Doliprane 1000 depuis des années

Dernière modification par Mister No (24 octobre 2018 à  11:48)

RoseMarie38 a écrit

... Je sais bien que niveau douleur ça ne doit plus faire effet mais j'ai peur d'être en ma que si j'arrête c'est très stressant et je n'ose pas en parler (par honte peut être )
J'ai fait une prise de sang récemment et tout est normal . Je voulais savoir si prendre un doliprane 1000 par jours depuis si longtemps est il dangereux ?

salut RoseMarie

comme tu as dû le comprendre, il n'y a pas vraiment de dépendance pharmacologique trop importante au paracétamol donc t'en passer ne devrait pas te créer de "manque" au sens d'un manque physique...

...par contre, tu parles de "rituel" et donc pour moi, c'est surtout une dépendance psychologique à laquelle tu fais face...le fait d'évoquer "la honte" d'en parler confirme un peu plus ça...et donc c'est la première étape pour toi : ne plus te sentir honteuse ou coupable d'avoir eu BESOIN d'un médicament pour t'aider face à la douleur...puis ensuite avoir continué à en prendre (comme tout rituel ou habitude forte) sans pour autant que l'intention initiale ait encore du sens puisque si j'ai bien compris...tu n'as plus mal !

venir sur le forum, c'est un premier pas dans la compréhension du mécanisme pour toi..
parceque si ça vient "soigner", comme beaucoup de conduites addictives, quelque chose d'autre, une autre douleur (mais qui est plus morale, celle-là,en lien avec ton histoire de vie et autres...), tu peux te rendre chez un.e psychologue ou allez dans un CSAPA (c'est gratos) pour essayer de comprendre un peu cet aspect de ton "addiction au doliprane"...

en parler à ton médecin (qui normalement ne devrait pas te juger) serait un premier stade pour "soigner la honte" on va dire...
continuer à venir témoigner sur le forum aussi

amicalement
Psychodi qui fait son psychodi en se piquant aux dires

Oui mon médecin ne me jugera pas il est à l écoute et à l'habitude de me voir un peu hypocondriaque sur les bords je lui en raconté des sympas donc ça ne devrait pas le "choquer " ! Après comme je le disais plus haut je trouve mon addiction tellement "ridicule" que je n'ose en parler .

En fait je trouve ça un petit peu contradictoire quelque part...
Je m'explique


quand tu dis "il est à l écoute et à l'habitude de me voir un peu hypocondriaque sur les bords", en fait, peut-être que tu n'es pas "hypocondriaque"

Une addiction, quelque part, c'est une addiction. (psychologiquement en tout cas)
J'entends par là qu'une addiction, quelle qu'elle soit, aura toujours, de manière plus ou moins marquée, les mêmes effets sur le cerveau et sur le circuit de récompense. (genre en gros et très très synthétisé, l'addiction c'est signal->routine->récompense, que ça soit pour la beuh, la cocaïne, l'héroine, le sexe, les jeux d'argent etc etc you name it

Je crois pas trop aux "petites addictions" perso, dans le sens où je trouve que c'est un peu malhonnête de dire ça, en + t'as vu, c'est comme si tu ressentais de la culpabilité envers ton addiction, comme si tu trouvais que t'avais pas su résister à ce gentil médicament aussi inoffensif que commun, le doliprane
Bref le sentiment de culpabilité de base que beaucoup de gens ont connu

Être addict (et le reconnaître c'est déjà une grande étape!) c'est pas "être faible" ou quoi que ce soit, surtout quand, d'après ce que tu racontes, la balance "bénéfices/risques" est largement positive (pour l'instant, à surveiller et contrôler bien entendu)



en fait le doliprane c'est un peu ta béquille du quotidien c'est ça?

tel une tox il me fallait ma dose c'est un peu le schéma

mmmmhhh

D'autre part, il se peut très bien que 1000 mg soient la dose conseillée et testée sur les hommes et non pas sur les Hommes, ce qui comprendraient aussi les femmes dont la corpulence est peut-être moins importante

remarque très pertinente, c'est pour ça que je suis d'avis qu'un bilan sanguin régulier est essentiel à mon avis, même si c'est chiant, c'est une chance!



Bonne journée

Dernière modification par Agartha (24 octobre 2018 à  14:20)