Salut Gaeshea
Je viens partager mon experience avec toi.
Je suis depressif (a tendances suicidaires/autodestructrices selon beaucoup de psys), ca va faire une 10aine d'années maintenant que je tutoie l'abysse, replonge dedans, lutte contre. Sans pauses. Aujourd'hui je commence a me faire a l'idée que ca ne s'arrete jamais, que dans un coin d'ombre entre deux neuronnes reste toujours un monstre pret a fondre sur moi. Et meme si au final je me sens "bien" dans ce miasme, au fond du trou, j'ai plus envie d'etre surpassé par ca meme dans mes phases de stase (actuellement je ne ressens que trop peu, beaucoup de colere, rien ne me touche mais rien ne change en gros).
Je me retrouve paralysé par la vie tout en luttant pour "y avoir droit" je sais pas si j'ai été assez clair, JE te dis ca pour que tu aies une idée du coco qui te parle (
)
Deja, se sentir soutenu par des gens importants pour soi. Je ne sais pas ce qu'il en est de tes relations familliales, mais un coup de fil a un parent, frangin etc peut aider.
J'ai eu des crises d'angoisses qui se sont apaisées en étant au téléphone avec mon Pere (mes parents ont vecu le pire de mes depressions, j'ai la chance de pouvoir leur en parler).
Un ami proche aussi peut etre une oreille attentive, je sais a quel point c'est dur de s'ouvrir sur ces choses.
Malgré les maladresses de ces personnes qui n'ont pas forcement a faire a ces maladies, la parole libere.
Ca peut se faire avec un psy aussi.
Perrsonnelement j'ai vu beaucoup beaaaaucoup de psychiatre (ca a commencé a mes 6/7 ans).
Sur la vingtaine que j'ai vu seuls deux on été corrects.
Dans les 18 connards j'en ai eu qui voulait me bourrer de medocs, j'en ai qui m'on envoyé dans des HP, j'ai vu les horreurs de ces lieux en tant qu'adolescent puis en tant qu'adulte (il doit se trouver de bons HP sans doutes, mais c'est pas la majeure partie).
Jusqu'a quelques années j'etais le plus mefiant quant a la psychiatrie (je le suis encore pas mal) et puis j'ai eu la chance de rencontrer la psy que je vois encore de temps a autre.
C'est pas forcement les plus simples a trouver mais OUI il existe des psys concernés qui ont une ethique (jdis ca car j avais moi meme du mal a y croire). J'ai toujours quelques réserves quand je lui parle (ca c'est ma nature aussi) mais je sais que sa demarche est correcte.
C'est avec elle que j'ai testé les
AD, car elle ne me mettait pas de grosses doses, et ne me forcait pas des anxyos benzos etc
Pendant pres de deux ans j'ai pris des
ISRS (Sertraline).
J'ai consommé durant cette periode de la
weed (quotidiennement) et des
amphet (coke et
speed occasionellement).
Ma psy etait au courant pour ma conso de canna. Elle m'a toujours dit que les effets de mes
AD seraient réduits du a mon habitude de fumette.
Personellement je n'ai rien senti niveau interraction durant la mise en place et duree du traitement.
Les problemes ont eu lieu suite a l'arret des
AD (fait du jour au lendemain comme un sagouin), j'ai eu des pics de stress/crises d'angoisses, c etait pas incapacitant mais pas sympa non plus (RDR: descendez progressivement les doses ont le repette jamais assez).
Je pense que le plus important c'est de se sentir libre dans ses propos avec l'interlocuteur medecin.
Si tu te decides de te tourner vers ca sois sure de trouver le/la bon/ne psy pour pouvoir parler sans retennue, demander un traitement moins lourd etc...
Si jamais a un moment ca ne va VRAIMENT pas compose le 15 (il vaut mieux ca qu'autre chose).
Le plus dur c'est le premier pas, mais une bonne aide medicale peut etre benefique.
Pour le taff je peux pas t'aider moi j'y vais apres une 8.6 et deux bons pets pour supporter, si ce n'est plus suportable sache que l'AAH peu etre envisagée (aide adulte handicapé).
JE tiens a rappeller que ce point de vue n'engage que moi et qu'il a été publié dans une optique de partage.
Force a toi :)
Ps: Pourrir sur pieds j'ai kiffé la metaphore