de lui faire confiance et de lui avouer dès le départ.

Maintenant se pose aussi le problème de l'automédication avec des benzos RCs pas forcément bien étudiés, qui m'ont ajouter une deuxième addiction. Contrôlable celle-là, mais je ne peux pas dormir sans.

Et je me connais, je ne fais plus confiance, j'ai un gros doute sur le fait de recommencer à boire, progressivement, jusqu'à revenir au point où je perds le contrôle. Et madame aussi ne me fait plus confiance sur ce point.

D'où mon inscription pour un suivi en addictologie, et mon post' sur ce forum.

SiC

Dernière modification par SiC (24 juillet 2024 à  20:59)


- En plein débat avec le connard qui vit dans mon crâne -

Hors ligne

 

avatar
cependant
Modo bougeotte
champi vert37champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 25 Mar 2018
3736 messages
Blogs
Salut,

Comme tu as pu voir dans la discussion sur la double vie, souvent c'est les préjugés face auxquels on doit faire qui mènent au mensonge.

Bien entendu, j'estime nécessaire la confiance dans les rapports, mais également, si décidé ensemble, la possibilité de se laisser un petit jardin secret.

Si j'ai bien compris, c'est elle qui a eu des expériences traumatisantes avec l'alcool. Je l'entend, mais je considéré qu'on mérite aussi d'être aimé pour ce qu'on est...à moins qu'on soit des connards fini justement.
Et qu'elle aurait le droit de donner son ressenti (ex : "j'aime pas quand tu parles trop fort après avoir bu"), mais elle n'a aucune légitimité, même au vu de ses traumas de te dire " choisis c'est moi ou l'alcool". Ce genre de chantage ne met en évidence qu'une profonde méconnaissance des consos et ça n'amène qu'à l'échec la plupart du temps (mensonges et/ou reprise et/ou frustration pour la personne qui renonce). Bref, ce n'est pas tenable !!

Moi je dirais qu'il serait intéressant de mettre les choses à plat : ce qu'elle ne lui va pas et pourquoi (en dehors du préjugé contre l'alcool mais des comportements qu'elle ne veut pas subir) de son coté, trouver des solutions ensemble tout enbentandant de son coté que tu peux faire des efforts, mais une relation ou un des deux veut changer l'autre n'est pas très saine.

Je ne veux pas dire par là qu'il faut accepter l'inacceptable, mais qu'il faut aussi faire tomber les idées préconçues !

As-tu demandé au csapa où tu vas s'il font des consultation pour les proches ? Un écoute pour elle, voire une séance ensemble, peut peut être aider à mettre les choses à plat.

Et quant aux autres consos, si ça n'affecte pas votre vie et tu t'y retrouves, je trouve dur dur qu'elle s'impose d'y renoncer !
Et là aussi pour ne pas mentir il faudrait qu'elle soit prête à ouvrir sa pensée, peut être envisager des règles qui vous conviennent (ex : pas de conso en présence de l'enfant).

Bref, ne te flagelle pas, elle aussi faut qu'elle travaille sur elle et si vous tenez l'un à l'autre que vous travaillez ensemble !
Mais elle ne peut pas t'imposer sa non-conso comme seule voie possible...car les arrêts sans motivation qui part de soi souvent ça ne marche pas. Bref, écoutez vous, tu as omis, certes ça peut bien casser la confiance, mais tu peux te démontrer digne de confiance si elle aussi fait un effort pour changer sa vision des choses...

Voilà pour moi, mes deux cents

fugu kuwanu hito niwa iwaji

Hors ligne

 

avatar
SiC homme
Nouveau membre
France
champi vert1champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 12 Apr 2024
11 messages
Hello Cependant.

On y est pas encore, pour l'instant je suis en mode sevrage d'alcool, je m'aide avec mes benzos sans augmenter les doses, mon rendez-vous avec le médecin du centre d'addictologie n'est pas avant 3 semaines...

Mon médecin traitant doit me rappeler depuis lundi mais j'ai pas de nouvelles. Normalement j'aurai un rendez-vous avec un psychologue du centre d'addicto avant de voir le médecin de ce même centre.

Après, la décision vient également de moi. J'ai 34 ans, j'ai commencé l'alcool aux alentours de 14 ans, et depuis mes 18-19 ans ma consommation est presque journalière, et de plus en plus conséquente.

Après mon accident de voiture (2.23 sur la prise de sang, presque 2h après avoir arrêter de boire), j'avais stoppé. Par miracle je n'ai tué ni blessé personne, et en plus je n'ai eu que des blessures superficielles, et un jugement digne d'un conte de fée (ce n'est pas ironique j'ai eu que de la chance). Mais par la suite, une bière par ci une bière par là...

Après mon expérience au DMXE, et en repensant au Dry January de Cub3000, j'avais fortement réduit. Malheureusement un de mes meilleurs amis avec qui je faisait de la musique, qui était atteint de troubles psychiques, il faut le souligner, a décidé de nous quitter quelques temps après.

Je ne me cache pas derrière des évènements pour justifier mes actes, c'est compulsif, à chaque mauvaises passes, je me réfugie dans l'alcool, et ça dérape.

Pour les rendez-vous en couple c'est une bonne idée, même si c'est un monde qui n'intéresse pas du tout ma conjointe, cela pourrait l'aider à comprendre. J'en parlerai au psy et au médecin lors de mes futurs rendez-vous.

Par contre j'ai de gros doutes qu'elle accepte de me laisser le choix d'un jour, d'un évènement ou d'une fête où je pourrai consommer autre chose qu'une ou deux bières. Et je la comprends.

J'étais en plein hole, j'aurai pu faire n'importe quoi, et pendant ce temps-là ma copine et ma fille dormaient paisiblement... J'aurai pu me croire en camping et foutre le feu à notre appart', j'aurai pu sauter par la fenêtre... Tout ce que je sais c'est que je n'aurai jamais pu leur faire du mal à elles, vu que dès que je les ai entrapercues entre deux arbres en polygones chelous et des ombres mouvantes, cela m'a ramené à moi, pas tout entier d'un coup, mais assez pour être conscient de l'endroit et dans l'état dans lequel j'étais.

Cela m'a beaucoup fait relativiser sur l'idée même de reconsommer n'importe quelle drogue que ce soit.

Le plus dur je pense sera l'alcool. Toutes mes connaissances, famille ou amis, en consomment.

Bref je verrais bien.

Merci de vos réponses.

Prenez soin de vous.

SiC

Dernière modification par SiC (24 juillet 2024 à  23:09)


- En plein débat avec le connard qui vit dans mon crâne -

Hors ligne

 

avatar
SiC homme
Nouveau membre
France
champi vert1champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 12 Apr 2024
11 messages
Hello à tous.

Bon bah j'ai craqué j'ai bu 1l de bière aujourd'hui. C'était soit ça soit je m'enfilais plein de benzos.

J'ai rendez-vous demain (cet aprèm) avec le psychologue du service addicto. Je précise, ce n'est ni un CAARUD ni un CSAPA, c'est un centre en accompagnement et addictologie dans l'hôpital de ma région.

J'ai beaucoup discuté avec madame, je lui ai proposé de venir avec moi, pas à la première séance mais peut-être plus tard, histoire que quelqu'un d'externe lui explique certaines choses, pour qu'elle tente de comprendre quelles drogues font quels effets, mais j'ai l'impression qu'une partie de moi le fait avec l'espoir qu'elle me laisse retoucher à certains prods...

Ma conjointe n'a pas cotoyé de PUD dans sa jeunesse, mais beaucoup d'alcooliques qui lui ont fait du mal, surtout physiquement. Pourtant elle ne m'a rien dit quand j'ai bu mes bières aujourd'hui, elle a bien vu que j'en ressentais le besoin physique, et que mon attitude n'en a pas été changée par après, j'étais même plus serein qu'avant. Par contre elle est catégorique sur la drogue. C'est non.

Pour l'alcool, c'est clair que j'ai un problème. Je voudrais revenir au stade où je pouvais déguster un bon verre de rouge, où deux, lors d'un repas de famille ou entre amis. Mais je ne sais pas si j'en serai à nouveau capable.

Après mon accident de voiture, elle m'a tendu la main en me laissant reboire, je lui ai bouffé le bras jusqu'à l'épaule. Elle en a beaucoup souffert mais a gardé espoir en moi. Espoir que j'ai écrasé sous mes semelles collantes de bière et de résidus d'amphets et de dissos...

Il n'y a pas que la violence physique qui existe. Jamais je ne lèverai la main sur ma copine ou sur ma fille, ni sur notre chien d'ailleurs, mais les souffrances psychologiques peuvent être encore pires.

Il y a deux semaines, j'étais ivre, vraiment ivre, et c'est ma fille de deux ans qui m'a dit "papa 'tention" juste avant que je me casse la figure devant elle. Je ne veux pas qu'elle ait ce genre de souvenirs de son père.

J'ai perdu une grande partie de mon estime de soi, et je commence à penser que je ne serai jamais capable de me limiter à un verre, ou à un trait d'amphet. Du moment que j'y suis, j'y suis. Mais ce comportement n'est pas compatible avec une vie de famille stable.

Je ne veux pas que ma fille ait la même jeunesse que moi... J'ai du aider ma mère à porter mon père de sa voiture à notre maison, je ne sais pas par quel miracle il ne s'est pas planté sur la route. Ma mère et moi, une nuit nous avons finis à l'hôtel car mon père s'était endormi sur le canapé, la bouteille à la main, et nous avait enfermés dehors.

J'ai perdu des amis, morts par overdose, à cause d'accidents de la route ou qui se sont suicidés, ils étaient tous des PUD. J'ai vu des gens bien devenir des pourritures juste pour une simple dose, qu'importe la drogue. Je ne veux pas de cette vie pour ma fille.

J'en arrive à la conclusion que si le reste de ma vie, je dois me restreindre pour que ma petite puisse avoir un meilleur soutien, des parents soudés et présents, bah je le ferai. Quitte à déposer une partie de ma personnalité derrière moi.

Désolé pour le pavé. Fallait que ça sorte.

Bonne nuit à ceux qui dorment.

SiC

Dernière modification par SiC (Hier à  10:25)


- En plein débat avec le connard qui vit dans mon crâne -

Hors ligne

 

marnowi femme
Nouveau membre
France
champi vert4champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 08 Oct 2023
22 messages
Salut Sic,
J'espère que ça va mieux aujourd'hui.
J'ai lu tellement de souffrance, de culpabilité, d'auto-stigmatisation, de jugement à ton égard etc etc dans ton dernier post, que ça m'a fait mal au coeur. Vraiment.

La culpabilité étant une émotion comme une autre, ce n'est ni "positif" ni "négatif" de la ressentir dans l'absolu. Elle vient nous alerter qu'il y a des choses pas alignées dans notre contexte.
Mais comme toutes les émotions, elle est juste là pour nous délivrer un message et nous pousser à nous mettre en mouvement, à ajuster les choses.... Si tu focalises seulement sur l'émotion et pas sur le message derrière, tu te laisses engloutir!

Quand dans une de tes réponses tu me dis que ma réponse ne plairait pas à ta copine, j'entends bien, mais il y a tout de même quelque chose qui me semble très inégal dans cette situation.
Et je crois que si on inversait les rôles, ça te sauterait aux yeux:

Imaginons qu'après ce fameux bad-trip, elle se rend compte que ce qu'elle vient de vivre c pas ok pour elle, et qu'elle veuille s'en ouvrir à toi. Et là, tu te fermes et tu te braques: tes consommations sont ce qu'elles sont, c'est comme ça et puis c'est tout, tu n'as pas à te justifier et tu ne souhaites pas en parler. Son ressenti, ce qu'elle vit en tant que personne qui ne consomme pas, ça ne t'intéresse pas. Et d'ailleurs, à bien y réfléchir, les personnes qui ne consomment pas ne t'intéressent pas, et tu n'as pas envie de les fréquenter. Point barre.

Ca pique non? D'autant que quelqu'un finirait peut-être par te faire remarquer que "de base", tu savais qu'elle ne consommait pas, et que c'est assez gros de faire comme si tu le découvrais aujourd'hui et que ça ne te convenait pas? Non?

Et puis tout ça n'est pas qu'une question de "principe", ça a des conséquences terribles: ce regard biaisé qu'elle mais aussi que TU portes sur tes consommations, je crois que ça vous empêche de prendre du recul et d'avoir une vision globale et complète de la situation.

Tu as évoqué la perte d'un ami très proche, là tu évoques ton passé et ce que tu as vécu en tant qu'enfant, ta conjointe elle-même fait des projections par rapport à d'autres personnes avec qui elle a eu des relations néfastes....... Ca fait beaucoup de choses à démêler.

Penser que le problème se résume au fait que tu consommes, et que s'il n'y a plus de consommations il n'y a plus de problèmes, ça relève quasiment de la pensée magique non?

En tous cas, un peu de douceur pour toi aujourd'hui même si hier tu as consommé 2 pintes de bière!

Prends soin de toi, mais en vrai!
Reputation de ce post
 
Un message très parlant, merci

Hors ligne

 

linec13 femme
Adhérent PsychoACTIF
France
champi vert13champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 14 Oct 2015
497 messages
Blogs
Hello,
Ne t’en veux pas d’avoir menti
Si tu n’avais pas eu à te cacher tu ne l’aurais pas fait
Que ta compagne ne veuille pas être en compagnie d’une personne alcoolisée ou qui a consommé des produits ça se comprend
Il n’y a pas moyen que tu puisses consommer en dehors de sa présence ?
Le père de ma fille était alcoolique, j’aurais accepté qu’il aille faire le relou ailleurs que devant moi, qu’il fasse ses crises de violence sans moi
Je n’ai jamais jugé ses consommations, mais je n’avais pas non plus à subir ses humeurs sombres liées à sa prise d’alcool
S’il m’avait dit ce soir on ne se voit pas, je vais consommer, c’est mieux pour toi,  je l’en aurais remercié
Et j’aurais largement préféré qu’il consomme d’autres produits que l’alcool, des produits qui l’auraient détendu ou rendu euphorique ne m’auraient pas dérangée

A kiss makes my whole day, anal makes my hole weak

Hors ligne

 


Remonter


Pour répondre à cette discussion, vous devez vous inscrire

Sujets similaires dans les forums, psychowiki et QuizzZ

logo Psychoactif   18
logo Psychoactif
[ Forum ] Décrocher héroïne.
par flo113, dernier post 04 juin 2012 par gromit
  4
logo Psychoactif
[ Forum ] Expériences - Décrocher en taule en Iran
par Malang, dernier post 04 octobre 2018 par Italia1
  31
logo Psychoactif   [ PsychoWIKI ] Baclofène dans le traitement de la dépendance à l'alcool
logo Psychoactif   [ PsychoWIKI ] PAWS, le syndrome prolongé de sevrage
logo Psychoactif   [ QuizzZ ] Etes-vous dépendant aux benzodiazépines ?
16593 personnes ont déja passé ce quizzz !
logo Psychoactif   [ QuizzZ ] Auto-évaluer votre consommation d'alcool
17244 personnes ont déja passé ce quizzz !

Pied de page des forums