Cannabis et addiction

Bonsoir LB,

"Je sais que le cannabis est peu addictif" : FAUX

Tu te trompes là -dessus, il ne faut pas voir l'addiction par rapport à  un produit donné mais par rapport à  l'affect que l'on a à  son égard. Et pour ça, nous sommes tous différents.
C'est le rapport à  la relation que nous avons avec le(s) produit(s) qui détermine si l'on est accroc ou non, pas le produit en lui-même, tout seul.
Certains décrocherons de l'héro comme d'un rien et d'autres ne pourront jamais arrêter le cannabis (alors que des fois ils ont pu arrêter la coke sans souci).
Vois-tu là  où je veux en venir ?
Le produit lui-même n'est pas grand-chose finalement, c'est ce que nous en faisons qui va déterminer des choses.

Bonne soirée les Psychoheads.

Away

PS : Sola dosis facit venenum (seule la dose fait le poison)
       Paracelse (je crois)

Dernière modification par away (02 juin 2016 à  20:05)

tu parles d'effets anxiolytiques, c'est peut être ça le noyau de ton envie. L'anxiété est un sentiment puissant, si on pouvait le soulager avec un moyen, il devient tout de suite très attirant non? pour le craving , je ne connais pas très bien ce terme.

Bah cherche pas plus loin, tu as aimé ça et il est normal que tu ais envie de récidiver.

Ta conso est loin d'être alarmante, mais il est évident que tu es un client probable a l'addiction au cannabis si tu augmente le rythme.

4 ou 5 fois par an c'est sporadique, tant que c'est pas 4 ou 5 fois par mois/semaine tu n'as pas a te poser de questions a mon avis

Dernière modification par yoshinabis (02 juin 2016 à  22:16)

Lucian,
Il faut bien distinguer l'angoisse de la dépression mais elles peuvent s'associer, on parle d'anxio-depression.
Les anxiolytiques, les plus communs sont les BZD (Valium, xanax..) luttent contre l'angoisse. Leur prescription chez un depressif pur peut aggraver la depression en rajoutant une somnolence et une adynamie.
La depression vraie doit etre distinguée de la tristesse et de l'abattement qui surviennent avec des événements négatifs (deuil, modifications du mode de vie..). Le critère (peu connu) est que dans la dépression vraie il y a peu de variations dans les pensées dépressives (dans la journée ou d'un jour à  l'autre)alors que dans la tristesse "existentielle" les heures et les jours ne se ressemblent pas.
L'important est que, en principe, les antidepresseurs sont indiqués dans la dépression vraie mais pas dans la tristesse existentielle (deuil par exemple). Mais là  on touche à  des notions encore assez floues.
Les antidepresseurs les plus courants sont les "serotoninergiques" (prozac, deroxat, etc..). Il en existe aussi de plus anciens (imipramine, laroxyl) et de plus dangereux (IMAO).
Les antidepresseurs peuvent aggraver l'anxiété au début (risque suicidaire) et donc une prescription courte d'anxiolytiques peut etre necessaire au début du traitement.
Quand il existe angoisse et dépression, le traitement doit etre soigneusement maitrisé. C'est pas juste "un verre pour tenir la route".
Enfin dans les cas de douleur, ce que tu as, le paracetamol est le traitement de premiere intention et d'autres produits viennent après avec des risques, notamment d'addiction pour les opiacés (codéine comprise).

Le cannabis a en principe un effet anxiolytique et peut etre actif sur certaines douleurs (neuropathiques) mais il reste' interdit et n'est pas forcément la meilleure solution contre les douleurs. Donc sur ce point je te conseille de consulter pour tes problèmes de dos (y compris si c'est un gros probleme un centre de traitement de la douleur) et de ne pas te contenter de prendre en routine des antalgiques.
Sur le plan du cannabis tu es , de ton propre aveu, vulnérable, donc il vaut mieux essayer de trouver des solutions plus "médicales" à  tes problèmes (angoisse ?. depression ??, douleurs !!).
Amicalement