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Dernière modification par pracc (06 décembre 2013 à 15:40)
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Dernière modification par Disturb (06 décembre 2013 à 16:19)
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durban_poison a écrit
Ce que je vois par la c'est la dégradation de moi même, sombrer dans la déchéance.
Hum...mouais... on va dire que c'est ta conception des choses et je la respecte...
Mais tu dois effectivement avoir une drôle d'image de toi alors...
Tu sais , y'a pas de honte à prendre des médicaments...tu n'imagines pas le nombre de français, insérés socialement , professionnellement , ayant des familles ( et tous les autres d'ailleurs ) qui sont sous traitements divers et variés pour tenir le coup !!!
Nous sommes les champions d'Europe ( voire du monde ??? ) à ce petit jeu là ...( enfin bref je dévie vers le HS )
Bye
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Dernière modification par Ricoson (06 décembre 2013 à 19:16)
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durban_poison a écrit
Dans mon cas j'ai plutôt intéret à vite en finir. Dommage que tu ais re-consommé la rabla Fabrice, mais c'est pas perdu quand t'arrive à un faible dosage c'est surtout dans la tête que sa se passe. Quand tu sera sevré il faudra qu'en même quelque temps pour t'en remettre mais tu te sentira bien naturellement et tu te sentira libre.
Hello ici,
Je me permets de réagir à ton propos. Il y a une conviction chez beaucoup d’usagers (notamment débutants et peu expérimentés) qui consiste à croire que le plus vite un traitement est expédié, le mieux c'est. Il s’agit d’une croyance que rien ne fonde ! Aucun médecin sérieux ne conseille de réduire un TSO en mode express. C’est comme si il fallait se dépêcher le plus vite possible avant qu’il ne soit trop tard, comme si la buprénorphine allait « infecter » tout le cerveau. Tout ce que je peux en dire, c’est que j’ai bien plus souffert à tenter l’arret de .4 mg de subutex apres quelques semaines qu’en arretant plus tard et aprs des longs mois à stabiliser.
Pour les petites dosages, on peut se rassurer en se disant que c’est dans la tete mais hélas ce n’est pas le cas. La dose la plus difficile à arreter est justement la derniere et essentiellement pour des raisons physiologiques : l’organisme réagit vraiment différemment entre PEU et PAS d’opiacés. Et si avec peu d’opiacés, il est possible de se maintenir, le moment ou l’on passe à rien est souvent une longue période à etre physiquement diminué… donc non, ce n’est pas que dans la tete, il y a bien un sevrage (et meme éprouvant) à 0.4 mg de sub pour de nombreux usqgers.
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durban_poison a écrit
Ce que je vois par la c'est la dégradation de moi même, sombrer dans la déchéance. c'est mon sentiment. Je vois, pour ma part, un grand interet à retrouver une vie clean. Mais comme je te l'ai dit tu na pas tord non plus je parle pour moi et je comprend très bien la long durée d'un traitement pour d'autre.
Hello Urban Poison,
ton pseudo est bien évocateur :) et j'ai connu beaucoup d'usagers de produits psychoactifs ayant le même sentiment que toi à propos de leur conso de prods notamment quand l'usage a finit par entrainer une dépendance. Pour même être franc, je ne crois pas connaitre une seule personne usagère n'ayant pas ressenti cela, un jour ou l'autre... surtout au début de la dépendance, où le sentiment de perte de contrôle est à son maximum avec l'impression de "subir" le produit et d'être impuissant.
Donc juste quelques mots pour partager une réflexion avec toi sur la question, même si je m'attends pas à ce que cela puisse faire varier ton sentiment, qui est... classique et qui risque de durer un bon bout de temps...
mais maintenant, il me semble important, si tu souhaites un jour vaincre ta dépendance, de ne pas te défausser sur le produit et t'en servir de bouc émissaire à tes problèmes. Beaucoup d'usagers tombent dans ce travers un peu facile qui convient à dire "je suis une victime, je n'ai rien fait, je n'y suis pour rien" car la "drogue c'est le diable"!
Penser comme ça, c'est confortable, ca permet de pas se remettre en cause. Malheureusement, pour sortir de la dépendance, ce n'est pas suffisant. Il est crucial de questionner la vraie source du problème, qui ne réside jamais dans le produit. Pour y arriver, il faut pas mal de temps et de recul pour commencer à faire la part des choses et comprendre qu'aucune drogue ne conduit à la déchéance, sans avoir l'adhésion préalable de l'usager et que c'est l'usage que l'on en fait qui est problématique, pas le produit qui reste une simple matière inerte et n'est pas l'arme de satan.
Aussi, il n'est pas correct de dire "l'heroine m'a détruit", mais plutôt il convient de dire "je me suis détruit avec l'héroïne". On pourrait dire que ça revient au meme, mais pas du tout, c'est totalement différent. Dans un cas, la drogue détruit des usagers qui seraient passifs - alors que dans l'autre cas, on reconnait la part active des usagers dans leur chemin de dépendance.
Meme si la réaction normale est donc de se retourner contre la substance qu'on suspecte être "une grosse saloperie" et qu'on estime être à la fois la cause et la conséquence de tout les problèmes que l'on peut avoir, penser comme ça reste finalement le meilleur moyen de pas évoluer et de rester à végéter dans ses problèmes.... et rester dépendant, tout en restant dans la culpabilité, la haine de soi et l'impuissance. Cela revient à s'imposer des cures et des sevrages qui ne vont jamais nulle part car sans questionner sa "part active" dans la dépendance, un sevrage ne sert à rien d'autre qu'amplifier et aggraver la situation ou alors à changer de molécule...
Il faut donc combattre cette idée simpliste de diabolisation des drogues. C'est un stéréotype qu'il faut combattre et qui est extrêmement installé puisque cela va dans le sens de notre éducation et de la morale hygiéniste de notre société. Et cela fait des décennies que l'on accuse la drogue (ou l'alcool, selon les régions) comme étant le principal fléau du monde moderne et c'est avec ce raisonnement simplet qu'on a érigé la prohibition comme principal levier pour lutter contre.
C'est aussi pour ça que la médecine s'est acharné à faire du SEVRAGE l'outil principal du soin addictologique, avec les résultats que l'on connait - (soit 99% d'échec !!!) score qui n'a fait qu'amplifier la totale diabolisation et mis én peril des millions de vie tout en laissant croire à l'incurabilité alors qu'il aurait été convenable de questionner la méthode (le sevrage) et la mauvaise compréhension du problème.
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Caïn a écrit
Disons que plus longtemps tu restes avec le produit dans ton corps, plus tu te forges des souvenirs, des habitudes et même des conditionnements. Par exemple, je m'étais tellement habitué à bosser avec un ou deux traits dans le zen que, même sevré complètement ça me paraissait impossible de faire le moindre truc un peu important sans rien avoir pris. Le sub me convient pour ça, il me permet de bosser correctement. Mais du coup je ne me vois pas bosser sans sub. Il ne faut pas négliger le facteur psychologique.
Je suis à moitié d'accord, car si tu as en partie raison, il faut pas oublier que c'est aussi et surtout le TEMPS qui justement permet de prendre de la distance avec des souvenirs, d'oublier des habitudes et de rompre avec les conditionnements.
C'est pour cette raison principalement que plus on prend de prendre le temps avec son TSO, plus on augmente la probabilité de succès et plus on augmente la chance de sortir de la dépendance active.
On ne déconditionne pas une habitude d'heroine en 10 jours, 2 mois ou même un an... la moyenne de durée des TSO qui ont bien fonctionné est de 3 ans 1/2.
Y a pas le feu, donc ! :)
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away a écrit
Tu as vu juste encore Disturb, je n'arrive toujours pas à ne plus penser à la défonce ...a
Away
hey hey c'est pas à un ancien junk qu'on apprend à se camer
Bah ce que je te conseille , mais qui comme tu t'en doutes ne va pas durer éternellement (accoutumance ) c'est de doubler ta demande en dosage et repartir sur 16 mg.
comme ça tu auras ton coup de fouet sans dépasser tes ordos.
mais le risque c'est que dans deux mois , c'est mort...tu seras accoutumé au 16 mg etc etc...
Sinon, au contraire, et c'est ce que j'essaye de faire :
dans l'autre sens , se forcer à baisser rapidos, quitte à en chier , comme ça dès que tu retappes un peu plus , t'as ce que tu cherches...
Mais bon , là nous parlons un peu de détournement de tt ... quoi que...le plaisir doit avoir sa place là dedans aussi...
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