Démunis face au sevrage de ma chérie. Conseils, choses à  savoir ?

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MosquitoSam homme
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bonjour à  toutes et à  tous.

je tiens tout d'abord à  remerciez tous ceux qui partagent leur expérience dans ce forum, grâce à  vous j'en apprends à  chaque post ou presque.
je viens vers vous car j'ai appris il y a 4 jours que ma chérie avec laquelle je suis depuis pile 1an prend de l'héroïne. Jamais de fix, que des traces (1g pour 1/2 jours de ce quelle en m'a dit, depuis presque 2ans, rechute de son passé après une très grosse galère).
Elle utilise l'héro pour se donner confiance en elle, elle me dit qu'après une journée de taf ou un coup de mou, ça lui redonne l'envie de se bouger... Je vous avoue que je m'étonne d'une telle desciption de l'effet...
comme vous pouvez vous en douter je suis tomber des nues, le choc. Je ne suis personne pour la juger, son passé fait partie de son passé. Je l'aime et ne veux pas la perdre.
Après plusieurs grosses discussions, je la pousse à  m'expliquer (sans être trop intrusif ou quoi, mais j’essaie de faire en sorte qu'elle s"exprime le plus possible) à  déterminer ce que nous allons devoir faire, elle a décidé de faire un sevrage "à  la dure". Elle en a déjà  une 1ere expérience m'a t elle dit.
Nous partons en vacances demain soir pour 2 semaines. Sa dernière trace date d'il y a 8 jours.
Elle a passé sa 1ere sale nuit hier soir. Malgré la soirée très arrosée (elle titubait en partant de chez nos amis) et les quelques gros gros spliffs que j'ai pu lui rouler pour la soulager (j'ai quelques potes chez qui j'ai déjà  pu prendre des conseils ainsi que ce que j'ai pu lire sur ce forum).

Je connais de loin cet univers, ce que j'en connais ne me rassure guère sur sa capacité à  ne pas replonger.
Je m'en veux énormément de ne pas avoir vu ça, qu'elle n'est pas eu assez confiance en moi pour m'en parler avant que je fasse sortir l'histoire. En parlant de confiance, j'ai vraiment envie  de la laisser faire à  sa manière, ne pas la fliquer, tout en faisant tout ce que je pourrai pour la sortir de ce mauvais pas.
Mais c'est dur de faire confiance à  une consommatrice d'héroïne qui parle de son vice... Je flippe à  chaque fois qu'elle est toute seule. En même temps j'ai tellement envie de la croire, de l'en sortir.
Nous allons essayer d'en parler le plus possible durant ces 2 semaines, faire le tour du sujet et calmer le jeu ensuite, lorsque nous aurons posé les bases de notre avenir commun.

Je la sens déterminée, je sais qu'elle tient énormément à  moi et elle sait qu'arrêter est la seule solution pour me garder. Je l'aime et je ferai TOUT ce qui doit être fait.
Je me présente donc à  vous, comme une éponge afin de récolter tous vos meilleurs conseils, méthodes, trucs en tout genre qui peuvent l'aider à  passer deja ce cap de la souffrance physique (sans chimie d'aucune sorte, sauf si il y en a une ABSOLUE nécessité, je le précise), ainsi que celle qui va être la plus longue à  gérer, puisqu'apparemment  elle s'estompera mais ne disparaitra jamais.

Merci à  vous.
Sam


PS: merci, modérateur, de déplacer cette discussion dans la partie plus adaptée à  cette discussion, si elle n'est pas à  la bonne place.

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Phoenix homme
Psycho sénior
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Bonjour Sam, et bienvenue :)



Tu le dis toi même, tu ne connais pas ce milieu... Et c'est bien que tu sois venu, parce que tu pars dans la mauvaise direction (comme n'importe qui à  ta place).

Le sevrage à  la dure "sans chimie d'aucune sorte, sauf si il y en a une ABSOLUE nécessité" est une connerie monumentale testée et reconnue par chacun d'entre nous, eu égard à  sa durée de consommation (même si les quantités consommées sont plutôt faibles)

Tu en veux la preuve? Elle l'a déjà  fait, et ça a foiré. Ça ne veut pas dire qu'elle est faible ou qu'elle manque de volonté, ça veut dire que c'est foireux... Les seules fois où j'ai vu quelqu'un réussir un sevrage à  la dure et NE PLUS RETOUCHER au produit, c'était dans le cas de consos de quelques semaines...

Elle ne prend pas d'héroïne pour s'amuser, mais pour vivre sereinement son quotidien, comme beaucoup (je pense qu'il s'agit même de la majorité) d'entre nous.

Se sevrer physiquement, elle y arrivera. Elle va en chier mais elle y arrivera, pas de problèmes. Mais je te parie ce que tu veux que dans un ou deux mois elle aura recommencé...

C'est comme ça: on est tous différents, et certains ont besoin d'une béquille. Évidemment, quand quelqu'un prend un antidépresseur ou un anxiolytique, on le juge moins que quand il prend de l'héroïne. Mais ça n'a aucune raison d'être, pharmacologiquement parlant, sinon par la dangerosité du MOYEN DE CONSOMMATION et non de la substance (risques sanitaires liés à  l'injection, par exemple)



Quand j'ai lu ton message, avant même de tomber sur la phrase que j'ai citée tout à  l'heure, je me suis dit "c'est quelqu'un qui a besoin d'un TSO plutôt que d'un sevrage". Pourquoi? Je l'ai déjà  dit, mais j'insiste: elle ne consomme pas dans un but récréatif.

D'un point de vue pharmacologique, les opiacés ont une toxicité extrêmement faible, et il a été prouvé des dizaines de fois qu'on pouvait vivre vieux et en excellente santé en en consommant. Si ce n'était pas le cas, on utiliserait pas la morphine (entre autres) pour traiter la douleur...



Sa "capacité à  ne pas replonger" ne dépend pas vraiment du milieu... Mais de ce qu'elle attend du produit. Il est plus simple de se passer de quelque chose qu'on prend juste pour s'amuser de temps en temps que de quelque chose dont on a besoin pour vivre "normalement". De plus, si elle "arrête" (sevrage ou TSO), le milieu, elle ne le fréquentera plus autant, voir plus du tout, donc ce n'est pas un argument raisonnable.

Pour avoir fait deux "gros" sevrages (un à  l'héroïne, un à  la morphine), je peux te dire que c'est de la souffrance inutile et que ça ne mène a rien... Et je pense que nombreux seront ceux qui vont confirmer mes dires.

Il n'y a pas de meilleure façon de s'en sortir qu'une autre, on est pas un héros quand on fait un sevrage à  la dure et un lâche quand on suit un TSO, il faut que tu t'enlèves ceci de la tête si tu le penses (ce qui semble être le cas, toujours vu ce que j'ai cité en début de message), et que tu n'ailles pas le mettre dans la sienne.



Un TSO permet de rompre avec le milieu de la drogue, de supprimer les risques liés à  la consommation (moyen de consommation, produits de coupe) et donc de faire autre chose de sa vie que de courir après la drogue, tout en conservant sa "béquille"... En renonçant cependant à  la "défonce", mais vu les quantités qu'elle consomme (faibles), j'ai du mal à  admettre que ça soit le cas.

Si tu veux plus de précisions sur ça, n'hésite pas. En tout cas, sache qu'en France, les Traitements de Substitution aux Opiacés officiels sont le Subutex (chlorhydrate de buprénorphine) et la Méthadone (chlorhydrate de méthadone).


Cela me semble bien plus sage qu'un sevrage qui a toutes les chances d'échouer, et qui l'épuisera en plus de lui faire perdre confiance en soi (si elle échoue). Il faut que tu comprennes ceci, même si ça peut te surprendre: le but n'est pas d'être abstinent, c'est d'être bien dans sa peau et de préserver sa santé.



Amicalement,
Phoenix.

Dernière modification par Phoenix (03 août 2013 à  19:04)

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Le temps et la répétion journalière sont bien encrés. Il va droit au but. RCSon

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Ricoson homme
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Bonjour MosquitoSam.

Tout d'abord, je te souhaites la bien venue sur ce Forum.

Tu as attaqué ta présentation dans la rubrique sevrage.
Le file pourrait comme tu les dis se trouver dans d'autre topiques ou sous topique.
Les proches, l’héroïne, le sevrage, les TSO ....

Si je résumes, ta copine prendrai un demis gramme par jours (1g pour 1/2 jours ?).
On en discute beaucoup, mais le temps semble plus important que la quantité.
Si j'ai bien compris, presque deux ans a 0,5g par jours a peu prés depuis deux ans.

Nous partons en vacances demain soir pour 2 semaines. Sa dernière trace date d'il y a 8 jours.
Elle a passé sa 1ere sale nuit hier soir.

Avec l’héroïne, le manque commence au bout de 6 a 12h00 et s’amplifie jusqu’à  72h00 ou il atteint son pic avant de commencer a redescendre.La descente de ce manque est de trois a cinq jours, d'un point de vue biologique. Le coté Psychologique est une autre histoire.

Tu as du consulter le Wiki pour en comprendre les effets.

Je suis un petit peu étonné que le manque arrive si tard mais surtout d'un coup. Du moins, dans ton récit, on a l'impression que jusqu’à  la nuit dernière, çà  allait.

Je reste dubitatif. Il manque quelque chose.

D'autres vont intervenir, et je n'anime pas ce topique (sevrage).

Attention quand même a ce sevrage sauvage. Ca pourrait mal tourner, mais, je ne me rends pas compte de la tolérance acquise par ta copine. Tu viens un peu tard, si vous partez demain.

Rico.

@Phoenix m'a doublé. On écrivait ensemble. Il a été droit au but.

Dernière modification par Ricoson (03 août 2013 à  19:14)


Soyons réalistes, exigeons l'impossible !!

La majorité des imbéciles reste invincible et satisfaite en toute circonstance. La terreur provoquée par leur tyrannie se dissipe simplement par leur divertissement et leur inconséquence.

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MosquitoSam homme
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Merci pour ces premières réponses rapides.
Je tiens à  préciser que ce n'est pas une volonté de ma part, que ce sevrage à  la dure. Je lui ai proposé une diminution de sa consommation. Je pense qu'elle veut me prouver qu'elle est capable de faire ça pour moi, et dans mon égoïsme, je n'ai pas trop cherché plus loin...
Je commence seulement à  digérer la nouvelle et à  prendre conscience de la complexité du problème. J'en ai encore discuté tout à  l'heure, et je vais lui demander d'y penser de façon réaliste, je ne souhaite pas être qu'elle se fasse souffrir pour flatter mon ego. Je veux qu'elle s'en sorte. Même si j'ai beaucoup de mal avec ma conscience à  lui demander de continuer ses prises, même dans en les espaçant et/ou en les diminuant. Ça me fait vraiment mal au coeur, j'espère que vous le comprenez.
Je vais donc lui demander si elle pense toujours que c'est une bonne idée de tout arrêter de but en blanc Et lui proposer de modifier nos vacances et de l'emmener dans une maison tranquille afin de décider du "plan d'action".
Par contre pour la methadone et le subutex, même si je sais que ce sont les traitements les plus courants, j'ai entendu parlé de leur pouvoir d'addiction hautement élevé, plus et lu que ce n'était pas forcément là  meilleure solution... Qu'en penser ?
Enfin, pour moi, une absolue nécessité c'est simplement qu'il n'y a pas le choix. Bien sûr que je prefererai qu'elle n'utilise pas d'autre chimie, d'où ma préférence pour la diminution de la consommation...

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cristaline femme
Psycho junior
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Coucou,

Il semblerait à  la façon dont tu relates les choses qu'elle est stabilisé sa conso. Peut-être le temps est-il venu pour elle d'arrêter, bien que cela semble difficile sans un suivi psy. En a-t-elle un d'ailleurs? Fait-elle un travail sur elle? POur moi la vérité sur ce sevrage ne peut être que là . A t-elle suffisamment réfléchi sur elle et son chemin pour arrêter la défonce?

En tout cas elle a un avantage que tout le monde n'a pas... toi.. et ça ça aide beaucoup beaucoup ... super

Ton post m'a énormément touchée. Continue dans cette voie car tu dois l'aider c'est certain. Pour moi, tu dis les bonnes choses, tu agis comme il faut et tu as la mentalité qu'il faut pour ça... bravo

Mais comme il l'est dit plus haut rien ne sert de courir et encore moins de souffrir ...

Par contre moi aussi très étonnée du manque d'héro au bout de 8 jours... il y a anguille sous roche qq part... Sans la juger bien entendu, penses-tu qu'elle soit sincère sur sa conso?

Courage à  vous 2...

Mais qu'importe l'éternité de la damnation à  qui a trouvé dans une seconde l'infini de la jouissance

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Phoenix homme
Psycho sénior
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519 messages
Bon, ben déjà  je suis parfaitement en phase avec ce que Ricoson a écrit ci-dessus!

EDIT: J'avais pas vu le trucs des 8j, effectivement, ça me semble impossible! Soit elle a continué de consommer (dans ce cas, ne pas la blâmer... Elle en a suffisamment honte elle même si elle ne te l'a pas dit spontanément), soit elle n'était pas dépendante physiquement, mais ça ça m'étonnerait si elle consomme quotidiennement!



Pour en revenir au traitement de substitution, ce n'est pas "lui demander de continuer ses prises", au contraire! Ça permet aussi, moralement, de passer du statut de "toxicomane" au statut de "patient", ce qui n'est pas rien. C'est tout à  fait légal et encadré médicalement, c'est aussi la fin de la pression judiciaire (peur de se faire pincer, etc). Si il venait à  y avoir une affaire de justice, l'arrêt des consommations et la prise d'un TSO, ça joue, et positivement!



Alors pour ce qui est de la dépendance, il faut savoir qu'il n'y a globalement pas une molécule qui "accroche" plus que l'autre. Elles accrochent différemment. J'imagine bien la complexité de la chose pour toi qui découvres tout ça, et tu as sans doute du mal à  sélectionner le vrai du faux, parce que sur internet, évidemment, on lit tout et n'importe quoi... Et, effectivement, on y trouve des témoignages de gens qui critiquent les TSO en disant que c'est de la merde absolue, que ça a pourri leur vie, etc, etc.

Je vais être franc avec toi: les gens qui crachent dans la soupe comme ça alors qu'ils suivent (souvent à  moitié, ce qui est un facteur d'échec) un TSO depuis des années, je trouve qu'ils font preuve d'une lâcheté et d'une mauvaise foi extraordinaires. En d'autres termes, c'est un cruel manque de couilles...

Ben oui: si c'est si nul que ça, tu attends pas 4 ans avant de t'en rendre compte, tu abandonnes et tu retournes à  la came (c'est tout à  fait possible). Un TSO ne doit pas être considéré comme une alternative gratuite à  l'héroïne pendant les pénuries, sinon, forcément... Ça fonctionne moins bien, et on comprend facilement pourquoi!



Alors voilà : la principale différence au niveau dépendance entre l'héroïne d'une part et la buprénorphine et la méthadone d'autre part, c'est la DURÉE des symptômes de sevrage. Pour l'héroïne, c'est très rapide mais très intense (5j en général), pour la buprénorphine, on parle plutôt de 3 semaines, et de 4 ou 5 pour la méthadone il me semble; ces durées étant susceptibles de varier d'un individu à  l'autre.

Seulement, on est pas autant confronté au manque quand on est sous TSO que quand on consomme un produit de manière illégale... Avec l'héroïne, la moindre pénurie, le moindre manque d'organisation, le moindre manque d'argent, etc... Et à  défaut d'alternative, on se retrouve en manque. Avec un TSO, en toute logique, ça n'arrive pas... (sauf si on oublie d'aller à  la pharmacie, chez le médecin ou au CSAPA!!!).

Le seul moment où le patient est normalement confronté au manque, c'est au moment du sevrage, si c'est l'issue qu'il a choisie: certains veulent arrêter leur TSO au plus vite -il ne faut pas aller TROP vite non plus- mais d'autres le garderont à  vie, et ce choix doit être celui du patient et seulement le sien; ce choix ne devant, dans l'idéal, pas faire l'objet de pressions extérieures (amis, famille, employeur,...)

Sauf qu'on ne pratique JAMAIS d'arrêt brutal, de passage de la dose efficace à  0, comme ça peut l'être en cas de difficultés d'approvisionnement avec l'héroïne. Il y a des protocoles de diminution très progressive, qui se déroulent sur plusieurs mois, et donnent d'excellents résultats: arrêter un TSO n'est absolument pas impossible.

Seulement, ce n'est pas facile pour autant, et on le comprend très bien: un TSO, c'est comme une béquille. Vouloir arrêter son TSO dans de mauvaises conditions psychosociales (difficultés professionnelles ou familiales, problème de santé physique ou "mentale", etc), c'est enlever ses béquilles avant que la fracture ne soit réparée, et c'est le meilleur moyen de se casser la gueule.

Le TSO permettant de remettre de l'ordre dans sa vie, il faut attendre que ça soit fait avant de l'arrêter, sinon, ça aura un peu servi à  rien... Donc pas de précipitations.

Et pour les gens dont la "fracture" ne se réparera probablement jamais (hypersensibilité, troubles de l'humeur, etc; diagnostiqués ou non et ce n'est pas ça l'important, il y a des gens plus "fragiles" que d'autres et ce n'est pas une honte), il reste la possibilité de conserver le traitement de substitution à  vie. Sans que cela n'entraîne de problèmes de santé particuliers...



Punaise, j'écris des vraies tartines, c'est limite indigeste mais... Il y a beaucoup de choses à  dire sur le sujet!

Dernière modification par Phoenix (03 août 2013 à  22:47)


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MosquitoSam homme
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Surtout ne t'inquiète pas Phoenix, je suis en demande de tartines / pavés ;-)

Cristaline, merci pour tes encouragements. Elle avait commencé un suivi psy lors de son traitement à  la methadone quand elle a voulu arrêter il y a quelques années mais la personne qui se chargeait d'elle à  réussi à  la braquer complètement et elle mis fin à  ses rdv. Tout en continuant la methadone qu'elle réussissait à  de procurer via une de ses connaissances. Je lui ai déjà  demandé si elle souhaite réessayer un suivi, ayant de bonnes connections avec des psy/dans les médecines dites parallèles ou de développement personnel. Elle ne m'a pas encore donné de réponse La dessus.

Pour la suite de l'histoire, elle est rentrée hier soir après le boulot. En entendant son "salut" je savais déjà  ce qu'elle allait me dire. Je l'ai vue, j'en ai eu la confirmation. Ses premières paroles ont été : "on parle tout de suite des choses qui fâchent ? Je suis allée chercher 1/2g à  midi... "
S'en est suivie une discussion à  coeur ouvert qui a durée une bonne partie de la nuit.
Alors, elle m'a avoué que ça ne faisait en fait que 3 jours qu'elle n'avait rien pris, d'où les 1ers signe de manque apparus seulement vendredi soir. Je vous laisse imaginer ce que j'ai pu ressentir lors de son aveu, lui ayant demandé de me prévenir avant de faire quoi que ce soit. Une fois de plus, le mensonge à  été plus facile. Et je peux le comprendre.
Au sujet de sa consommation, elle "trace" 1/2 jours, puis elle stoppe 2/3 jours et elle recommence. Elle me dit qu'une énorme partie d'elle lui crie de stopper cette merde, mais que la petite voix insidieuse gagne toujours "aller, encore un pti dernier". Pour elle, elle maîtrise sa consommation, elle pense pouvoir arrêter de suite. D'ailleurs elle avait prévu de ne rien emmener durant nos congés. Elle m'a aussi dit qu'à  chaque fois que nous sommes partis en escapade, elle venait les mains vides.
Je lui ai encore demandé, avant qu'elle n'aille bosser ce matin si elle était vraiment sûre de vouloir/pouvoir arrêter ainsi, s'il n'était pas préférable de diminuer progressivement. Elle va y réfléchir.
Concernant les traitements de substitution, c'est vrai que le plus gros des avantages c'est déjà  d'être dans la légalité. Mais ces molécules me font extrêmement peur. Nous n'en avons pas encore discuté, mais ça ne saurai tarder.
Une autre chose me fait flipper, elle a déjà  une grosse tendance à  boire, j'ai peur qu'elle devienne alcoolique.

Dernière modification par MosquitoSam (04 août 2013 à  09:09)

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Ricoson homme
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Bonjours MosquitoSam

Alors, elle m'a avoué que ça ne faisait en fait que 3 jours qu'elle n'avait rien pris, d'où les 1ers signe de manque apparus seulement vendredi soir. Je vous laisse imaginer ce que j'ai pu ressentir lors de son aveu, lui ayant demandé de me prévenir avant de faire quoi que ce soit. Une fois de plus, le mensonge à  été plus facile.

On l'a tous fait. Continue ta réflexion et laisse tomber le sevrage a la dur. Ça ne servirait a rien.
J'y allais doucement, mais Phoenix et Cristalline ont été plus vite au but.
Ton poste le confirme leurs propos.


Ta démarche est en tout cas remarquable. Ton ouverture d'esprit m'épate un peu.
Ah, l'amour ......

RicoSon.

Dernière modification par Ricoson (04 août 2013 à  09:06)


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cristaline femme
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Coucou,

je suis complètement d'accord avec phoenix et Ricoson il semblerait judicieux qu'elle passe TSO...

Moi j'ai retrouvé une vie "normal" grâce à  ça. j'ai même eu une petite fille merveilleuse alors que tout le monde pensait (surtout son père) qu'elle naitrait handicapée ou avec des tares mentales. Elle est première de sa classe, belle, intelligente.....Je sors du sujet.

Ca va la stabiliser et pour vous 2 sera bien mieux que cette vie faite de mensonges, de doutes.

Puis vient le problème de l'alcool, j'ai tendance à  aimé picoler mais la méthadone m'a bloquée cette envie...

Les traitements de substitution sont mal vu par les gens extérieurs et leur regard est parfois lourd à  supporter. A vous de voir ce qu'il lui apporte et de leur démontrer.. ou pas.
Moi je suis lasse d’entendre des conneries aussi là -dessus. Pourtant j'ai du mal à  arrêter mon traitement et je galère énormément avec ça...mais il m'a sauvé et ça je ne l'oublie pas...

On est là  si tu as besoin. Rien de tel que l'expérience des autres pour comprendre. Mieux qu'un langage médical.

Bise à  vous tous

Mais qu'importe l'éternité de la damnation à  qui a trouvé dans une seconde l'infini de la jouissance

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cristaline femme
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Le mensonge n'est que pour ne pas avoir à  te décevoir... j'en suis sure.

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MosquitoSam homme
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Tout d'abord, mes félicitations Cristaline pour ta fille. Ça me fait du bien de lire ça. Je comprends l'angoisse du père, mais ne m'étant pas encore renseigné sur le sujet je ne me suis pas encore fait d'avis.
Pour ce qui est du mensonge, c'est exactement ce qu'elle m'a dit à  plusieurs reprises. Et c'est vraiment du retour d'expérience dont j'ai besoin, n'ayant pas moi même ces connaissances.

Les choses prévues à  l'heure où j'écris (et où elle dort, très mal, mais elle dort) sont les suivantes.
Aller squatter la maison de mon père pour être au calme, le temps que le sevrage physique soit passé. Elle m'a répété qu'elle voulait vraiment éviter un TSO (le précédent à  la methadone à  été un peu fait n'importe comment et stoppé trop brutalement d'après elle. En gros elle avait le choix entre ça et un mois d'hôpital pour le sevrage, chose incompatible avec son boulot. Elle a déjà  eu recours à  une association qui s'appelle Argile).
J'ai pu avoir 2 contacts (1 psychologue et 1 psychiatre) de de cette même assoss, des personnes réputées pour professionnalisme et leur ouverture d'esprit. Nous allons voir ce qu'elles pensent de sa situation. Mais en attendant, le sevrage commence, les premiers frissons ont commencés il y a 3 heures environ.
Je lui ai demandé ce qui pouvait la soulager, elle m'a parlé de plantes, d'homeopathie... Des choses capables de l'apaiser un peu. Ça me paraît quand même super léger... Si vous avez des petits trus/astuces pour ça et si jamais, au niveau de l'alimentation aussi.
J'ai déjà  survolé l'article de la Fée Verte, et lu quelques trucs sur l'euphytose, si je ne me trompe pas.
Autre chose, nous avions déjà  parlé de test de dépistage trouvables en pharmacie. Elle me dit que se sentir obligée de se tester régulièrement peut lui donner une motivation de plus. Je trouve cette "entente" plutôt pas mal, qu'en pensez vous ?

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Ricoson homme
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Bonjour
Désolé mais je ne peut pas en mettre des tartines. Je suis sur un smart phone.
Vous vous êtes lancé dans le sevrage à  la dure.
Je vous souhaites donc beaucoup de courage.
Elle veut retenter l'expérience et tu vas découvrir avec elle.
On en raparlera plus tard mais pour le moment, je passe la main pour les outils a avoir en sevrage sauvage.
Il ne faut pas du pipi d'chat pour atténuer le manque.
J espère que d'autres forumeur pourront te donner meilleurs prescriptions.
Prépare toi a connaître 5 a 7 jours assez torrides et sûrement pour rien.
Mais bon, on en reparlera.
Que la force soit avec toi et courage pour ta copine.
Rico

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MosquitoSam homme
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Juste un petit mot pour vous dire que je lui ai parlé de cette discussion et lui ai fait lire tout ça. Je crois que ça lui fait du bien de voir autant de solidarité. Je lui ai proposé de vous écrire elle même, mais ce n'est pas encore le moment.

Je comprends ton doute sur l'efficacité de son sevrage Ricoson, et je le partage tout en espérant qu'elle se connaisse suffisamment pour avoir fait le bon choix. Je ne peux pas décider à  sa place.

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PtiDav homme
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329 messages
Salut MosquitoSam.

En terme de plantes, il y en a une qui peut être apaisante en keum, c'est la valériane. Ca va pas la faire revivre non plus, mais au moins la soulager, et la reposer. Je l'utilisais des fois, et sur moi ca marchait un peu, même si faut avouer que le gout est moyen. L'euphytose, pour un sevrage, ca aidera pas je pense, pas quand le corps souffre de cette facon.

MosquitoSam a écrit

Aller squatter la maison de mon père pour être au calme, le temps que le sevrage physique soit passé. Elle m'a répété qu'elle voulait vraiment éviter un TSO (le précédent à  la methadone à  été un peu fait n'importe comment et stoppé trop brutalement d'après elle. En gros elle avait le choix entre ça et un mois d'hôpital pour le sevrage, chose incompatible avec son boulot. Elle a déjà  eu recours à  une association qui s'appelle Argile).

Franchement, je comprend qu'après avoir eu une mauvaise expérience avec un premier sevrage sous TSO, ca donne pas envie d'y repasser, mais si comme tu dis vous avez trouvé des personnes compétentes (pendant le premier sevrage, ou pour celui-ci?), ca vaut peut-être le coup de réessayer, mais en le faisant dans les règles.
A mon avis, elle aura moins de risques de faire une rechute qu'en faisant un sevrage à  la dure. Et puis l'effet psychologique d'un tel sevrage n'est pas à  négliger, ca laisse des séquelles de souffrir ainsi, et ca favorise pas mal la rechute. Mais bon ca n'engage que moi.

Bon courage à  vous.


"Le sage cherche la vérité  tandis que l'imbécile l'a déjà  trouvée..." (B.W)

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Ricoson homme
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Inscrit le 28 Jun 2012
1820 messages
Je reprends la main un court instant sur un PC.

Puisqu'elle c'est de toute façon lancé, Il te faudrait quelques Benzodiazépines (Valium) par exemple pour soulager un peu. Mais tout dépends si elle en prends déjà  ou pas.Je ne peut pas avoir idée du dosage en conséquence.

Il ne faut surtout pas se gaver non plus. Un addicto aurait pu vous donner de quoi le faire.

Ensuite, il te faut du Spasfon, et de quoi arrêter la "chiasse" quand elle viendra.(sans ordos)

De la patiente et beaucoup de courage. Pas d'inconscience.

Des T Shirts en pagaille, car elle va être en sueur très souvent, puis repasser a grelotter.

Des bains ou des douches.

Une téloche et des DVD.

Se désaltérer un maximum. Pas d'alcool ou très peu. Ça atténuerait mais pas longtemps pour rebondir plus haut.

Bon, mes trucs, c'est mes trucs a moi et mes propres expériences.

C'est du bricolage.....Pourquoi n'appelle tu pas un médecin en lui exposant les fait quand il est chez vous.

Rico.

Dernière modification par Ricoson (05 août 2013 à  08:38)


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MosquitoSam homme
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Merci pour tous ces petits trucs Rico, c'est exactement ce que j'attends ;-)
Quand elle a lu valium, elle a pas kiffé ^^ elle n'en prend pas, n'en veut vraiment pas.
Pour ce qui est d'appeler un médecin, elle n'est pas très motivée, préférant s'adresser à  une personne qui connaît le sujet, ce que nous allons mettre en route dès aujourd'hui.
Après une première nuit difficile, elle est faiblarde, fatiguée. Je l'encourage à  manger un peu (je lui ai demandé une petite liste de choses dont elle aurait envie) tout en sachant que son appétit est des plus incertain.
Nous n'allons pas tarder à  nous mettre au vert, je pense qu'elle se sentira lieux, elle veut profiter du soleil.

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Ricoson homme
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Ce n'est que le début et cela va aller en s'amplifiant pendant 72h00 grosso-modo.

Elle ne va avoir aucune appétence de quoique ce soit. Bouger avant ces 72h00, ca va être pénible pour elle.
Et il faut des toilettes a proximités quand les nausée et Diarrhées vont arrivée.

Mais, elle connait le manque et sait tout cela. Pour la BZD, ca permet de dormir un peu et de ne pas cogiter 24/24. Quand on se réveille, on a le sentiment d'avoir passé une étape.

Elle a raison pour vouloir un Médecin qui s'y connait.

Rico.

Soyons réalistes, exigeons l'impossible !!

La majorité des imbéciles reste invincible et satisfaite en toute circonstance. La terreur provoquée par leur tyrannie se dissipe simplement par leur divertissement et leur inconséquence.

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ziggy homme
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Ricoson a écrit

Pour la BZD, ca permet de dormir un peu et de ne pas cogiter 24/24. Quand on se réveille, on a le sentiment d'avoir passé une étape.


Rico.

+1

C'est plus que recommandable.

5 mg de valium ou un lexo peut permettre un peu de relâchement, une heure ou deux, mais c'est déjà  ça de pris. Ca peut permettre un assoupissement et un peu de lâcher prise. Des moments importants pour se dire que ca va passer, pour dédramatiser et faire tomber les montées d'anxiété et de panique du manque/ Dans l' hero, le plus dur c'est le pic qui arrive vers 36H, c'est généralement là   ca prend une tournure insupportable et qu'on a envie de faire marche arrière.

Un ptit benzo peut faire la différence et une fois 48heures atteintes, la moitié du chemin est déjà  dans la poche, il suffit donc de refaire ce qui vient d'être fait pour que le mal s'estompe un peu et pour prendre le dessus. A chaque fois que j'ai atteint 48H, j'ai réussi à  aller au bout de ma cure. Souvent c'est entre 24 et 36H que je renonce, en me disant que j'ai pas envie de vivre ça.

Le vrai problème c'est que l'appétence pour le produit, qui est mis en sourdine par l'aversion liée au manque, explose généralement une fois l'organisme nettoyé et rétabli.

Un peu comme si le sevrage permettrait de régler sa dette et une fois clean, il est possible de reprendre un peu de crédit à  nouveau.

Je lisais ce matin une lettre de James GrauherHolz qui a combattu pour faire connaitre la cure par apomorphine dont le corps médical n'a jamais voulu entendre parler ni tester. Il y avait un chiffre assez effarant, dans les années 50, il n'était pas rare pour un toxicomane d'avoir fait 50 cures sans avoir obtenu le moindre résultat. Alors oui le TSO peut etre chiant à  arrêter et long à  diminuer mais il affiche un score de succès nettement plus intéressant que le 1% du sevrage brutal.


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ziggy homme
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Phoenix a écrit

Les seules fois où j'ai vu quelqu'un réussir un sevrage à  la dure et NE PLUS RETOUCHER au produit, c'était dans le cas de consos de quelques semaines...

Se sevrer physiquement, elle y arrivera. Elle va en chier mais elle y arrivera, pas de problèmes. Mais je te parie ce que tu veux que dans un ou deux mois elle aura recommencé...

.

Pareil pour moi. En plus de dix ans et des centaines d'usagers croisés, je ne connais à  vrai dire pas grand monde qui a réussi à  se sevrer à  la rude. Néanmoins, je peux pas mentir je connais quelques personnes de bien intoxiquées qui ont vraiment quand même réussi sans replonger mais bon, c'était un pote en prison et l'autre qui est parti à  10000 km pour un nouveau boulot et si je compte, je retrouve bien le chiffre de 95% de rechutes.

A mon avis, un ou deux mois avant qu'elle ne recommence me parait bien optimiste. Je dirais plus une ou deux semaines maximum.

Pour moi, 9/10 fois c'était quasiment même le 8ème à  l'issu du sevrage, c'est à  dire le premier jour ou ca va vraiment mieux....

Comme on le dit souvent, la dépendance n'est pas dans le produit mais avant tout dans la personne. Donc éradiquer la molécule sans avoir travaillé durablement sur soi, ne peut avoir un résultat que médiocre.

Qui plus est, attention à  la spirale de l'échec qu'induit les sevrages ratées à  répétition qui gâchent les chances de s'en sortir un jour...


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MosquitoSam homme
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Petite suite de l'histoire.
La nuit de lundi soir, à  été un peu difficile. Bien qu'elle se soit levée au moment où je me faisais un pti casse dalle. A mon grand étonnement elle avait faim. Le reste de sa nuit n'a pas été top, mais elle m'a dit hier qu'elle avait bien dormi.
Hier, fin de matinée, envie de de faire un bon pti dej, finalement remplacé par une petite bouffe.
Nous attendions une réponse à  mes mails, et comme elle savait que nous n'étions pas loin de l'antenne de l'Argile, elle voulut y passer.
Choses faite, 1rdv jeudi avec une infirmière et un 2e le vendredi avec la psychologue.
Toute la journée s'est plutôt bien passée à  mon sens. Le soir on a fait une pizza, elle s'est occupée de faire la pâte, couper certains ingrédients. Elle a mangé quasi normalement et la nuit s'est bien mieux passée que la précédente. Au moment où je vous écris ma petite chérie est encore dans les bras de Morphée.
Il faut dire qu'avec ce que j'ai pu lire, vos commentaires (qu'elle trouve pour certains relativement pessimistes) et celui de quelques connaissances, je m'attendais à  quelque chose de beaucoup plus violent. Je lui ai fait part de ma réflexion, sa réponse à  été qu'elle avait essayé de maîtriser sa consommation, de faire en sorte de rester à  la "limite".
Vu ce à  quoi je m'attendais, je trouve que c'est "trop facile", du moins d'un point de vue extérieur. J'espère, je lui souhaite que ça continue ainsi, mais bizarrement je m'attends à  une tuile. Je suis peut être un peu trop dans la peur.
En tout cas, cette situation nous permet de nous "parler vrai" et ça nous fait un bien fou. 
Voici pour les nouvelles d'hier.
La suite au prochain épisode.

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Ricoson homme
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Bonjour
Je suis un peu perplexe.
Mais bon, a suivre.

Rico.

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ziggy homme
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Ricoson a écrit

Bonjour
Je suis un peu perplexe.
Mais bon, a suivre.

Rico.

Pourquoi cela ?
A vrai dire, tout est dans le premier message. La nana dit taper occasionnellement, souvent plutôt en soirée, elle avait déjà  fait un break de 8 jours (ce qui est énorme en soi sur le plan physique, 90% des récepteurs de trop ont déjà  rétrocédés) bref elle était simplement légèrement accroché (et encore) ce qui explique pookur monsieur n'a rien vu pendant un an. Cela explique aussi tres bien pourquoi elle refuse le valium, le TSO qu'elle parle homeopathie etc... bref, pour moi la mise bout à  bout des éléments fait sens, cette nana n'est physiquement que tres légèrement prise d'où le manque qui a peine duré 3 jours, le sommeil et l'appétit déjà  présent etc... mais bon, elle fait une vidange certes, tant mieux ca se passe bien mais bon, le vide va arriver forcément...


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MosquitoSam homme
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Merci Ziggy de ton intervention. Elle synthétise parfaitement la situation telle que je la connais.
Ce vide, c'est l'une des 1eres choses dont on m'a parlé.
On m'a conseillé de faire le plus de choses possibles pour la fatiguer, lui faire produire des endorphines... Et ça tombe bien, nous avons pas mal de sports en commun et une envie commune de bouger notre corps.
Je suis conscient que je ne serai pas toujours présent ou qu'elle n'aura pas toujours l'esprit occupé par autre chose et que de toute façon elle va y penser. C'est la que l'on voit l'importance d'y suivi psychologique aussi je pense.
En l'état actuel des choses je lui fais confiance, certaines choses font qu'une peur subsiste mais elle est capable de résister et nous avons mis en place des solutions d'urgence/de secours.
Bref pour le moment tout porte à  croire que nous sommes dans la bonne voie.

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Phoenix homme
Psycho sénior
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519 messages
Ben Ziggy, c'est pas vraiment ce que j'avais compris... J'avais cru comprendre qu'elle consommait plutôt après une journée de travail (donc en semaine et quotidiennement) et que le break de 8 jours n'en était pas un, en lisant ceci: "Alors, elle m'a avoué que ça ne faisait en fait que 3 jours qu'elle n'avait rien pris, d'où les 1ers signe de manque apparus seulement vendredi soir."...

Mais je n'avais pas vu ceci: "Au sujet de sa consommation, elle "trace" 1/2 jours, puis elle stoppe 2/3 jours et elle recommence." qui semble plus aller dans ton sens!



Ceci étant, je suis perplexe aussi... Et je pense à  quelques semaines seulement aussi avant la rechute (ça s'est vérifié sur les gens que j'ai vu essayer et j'en fais évidemment partie), mais comme on parle quand même d'une "petite" consommation alors j'ai pris de la marge!



Je suis perplexe, oui. Mais le problème n'est pas tellement de se réjouir d'être sur la bonne voie, c'est plutôt qu'en cas d'échec, la déception est terrible. Le problème n'est pas de trouver "héroïque" un sevrage à  la dure quand on est en train de le faire, le problème, c'est que si on fait ça, à  contrario, on se considère comme une merde en cas d'échec (anti-héros) et c'est jamais bon pour le caisson...

Discendi et Docendi.

Apprendre et Enseigner.

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Ricoson homme
Adhérent PsychoACTIF
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Moi non plus, je n'avais pas compris cela, et c'est le pourquoi de ma perplexité.

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ziggy homme
Michel HAmBurger avec nous
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Oui les gars, attention à  ne pas trop rapidement "calquer votre vécu" directement sur celui de quelqu'un d'autre...

Quand on a été dépendant de la came pendant des années et qu'on est sous TSO, on a vite fait d'oublier tous les cas de dépendance intermédiaires qui forment en fait la majorité des cas en construction et à  ce stade, il y a une diversité de vécu et d'issus possibles....

Et n'oublions pas par ailleurs que si le sevrage puisse sembler largement impossible et inutile pour quelqu'un de sérieusement "intoxiqué", il est aussi souvent salvateur dans le cas des dépendances plus mineures  ...

Qui plus est,  dans le cas présent, la première "protagoniste" n'étant pas présente, il est aussi impossible de savoir où elle en est réellement avec la came

Alors de deux choses l'une, où elle est à  fond et donc elle a forcément reconsommé quelque chose (hero sub ou meth) sans oser le dire, ce qui irait dans le sens de votre perplexité et qui expliquerait le retour de l'appétit et du sommeil aussi rapidement.

Où alors madame est simplement un peu dépendante (taper quelques lignes d'une came de base n'a jamais tué un ours) et tant mieux pour la suite, qui n'en sera que facilitée.

L'un dans l'autre, si elle a vraiment rien repris depuis l'autre jour, on peut se réjouir de cette première étape pour elle. Sortir de la dépendance physique est toujours une étape importante, un pas de géant, que la plupart des toxs ne franchissent plus que dans leur rêve et que ceux sous TSO ne peuvent plus qu'envisager dans un futur lointain.  Et ça fait toujours un bien fou de se lever le matin sans avoir les cellules qui crient famine. C'est extremement reposant et très positif pour soi. franchir le mur de feu et vaincre la dépendance physique restaure toujours un peu une part d'ego, ca permet aussi d'atténuer la part de fatalisme qu'on vit au quotidien quand on a littéralement perdu le contrôle... ça fait du bien mais c'est aussi éphémère malheureusement...

Hélas, oui,  l'euphorie de la victoire s'estompe généralement en quelques heures pour céder la place au vrai match : une fois clean et rétabli, la difficulté est d'accepter la "platitude" d'une vie sans consommation alors que le souvenir des montagnes russes est encore très présent à  l'esprit. Le vide peut etre très intense. Qui plus est, le manque fait souvent office de garde fou les premiers jours de sevrage, rappelant sans cesse à  quel point le produit dérègle le corps. C'est l'inverse qui arrive ensuite, on se dit que finalement l'héroïne, c'est pas grand chose, quelques jours au lit avec un peu de motivation et hop hop, c'est rétabli.  A cela s'ajoute le désir d'ivresse qui reprend du poil de la bête. Comme je dis souvent, à  mesure que l'on va mieux et que l'appétit revient, le désir de drogue s'intensifie, la nostalgie peut prendre des proportions intersidérales pouvant aller jusqu'à  de la tristesse profonde et du spleen... et puis trois heures après, c'est à  nouveau la grosse pêche.  Ca peut aller extrêmement loin dans la frustration comme dans le mieux-être : l'ascenseur émotionnel !

Un vrai sac de nœud cette épreuve après l'épreuve. C'est souvent là  que les couples volent en éclat, que tout ce qui était supporté dans le consommation, n'est plus toléré dans le clean. Y a souvent des bons pétages de plomb dans cette période difficile, qui dure généralement quelques semaines. Le premier mois est chaud, ensuite ca s'estompe. Au bout de 3 mois, la personne est quasi redevenue ce qu'elle est "sans produit" pour le meilleur comme pour le pire. A l'issu de ces 3 mois, c'est souvent l'heure du bilan. Beaucoup d'entre nous se rendent compte qu'au bilan une vie sans opiacén'est pas aussi génial que prévu, on relativise et c'est là  qu'on se rend compte aussi que consommer n'est pas si dramatique. Moi c'est un peu comme ça que j'ai tout repris après 18 mois de ce délire là . C'est important, il me semble, pour bien vivre sa dépendance d'en passer par là  pour pouvoir se dire : ma dépendance je l'ai choisi, ce qui permet de ne plus la subir pareillement. A ce stade, il vaut mieux opter pour un "supplétif en endorphines" (tso) plutôt que de ramer dans la défonce...
Reputation de ce post
 
comme toujours d'accord avec toi! Cristaline

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MosquitoSam homme
Nouveau membre
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22 messages
Nous revoilà  après une bonne semaine de vacance et 2500km au compteur.
Tout s'est très bien passé, maintenant le vrai combat commence !
D'ailleurs, Ziggy, j'ai pu parler avec ma belle de ce vide que tu évoques. Elle en est très consciente et le redoute. Tout comme le fait de se dire qu'au final ce n'est qu'une mauvaise semaine à  passer, et que ça n'est pas si grave. La lutte contre soi même doit être des plus ardues.
Avant de partir, elle a eu ses premiers rendez vous avec l'infirmière ainsi que la psychologue. Ça c'est très bien passé, elle est en relation avec les personnes qu'on nous a conseillées et elles sont vraiment au top ! Prochain rencard avec la psychiatre mardi si je me souviens bien.
Nous irons aussi la voir tous les deux en octobre.

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psychoniac homme
Psycho junior
Inscrit le 01 Feb 2013
252 messages
Salut Mosquito;

Si ça va, c'est vraiment bien, en ayant lu les différents messages et avec mon expérience perso, je pense qu'il faut qu'elle reste vigilante et qu'elle trouve un moyen pour ne pas repartir vers un autre prod comme l'alcool ou autre.
Je pense que vu le dosage de sa conso de came, elle doit y rechercher une sorte de soutien dans sa vie quotidienne, alors je me demande, comme les autres, si il ne va pas lui manquer quelque chose.
C'est pour ça que je me dis qu'un petit dosage de sub, ou de métha, aurait pu l'aider à  vraiment passer un cap. Surtout qu'elle à  l'air décider à  faire un travail sur elle, j'ai cru comprendre qu'elle allait voir un psy.

En tout cas c'est super que tu soit là  pour elle, à  ta place beaucoup d'autres gars lui aurait tourner le dos.
Après tout peut être que c'est pour ça qu'elle ne prend pas trop dur, et quand je dis ça je ne veux pas dire que c'est facile pour elle.
Mais c'est vrai que quand on a quelqu'un près de soi ça aide forcément.

J’espère que ça va continuer comme ça pour elle et pour toi.
A plus tard.

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MosquitoSam homme
Nouveau membre
Inscrit le 03 Aug 2013
22 messages
Psychomaniac, tu as vu juste je pense.
Elle a une tendance à  boire qui date, venant du Vignoble alsacien c'est plutôt normal. Il lui a été recommandé de boire au maximum 2 verres par jour, avec 1 jour sans par semaine. Il me semble que ça va être plutôt difficile. Mais j'y/je la travaille.
Sa consommation d'héroïne était bien pour un soutien dans la vie de tous les jours. Se redonner de l'entrain et de la la confiance en elle. De même qu'elle m'a dit qu'il allait lui manquer quelque chose.
Elle est à  présent suivie par une psychologue ainsi qu'une psychiatre. Nous irons voir cette dernière ensemble au début d'octobre.
J'imagine, j'espère que je suis pour elle un soutien, une motivation et je sais pertinemment que c'est difficile.
Je souhaite de tout mon coeur que notre relation continue, je l'aime.
Le plus gros problème pour moi se situe au niveau de la confiance... Aucun soucis pour tout le reste, par contre lorsqu'elle m'a dit il y a 2 jours qu'il y aura un moment où elle en aura vraiment envie, elle ira pecho, et se pétera la tête, je t'avoue que ça passe TRÈS difficilement pour moi.
Lorsqu'elle à  ces paroles, je me dis que notre relation est vraiment sur le fil d'un rasoir et que ça peut basculer n'importe quand, peut être même à  l'instant où j'écris ces lignes... Et ça c'est vraiment dur pour moi. Je me disais hier en l'embrassant que c'était peut être pour la dernière fois. Mais comment vivre à  2 en se disant ça ?!
Nous sommes à  la recherche d'une habitation commune et une fois trouvée, ce sera pour moi comme une période de test, de transition. Je nous donne déjà  un an pour voir comment ça évolue dans un premier temps.
L'un de mes défauts est de beaucoup cogiter, ce qui n'arrange pas les choses, surtout quand elle me dit des trucs comme mardi soir... Même si je la remercie pour son honnêteté, ce n'est pas simple à  gérer de mon côté.
J'avoue me questionner sur ma capacité à  encaisser ça sur le long terme, ça me fait peur. J'espère avoir les épaules assez solides pour vivre avec au quotidien.

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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
Inscrit le 10 Mar 2009
9631 messages
Si je peux te donner un petit conseil, essaie de la laisser toujours maîtresse de sa vie. Par exemple si tu remarque une piste intéressante mais qu'elle est réticente, essaie plutôt de la convaincre de faire les démarches par le discours , plutôt que de la "forcer" en prenant, par exemple, les RDV à  sa place.

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