Hola,
Bon, après une conservation des petites fioles depuis six mois, j'ai bêtement tenté d'y goûter avec un gros doute sur la méthode de conservation du nectar. Etait-il toujours consommable ? N'allais-je pas m'envoyer un bon poison dans le genre
alcool frelaté ?
Je dis envoyer "bêtement" car ça n'est pas le petit verre de vin que l'on s'offre à 21h, forcément il y en a pour plusieurs heures, et je les ai bien senties celles-ci.
Le format est simple, petites fioles avec 4cl d'un liquide un peu marron, de très faibles relents d'
alcool. Le liquide sort d'un compte goutte qui en le pressant permet de faire gicler le tout dans un verre. L'odeur est celle du champignon, donc c'est rassurant. J'aurai préféré un bon goût de ice tea ou de ricard pourquoi pas mais savoir que la mélasse sent cet inexorable goût vomitif du champignon dégueu permet de rester dans le spectre du psilo, et de ne pas psychoter sur une éventuelle potion magique pour alchimiste.
Le vendeur sur le DM cumule de nombreuses louanges; c'est un hyper communiquant à la ricaine et un passionné. Trop peut-être.
Alors on n'y va. Tout le monde est couché (je suis en vacance dans la maison familiale). Je verse le produit, je le sens (le beurk standard), je le bois en deux temps. C'est évidemment plus facile de s'envoyer dans le gosier 4cl que 3 grammes de champi séchés, en quatre seconde c'est dans le ventre, avec quand même la conscience qui te dit "hey mon garçon, tu sais que si ça marche tu en as pour quatre à six heures minimum ?" Puis l’orgueil qui répond "tsss, moi les drogues je connais, je vais maîtriser".
Je ne m'impatiente pas. Puis je me dis qu'après tout le format du produit est assez singulier, je vais écrire sur ce forum les premières heures en live (vu que j'avais ouvert ce sujet). Qui connait l'effet du psilo sait que c'est impossible à partir d'une certaine dose, mais je ne me démonte pas. La vanité certes joueuse.
Juste une parenthèse et pour répéter la publicité :le produit est censé agir vite (20 minutes), sans nausée et de façon claire.
Je pianote mon post, je commence à sentir un léger effet au bout de 15 minutes, je me lance dans une verbeuse description futile (ça fait ceci, ça fait cela), puis je sens que ma conscience commence à m'échapper, alors j'accélère le récit. Ca va vraiment vite, trop vite, au point qu'une sensation d'empressement s'empare de moi soit le temps mince qu'il me reste avant d'arrêter d'écrire, puis vient la douloureuse sentence, je me prends la montée de façon brutale, et là, les mots posés ici résonnent comme un arrêt cardiaque. C'est fini, je ne maîtrise plus rien, je ferme donc le sujet et me concentre sur les effets.
La fiole correspond à 2 grammes de champi. Par expérience je dirai qu'ils sont forts ou potents (c'est comme ça que l'on dit je crois) car d'habitude j'ai cet effet à 4 grammes de sec. C'est vraiment une montée classique, longue avec des effets visuels déformés modérée, mais une montée nerveuse et verticale.
A ce propos pour une expérience plus profonde je pense que deux fioles valent le coup mais il faudra alors s'accrocher.
Je ne vais pas détailler les visu (j'étais une sorte de d'hubble qui voient des petites étoiles partout, des galaxies vertes jaunes, violettes etc), une perte d’équilibre aussi assez palpable la première heure. A noter une absence d'envie de rire, du sourire sans plus mais le plus inquiétant et surtout entêtant : Une libido démesurée, trop.
Pourtant sur le plan sexuel ça tourne très bien pour moi, limite j'en ai un peu ras le bol, préférant en ce moment une bonne séance de "sport" avec hamam ou sauna voire massage qu'un super plan cul. Mais voilà, je suis dans un espace confiné, avec mon PC et mon cerveau devenu esclave n'a qu'une idée en tête : trouver sur le web un superbe video où une belle brune si possible se fait "metoomiser" sur une table, un bureau, un sofa, bref, une histoire à produire du fantasmes avec évidemment des personnes consentantes.
Les psyche provoquent de multiples séquences courtes entre perte de conscience (le cerveau dénaturé prend le pouvoir) et conscience on se rend compte de quelque chose, les pensées deviennent compréhensibles dans le présent mais de manière fugace. Et ceci en spirale. Ca va vient, ça repart. Tu penses à un truc que déjà se profile une autre chose.
Parfois de curieuses introspections viennent clarifier votre existence, par des révélations intéressantes, simples. C'est la force de ces drogues. Elles vous montrent de façon simple par des fenêtrages des points de votre vie. Ensuite à vous de les prendre pour des informations viables ou pas d'ailleurs, l'erreur serait de croire qu'elles sont justes et révélatrices de quoique ce soit, elles sont-là.
Moi, je suis dans l'obsession de trouver LA video avec un scénario d'enfer (très consensuel en soi), avec la fille magnifique chose très simple sur le web tu me diras, mais cela en devient ridicule car j'ouvre des fenêtres dans tous les sens. Je m'en rend compte, je saisis une fenêtre de conscience qui me dit "calme toi, prends cette video là et éclate toi", ce que je fais d'une certaine façon. Ca marche moyennement, un peu... au bout d'un moment la possibilité de faire quelque chose s'amenuise, je lâche l'affaire et passe à autre chose.
Ensuite c'est une avalanche de ces va et vient entre le cerveau dominé et la conscience. Je n'étais pas du tout préparer à vire quelque chose ce soir-là, je voulais juste goûter. Connaissant les pensées négatives, je fais en sorte de ne pas en générer, pas envie d'avoir un
bad trip, alors je me laisse flotter.
L'orage gronde, et dans la maison il y a deux chiens, dont l'un, une race de berger assez nerveux présent juste pour la nuit (sa maîtresse étant absente). Ce chien se met à délirer, une femelle, elle a peur, tremble de partout, respire à 600bpm.
Je ne sais pas quoi faire avec cette chienne, gentille au demeurant, elle me suit partout mais fais un boucan d'enfer. Si je ferme la porte elle gratte nerveusement. Je lui ouvre et je décide de prendre un bâton et de lui défoncer les côtes voire de l'assommer, mais elle hurle... (je déconne hein !), je tente de la calmer, de comprendre, de la rassurer (son coeur bat très vite). Mon grand de 9 ans se réveille, il vient dans ma chambre. me voilà sous champi, avec l'un des mes garçons et ce chien qui semble crever sur place.
Pas grave, je souffle, je laisse l'animal à coté de moi (il aura quasi suffoquer pendant 3 heures montre en main quand même, le temps de l'orage). Et je laisse le temps s'écouler. Dans le noir les pensées déboulent comme une camionnette de dingue dans une rue de San Francisco, alors je les accepte. Ca virevolte dans tous les sens mais ça reste positif. Puis de temps une pensée sympa envers moi-même se pose sur ma conscience, elle dit en substance" "t'es vraiment un asshole d'avoir bu cette fiole"
Arrive au bout d'un moment les remises en question, sur soi, intéressantes, mais très vite s'opposent à ses petites remarques culpabilisant des pensées bienveillantes : soit cool avec toi-même.
Par exemple, à force de me lever pour gérer ce chien, je remarque mon corps qui a pas mal changé en deux ans, plus svelte et musclé en gros. Voilà qu'une pensée négative me dit "tu es trop dans cette culture du corps nia nia", ce qui n'est pas faux mais n'est pas vrai aussi, aussitôt une autre pensée débarque et me dit "soit cool avec toi, laisse les pensées acerbes se dissoudre, écoute-les mais sans les vivre"? bref on se coireait dans un truc de développement personnel, chose très à la mode.
Et ainsi de suite. Mais entre le chien qui me casse les roust.... et le produit qui n'en finit pas d'agir, vient une pensée plus forte que les autres : j'en ai pas dessus tout de la drogue. Marre.
Je bois de moins en moins, ne fume pas, me drogue peu et de moins en moins (tout arrêté,
coke,
mdma, champi,
lsd). Sauf que j'entretenais encore une désir d'essayer ceci, cela. Depuis quelques mois "l'état second" même d'un verre de vin ne me plaît plus. Je me suis sevré sur le long terme en diminuant puis supprimant.
Le seul truc qui me rend heureux ? cette sensation après la nage, après un entraînement intensif de boxe. Voilà qui est bien peu original tu le diras. Mais je ne suis pas l'ignorant qui condamne les drogues et vante sa petite activité physique. Non, j'ai ma part d’expérience sur les
cames, mais voilà que se manifeste un fort désir de ne plus avoir la conscience modifiée.
Truc simple, l'autre jour j'étais en extase dans une expo (période bleu-rose.ocre de Picasso). Je planais. 'était mieux que la dernière prise de
md ou de
coke. Etrange, à voir sur la durée mais ça fait 10 mois que ça dure.
Et la à 4h00 du mat. Cette idée elle s'amplifie, se pose, se consolide, je ne sais pas ce que je vais faire de ça, mais c'est assez obsessionnel depuis quelques temps.
Je me suis aussi lassé de la découverte du DM, tout étant est disponible, j'ai visité tant de page, commandé, bref j'en arrive à ne plus être attiré par les drogues. Savoir que je peux avoir dans ma boîte aux lettres de la
md, de la c, de l'
hero, de la
meth, de la
weed et j'en passe n'a plus aucun intérêt. C'est cette pensée là qui domine à 4h00 du mat.
Finalement si j'arrive à ne plus être excité par les drogues moins classique, le grand challenge sera d'éviter les pentes savonneuses de l'
alcool convivial. Puis aussi se dire qu'il ne faut pas non plus tomber dans une forme d'ascétisme qui s'opposerait stupidement (le fumeur qui devient un con anti fumeur).
Mais juste être libre. Voilà ce qui est sorti hier soir.
Ce matin niquel, pas de
descente, pas de nervosité, pas de maux, rien, le mental est souple, pas de mauvaises humeurs.
Est-ce lié au coté "naturel" des champi ? no se, en tout cas, rien à voir avec les lendemain d'une drogue plus lourde, et pourtant hier soir ce fut du super lourd en terme d'effet.
Bon la je vais prendre une douche chaude. J'échangerai jamais une bonne douche chaude contre trois kilos de super drogue.