Pourquoi les drogues sont-elles illégales?
Évidement cette question est une provocation, mais qui illustre un paradoxe majeur au Royaume Uni et dans toutes les lois internationales sur les drogues. Certaines drogues - comme l'alcool, la caféine et la nicotine - sont légales, tandis que d'autres - comme le cannabis, la cocaïne, l'opium - ne le sont pas. Cela n'a pas toujours été ainsi.
Au 19eme siècle, les extraits de ces médicaments désormais illégaux, étaient légaux au Royaume Uni et étaient vendus dans les pharmacies et mêmes au magasin du coin. Le médecin personnel de la Reine Victoria pensait tout le bien de la teinture de cannabis et la reine est réputée avoir utilisé cette dernière pour contrer la douleur des règles et de la mise au monde. Aujourd'hui c'est refusé à des personnes qui endurent les douleurs musculaires, neurologiques ou cancéreuses. Pourquoi?
La vérité est désagréable et remonte à la période de la prohibition de l'alcool aux Etats Unis dans les années 20. Cette mesure était introduite pour diminuer les méfaits car l'alcool était perçu (avec raison) comme une drogue qui causaient des dommages aux familles, aux enfants. Mais la demande publique pour l'alcool aux EU n'a pas diminué et cela a alimenté une augmentation massive d'alcool de contrebande et de bars illégaux qui ont encouragé l'avènement de la mafia et autres syndicats du crime.
Pour combattre cela le gouvernement US a installé une armée spéciale de forces de l'ordre sous le commandement d'Harry Anslinger, qui sont devenus connus sous le nom des "intouchables". (C'est pas les incorruptibles en Français? NDLT) Cette armée de l'ordre était encensée dans les journaux et Anslinger est devenu une grande personnalité. Cependant quand le public a commencé à s'inquiéter des dommages sociaux et de la criminalité issue de la prohibition, elle a été abrogée. Anslinger a compris que sa position était remise en cause.
Pour pouvoir conserver sont armée de répression contre la drogue, il a créé une nouvelle menace : le cannabis, qu'il a appelé "marijuana"pour lui donner un accent mexicain. Travaillant avec un magnat de la presse, William Randolph Hearst, il a créé une hystérie autour de l'impact du cannabis sur la jeunesse américaine et proclamé l'invasion de fumeurs de marijuana mexicains agressant les femmes blanches. L'anxiété du public qui s'en suivit a permis que la drogue soit interdite à son tour. Les Etats Unis ont imposé leurs conceptions anticannabiques aux autres pays occidentaux puis au reste du monde à travers la première convention des Nations Unies sur les narcotiques en 1961.
Ce processus de diabolisation des drogues en engendrant la peur des étrangers qui en font usage est devenu un thème récurrent de la politique sur les drogues. Les afro-américains ont été stigmatisés autour de l'héroïne dans les années 50. Dans les années 60 ce sont les hippies et les drogues psychédéliques qui furent la cible parce qu'ils s'opposaient à la guerre au Viet Nam. Dans les années 70 ce fut encore les noirs américains qui utilisaient du crack qui ont reçu l’opprobre, au point que les peines encourues pour la possession de crack étaient cent fois plus élevées que pour la cocaine en poudre en dépit d'une pharmacologie presque équivalente. Ensuite est venu le crystal (méthamphétamine) pour stigmatiser les populations blanches les plus pauvres.
Le Royaume Uni a suivi les tendances sur le cannabis, l'héroïne, le spsychédéliques et ont mené aussi le monde à diaboliser la MDMA (ecstasy). Au RU, une campagne de haine contre les jeunes qui se comportaient de façon différente a été orchestrée par la presse de droite. Comme dans les précédentes campagnes, ils ont prétendu un préjudice dans l'écran de fumée de fausses préoccupations de santé publique. Cela a été très efficace et à la fois la MDMA et les raves ont été interdites. Cela a fonctionné même si la police elle-même n'avait aucun problème avec le produit et ses utilisateurs puisqu'ils étaient en excellents termes - ce qui contraste fortement avec les problèmes causés par l'alcool.
après la chute de l'ecsta, on a vu l'avènement et la chute d'autres défonces alternatives, notamment la mephedrone. Elle a été bannie après une campagne médiatique assommante bien qu'il n'existe aucune preuve de mortalité et pratiquement pas d'effort sincère pour estimer les dommages causés. C'est donc ultérieurement qu'on a remarqué qu'elle avait sauvé des vies en remplaçant cocaïne amphétamine chez nombre d'utilisateurs qui sont plus toxiques, ce qui avait diminué les décès dus à ces stimulants de 40%. Depuis que la mephedrone a été interdite en 2010, les morts de la cocaïne ont de rattrapé et dépassé leurs niveaux d'avant la mephedrone.
Pendant que les jeunes cherchent à trouver des manières légales pour jouir d'états de conscience modifiés sans s'exposer à l'addictivité et la toxicité de l'alcool ou le danger de se retrouver coupables devant la justice, les journaux cherchent toujours les moyens de les faire interdire à leur tour. Les politiciens sont complices en tant que serviteurs dociles de cette presse qui déteste la jeunesse car ils savent que les jeunes utilisateurs sont moins enclins à aller massivement voter que les ainés effrayés par la drogue. [...]Désolé je terminerai la traduction plus tard je n'ai pas eu le temps de me corriger pour le moment. Je trouve l'article trop bien fait, concis et synthétique, pour qu'on n'en donne pas une traduction, mais je n'avais que quelques minutes aujourd'hui. Je terminerai à mon retour dans quelques jours sauf si quelqu'un se charge de la fin. @+
Dernière modification par Syam (01 novembre 2015 à 09:09)