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Avec 5$, une fois sur deux les personnes choisissaient les 5 dollars. Avec 20$, ils choisissaient presque toujours l'argent. - See more at: https://www.psychoactif.org/forum/t1532 … te7N0.dpuf
Jean, peut-être qu'ils faisaient ce choix pour empocher l'argent et s'acheter plus de crack que proposé...
Mais ça prouve que la pulsion n'est pas irrésistible.
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J'aimerais regrouper les témoignages de ceux qui ont réussi à rester occasionnels de manière durable avec l'héroïne (quel que soit le mode de consommation), et peut-être si on a assez de témoignages observer les caractéristiques d'une consommation raisonnée. - See more at: https://www.psychoactif.org/forum/t1532 … yVaeU.dpuf
Avant de comprendre qu'un usage occasionnel me convenait, j'ai testé mes limites, surtout celles de la dépendance physique. J'aime les zopis, mais avec le recul, je les aime comme un trip, ponctuellement, sans plus. J'aime être sous cannabis h24, mais pas être sous opis... je trouve que le plaisir diminue trop avec la banalisation de leur conso. J'avoue ne pas ressentir la même déception avec le cannabis, pourtant... ça va faire plus de trois ans que je n'ai pas consommé d'opi et je ne sais plus combien de temps que je n'ai pas pris d'héro. De toute manière, ces dix dernières années, je préférais consommer de la morphine. Tous les mois, une à plusieurs fois par mois et étalé sur deux trois jours et parfois plus. C'est pas comparable à l'héro, mais le dosage pharma permet un bilan comptable précis.
Dernière modification par Mister No (10 septembre 2015 à 09:47)
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En revanche les témoignages de ceux qui pensaient être plus forts et ont très vite sombré dans la dépendance sont fort nombreux. - See more at: https://www.psychoactif.org/forum/p1956 … ml#p195607
Quand tu flirtes avec des doses et des fréquences pas loin de la consommation régulière, tu ne peux pas prévoir tes limites. C'est pas forcément un excès de confiance ou un complexe de supériorité. Mais ce n'est plus une consommation occasionnelle, le déni peut permettre de jeter un voile pudique sur ce qui nous arrive. Jamais je ne me suis dit que j'étais plus fort que le produit, j'ai juste appris comment il pouvait agir sur mon organisme. Jamais je n'aurais prévu que j'allais me réveiller en manque après une banale intervention avec anesthésie. Ma vie ne s'articulait même pas autour de l'héro, de sa recherche. Je me suis réveillé en manque alors que je n'avais pas prévu de prendre de l'héro. En manque, mais pas vraiment envie d'en reprendre... pas tout de suite du moins. L'envie est revenue plus tard, mais en attendant j'avais appris à vivre sans héro (pas de TSO à l'époque) ou vraiment arriver à distinguer les facettes du mot "extra".
J'ai initié plusieurs potes (naifs d'opis) et aucun n'a retouché au truc. Ils n'avaient pas le profil pour que je risque de culpabiliser en les "mettant" dedans. En fait, la plupart n'a pas vraiment apprécié. Certains n'aiment pas du tout en fait. Ils ne sont même pas foutus de rester dans une conso occasionnelle pour le coup.
Dernière modification par Mister No (10 septembre 2015 à 10:32)
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. Dans les témoignages plus haut on voit que ce qui protège (sans jamais garantir de pas devenir dépendant) pourrait tourner autour de quelques points :
- La peur (sincère)
- La connaissance du produit (donc la capacité à ne pas croire aux clichés irrationnels mais à aborder ses dangers rationnellement là où ils se trouvent vraiment)
- La connaissance de soi-même (des schémas addictifs, des limites à se donner etc.)
- Certains traits de caractère.
- See more at: https://www.psychoactif.org/forum/p1956 … ml#p195609
La peur ne protège pas... la montée d'adré pourrait même être exquise pour certains dans certaines conditions, voire attractive. Pure théorie hitchcockienne. ^^ Non mais sérieux, la peur du cancer à grands renforts de sale photos sur les paquets de clope n'aura qu'une incidence réduite sur le fait qu'un ado décide ou pas de s'en griller une petite.
A mon avis, seule la connaissance du produit peut permettre de rationaliser les peurs afin de les rendre constructives et éclairantes.
La connaissance de soi-même est aussi importante, mais tout le monde n'a pas la chance d'aller pécho avec son gourou dans la poche. Cette connaissance peut s'apprendre aussi sur le terrain, à posteriori.
Dernière modification par Mister No (10 septembre 2015 à 10:50)
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Dernière modification par Syam (10 septembre 2015 à 11:21)
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Caïn a écrit
Avec 5$, une fois sur deux les personnes choisissaient les 5 dollars. Avec 20$, ils choisissaient presque toujours l'argent. - See more at: https://www.psychoactif.org/forum/t1532 … te7N0.dpuf
Jean, peut-être qu'ils faisaient ce choix pour empocher l'argent et s'acheter plus de crack que proposé...
Mais ça prouve que la pulsion n'est pas irrésistible.
C'est exactement ça: même si on fait l'hypothèse qu'ils ont mis de l'argent dans leur poche pour en acheter plus tard, ça prouve que l'envie n'est pas irrésistible.
Pour alimenter le débat, connaissez-vous la recherche du "Rat Park" réalisée par Bruce Alexander. Je vous mets un lien vers une BD qui la présente très bien. (Vous trouverez sans problème la recherche sur google).
J'aimerais bien avoir votre point de vue à ce sujet:
BD sur l'expérience du Parc aux Rats
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Syam a écrit
Oh tu sais Cain, quand tu dis que :
- Jamais tu ne peux être sûr de rester dans le contrôle, tu sais jamais si tu peux pas tomber dedans demain.
- Plus tu penses être assez fort pour dominer le produit plus en fait tu y es vulnérable...
...Et ben tu prêches un convaincu. Dans les témoignages plus haut on voit que ce qui protège (sans jamais garantir de pas devenir dépendant) pourrait tourner autour de quelques points :
- La peur (sincère)
- La connaissance du produit (donc la capacité à ne pas croire aux clichés irrationnels mais à aborder ses dangers rationnellement là où ils se trouvent vraiment)
- La connaissance de soi-même (des schémas addictifs, des limites à se donner etc.)
- Certains traits de caractère.
En revanche les témoignages de ceux qui pensaient être plus forts et ont très vite sombré dans la dépendance sont fort nombreux.
Je dirais qu'il y a aussi d'autres choses qui protègent:
- Ne pas aimer particulièrement l'effet de l'héro (mon cas)
- Etre bien intégré socialement
- Ne pas avoir une trop mauvaise estime de soi
- ...
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Ne pas aimer particulièrement l'effet de l'héro (mon cas) - See more at: https://www.psychoactif.org/forum/t1532 … ml#p195607
Jean, ça me paraîtrait hallucinant si je n'avais vu ce type de réaction : des amis qui faisaient leur premier trait d'un super matos et qui disaient ha ouais bof, je préfère un bon joint ou un super whisky...
Et qui n'en ont jamais repris !
J'ai un peu ce type de réaction avec la coke, j'aime bien mais je ne comprends pas que l'on puisse apprécier ce produit outre mesure.
Sur l'intégration sociale, évidemment ça joue son rôle pour "s'en passer". Mais, et c'est là qu'il faut se méfier des clichés, contrairement à ce que l'on croit l'héro peut très bien s'intégrer à une situation sociale sinon supérieure du moins enviable (un grand addictologue confiait qu'il avait des ministres substitués dans ses patients.
Sur l'estime de soi, oui l'héro aide à surmonter une mauvaise estime de soi. Mais je pense qu'elle est aussi compatible avec une bonne estime de soi (juste comme adjuvant, comme aide à la sociabilité).
Enfin sur l'étude que tu as postée, je la connaissais mais sous forme "sérieuse". Elle prouve ce que le bon sens nous dit : la drogue a moins d'emprise lorsque l'on a d'autres choix pour s'éclater.
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Dernière modification par Jean Croisier (10 septembre 2015 à 14:24)
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Dernière modification par Syam (10 septembre 2015 à 16:21)
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Dernière modification par Syam (10 septembre 2015 à 21:56)
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Dernière modification par Syam (10 septembre 2015 à 22:42)
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Syam a écrit
Ce n'est pas de cette façon que j'interprète l'expérience du Parc aux Rats, car on a envie de faire cette déduction, mais j'y ai souvent pensé depuis que j'ai découvert cette expérience (merci Prescripteur) et je trouve qu'une interprétation trop simpliste ne concorde pas avec les faits.
D'autres, y compris un neuro-scientifique de renommée mondial, qui est l'un des spécialistes qui domine le champs des addictions actuellement (Carl Hart) en fait la même interprétation. Et il n'est pas le seul à avoir observé ce genre de phénomènes... Moi, cela concorde avec ce que j'ai pu observer avec les personnes que j'ai vues devenir dépendantes (je les ai vues grandir et être stigmatisées dès l'école, commencer à consommer, contrôler leur conso pendant quelques années, se sevrer, recommencer à avoir une conso contrôlée pendant quelques temps, etc. et à chaque fois qu'elles se remettaient à ne plus contrôler leur conso, cela correspondait à une période où leur situation sociale s'était aggravée: perte de son job, séparation, etc.).
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xololt a écrit
J'ai l'impression que soit on se met à la pompe à vélo et s'en suit tout ce qu'on sait, ou alors oui la prise ou le dragon ça peut rester occasionnel car lassitude.
Moi, ça m'est aussi arrivé de consommer par shoot: pour avoir un flash (rush) quand je consommais, mais je n'ai pas pour autant développé une dépendance à ce produit...
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Syam a écrit
En revanche les témoignages de ceux qui pensaient être plus forts et ont très vite sombré dans la dépendance sont fort nombreux.
Exprimé de cette façon ce raisonnement est stupide à souhait (sans jugement aucun pour ceux qui). Quand de vieux tox ont essayé de me mettre en garde, je ne me suis pas senti plus fort, mais je me suis que ça sera diffférent pour moi (passer entre les gouttes). Ca peut prêter à sourire dans ce cas, mais il y a peut-être un lien entre ces différentes façon de voir les trucs et l'éducation reçue (par ex, verbaliser différement selon certains languages)
J'y vois là une manière différente d'aborder certains sujets dont les finalités sont identiques, car uniques.
Concernant la peur, je pense qu'elle n'a d'effets que lorsque son origine est imminente, ou dans les situations où on se sent particulièrement concerné. On s'accomode à elle dès qu'on comprend qu'on est mortel, c'est un concept lointain qui est peu réceptif à Fumer Tue.
Le truc sur être ou ne pas être plus fort que la poudre me semblait pertinent, à toi de voir Syam.
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Je sais ta démarche intègre Syam, et c'est pour cette raison que je suis revenu sur cette phrase "plus fort que", trier n'est pas sélectionner.
J'ai déjà entendu "je pensais être plus fort" et n'ai appris la pertinence de cette affirmation qu'avec le temps, comme tout un chacun. Alors peut-on assimiler "je pensais que ça m'arriverait pas" à "plus fort", ce qui me semblerait logique si les deux n'était qu'une façon différente d'exprimer une même pensée.
D'un autre côté, se croire plus fort peut s'avérer totalement à l'opposé de s'estimer épargné, même si la finalité donne tort aux deux. J'imagerais ainsi en substituant roulette russe à héroïne : je crois mon crâne plus fort que la balle tirée, optimisme chimérique. Je crois qu'il n'y aura pas de balle ce coup-ci, optimisme légitimé par différents facteurs recensés. Si les deux gars meurent, ça ressemble à same same, à la fin ils avaient tort. S'il n'y a que le premier qui remeure à cet essai, à la fin l'un avait tort, l'autre raison. (je ne compare pas une IV d'héro à une injection intra-crânienne de laiton ou de grenaille).
Parce que j'ai grandi dans une ville billingue, ça m'arrive de pondre des phrases à la grammaire bâtarde, selon les mots que j'emploie. Le français est normal, l'allemand a une structure en négation. La traduction mot à mot modifie parfois le sens. Ou en thaï où oui/non se dit oui/pas oui
Loin de moi l'idée de prétendre que ceci est vrai, ceci est faux, et qu'à la fin les Hélvètes ont raison. Au fil des lectures il m'apparaît que la subtulité assure l'équilibre pour certains, donc je. Bonne journée
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