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Encore un thread nauséabond... où on l'on remet tout sur le dos du produit , ce qui est toujours plus facile que se remettre en cause et d'accepter son mode de fonctionnement... facile de se cacher derrière la diabolique et salope héroine, / puis le coup des dealers en blouse blanche... et bien ça commence pas super en effet.
Même si je peux admettre qu'on peut se retrouver démuni, au départ, face à l'apparente force addictive de l'héroïne - dire un lieu commun comme l'héroïne est une saloperie - à part le fait que ce genre de jugement n'intéresse personne, cela ne semble en plus pas du tout la bonne manière d'aborder le problème... l'héroïne n'intoxique personne, ce sont des personnes qui s'intoxiquent à l'héroïne. Nuance. La dynamique de la dépendance est tout sauf un processus passif et jusqu'à preuve du contraire, pour pouvoir s'en sortir, il faut justement être capable de comprendre ce qui "en soi" est le moteur du désir d'ivresse.
Le texte traduit une vraie expérience de l'héroine.
Moi aussi au début j'ai rejeté cette substance, l'accusant d'être responsable de ma toxicomanie si cette responsabilité ne relevait pas de mes voisins qui m'en ont mis sous le nez les premières fois.
Et puis sevrage après sevrage, enquillant les échecs je me suis remis en question, j'ai reconsidéré les paramètres en tolérant l'existance de l'héroine.
Cette substance à sa légitimité en soi.
L'héroine n'est pas un agent chimique prêt à décimer les peuples.
D'aucuns alcooliques voudront supprimer l'alcool, un autre accros au sexe, repenti, votera pour une censure totale, tout étant sujet à addiction alors chaque chose est à éradiquer étant une "saloperie" en sommeil ou en puissance.
Chaque personne dépendante et gênée dans et par sa dépendance aura à se pencher sur elle pour se détacher ou accepter cette addiction.
Cela peut prendre des années, toute une vie.
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Fabrice a écrit
sans thé, tu considères que l'héroine est une saloperie et tu es libre de le penser et écrire que tu le penses, évidemment.
Une fois de plus je trouve l'intervention de Ziggy très juste:Encore un thread nauséabond... où on l'on remet tout sur le dos du produit , ce qui est toujours plus facile que se remettre en cause et d'accepter son mode de fonctionnement... facile de se cacher derrière la diabolique et salope héroine, / puis le coup des dealers en blouse blanche... et bien ça commence pas super en effet.
Même si je peux admettre qu'on peut se retrouver démuni, au départ, face à l'apparente force addictive de l'héroïne - dire un lieu commun comme l'héroïne est une saloperie - à part le fait que ce genre de jugement n'intéresse personne, cela ne semble en plus pas du tout la bonne manière d'aborder le problème... l'héroïne n'intoxique personne, ce sont des personnes qui s'intoxiquent à l'héroïne. Nuance. La dynamique de la dépendance est tout sauf un processus passif et jusqu'à preuve du contraire, pour pouvoir s'en sortir, il faut justement être capable de comprendre ce qui "en soi" est le moteur du désir d'ivresse.Le texte traduit une vraie expérience de l'héroine.
Moi aussi au début j'ai rejeté cette substance, l'accusant d'être responsable de ma toxicomanie si cette responsabilité ne relevait pas de mes voisins qui m'en ont mis sous le nez les premières fois.
Et puis sevrage après sevrage, enquillant les échecs je me suis remis en question, j'ai reconsidéré les paramètres en tolérant l'existance de l'héroine.
Cette substance à sa légitimité en soi.
L'héroine n'est pas un agent chimique prêt à décimer les peuples.
D'aucuns alcooliques voudront supprimer l'alcool, un autre accros au sexe, repenti, votera pour une censure totale, tout étant sujet à addiction alors chaque chose est à éradiquer étant une "saloperie" en sommeil ou en puissance.
Chaque personne dépendante et gênée dans et par sa dépendance aura à se pencher sur elle pour se détacher ou accepter cette addiction.
Cela peut prendre des années, toute une vie.
Ca me fait plaisir de te lire dans cette optique, Fabrice !
Plaisir, non pas parce que tu as relevé un de mes paragraphes mais simplement parce que je t'ai souvent lu par ici et que je trouve cool de lire ça venant de toi, je reste intimement persuadé que c'est toujours un sacré pas en avant que de réussir à faire la part des choses.
Evidemment, c'est pas toujours facile d'accepter ses propres failles et c'est plus facile de tout foutre sur le dos de la molécule. On est nombreux à passer par là et c'est un peu normal d'être démuni face à la puissance addictive de la came surtout au début du parcours. Et puis la diabolisation ambiante (merci aux clichetons hollywoodiens) n'aide pas à percevoir les choses avec plus de justesse...
Pareil quand j'ai commencé à me mettre dedans niveau accroche, j'étais la gueule dans le guidon incapable de discerner de quoi il était question et c'était plus simple pour moi de dire "j'ai aucun soucis, tout va bien dans ma vie, et si ca va pas si bien que ça c'est parce que la came m'a niqué parce que la came c'est l'horreur !!". Ensuite je me faisais la même sérénade avec "le manque", sevrage après sevrage, sans même comprendre que je m'infligeais une punition par culpabilité... puis ensuite ca a été le subu... après le sub, autre chose etc... jusqu'à ouvrir les yeux et comprendre que les molécules n'étaient que de simples molécules, des composés et rien d'autres, et qu'il y avait qu'une seule personne depuis le début dans toute cette affaire : moi même.
C'est là que j'ai fait la différence entre la came et l'usage désastreux que j'en faisais (yoyo alternatif entre doses gargantuesques et passage brutal à la renonce total). Avec le temps, du recul, une longue période d'abstinence, j'ai réussi à voir tout ça avec un regard plus neuf et c'est avec un grand soulagement que j'accepte pleinement de vivre ma dépendance et l'expérience de la came sans ambivalence (enfin moins disons..).
Et ça change tout dans ma façon de consommer et d'aborder l'opiodépendance.... Comme disait l'autre, il m'aura fallu du temps pour apprendre à bien me shooter, à connaitre mon corps, à savoir comment redescendre sans m'infliger de tortions etc... et à accepter les effets secondaires induits par la substance utilisée et maintenant que mon usage est beaucoup plus maitrisé (même si je me shoote plusieurs taquets/jour - là n'est pas la question) , l'expérience n'a rien de négatif, même si tout n'est pas parfait faut pas se mentir non plus.
A bien des égards quand j'en discute avec un pote homo qui a passé des années à ne pas s'accepter tel qu'il est, on a vécu un peu le même genre même chose, psychiquement parlant, à savoir une période à lutter contre soi même et contre ses propres désir tout en les assouvissant : je me souviens de cette vieille période ou quand je mourrais d'envie de prendre un peu de came, je me l'interdisais en me rabâchant X raisons de pas le faire, je passais 15 jours à gamberger pour finalement passer à l'acte dans un pétage de plomb, je tapais à fond quelques jours puis à nouveau, je me l'interdisais encore... je m'écroulais, à tremblotter et à gerber ma race pendant 96H en refusant toute substitution, parce que dans ma vision (qui était en fait celle de la société), il fallait payer pour ses "conneries".... heureusement c'est loin tout ça ! :)
Comme on le dit souvent, c'est pas l'héroïne qui pose problème mais ce que l'on en fait. Et à mon sens, la pire façon de consommer est celle qui est en dent de scie, d'où l'importance d'avoir accès à des molécules de substitution qui clairement permettent aux personnes dépendantes de maintenir une qualité de vie décente tout en faisant le choix de vivre en consommant au gré du plaise... et pour rien au monde, je ne reconsommerai comme je le faisais par le passé...
bonne continuation ici, :)
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Fabrice a écrit
Se remettre en cause prend souvent du temps chez le toxicomane.
Et comment ! C'est pourtant le passage obligé pour mieux, voire bien vivre sa vie, donc sa toxicomanie. Sans en faire un étendard !
Bien vivre sa toxicomanie commence par l'accepter et viser juste au centre d'un espace dont les bords vont du pire au meilleur ou au meilleur du pire. (je sais, je plagie).
Encore merci pour la tenue de vos post.
Fil
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filousky a écrit
Se remettre en cause prend souvent du temps chez le toxicomane.
je suis assez d'avis de généraliser cette affirmation aussi aux personnes qui ne consomment pas de drogues (ou alors juste celles qui sont légales comme l'alcool et encore, sans usage problématique aux yeux de la société)
Se remettre en cause, mettre du sens sur ce qui arrive à soi et pour soi n'est pas une mince affaire...et ne prend à mon avis pas plus ou moins de temps si l'on est "toxicomane" ou "alcoolique" ou aucun de ceux là ...il y a des gens bien comme il faut qui ne remettent jamais en cause, avec de jolies névroses obsessionnelles qui les coinçent dans des habitudes de vie ritualisées dont ils excluent de bouger, faisant porter le poids de leur souffrance sur les autres (toujours bien pratique les autres, que cela soit des gens ou des prod)
assumer la responsabilité de sa propre trajectoire de vie et des chemins que l'on prend aide à mieux poursuivre sa route, d'après moi (avec toute l'ambivalence qui peut caractériser le prise d'un prod, quel qu'il soit d'ailleurs)
moi, ça va mieux depuis que je parle à mon psy de mes soirées noyées dans la weed...mais ça m'a pas fait arrêter pour autant...je le vis juste d'une autre manière, moins culpabilisé mais toujours en questionnement...
je suis un peu HS là non ?
sinon Sans Thé, ça se passe comment ?
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sans thé a écrit
moi je pense que je pense que j auraie mieux fais de me brulé les mains le jour ou j ai pécho 1g...
bonne journé
Je te jette pas la pierre, je suis passé par là et ça a duré un bout de temps.
Inutile de te dire que tant que je pensais comme ça, à savoir l'expérience de la came est un piège (blablabla - ce que nous rabâche en permanence les gens qui n'y connaissent rien ainsi que les séries tv) je n'ai pas avancé d'un millimètre ni dans ma vie ni face à ma dépendance...
car à mon sens tu te fourvoies un peu dans une vision qui te laisse croire que si tu n'avais pas testé de came, il ne te serait rien arrivé de tout ça... et pourtant !!
il te faudra certainement beaucoup de temps pour prendre conscience que y a pas besoin de came pour souffrir de ce dont tu souffres - il existe quinze mille modalités et la came n'apporte rien qui n'y soit déjà à l'intérieur de la personne !
dans beaucoup de cas (pas tous mais une majorité quand même) la dépendance serait avant tout "une structure" qui ne demande qu'à s'exprimer... et qui en trouve toujours le moyen tôt ou tard... toi tu as rencontré l'héroïne alors ca s'est focalisé là -dessus... ca aurait pu être le jeu... le sexe.. un taff... du sport... une personne... le fric... peu importe, SANS CAME, ca serait arrivé quand même, tu en aurais souffert tout autant ca aurait toujours été dans un rapport d'excès et de perte de contrôle dont les conséquences te pètent à la gueule... de la même façon je crois.
j'insiste un peu mais aujourd'hui, si tu en chies avec la came, c'est parce que c'est toi et uniquement toi qui avait le désir d'en taper, d'en retaper, d'en taper encore et toujours plus, jusqu'à te mettre bien dedans... et continuer quand même alors que tu pouvais encore assez facilement arreter... jusqu'à ne plus pouvoir faire marche arrière et à ce moment la, se défosser sur la molécule...
tant que tu n'auras pas résous ton truc intérieur, tu pourras tenter d'arrêter et te sevrer autant de fois que tu veux, tes désirs de came (et non la came elle même) te rattraperont...
moi aussi j'ai cru des années que c'est pas moi qui voulait de la came, mais la came qui me voulait, comme si elle était maléfique ou truc du genre...
et puis le travail avec un psy m'a permis de désarmorcer certaines failles dont je n'avais plus conscience et à ce moment là , bizarrement, mes désirs et cravings de came n'étaient plus pareils et ca n'a pas été un soucis pour arreter des mois et des mois... alors qu'avant, une semaine sans taper me rendait à demi-fou...
J'attire aussi ton attention sur ce que tu as exprimé plus haut : "tu en meures d'envie d'en prendre" c'est dire à quel point tu adores ça... c'est pas anodin de dire ça et c'est bien toi qui "adore" ça et pas quelqu'un d'autre... c'est donc pas la came que tu détestes, simplement les conséquences d'une consommation mal maitrisée - et pour aller mieux avec ça, y a pas 50 solutions, un TSO , un psy et du temps !
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Sorter vous de là !!
Laisses les gens choisir leurs chemins "Sans_Thé", et ne fait pas de ton cas une généralité. :)
Rien n’empêche de donner un coup de main au monde tout en consommant un opiacé, et il y a aussi des choses magnifiques qui se passent dans ce monde.
Rico
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Dernière modification par filipe (29 juin 2014 à 13:36)
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Ricoson a écrit
Sorter vous de là !!
Laisses les gens choisir leurs chemins "Sans_Thé", et ne fait pas de ton cas une généralité. :)
Rien n’empêche de donner un coup de main au monde tout en consommant un opiacé, et il y a aussi des choses magnifiques qui se passent dans ce monde.
Rico
Tout à fait, d'ailleurs "sans_thé" elle-même y arrive en prenant un opi tous les jours (buprénorphine).
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Dernière modification par filipe (30 juin 2014 à 16:24)
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sans thé a écrit
hellô
C est le dosag qui fai le poisons ¿??
Oui.
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